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Critiques de Jane Harper (442)
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Les Survivants

Inutile de tourner autour du pot : ce roman constitue une très grosse déception. J'avais pourtant beaucoup aimé les deux précédents livres lus de Jane Harper, "Canicule" et "Lost Man". Et la perspective d'une balade en Tasmanie n'était pas pour me déplaire... mais rien ne fonctionne vraiment. L'histoire est plate et le dénouement insipide, peu crédible. Les personnages sont fades, les relations dans cette petite communautés d'Evelyn Bay factices (la tentative de dénonciation du rôle des réseaux sociaux lorsqu'un drame intervient tombe à plat...). J'ai vraiment été heureux d'arriver enfin au bout de cette histoire passablement ennuyante, en me disant en définitive "Tout ça pour ça"...
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Les Survivants

Kieran, Mia et leur petite fille Audrey sont en vacances à Evelyn Day en Tasmanie pour quelques jours. Kieran vient aider sa mère pour son déménagement du à l'état de santé de son père atteint d' Alzheimer. Ce séjour leur permet de retrouver des amis de jeunesse, Olivia, Sean, Ash...



Peu après leur arrivée Bronte, une étudiante venue travailler pour quelques semaines en Tasmanie, est assassinée sur la plage. Cet événement rappelle à tous le drame survenu douze ans plus tôt. Lors d' une tempête d'une violence exceptionnelle, deux hommes, venus au secours de Kieran, sont morts dans le naufrage de leur bateau. Finn, l'un des hommes était le frère aîné de Kieran. le même jour disparaissait la jeune soeur d'Olivia, Gabby.



Les mauvais souvenirs, l'angoisse, la peur, les rancoeurs sont présents dans tous les esprits. L'ambiance de la petite ville est sombre, lourde celle de la famille de Kieran. L'enquête de Sue Pendlebury, l' inspectrice envoyée en renfort de la police locale, la conduit à envisager, malgré les douze années passées, un lien entre les deux drames. Elle interroge Kieran tout en l'informant de ses réflexions.



La construction de ce livre est assez semblable à celles des précédents ouvrages de l'autrice : une communauté familiale et locale avec ses souvenirs et ses drames. le coupable fait partie de la communauté. le développement de l'histoire permet d'imaginer plusieurs coupables. Avantage pour le lecteur qui, en fermant le livre, peux se dire " j'avais penser que ça pouvait être lui ou elle," comme chez Agatha Christie !



C'est un bon roman policier mais j'avoue que ce n'est pas mon préféré parmi les quatre livres que j'ai lus de Jane Harper. Dans l'ordre de préférence je dirais Lost Man, Canicule, les Survivants et Sauvage
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Lost Man

J'ai beaucoup aimé ce thriller/suspense de l'écrivain australienne Jane Harper. Le roman démarre lentement, deux frères découvre le cadavre du troisième, Cameron, complètement déshydraté dans "l'outback" australien, et sa voiture abandonnée à quelque distance de là. Pourquoi a-t-il abandonné sa voiture, sa seule chance de survie dans ce désert torride ? Tous les habitants de la ferme confirme qu'il était contrarié ces derniers temps, se serait-il délibérément enfoncé dans le désert pour mettre fin à ses jours ?



Ce suspense a tous les bons ingrédients pour nous donner une bonne intrigue : les fermes isolées de l'outback australien, trois frères qui ne s'entendent pas, un père violent, des étrangers de passage; et le mort que tout le monde appréciait mais qui finalement cachait aussi pas mal de choses.



Un épisode marquant du roman raconte que l'un des frères, pour retrouver son fils parti explorer les environs durant une sortie camping, commence par faire des cercles concentriques en voiture, puis les agrandit au fur et à mesure jusqu'à retrouver l'enfant. J'ai trouvé que le roman était construit un peu de la même manière : il commence lentement, tourne autour du pot pendant quelques chapitres à répéter les mêmes interrogations, la tension monte, le cercle de l'investigation s'élargit alors petit à petit, remontant dans le passé, ressortant des souvenirs, les personnages apparaissent sous un autre jour, et le lecteur est pris dans le suspense haletant jusqu'au dénouement.
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Canicule

Kiewarra, sud-est australien, bourgade agricole essayant de survivre, entre le bush et le lit d'une rivière asséchée.

Aaron Falk, agent du FBI pour la brigade financière, doit y retourner pour les funérailles de son meilleur ami d'enfance. À la demande des parents de celui-ci, il mène l'enquête : Luke a-t-il vraiment assassiné femme et enfant avant de se donner la mort? Y aurait-il un rapport avec le décès prématuré de leur amie Ellie survenu 20 plus tôt et dont les Falk père et fils ont été accusés?



En pleine canicule, les esprits s'échauffent. Même s'il trouve de bons alliés en la personne de Gretchen, ancienne amie d'enfance et du nouveau représentant de la loi, Greg Raco, Aaron n'est clairement pas le bienvenu. La tension monte, les pages se tournent, vite, et Jane Harper déroule le fil de son histoire de façon fluide jusqu'aux révélations finales. Nous avons affaire ici à une véritable enquête qui dévoile les secrets des uns et des autres au fur et à mesure, tout est bien dosé! Quel plaisir! Peu d'action pure mais des rebondissements et des “ha ha!” (sur le ton d'un “Je l'savais!”). Même les nombreux flashbacks sont en italiques et permettent de bien suivre si comme moi vous détestez faire des bonds en arrière/en avant comme dans un manège détraqué de la fête foraine du coin.



L'ambiance est suffocante, très cinématographique : on s'imagine aux côtés d'Aaron, en petite chemise, la sueur au front, essayant de démêler ce sac de noeud, d'examiner des traces dans la terre, de réfléchir une bière fraîche à la main, de mettre des trucs chelous à la bouche et d'éviter de se faire tabasser (les rancoeurs du passé, la haine enfouie qui ressurgit toussa, toussa…). Les personnages sont quant à eux intéressants, bien travaillés et sous la froideur apparente d'Aaron se cache un enquêteur animé par cette incompréhension et cette colère qui le consument depuis 20 ans, un besoin de comprendre et de justice…



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Sauvage

Sauvage… c’est un excellent titre, entre le sauvage du bush australien et le sauvage du crime commis à l’encontre d’Alice Russell, une témoin clé dans une affaire de blanchiment d’argent, qu’Alice elle-même est sauvage. J’ai adoré être plongé en plein cœur de l’Australie en hiver, contrairement à Canicule le premier roman de la saga, c’est magnifique aussi bien que terrifiant. Ce thriller réussi son pari de me faire frissonner d’envie de connaître la suite des évènements dès le début, ça ne traîne pas en longueur, on est tout de suite happés par le style d’écriture de l’auteure.

On frôle le coup de cœur et c’est à cause des personnages un peu trop bateau pour moi, ils ne se démarquent pas dans le roman, pas plus que ça. Aussi à cause de l’intrigue qui n’est pas très originale même si elle est très bien traitée. En tout cas le roman donne envie de visiter un peu plus le pays des kangourous et des énormes araignées, et pour peu que l’occasion se présente, je lirais bien Canicule.

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Canicule

Un bon roman policier qui se déroule dans une petite ville australienne, ravagée par la sécheresse.

On y retrouve un thème assez classique: un policier retourne dans sa ville d'origine, considéré comme un paria, chassé pour un crime qu'il n'avait pas commis près de vingt ans auparavant. Dans ce roman, Jane Harper aborde le désespoir qui touchent les agriculteurs touchés par la sécheresse mais aussi la mentalité d'une communauté très soudée et fermée sur elle-même, prête à fermer les yeux sur ce qui se passe chez les voisins tant elle a besoin desdits voisins pour survivre.

Ce roman est passionnant, on ne peut le lâcher tant que l'affaire en cours n'est pas résolue, de même que l'affaire plus ancienne.
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Canicule

Qui a vraiment tué la famille Hadler ?

Un meurtre-suicide met en émoi une petite communauté rurale du sud-est de l’Australie. L’enquête va mettre à jour des secrets enfouis et rouvrir des blessures anciennes. Lorsque Aaron Falk apprend que Luke Hadler a assassiné sa femme et son fils aîné puis a retourné l’arme contre lui-même, il n’a aucune intention de revenir dans la petite ville de Kiewarra qu’il a fui avec son père, et peu importe si le meurtrier était son meilleur ami.

Puis arrive une lettre du père de Luke : “Luke a menti. Tu as menti. Sois présent aux funérailles”.

En effet, vingt ans auparavant, Aaron a quitté la ville dans des circonstances troubles, après la mort d’une jeune fille dont lui et Luke étaient proches tous les deux. Sous la pression de Gerry Hadler, Aaron se voit contraint de mener sa propre enquête, et plus il fouille, moins la théorie du meurtre-suicide paraît cohérente. Mais il y a beaucoup de monde à Kiewarra à qui le retour d’Aaron ne plaît pas, et ses questions encore moins. Dans une petite communauté mise à l'épreuve par une sécheresse sans précédent, pour qui les " gens de la ville " sont des intrus et qui a l’habitude de faire justice elle-même, les nerfs sont à vif et les comportements imprévisibles. Aaron aurait peut-être mieux fait de ne pas revenir sur sa promesse de ne plus jamais mettre les pieds à Kiewarra…

Honnêtement, je n'ai pas grand-chose à dire sur la première moitié du livre que j'ai trouvé un peu ennuyeuse et sans grand intérêt.

Par contre, dans la deuxième partie, les choses commencent à devenir intéressantes. Les rebondissements étaient au rendez-vous. De mon côté, je menais l'enquête mais je n'ai pas pu deviner qui a fait quoi, pourquoi, et je suis assez satisfaite de la direction que l'autrice a décidé de prendre. J'aime bien le style de Jane Harper, il y a quelque chose de différent, d'intriguant.

Et pourtant...je m'attendais à plus au vu des toutes les critiques positives que j'ai pu lire. Oui, il y a plus de bons côtés que de mauvais côtés, mais quand même, je suis restée sur ma faim.

En tout cas, je souhaite lire un autre roman de cette autrice donc, je me suis déjà procuré "Sauvage" .
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Canicule

Ce roman ne s'inscrit pas dans la catégorie des grands polars. La trame, l'énigme, le suspens sont d'un grand classique: le retour d'un flic sur les lieux de son enfance quittés suite à un drame dans son adolescence. Ce qui fait la qualité du roman est plutôt l'atmosphère que l'autrice a réussi a instillé au fil des pages, faisant ressentir à travers la pesanteur des relations entre les individus, la lourdeur de l'air étouffant due à la chaleur caniculaire qui sévit sur l'Australie, l'ambiance étouffante de la petite ville où se mêlent la violence, les difficultés économiques et les ressentiments entre les gens. Il y a quelque chose de l'atmosphère des romans d'Arthur Upfield dans la manière de décrire le bush mais Jane Harper le fait un siècle plus tard avec son regard contemporain à travers le prisme de la catastrophe écologique que subit son pays avec les incendies répétés et la terrible absence de pluie. Un bon moment de lecture.
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Canicule

Avec cette plongée dans la communauté agricole d’une petite ville du Sud-Est de l’Australie, ce roman nous saisit, autant par la chaleur torride qui y règne, que par l’ambiance rude et impénétrable du bush australien.

On s’attache au lieu comme aux habitants, qu’en tant qu’étranger, seule la littérature nous permet d’observer de si près.

L’enquête sur la mort d’une famille, fait ressurgir un passé, où les secrets sont restés enterrés pendant 20 ans, et c’est en le découvrant progressivement que s’éclaire le présent.

Un très bon polar, à l’écriture habile et agréable, qui nous emporte sans fausse note, dans cette région du monde touchée par une sécheresse dévastatrice.

Belle réussite pour un premier roman.
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Canicule

Ambiance caniculaire….

Ce roman est étouffant de suspens !

» Luke a menti. Tu as menti. Sois présent aux funérailles. « Lorsque Aaron Falk, 36 ans, agent de police fédéral à Melbourne, spécialisé dans le renseignement financier reçoit ce message, il ne réalise sans doute pas dans quel pétrin il va remettre les pieds ! Son passé se rappelle douloureusement à lui…

A Kiewarra, petite ville du sud de l’Australie, la sécheresse sévit depuis deux ans.

p. 102 : » Comment avait-il pu se contenter de hocher bêtement la tête en entendant le mot sécheresse répété à l’infini, sans que jamais ne lui vienne à l’esprit l’idée que la rivière était à sec ? «

Les habitants ont les nerfs à vifs.

p. 16 : » Dieu sait que ce n’était déjà pas terrible avant. Tout le monde n’avait que deux choses en tête : le fric et la sécheresse. Et puis voilà que nous tombe dessus cette histoire avec Luke et sa famille. C’est horrible, Aaron. Absolument horrible. On n’arrête pas d’y penser. On se traîne tous comme des zombies. Sans savoir quoi dire ni quoi faire. On se surveille les uns les autres. En essayant de deviner qui sera le prochain à péter les plombs. «

Mais lorsque les corps de sa femme Karen et son fils Billy sont retrouvés sans vie à leur domicile, tous les soupçons convergent vers Luke. Il semble avoir retourné l’arme contre lui à la suite de ce massacre familial.

De retour au pays pour les funérailles, Aaron, ami d’enfance de Luke semble se ranger derrière l’avis de la population. Cependant un détail le taraude : pourquoi Luke aurait laissé la vie sauve uniquement à Charlotte, leur fille seulement âgée de quelques mois ?

L’enquête menée officieusement par Falk va soulever des secrets… notamment celui qui lie depuis vingt ans les quatre adolescents de l’époque : Luke, Aaron, Gretchen et …. Ellie.

p. 271 : » Falk sentit un rouage s’activer dans son cerveau. Très lentement, presque paresseusement car le mécanisme était profondément enfoui. Un peu encrassé, difficile à mettre en mouvement. Il progressa d’un cran, comme à contrecœur, puis s’arrêta. «

Les flash-back sont minutieusement intégrés pour intensifier cette double intrigue.

Ce premier roman de Jane Harper est un succès. Sans fioriture, le rythme est efficace. Il n’y a pas d’action au sens propre, mais la part psychologique est suffisamment intense pour soutenir l’intrigue jusqu’à la dernière page !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Sauvage

Grâce à NetGalley et aux Editions Calmann-Lévy, j’ai pu découvrir, en version numérique la traduction française (2018) de « FORCE OF NATURE » de Jane HARPER publié chez Macmillan en 2017.

Sous le titre SAUVAGE, ce roman fait la part belle, à la fois à la nature hostile du Bush australien mais aussi à la nature profonde de l’humain qui peut se révéler d’une force brutale quand les circonstances semblent le dépasser ! Mais, est-ce là une conséquence de l’enchaînement de circonstances plus ou moins pénibles ou est-ce vraiment la nature profonde de l’homme que d’être un prédateur de son espèce ?

Le terme ‘sauvage’ du titre fait écho à la fois à la nature non domestiquée du cadre de ce récit et au caractère de l’enquêteur Aaron Falk dont le lecteur a pu faire connaissance dans Canicule, le premier roman de l’auteure. Ce dernier, en effet est perçu par sa partenaire Carmen, comme se plaisant à vivre seul, par timidité, indépendance ombrageuse ou non-résolution de ses conflits intérieurs venus du passé. Mais, plus fondamentalement, ce terme évoque la personnalité des membres d’une entreprise se disant ‘familiale’, membres entraînés dans un périple ‘team building’ qui ouvrira les portes à la perte de tous les repères sociétaux et au déchaînement d’une violence qui ne respecte plus rien, ni personne. Les femmes se sont égarées. Le bush n’est pas l’ami des téléphones cellulaires et le manque d’expérience en lecture de carte ou manipulation de boussole, cumulé avec le manque d’eau et d’alimentation ne sera pas propice à la bonne entente au sein de l’équipe. Les personnalités vont se révéler, se combattre, faire alliance, s’ignorer… Alice, une des équipières-pivot du récit, disparaîtra néanmoins !

Le récit est construit sur l’alternance de ce que vit l’équipe des femmes au cœur d’un bush inhospitalier et l’enquête menée par les inspecteurs, Aaron Falk et sa coéquipière de la police financière, qui tentent de faire tomber le patron de l’entreprise pour malversation. Le lecteur oscillera, sans aucune difficulté, entre le thriller ‘Bushien’ qui met les âmes à nu et l’enquête qui va évoluer au rythme des découvertes réalisées par l’équipe partie à la recherche de ces aventurières sauvages.

La question n’est pas tant de se demander si on croit ou non à l’enquête, l’intérêt de ce roman est d’observer la mise au jour de l’animosité humaine, du chacun pour soi, l’acceptation de compromissions et de travestissement de la vérité dont tout un chacun, en pareilles circonstances, pourrait s’affubler.

Jane Harper, avec efficacité, nous fait pénétrer au coeur d'un bush violent, glacial et décourageant comme peut parfois l'être l'âme humaine ! Un roman qui donne envie de suivre cette auteure et ses décors australiens.

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Canicule

Je ne cataloguerais pas ce roman en tant que thriller comme c'est mentionné sur la couverture, mais plutôt en tant que polar. Mais mis à part ce petit détail qui n'entache en rien sa qualité et qui tient plus du marketing qu'autre chose, j'ai passé un excellent moment avec livre. L'écriture est fluide, nous embarque dès le debut et ne vous lâche plus jusqu'à la dernière ligne.

Il s'agit là apparemment du premier roman de Jane Harper et il va certainement falloir la suivre si elle poursuit son écriture avec une telle qualité.

Le principe est de résoudre un triple homicide sous un lourd passé qui ne semble pas anodin... Franchement, je ne m'attendais pas à accrocher autant vu le manque d'action en tant que tels, mais sa plume et le découpage des scène sont tellement bien pensés et écrit qu'on ne peut que difficilement poser ce roman avant son issue.

Une très belle découverte qui frôle le coup de cœur mais il m'a manqué un sentiment d'oppression que j'aurais aimé ressentir avec une telle histoire... Auteur à suivre indéniablement
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Canicule

Une canicule littéraire en plein hiver... Préparez-vous pour un thriller explosif !



Sous une chaleur de plomb, des cadavres attendent patiemment d'être découverts de même que des vieux secrets... Luke et Aaron ont un secret, un secret datant de leur adolescence et qui refait surface sous une forme terrible : la mort de Luke et de toute sa famille. A t-il massacré cette dernière sous un coup de folie ? L'enquête est-elle plus compliquée ? Tout cela a t-il un rapport avec la mort de la jeune Ellie il y a plusieurs dizaines d'années ? La force de ce roman est de mêler deux enquêtes, deux mystères qui pourrissent sous la terre aride du bush australien...



Jane Harper signe un premier roman extrêmement bien construit, elle mène le lecteur à la baguette et saura vous surprendre par des rebondissements vraiment inattendus et des personnages sombres mais charismatiques. Tout le monde a sa part d'ombre et ce d'autant plus dans un coin paumé de l'Australie où les esprits ne sont pas toujours aussi ouverts que dans le milieu citadin. Moi qui découvre très souvent le fin mot de l'histoire dans les polars, Canicule a su me surprendre dans ces deux histoires liées !



J'ai particulièrement aimé le personnage principal - Aaron - qui a dû fuir avec son père la communauté rurale de Kiewarra suite au scandale de la mort d'Ellie, une de ses amies. Jane Harper décide de ponctuer l'intrigue présente avec des souvenirs du passé, elle distille petit à petit les révélations jusqu'à un excellent dénouement final : ce livre vous tiendra en haleine jusqu'au bout ! Si j'ai eu des petits moments de flottement -surtout vers le milieu du livre- l'écrivaine reprend très vite le rythme, l'angoisse monte : la ville risque de s'embraser sous les rancœurs...



En définitive, en mélangeant une description réaliste et fascinante d'un coin reculé de l'Australie et une enquête (même deux!) passionnante, Jane Harper a su me surprendre et j'ai hâte de lire son prochain roman !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Les oubliés de Marralee

Dans ce troisième volume des enquêtes d’Aaron Falk, l’autrice nous dévoile une partie beaucoup plus intime de son héros !



Il est en vacances et se rend dans le village de Marralee chez des amis pour le baptême de leur fils dont il est le parrain. Une fête vinicole se déroule pendant cette période, qui réunit toute la région. Sur le parking qui se vide un bébé est trouvé dans son landau, sa mère disparue et son père avec ses propres parents au restaurant.



Cette disparition touche de près les amis de Falk et leur famille, Kim était une des leurs. Jane Harper va dérouler les moments au rythme de l’enquête officieuse des deux policiers et chacun des participants à cette soirée vont raconter ce qu’ils ont vu.



Aaron Falk qui a toujours semblé plus pro que perso laisse transpercer sa fragilité et c’est une bonne surprise en fait et cela est possible car les romans de Jane Harper prennent leur temps et le temps de développer la psychologie des personnages mis en cause.



Ce que j’apprécie dans les romans de l’autrice c’est le temps qu’elle prend le temps d’intégrer le lecteur dans l’histoire, l'imprégner de l’ambiance qui se dégage dans les régions si particulières de l’Australie. Comme il nous est impossible de les comparer à quelque chose que l’on connait, le dépaysement est total !



Challenge ABC des Titres 2023/2024

Lecture Polar Thématique octobre 2023 : De l’eau sur la couverture
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Les oubliés de Marralee

Aaron Falk, membre de la brigade financière de Melbourne, revient un an après dans la vallée de Maralee pour le baptème du fils de Greg Raco. Il s'agit en fait d'une redite car le petit Henry a plus d'un an et aurait du être baptisé l'année précédente. Mais Kim, l'ex de Charly, frère de Raco, a disparu la veille lors de la fête du vin. Une année plus tard, son corps n'a toujours pas été découvert. Seule une chaussure dans la pièce d'eau semble indiquer qu'elle est morte. Le plus étrange, c'est que jeune maman d'une petite Zoe, elle a abandonné le bébé sur la foire alors qu'elle aurait pu la confier à beaucoup de gens. L'enquête semble indiquer qu'elle souffrait d'un burn out. Mais ses amis de Maralee ont du mal à croire au suicide. Une année plus tard, une nouvelle foire de vin démarre. Zara, la fille de Charly et de Kim, reste persuadée que tout n'a pas été fait pour retrouver sa mère. Aaron qui a été interrogé en tant que témoin, va finir par aider l'ado dans son enquête impromptue.

Toujours aussi stressé par son travail, Aaron se laisse un peu porter par la vie calme et paisible de Raco et de sa famille. Il se sent bien parmi eux et comprend rapidement que le drame de la disparition de Kim en cache un autre, celle de la mort dans un accident de voiture de Dean, comptable, quelques années plus tôt et père de Joel, ado ami de Zara et principal témoin dans la disparition de Kim après des mois de recherche laissant une famille dans la détresse.

Le point commun? Le corps a été découvert des mois après le décès, la famille désemparée dans l'attente d'un espoir ou de la dure réalité.

Un polar lent qui prend son temps, qui nous présente tous les personnages de cette histoire, insiste sur les relations familiales et amicales de cette petite communauté. Aaron, toujours seul, semble envier cette vie simple. Il va faire une rencontre ou plutôt une seconde rencontre avec Gemma, veuve de Dean et belle mère de Joel qui loge chez elle.

Une intrigue surprenante, qui distille de petits indices discrétement sur ce qui est arrivé à Kim.

A lire, très bon polar qui nous parle avec beaucoup de tendresse des paysages d'Australie méridionnales, des vignobles, des petites communautés.





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Les oubliés de Marralee

Lors d’un festival de la gastronomie, Kim disparaît sans laisser de traces, abandonnant son enfant dans sa poussette. On retrouve une de ses baskets dans le lac qui borde Marralee, petite ville australienne, mais pas son corps. Sa fille aînée Zara n’en démord pas. Sa mère ne s’est pas suicidée. Il lui est arrivé quelque chose. Un an plus tard, l’inspecteur Aaron Falk rejoint des amis pour ce même festival. Il reprend l’enquête malgré lui et cherche à comprendre ce qui est arrivé à Kim…



Il s’agit ici de la troisième enquête de l’inspecteur Falk. Je n’ai pas lu les deux premiers tomes mais cela ne m’a pas gênée outre mesure. J’ai été plutôt déroutée par ce polar. Si vous souhaitez vous lancer, sachez que le style de Jane Harper est singulier. L’intrigue est très très lente. Elle prend vraiment le temps de poser les choses. Les dialogues sont assez réalistes avec beaucoup de non dits, de points de suspension, de phrases tronquées. En même temps, Aaron ne vient pas explicitement pour enquêter sur la disparition de Kim. Les circonstances font qu’il va mener l’enquête.



Reprendre une enquête un an après nécessite d’interroger à nouveau les témoins, de considérer la situation avec un œil neuf. Les langues se délient. On revient sur le passé de Kim qui n’avait été guère fouillé jusque là. Il s’agit surtout d’une analyse profonde et délicate des choses. Il y a un petit côté intellectuel à cette enquête. Aaron réfléchit plus qu’il n’agit.



L’ambiance est aussi assez étrange. L’intrigue prend place en Australie, pendant un festival de la gastronomie. Les personnages paraissent surtout affairés et occupés par la fête qui bat son plein. Vous ne trouverez pas de rythme haletant ici ni de course-poursuite, juste des personnages qui vivent leur vie.



La fin m’a pourtant surprise. Je ne m’y attendais pas et j’ai trouvé que l’autrice menait parfaitement bien son dénouement jusqu’à son terme de manière logique.



« Les oubliés de Marralee » est un polar qui prend son temps, dans une ambiance immersive et délicate.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Canicule

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman, dont l’ambiance très pesante et le jeu passé-présent mis en place par l’autrice m’ont totalement embarquée !



Ce roman a trois bons points principaux : son personnage principal, son décor et sa construction. J’ai beaucoup apprécié Aaron, le héros du roman, qui se retrouve à enquêter sur la mort de son meilleur ami d’enfance, et confronter à son passé douloureux dans cette ville qui a rarement autant souffert. J’ai trouvé ce personnage assez charismatique, bienveillant, et surtout intelligent; il réussit à avoir le même recul que le lecteur sur l’enquête et ses rebondissements, ce que j’ai bien apprécié.



Deuxième point positif du roman : son décor. Le bush australien en pleine canicule, dans un village principalement habité par des fermiers, tous les ingrédients sont réunis pour instaurer une ambiance pesante. Entre les caractères des uns, les animosités des autres, le tout exacerbé par la chaleur et les difficultés économique, ajoutez une sanglante affaire de meurtre plus ou moins liée à une ancienne affaire de disparition, et vous obtenez un excellent policier d’ambiance.



En plus de son ambiance très efficace, qui nous embarque sous sa chape de plomb, le roman est très bien construit. Jane Harper instaure un jeu passé-présent fascinant, avec un suspens autour de deux affaires. Découvrir de nouveaux éléments dans chacune de ses affaires ne laisse aucun répit au lecteur, donnant un roman policier qui, sans être un récit d’action, est bourré de révélations disséminées dans chaque chapitre, donnant envie au lecteur d’enchainer les pages sans s’arrêter. Pour ma part, je l’ai lu en à peine deux jours, et j’ai lu plus de 250 pages en une seule matinée : c’est dire s’il est efficace !



Je vous conseille chaudement ce roman policier efficace, à l’ambiance très pesante qui apporte un vrai point positif au récit ! Très très sympa !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Sauvage

"Sauvage" m'a rappelée le film "Le Rituel" que j'ai vu avant que l'on m'ait offert le livre d'Adam Nevill que j'ai commencé… Un ambiance lourde, une atmosphère ombrageuse et la peur au ventre tout au long de l'histoire.



Je remercie Sonia P pour cette lecture qui nous plonge au cœur du bush australien, en plein hiver, ces endroits mystérieux et sauvages où la nature est reine. Ce lieu sera l'acteur principal de cette histoire où a disparu Alice Russell. Un challenge d'entreprise, ces "jeux" que certaines entreprises donnent en pâture à leurs employés pour mieux les lier (normalement). Deux groupes, d'une côté les hommes et de l’autre les femmes, vont partir sur un itinéraire différent.



"Il y eut un mouvement à l'extérieur de son duvet, et Beth se tendit. Elle n'aurait su dire ce qui avait bougé - une femme ou un animal. Elle resta immobile et, quand la chose s'éloigna, le mot qu'elle cherchait depuis un moment s'était formé sur le bout de sa langue, si réel qu'elle pouvait presque en sentir le goût. Sauvage."



Suite à cette disparition, les deux groupes reviennent à leur point de départ, pour les femmes rien ne s'est passé dans le bon ordre. Il manque donc Alice. Ce sera l'agent fédéral Aaron Falk avec son amie Carmen qui rejoindront les enquêteurs. Plusieurs pistes sont ouvertes, un affaire terrible de 20 ans en arrière, un complot dévoilant des détournements d'argent, les secrets de jeunesse qui resurgissent, les différents entre collègues… Tous les participants ont quelques secrets bien cachés! Voilà pour l'histoire dont le résumé en dit un peu plus.



Une intrigue très bien ficelée, une lecture facile, ténébreuse à souhait. Un lieu magique et hostile qui nous happe. Un thriller angoissant, qui jusqu'à la fin nous brouillera le dénouement, dont les personnages sont analysés, décryptés psychologiquement. Une histoire complexe, intrigante, une atmosphère sèche, insoutenable, sombre, et ce lieu qui sera le partenaire le plus cruel de nos protagonistes. Auteure à suivre!








Lien : https://passionlectureannick..
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Lost Man

Le désert sous apnée. 



La terre où ils vivaient était celle de tous les extrêmes. Ici, les gens allaient soit très bien, soit très mal. Il n'y avait pas d'entre deux.

Un homme est mort sous le soleil, au pied de la tombe du Stockman. Quand Nathan et Bud Bright découvrent le cadavre de leur frère, ils se doutent que quelque chose d'anormal a dû se passer. Cameron était sur ses terres et il connaissait très bien les règles d'or de la survie dans l'outback australien. La première d'entre elles : ne pas s'éloigner de sa voiture. Alors pourquoi est-il mort de cette façon, déshydraté et brûlé les rayons meurtriers alors que son 4x4 était en parfait état, avec un stock d'eau, de nourriture et le plein d'essence ? Cameron était le meilleur des trois frères. Le plus brillant et le mieux aimé dans le pays. Celui qui n'aurait pas dû mourrir. 



Dans ce monde extrême, face à une nature hostile, comme pour les marins l'entraide est un devoir. Croire que cette règle est suffisante serait omettre que la nature humaine est pétrie de misères, de rancœurs et que le soleil n'éclaire pas toutes nos zones d'ombre.



Le retour dans la famille de Cameron va permettre à Nathan d'explorer le passé de son frère. De deux choses l'une, avec la mort, les secrets perdurent ou bien ils tombent ; avec Jane Harper, ils sombrent fatalement.



C'est un effeuillage patient, terrible et douloureux, un processus de deuil où les peines sourdent derrière les postures dignes et rugueuses des fermiers et de leurs femmes, et ne se cachent plus. Il y a dans Lost man une forme de tragédie grecque revisitée à l'anglaise.



Il est mort et nous continuons tous à danser autour de lui.

Le texte est fait d'une poésie âpre et dévoile avec précision les difficultés des gens du coin pour vivre dans cette terre immense et désolée.



Un bon roman qui semble être passé assez inaperçu de la presse. C'est bien dommage. L'écriture impeccable au début du roman faiblit malheureusement en cours de route pour tomber dans le mélo. Mais l'histoire se ressaisit vers la fin pour donner un final qui donne toute sa profondeur à ce thriller à la fois noir et caniculaire.  



Thomas Sandorf
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Lost Man

Attention, énorme coup de coeur pour ce roman noir, où l'intrigue est particulièrement bien construite.

On est là dans une écriture riche, puissante, profonde.

On sent la menace qui plane, on devine l'ombre derrière ce désert implacable et mortel de l'outback australien, mais on ne peut pas lâcher car on se prend de passion et d'empathie pour les personnages si remarquablement humains.



À lire absolument.



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Le quatrième de couverture :



Après des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la frontière séparant leurs ranchs, au coeur aride de l’Outback australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif. Sur ces terres isolées et suffocantes, à trois heures de voiture les uns des autres, aucune autre âme ne vit dans les environs. Alors pourquoi Cameron aurait erré sous le soleil implacable jusqu’à en mourir ?



L’enfant du milieu et le favori avait récemment repris la propriété familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu’il a laissés derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, et quelques employés. Mais alors que commence le deuil, Nathan se met à avoir des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de famille. Car si quelqu’un est responsable de la mort de Cameron... les suspects se comptent sur les doigts d’une main.



Une intrigue puissante et brutale, qui prend place dans un paysage à couper le souffle. Après Canicule et Sauvage, Lost Man confirme que Jane Harper est une nouvelle voix exceptionnelle du thriller.
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