Jane Harper

Avec l’autrice australienne de romans policiers Jane Harper chaque livre est différent par la partie de l’Australie où il est situé et par le contexte général de l’intrigue, mais tous se rejoignent dans la description de petites communautés, recelant de lourds secrets. Ces oubliés de Marralee confirment pleinement ce schéma.



Ce cinquième roman publié en français est le troisième à mettre en scène l’inspecteur Aaron Falk. Falk passe cette fois quelques jours de vacances dans la famille de son ami Greg Raco et de sa femme Rita à Marralee en Australie Méridionale à l’occasion du baptême de leur enfant Henry, dont il a été choisi comme parrain.



Le contexte de ce séjour et la douceur de vivre dans cette région vinicole devraient prévaloir, mais cette fête intervient un an après la disparition incompréhensible de Kim, l’ex-femme de Charlie Raco, frère de Greg. Kim revenait dans la région avec son nouveau mari Rohan à l’occasion de la fête des vins de Marralee. Là, en plein milieu de la foire annuelle, elle avait disparu abandonnant la poussette où leur bébé dormait. Tout le monde avait alors pensé, que dans un accès de déprime post-natale, elle s’était jeté dans le lac qui s’étend en dessous du site de la foire. Le promontoire surplombant le lac avait déjà été le lieu d’un drame cinq ans plus tôt : un habitant avait été percuté par un véhicule inconnu au matin juste après la fête.



Deux drames, deux événements inexpliqués, cela fait beaucoup pour une petite communauté. Les souvenirs des uns et des autres sont forcément liés à ces moments-là. C’est ce que Falk découvre peu à peu. Il aime la région et les rencontres qu’il y fait, mais les ombres du passé ne sont jamais loin et continuent d’obséder des familles entières.



Les amitiés d’enfance, les souvenirs des fêtes, qui pour les adolescents du coin deviennent presque des rites de passage, les reconstructions familiales après les divorces ou les coups du sort, sont la base d’un récit qui n’est pas vraiment policier, mais tient plus d’une analyse des comportements et des relations dans un environnement restreint.



Une petite recherche internet montre que l’auteure s’est inspirée de la vallée de la Barossa, haut-lieu de la viticulture australienne, où elle a séjourné longuement d’après ses remerciements finaux.



Tissant son roman avec patience, Jane Harper offre un instantané de la vie dans cette région paisible, et un voyage dans les sentiments des personnages. Une nouvelle réussite...

Période de Noël dans l’Outback, température moyenne : 45 degrés.

Le corps de Cameron est retrouvé près de la pierre tombale du Stockman, personnage légendaire de la région. Cameron est mort de déshydratation à quelques kilomètres de sa voiture emplie d’eau et de vivres.

Cameron dirigeait une exploitation familiale avec sa femme et leurs deux filles, sa mère, son plus jeune frère et Harry, l’homme à tout faire qui vit là depuis 40 ans.

Nathan, l’autre frère, a sa propre exploitation et a rejoint sa famille avec son fils Xander pour les fêtes. Mais la découverte macabre vient tendre l’atmosphère d’autant plus que les circonstances sont pour le moins troublantes.

C’est un roman d’atmosphère, très proche du huis-clos. Chacun des personnages a sa partition et par les pensées de Nathan, le lecteur entre petit à petit dans l’histoire familiale et ses secrets.

Thriller psychologique, ce roman est loin des perversités des psychopathes que l’on rencontre à foison dans les romans américains du genre. Ici, les personnages sont des gens « normaux » mis en situation de stress dans un environnement hostile. Et ça fonctionne à merveille.

Peu d’actions, pas de rebondissements à type retournement de situation. Si l’explication est malgré tout l’expression d’une forme de violence, le lecteur est préparé à accepter la vérité à l’instar des personnages.

J’ai beaucoup apprécié ce roman, je me suis laissée guider par l’autrice et je ne le regrette pas.

Sauvage raconte la disparition d'Alice Russell, jamais revenue alors qu'elle participait à un challenge d'entreprise dans une zone particulièrement hostile du bush australien. Cela pourrait être un simple accident mais Alice collaborait avec la police fédérale dans une affaire de blanchiment d'argent impliquant l'entreprise où elle travaillait...

Ce thriller entremêle deux intrigues : celle où on suit Alice et ses collègues depuis le départ du challenge consistant à passer 3 jours dans le bush en suivant un itinéraire pré-établi et celle racontant l'enquête que mènent les agents fédéraux de la brigade financière avec qui elle collaborait qui cherchent à savoir si sa disparition est liée à cette affaire.Dès le début, l'auteur sème le doute : les collègues femmes avec qui Alice randonnait sont revenues blessées et traumatisées après s'être égarées dans le bush, simple accident lié à une nature hostile ? Mais Alice était aussi détestée par plusieurs de ces collègues et on comprend vite que les relations se sont tendues dans les conditions difficiles de la randonnée, y aurait-il eu vengeance ? Et enfin pourquoi le patron de l'entreprise a-t-il souhaité lui parler en privé au début de la randonnée, y aurait-il un lien avec l'affaire de blanchiment ? Jane Harper entremêle avec brio les indices et les pistes contradictoires, baladant son lecteur de suppositions en hypothèses et entretenant le suspens.

La partie concernant le bush est particulièrement réussie : on ressent l'hostilité de la nature sauvage, l'isolement total dans lequel se trouvent le petit groupe de femmes et les conséquences dramatiques que peut avoir la moindre erreur. Comme en plus, ces descriptions sont particulièrement dépaysantes pour le lecteur européen, le tout est très réussi. Malheureusement, le volet qui met en scène les agents de la brigade financière m'a paru plus poussif, peut-être parce que je n'avais pas lu le précédent roman de l'auteur, Canicule, dans lequel on fait connaissance avec l'agent Aaron Falk. J'ai trouvé ces passages un peu long, passé l'intérêt de commencer l'histoire par la fin après la disparition d'Alice et de chercher les indices avec la police, on se lasse vite de cette enquête qui avance très peu et j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à leurs inquiétudes concernant leur affaire de blanchiment. Du coup, autant je tournais à toute allure les pages concernant la randonnée dans le bush, autant les chapitres concernant Aaron Falk et sa collègue m'ont paru bien longuets et un peu redondants.

Malgré ce petit bémol, cela reste un bon thriller : l'auteur se sort parfaitement bien des différents fausses pistes et hypothèses accumulées et construit une histoire cohérente sans que le lecteur n'arrive à deviner le dénouement. Une lecture assez palpitante avec l'authenticité du bush australien en prime mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce soit vraiment un coup de cœur.

Un excellent polar venu du bout du monde.

Canicule est un roman à l'ambiance étouffante qui nous entraîne dans une petite bourgade du fin fond de l'Australie, sur les pas d'Aaron, revenu pour l'enterrement de son ami d'enfance Luke et de sa famille.

C'est un très bon livre, prenant mais toujours réaliste, avec des personnages forts et charismatiques.

L'intrigue est très bien menée avec, comme souvent, plusieurs fils à démêler et quelques allers-retours entre le passé et le présent, mais le tout reste fluide et la narration tient en haleine de bout en bout.

Un premier roman très réussi...

De cet auteur j'ai lu Canicule que j'ai plutôt apprécié de par son cadre et par sa moiteur de l'Australie évoqué dans le récit, ici nous sommes toujours en Australie mais pas du tout dans le même cadre car nous sommes dans une petite station balnéaire.



L'auteur nous balade ici entre passé et présent ou une disparition d'une jeune femme va faire revivre de terrible souvenir dans cette petite ville, surtout que des personnes liées de très près à un précédent drame viennent de revenir en ville.



On assiste à une sorte de huis clos dans cette petite station mais cependant je n'ai pas ressenti de tension car le récit est plutôt lent et très détaillé. En effet beaucoup de lieux sont bien décrits comme la grotte ou dans le passé se sont déroulés beaucoup d'action, la fameuse statue des survivants d'où provient le nom du livre.



Malheureusement avec moi cette lecture n'a pas été à la hauteur de mes espérances, j'ai beaucoup aimé certains aspects mais il y a beaucoup de langueur dans celui-ci . Je lirai cependant avec plaisir les autres récits de l'auteur rien que pour le dépaysement du cadre de ceux-ci offre.

Je viens juste de découvrir cette auteure ,et c'est un véritable coup de coeur.

Tout d'abord pour ce dépaysement total ,cette immersion indescriptible dans l'Outback australien .Le lieu de cette histoire poignante et noire est le cadre indispensable à cette tragédie familiale ,on imagine difficilement que cela aurait pu se passer ailleurs. Et puis aussi pour la difficulté à échapper à une vie qui a pu sembler agréable avant de se transformer en un piège mortel. D'innombrables questions se posent sur les violences familiales ,la place des femmes jamais écoutées et qui pourtant s'avèrent indispensables pour que la vie puisse continuer dans cet univers hostile, qui ne tient que par l'entraide quoi qu'il en coûte.

Je viens de me trouver une nouvelle passion littéraire.

Kiewarra, petite bourgade de l'Australie ou tout le monde ce connaît !

Une canicule sans précédent, que tous on du mal à supporter. Trois cadavres, un homme sa femme et leur fils. Qui pouvait leur en vouloir ? Ou crise familiale ?

Aaron Falk ancien habitant de cette communauté ce voit retourner dans ses terres qu'il a quitté il y a plusieurs années. Et pas en très bon terme....



Il y a quelques jours je lisais Lost man de Jane Harper. Belle découverte, un gros coup de coeur ! Suite au commentaire d'iris29 qui me conseiller de foncer, je me suis procurée plus rapidement que prévu les autres tomes, et je l'en remercie !



Ce roman est passionnant ! Une bonne dose de tension avec cette chaleur insoutenable !



Les personnages sont appréciables. On vit avec eux, on étouffe avec eux ! On les découvres certains adorables, d'autres des vrais horreurs !



Un endroit isolé avec ses rumeurs, ses secrets, ses trahisons, ses mensonges, ses machinations... Tout est là pour nous donner envie de poursuivre notre lecture !



Un dénouement qu'on ne peut vraiment pas deviner !

J'ai vraiment passé un excellent moment !

Ce roman confirme pour moi le talent de cette auteure ! C'est avec plaisir que je vais lire le prochain !

Kiewarra, petite bourgade (fictive) du sud-est de l'Australie écrasée par la chaleur. Aaron Falk revient sur les lieux de son enfance, quittés dans la précipitation suite à un drame, pour assister aux funérailles de son ami Luke, qui semble avoir assassiné sa femme et son fils...



L'atout principal de ce thriller qui m'a beaucoup plu, c'est son atmosphère, une chaleur torride qui broie cette petite communauté pas épargnée par les drames. L'enquête sur le drame familial actuel entre en résonance avec la mort, une vingtaine d'années auparavant, de la jeune Ellie. Un drame qui attise encore aujourd'hui les rancoeurs et la haine, comme Falk pourra vite en juger.



Une atmosphère étouffante donc, une enquête bien ficelée et dépaysante, quelques fausses pistes bien senties : "Canicule", à decouvrir !

bon thriller australien qui est parfois aussi chaud et pesant qu'un après-midi au fin fond du bush.

les personnages ont des rêves, des espoirs, des souvenirs bons et mauvais mais pour certains se qu'ils veulent c'est que les choses ne changent pas pendant que d'autres ne veulent que s'éloigner le plus loin de cet endroit.

Qui est cet homme perdu ?



Celui qui est enterré dans une tombe au milieu de l'Outback australien et pour lequel les différentes versions de sa mort donnent lieu à des légendes ?

Cameron Bright,?le propriétaire de ces terres immenses retrouvé mort au même endroit, son véhicule laissé à 9 kilomètres de ce lieu ?

Nathan Bright ? son frère ainé , qui vit seul dans sa propriété , sa femme l'a quitté il y a longtemps et il ne va plus à la ville suite à une sombre histoire il y a une dizaine d'années où il a transgressé les règles de la communauté ?



Quand le corps de Cameron est découvert , Nathan rejoint la ferme familiale où vivent sa mère, l'épouse de Cameron et ses petites filles , Bub , le plus jeune des frères , Harry, le vieil homme à tout faire et deux backpakers .



Huis clos au moment de Noël où toutes les histoires anciennes ou récentes refont surface et chaque protagoniste aurait bien pu avoir des raisons de s'en prendre à Cameron.



Dehors la chaleur est accablante, dedans le suspens est intense ...

Décidément Jane Harper s'y prend bien pour créer des atmosphères pesantes et tenir ses lecteurs la langue pendante , assoiffés de connaitre la suite ...

Australie, au cœur aride de l’Outback. Les deux frères Nathan et Bub vont se retrouver après plusieurs mois en raison de la mort tragique de leur frère Cam. En effet, ce dernier est retrouvé gisant sur cette terre isolée, et apparemment mort de soif. Que lui est-il donc arrivé pour perdre ainsi le sens de l’orientation et déambuler en pleine canicule dans ce paysage désertique ?



Quel roman magistral ! Je ne connaissais pas du tout cette auteure et c’est donc une totale découverte de son talent pour ma part. Inutile de vous dire que je vais me précipiter sur ses précédents écrits. L’auteure a su me happer de la première à la dernière ligne. C’est un véritable page-turner, à l’ambiance pesante et suffocante.



L’auteure a planté son décor en plein de l’Outback australien et j’ai été fascinée. Elle a su retranscrire une ambiance pesante. C’est un véritable huis-clos, malgré les grandes étendues qui parsèment les pages, et cela fait un effet des plus bizarres. C’est grisant, et je me suis totalement immergée dans ce roman d’atmosphère.



Ici, point de rapidité dans le déroulé de l’intrigue. L’auteure va vraiment nous dévoiler les pans de son histoire par toutes petites touches. Elle va analyser les relations familiales et mettre à nu les personnages. Peu à peu, les secrets vont être dévoilés, les rancunes vont refaire surface. Je suis très friande de ces romans qui mettent en avant les relations familiales, qui les explorent. Ici, c’est très réussi.



Les personnages sont forts et complexes. Pas de manichéisme ici, ce qui est fort appréciable. Ils sont tous torturés à leur manière et portent l’histoire à bout de bras. Je reste admirative devant la peinture familiale réussie qu’a su nous livrer Jane Harper. Elle passe toutes les émotions au crible. C’est d’une densité incroyable.



La plume est parfaite. Il faut dire que l’intrigue se dévoile peu à peu, et que pourtant, la manière d’écrire de l’auteure est très addictive. Les chapitres sont de taille moyenne, et cela favorise un bon rythme, sans créer de cassures.



Une véritable plongée en Australie, dans ses contrées désertiques. Un huis-clos unique malgré tous les paysages à perte de vue. Deux hommes unis en quête de vérité pour ainsi découvrir ce qui est arrivé à leur frère. Magistral. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..

Dans l’Outback, personne ne vous entendra crier



Comment un homme tel que Cameron Bright a-t-il pu mourir de déshydratation, à huit kilomètres de sa voiture, en plein désert ? C’est la question que se posent ses deux frères, Nathan l’aîné, et Bub, le petit dernier… Cam gérait la ferme familiale, Burley Downs, trois mille cinq cents kilomètres carrés, trois mille vaches hereford. Il devait rejoindre Bub pour réparer une antenne à deux cents kilomètres de là, mais Bub était en retard et Cam n’était pas là… La nuit tombant, impossible de lancer des recherches… Ce n’est que le lendemain qu’il a été retrouvé par une reconnaissance aérienne, au pied de la tombe du stockman… Suicide ? C’est l’hypothèse la plus probable car jamais Cam ne se serait éloigné de sa voiture pour se perdre dans l’outback, où les températures atteignent facilement les 45°. Sans eau, c’est la mort assurée… Mais pourquoi Cam se serait-il suicidé ? A l’opposé de celle de Nathan –et, dans une moindre mesure, de celle de Bub aussi, sa vie était des plus heureuses : une épouse, deux fillettes, la ferme qui marchait bien… En cette veille de Noël, alors qu’on enterre Cam, Nathan cherche à comprendre…

Eh bien, quel roman ! De Jane Harper, j’avais lu « Canicule » qui m’avait bien plu mais j’avoue que celui-ci est d’un calibre supérieur ! Plus qu’un polar, c’est un thriller psychologique qui happe totalement le lecteur. Dès les premières lignes, nous voici embarqués dans une contrée hostile, un désert rouge où les routes se transforment en pistes, où les plus proches voisins sont à des centaines de kilomètres et où la ville (enfin si l’on peut parler de ville pour une rue bordée de quelques maisons, un magasin général, deux ou trois pubs, un poste de police, une antenne médicale…) est à plus de trois cents kilomètres… Là où en quelques minutes la déshydratation peut égarer un homme, au propre comme au figuré… Embarqués également dans la famille Bright où le poids du passé écrase autant que la chaleur…

Etouffant.

Alice Russell, partie en séminaire d'entreprise avec quatre autres filles, dans le bush, en plein hiver va disparaître !

Que lui est il arrivé ? A t'elle décidée de partir seule ? Est elle perdue ? Ou pire encore morte ? Mais si elle est morte accident ou de la main d'une tierce personne ? Et qui pourrait lui en vouloir ? Car c'est certain Alice est une femme horrible, sans pitié mais de la à la tuer !



Encore un moment super avec la magnifique plume de Jane Harper ! le bush en hiver comme en été est décidément vraiment impitoyable !

Nous retrouvons Aaron Falk pour notre grand plaisir ! Il va aider à découvrir la vérité. le récit va alterner entre l'agent et la progression des filles dans cette nature magnifique mais effroyable à la fois !

Cela donne un rythme au roman !



Pas de sanglant mais une intensité énorme ! Décidément Jane Harper sait nous embarqué dans cette nature sauvage, avec des protagonistes qui ont tous des secrets, des tristesses, des problèmes, des rancoeurs....



Bref un très bon roman... Vivement une prochaine sortie 😉

Une randonnée de "team-building" qui tourne mal, dans le bush australien, la disparition d'une des femmes de l'équipe, qui justement était mêlée à une enquête financière...

La réussite de ce roman tient dans sa construction, qui fait coïncider les passages sur la survie du groupe de femmes en rétrospective, et l'enquête proprement dite. Le tout se rejoint à la fin.

Rondement mené, écrit de façon fluide et efficace, un thriller pas forcément haletant mais très prenant !

Résumé en commentaire



Mon premier livre de Jane Harper, que ni vu pas mal défiler.

J'ai aimer mais sans plus, par manque d'action

2 affaires séparer de 20 ans qui finissent par se rejoindre. Des tensions, envers les habitants, des doutes, la vengeance est au coeur de l'histoire

Les personnages sont plus ou moins attachant. Cependant sa reste un bon livre avec une bonne intrigue mais trop longue

Le bush australien… une zone inconnue dans laquelle le lecteur perd bon nombre de ses repères, une terre ingrate, une chaleur étouffante et cette colère qui monte lentement dans les cœurs, les bras, les muscles et les pensées noires d’une poignée de paysans, fermiers qui n’arrivent plus à nouer les deux bouts. L’ambiance est au rendez-vous. Noire, désespérante pour ceux qui n’envisagent pour solution que le suicide. Luke est-il un de ceux-là ? Sa mort, proposée comme suicidaire, est-elle bien une mort voulue par lui ? A tout le moins assumée ? Sur fond de rancueurs, la question est posée.

Aaron, un des amis d’enfance de Luke revient au village pour les funérailles. Dur pour lui qui a dû quitter celui-ci à la suite d’accusations de meurtre, accusations qui n’ont jamais pu être prouvées mais qui ont, manifestement, gardé une place noire dans l’esprit de plusieurs amis-ennemis d’enfance.

Mais Aaron, pressé par un mot anonyme qui l’enjoint à chercher la vérité, ne pourra que rester et se mettre au service du jeune policier chargé de faire toute la clarté sur cette affaire. Ces affaires, plutôt, puisqu’insidieusement, le meurtre du passé, classé aux oubliettes par faute de preuves, s’en revient à la surface.

On a donc les ingrédients pour ce que certains appelleront un thriller : une terre hostile, des gens de la région qui le sont tout autant, une touffeur écrasante, tout comme la loi du silence qui va de pair avec les fantasmes et les soupçons qui s’inventent dans l’esprit de chacun. Des morts au passés troubles, des vivants pas nets du tout pour autant.

Autant j’ai apprécié l’autrice Jane Harper dans son roman « Sauvage » qui, lui aussi avait le bush pour terrain de jeu et l’inspecteur Aaron Falk pour enquêteur, autant, dans « Canicule », je n’ai guère trouvé de densité humaine à Falk, ni à l’histoire elle-même. Ici, j’ai trouvé était tout sauf haletante. Le lecteur peut facilement faire des pauses dans sa lecture et, même s’il ne reprend pas son travail exactement à la bonne page, sa compréhension du récit ne s’en trouvera pas mise à mal tant l’histoire est pleine de détails qui n’ont que très peu de liens avec son dénouement. Jane Harper, sans véritable éclat, ni manquement, je le reconnais, pousse, dans ce premier roman, le lecteur vers une fin qui sonne juste mais étonne peu. Il me restera de ce livre l’idée d’avoir passé avec lui quelques heures de distraction… Quant à l’histoire, elle-même, je pense l’oublier très vite sans me sentir appauvri pour autant. En revanche, je réédite mon invitation à découvrir le roman « Sauvage », issu d’une plume qui a progressé en maturité et en analyse de l’espèce humaine. « Sauvage » a été édité le 4 avril 2018 chez Calmann-Lévy. J’en ai laissé une critique sur ce site le 30 avril dernier.

Sous la chaleur accablante de ce coin isolé  d'Australie, il ne faut s'aventurer loin de son domicile qu'avec son véhicule, et toutes les réserves possibles de carburant, d'eau, et de nourriture. Sans tout cela, c'est la mort assurée... Cameron le savait : il a pourtant, pour une raison inconnue, abandonné son véhicule, complètement approvisionné. Et on l'a retrouvé mort, un peu plus loin...



"Lost Man", le second Jane Harper que je lis après "Canicule", est une histoire sèche et brûlante, à l'image du climat hostile de l'outback australien. Une sorte de huis-clos familial étouffant.



C'est un roman noir à la construction parfaitement maîtrisée, à l'écriture dépouillée. Une très grande réussite.

Bon, déjà, j'ai eu chaud tout le livre.

On ruisselle à chaque page! Elle décrit tellement bien l'étouffante chaleur qu'on s'y croit. C'est un talent! Ce pourrait être un très bon polar au cinéma...



C'est bien construit, on est happé par l'intrigue, on se laisse emporter et je n'ai pas vu venir du tout le dénouement.



J'y retrouve un point commun avec le village où j'ai grandi: Ceux qui ne sont pas nés à Kiewalla sont pour toujours des étrangers :)



Un délicieux polar comme je les aime.



A lire, bien sûr

Kieran Elliott est de retour à Evelyn Bay ! Avec sa fille et sa compagne Mia, dans la maison familiale de celui-ci !

Mais voilà il y a douze ans un drame a anéanti cette famille mais aussi les gens du coin ! Alors lorsqu'un cadavre est retrouvé et que comme par hasard cela correspond au moment de son retour, tout les regards sont braqués sur lui ! Est il un homme bon qui est malchanceux ? Un manipulateur ? Un calculateur ? Un homme dangereux qui cache bien son jeu ?



J'ai découvert la plume de Jane Harper il y a peu de temps et je suis vite tombété sous le charme. Ce roman ne déroge pas à la règle !

L'Australie impitoyable, décrite de façon gigantesque !

Des protagonistes avec leurs secrets.

Des manipulations, des non dits, des souffrances... Tout est réunis pour un cocktail explosif !



Encore un moment à coupé le souffle !

Partit depuis plusieurs années de sa bourgade natale dans le bush, Aaron Falk revient pour l’enterrement de son meilleur ami, Luke. Celui-ci a sauvagement assassiné sa famille avant de se donner la mort. Pour Aaron, policier spécialisé dans les affaires financières, certains détails clochent. Il décide de rester quelques temps pour mener l’enquête, d’autant qu’une vieille histoire, celle-là même qu’Aaron a fuit dans sa jeunesse, refait surface...

En début de lecture j’ai trouvé pas mal de défauts à ce roman : La lenteur de l’intrigue, des personnages peu incarnés, des choses totalement improbables (par exemple les flics qui se connaissent depuis 1/4 d’heure et se parlent comme deux vieux potaux de bistrot !), une scène de crime un peu trop gore pour être crédible, etc.

Mais peut-être est-ce la chaleur ?

Car une forte canicule sévit sur le bush, et à Kiewarra les fermiers peinent à joindre les deux bouts en cette période de sécheresse. Inquiets, fatigués, les esprits s’échauffent...

Malgré ces quelques agacements j’ai persévéré (pour un challenge je l’avoue) et finalement l’intrigue a piqué ma curiosité, suffisamment pour me donner envie de terminer le livre.

Une virée australienne qui m’a divertit mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.