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Citations de Jaume Cabré (499)


L'oeuvre d'art naît de l'insatisfaction ; le ventre plein, on ne crée pas d'oeuvre d'art, on fait la sieste.
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Il n'existe aucune organisation qui puisse se protéger d'un grain de sable.

Michel TOURNIER
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Ce n’est qu’hier soir, alors que je marchais dans les rues trempées de Vallcarca, que j’ai compris que naître dans cette famille avait été une erreur impardonnable. Tout à coup, j’ai vu clairement que j’avais toujours été seul, que je n’avais jamais pu compter sur mes parents ni sur un Dieu à qui confier la recherche de solutions, même si, au fur et à mesure que je grandissais, j’avais pris l’habitude de faire assumer par des croyances imprécises et des lectures très variées le poids de ma pensée et la responsabilité de mes actes. Hier, mardi soir, en revenant de chez Dalmau, tout en recevant l’averse, je suis arrivé à la conclusion que cette charge m’incombe à moi seul. Et que mes succès et mes erreurs sont de ma responsabilité, de ma seule responsabilité. Il m’a fallu soixante ans pour voir ça. J’espère que tu me comprendras et que tu sauras voir que je me sens désemparé, seul, et que tu me manques absolument. Malgré la distance qui nous sépare, tu me sers d’exemple. Malgré la panique, je n’accepte plus de planche pour me maintenir à flot. Malgré certaines insinuations, je demeure sans croyances, sans prêtres, sans codes consensuels pour m’aplanir le terrain vers je ne sais où. Je me sens vieux et la dame à la faux m’invite à la suivre. Je vois qu’elle a bougé le fou noir et qu’elle m’invite, d’un geste courtois, à poursuivre la partie. Elle sait que je n’ai plus beaucoup de pions. Malgré tout, ce n’est pas encore le lendemain et je regarde quelle pièce je peux jouer. Je suis seul devant le papier, ma dernière chance.
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Jaume Cabré
C'est incroyable comme la justice peut être injuste.

CONFITEOR : III. In arcadia ego, Chapitre 16.
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Chez Toni, en matière de livre, il n’y avait que l’annuaire du téléphone (deux volumes).
(Poussières)
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Je fermai ma porte pour éviter que les secrets ne se répandent sur le palier et dans l'escalier.
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- Une fois qu'on a goûté à la beauté artistique, la vie change. Une fois qu'on a entendu chanter le chœur Monteverdi, la vie change. Une fois qu'on a contemplé Vermeer de près, la vie change. Quand on a lu Proust, on n'est plus le même. Ce que je ne sais pas, c'est pourquoi.
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[...] un couvent situé si loin de tout qu’on disait que la pluie y arrivait fatiguée et qu’elle ne mouillait presque pas la peau. [...]
tellement isolé et difficile d’accès qu’on ne sait pas avec certitudes si les pensées y parvenaient entières (p. 74)
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Je compris comment un regard silencieux peut blesser davantage qu'un couteau aiguisé.
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Quand j’étais jeune, je me battais pour être moi-même ; maintenant, je me résigne à être comme je suis.

Josep Maria Morreres
III. ET IN ARCADIA EGO, p229
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Vous avez certainement vu, la nuit, voler une phalène, grande ou petite, maladroite, attirée par la lumière d'une lampe. Il peut arriver deux choses à ce pauvre papillon de nuit : soit il s'éloigne parce qu'un mouvement le distrait et il a la vie sauve, soit il s'approche de la lumière et commence à tourner, pris de frénésie, en une trajectoire hélicoïdale qui s'accélère au fur et à mesure qu'il s'approche de l'ampoule ou de la flamme, et quand il la touche, il est immédiatement carbonisé. Une sorte d'autosacrifice au dieu de la flamme.
(Incipit)
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Adrià, assis à la table des manuscrits, ne savait pas ce qui était fini et si cela l'affectait; il n'arrivait pas à comprendre pourquoi les grandes personnes étaient toujours en rogne parce que tu ne m'aimes pas, il commençait à découvrir que c'était la barbe cette histoire d'aimer, avec les baisers et tout le reste.
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… la musique est faite pour nous rendre heureux. Si elle te vole ton bonheur, quitte la musique.

(Actes Sud, p.267)
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C'est incroyable, comme les choses les plus innocentes peuvent engendrer les tragédies les plus improbables.
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Jaume Cabré
À cet instant, il fut incapable de se demander pourquoi les histoires de la vie finissent toujours par la mort, comme s'il n'y avait pas, pour toutes les choses, une autre fin possible.
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Tu as remarqué que la vie est un hasard insondable? Des millions de spermatozoïdes du père, un seul féconde l'ovule qu'il faut. Que tu sois née ; que je sois né, ce sont des hasards immenses. Nous aurions pu naître des millions d'êtres différents qui n'auraient été ni toi ni moi. Que nous aimions Brahms l'un et l'autre est aussi un hasard. Que dans ta famille il y ait eu tant de morts et tellement peu de survivants. Tout est un hasard. Si l'itinéraire de nos gènes et nos vies ensuite avaient bifurqué à l'un des millions de carrefours possibles, on n'aurait même pas pu écrire tout ceci, qui sera lu par je ne sais qui. Vertigineux.
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Mais le destin est ainsi : il ne raconte pas toute l'histoire, seulement le fragment qui lui convient et, afin de vous induire en erreur, il cache le reste avec un petit rire équivoque.
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L'oeuvre d'art est l'énigme qu'aucune raison ne peut dominer.
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Comme si le bonheur était une matière obligatoire.
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Le problème c’est que le diable n’existe pas. Et Dieu, où est-il? Le Dieu sévère d’Abraham, le Dieu inexplicable de Jésus, Allah le cruel et l’aimant… Il suffit de le demander aux victimes de n’importe quel acte pervers. Si Dieu existait, son indifférence face aux conséquences du mal serait scandaleuse. (p.737)
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