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Critiques de Javier Moro (119)
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Le sari rose

Lorsque Sonia Maino rencontre le regard chaleureux de Rajiv dans un bar de Cambridge, elle est loin de se douter qu'elle vient de lier son destin à un homme, un nom, une famille, un pays. Le coup de foudre est immédiat et réciproque même si les amoureux n'ont rien en commun. La jeune italienne est issue d'une famille pauvre, lui est Rajiv Gandhi, le fils d'Indira Gandhi, le petit-fils de Jawaharlal Nehru, l'héritier de la famille la plus connue en Inde. Chez les Maino, on est loin de s'enorgueillir de cette prestigieuse lignée. Rajiv a beau être sympathique, il est surtout indien et s'il épousait leur fille, il l'emmènerait dans son lointain pays. Indira, par contre, tombe sous le charme de Sonia. Bien sûr, elle n'est pas indienne mais cela n'est pas préjudiciable pour Rajiv qui ne compte pas faire une carrière politique. L'héritier de la dynastie, c'est Sanjay, le fils cadet, le préféré d'Indira. Mais en intégrant la famille Nehru-Gandhi, Sonia entre malgré elle en politique. Indira est Premier ministre, la politique est sa raison d'être et régit la vie d'une famille héritière d'une longue tradition, qui a fondé le parti du Congrès et a contribué à l'indépendance de l'Inde. Sonia tente cependant de mener une vie normale en s'occupant de la maison, de son mari, de sa belle-mère, puis plus tard de ses deux enfants. Si elle aime son pays d'adoption, elle déteste par contre la pression provoquée par la renommée et la puissance de sa nouvelle famille et se tient éloignée des manœuvres politiques. Pourtant, sa réserve naturelle va être malmenée par les tragédies successives que subissent les Gandhi. Sanjay meurt dans un accident d'avion, Rajiv prend sa place auprès de sa mère et quand celle-ci tombe sous les balles de son garde du corps sikh, il est appelé à répondre à son destin. Il devient Premier ministre à son tour et Sonia vit dans l'angoisse permanente de le perdre lui aussi...



Le destin hors normes d'une paysanne italienne devenue la femme la plus puissante d'Inde et à travers elle, l'histoire de cet immense pays et de la famille Nehru-Gandhi, de la lutte pour l'indépendance jusqu'au XXIè siècle.

Ni documentaire, ni véritable roman, ce Sari rose (en référence au sari tissé en prison par Nehru pour sa fille Indira) nous en apprend beaucoup sur l'Inde, la plus grande démocratie du monde, faite de contradictions et de paradoxes, constituée d'une multitude de communautés ethniques et religieuses, où les plus riches côtoient la plus grande misère. C'est aussi une mine d'informations sur les Gandhi, surtout Indira, véritable animal politique qui a voué sa vie à son pays et à la pratique du pouvoir, fidèle en cela à la prédiction paternelle qui savait que son nom serait difficile à porter et serait synonyme de sacrifice à la patrie. Le règne d'Indira, long et tumultueux, sera traversé par des heurts inter-communautés, des guerres, des famines, des drames aussi bien nationaux que familiaux, mais aussi de lourds efforts pour hisser le pays au rang de puissance mondiale qui compte. Un personnage ambigu, proche de son peuple mais hostile à la contradiction, partisane de la manière forte, aveugle et sourde aux exactions commises par son fils Sanjay, initiateur, entre autres, de l'état d'urgence, d'une certaine dérive dictatoriale et d'une vaste campagne de stérilisation des hommes aussi violente qu'impopulaire.

Malheureusement pour la vérité historique, Javier Moro regarde tout ce beau monde avec les yeux de l'amour. Pour le peuple indien, Indira était une déesse, pour Moro, aussi ! Il a laissé son objectivité et son esprit critique au vestiaire pour composer un panégyrique de cette famille, dépourvu de nuances. Dirigeants hors pair, entièrement voués à leur peuple, dépourvus de toute ambition personnelle, l'esprit de sacrifice chevillé au corps...quand leurs opposants ne pensent qu'à s'enrichir, à manipuler, à fomenter des complots sans se soucier jamais du bien-être des indiens. Une vision un peu légère et manichéenne d'une famille beaucoup plus complexe qui a pourtant cumulé les erreurs. Pour Moro, elles sont minimes, fruits parfois d'une trop grande naïveté et non d'une mauvaise compréhension de la situation. Sonia apparaît comme un ange tombée du ciel, préoccupée uniquement par le bonheur de sa trop célèbre famille, fée du logis, cordon bleu, discrète, timide, polie et respectueuse. Une sainte ! Même Sanjay sort épargné de ce concerto en louanges majeures. Par contre, son épouse, l'ambitieuse, obstinée, condescendante, inutile et stupide Maneka qui s'est opposée à sa belle-famille est parée de tous ces défauts et de bien d'autres, à se demander comment elle a pu être ministre dans différents gouvernements du parti d'opposition...

En bref, si Le sari rose se lit sans déplaisir, il pêche par manque d'objectivité et doit avant tout être considéré comme une biographie romancé et non une source d'informations infaillibles.
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L'expédition de l'espoir

L'expédition de l'espoir ("A flor de piel" titre original en espagnol) est le récit de la première et plus grande opération humanitaire et immunitaire de l'histoire de l'homme. A l'aube du 19ème siècle, il s'agissait de porter le vaccin contre la variole aux populations de l'empire espagnol, réparties en Amérique centrale, Amérique du Sud et Philippines.

A l'origine de ce projet fou pour l'époque, un homme: Francisco Javier Balmis, qui va monter l'expédition et s'entourer des meilleurs assistants pour réaliser cet exploit. Il aura l'appui du roi d'Espagne de l'époque, Carlos IV.

Sa carrière était déjà très prometteuse puisqu'il avait trouvé des remèdes contre la syphilis lors d'un séjour au Mexique, et à son retour en Espagne, avait pratiqué la vaccination anti-variolique selon la méthode de Jenner, et traduit le traité sur la vaccination du médecin français Moreau de la Sarthe. Jenner, médecin anglais, avait trouvé que le virus de la variole bovine immunise l'homme contre la variole humaine, et avait donné à son procédé le nom de vaccin, du latin vaccinus, "vache".

Pour Balmis, il s'agissait aussi de mettre en place toute une organisation propre à assurer la perpétuation sur plusieurs générations de la lymphe vaccinale, ce qui à cette époque, en l’absence de techniques de réfrigération, nécessitait une chaîne ininterrompue et bien réglementée d’enfants vaccinifères. La vaccination était réalisée en effet de bras à bras. Il s'agit donc d'un véritable exploit qui a nécessité la participation plus ou moins forcée d'enfants conduits en Amérique, et utilisés car non immunisés au départ du fait de leur jeune âge.

A chaque étape du voyage, il va falloir trouver les éléments de la chaîne humaine nécessaire au transport de la lymphe.

L'expédition va partir de La Corogne et va d'abord atteindre les Canaries, ensuite Porto Rico, le Vénézuéla. Ensuite elle se divisera en deux: Salvany, l'assistant de Balmis, devra aller porter le vaccin en Nouvelle-Grenade (la Colombie actuelle) et ensuite au Pérou et Bolivie. Balmis, quant à lui, devra porter le vaccin au Mexique et ensuite partir pour les Philippines.

Une troisième expédition partira depuis le Mexique (alors appelé "Nouvelle-Espagne") vers le Guatémala et le reste de l'Amérique centrale, celle-ci sera dirigée par le propre neveu de Balmis, Francisco Pastor.

Deux personnes vont jouer un rôle essentiel aux côtés de Balmis: son adjoint Salvany, idéaliste et poète romantique à ses heures, et aussi Isabel Zendal, qui sera en charge des enfants à bord des navires. Isabel a eu une enfance misérable, a perdu sa mère de la variole, et donc est prête à tout donner pour enrayer cette terrible maladie, qui à l'époque, touchait le cinquième de l'humanité!

De grandes difficultés vont apparaître: d'une part les aléas de la navigation, mais aussi des difficultés pour trouver des enfants à chaque étape, ce qui sera loin d'être évident. La confrontation avec les pouvoirs locaux sera parfois très délicate: ainsi à Porto Rico comme au Pérou, des tentatives de vaccination plus ou moins sérieuses avaient eu lieu avant l'arrivée de Balmis, qui devra convaincre les autorités que son procédé est de loin le plus sûr.

Le personnage d'Isabel est une belle figure féminine: surmontant sa condition, terrible à l'époque, de mère célibataire, elle franchit tous les échelons et de domestique devient infirmière puis directrice d'orphelinat et enfin responsable des enfants pendant toute l'opération humanitaire.

C'est une femme de devoir mais qui éprouve des sentiments parfois virulents contre les pratiques de Balmis qui ne veut que l'efficacité et ne s'encombre pas de considération sur la condition des personnes de son entourage. Balmis apparaît dans le livre comme un vrai leader doté d'une énorme capacité de travail et d'organisation, un excellent médecin mais malheureusement parfois maladroit quand il s'agit de gérer les sentiments des autres.

Ces personnages et cette expédition ont vraiment existé c'est ce qui rend ce roman d'autant plus poignant.

L' expédition passe pour être la première expédition sanitaire internationale et l’une des entreprises de médecine préventive les plus ambitieuses de l’histoire.

Javier Moro montre encore son grand talent pour nous dépeindre une époque, et des personnages captivants.

Il nous montre un empire espagnol au crépuscule de son histoire, et qui se lézarde de toutes parts. Les pouvoirs des dirigeants locaux, comme le vice-roi de Nouvelle-Espagne (le Mexique actuel) sont exorbitants et eux-mêmes sont prêts à tout pour s'enrichir. Les exactions de ces satrapes vont précipiter la chute d'un des plus grands empires de tous les temps.

Une magnifique oeuvre historique.

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L'expédition de l'espoir

Je n'ai jamais rien lu de cet auteur. Ce livre a été traduit par Eduardo Jiménez. La jeune fille se fraya un passage parmi les bêtes qui obstruaient l'entrée de la maison toujours plongée dans la pénombre. Outre les puanteurs

habituelles d'urine et de sueur animale. Elle était bourrée de gens et d’animaux. Elle savait que sa mère se trouvait à l’intérieur. Il y avait une odeur de rance et d’humidité. Mes yeux s’adapta a l’obscurité. Il parle encore de la Galice. Des petites fleurs jaunes sont mélangés à de la bouse de vache. Il servait d’engrais. L’absence d’un soutien masculin faisait d’elle une prostituee en puissance. Les quatre êtres petits noirauds poussèrent des cris d’orfraie.Salvanyvne put profiter bien longtemps de sa santé il attrapa la variole



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L'expédition de l'espoir



Certains événements marquent à tel point les consciences que les historiens et les écrivains les utilisent ensuite comme des repères d’un changement caractéristique, d’une transformation mémorable, comme quelque chose qui détruit et reconstruit.



Dans l’expédition de l’espoir, Javier Moro retrace une grande prouesse médicale dans une sorte de fresque historique qui galope à travers la grande Histoire, sans que les chevauchées ne piétinent jamais la réalité.



La découverte du vaccin de la variole et la vaccination massive afin d’éradiquer la maladie, ont constitué un défi médical qui a bousculé toutes les conventions.

L’auteur espagnol amène de surcroît dans sa saga un vent de modernité et de féminisme en mettant en exergue la trajectoire surprenante d’une femme que rien ne destinait à accomplir de si grandes prouesses.



Il y a quelque chose de Cent ans de solitude dans la construction de personnages brillants d’intelligence mais complètement handicapés des sentiments, toujours en proie à une lutte constante entre l’acceptation de leur destin et le besoin maladif de reconnaissance.



Un roman feuilleton publié en 2015 et quelque peu miroir du temps présent.

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Il était minuit cinq à Bhopal

Je ne sais pas trop comment parler de ce livre.



Première chose : les points négatifs



La narration tels un grand documentaire, où tout est décrits, les molécules toxiques, la construction de l’usine, les différentes recherches… m’ont un peu ennuyés.

Je n’aime pas trop ce genre de littérature, tels que des essais ça ne me donne pas assez de cœur à l’ouvrage. Pour ressentir plus de sentiments, de colère, j’ai été voir les différents reportages sur internet…



Deuxième chose : les points positifs



les photos, les descriptions des différentes victimes, je me suis beaucoup attachés à certains personnages tels que Sœur Felicity, Ganga Ram, ancien lépreux et Padmini et son mari Dilip… ce sont des personnes attachantes et si courageuse. Je suis très admirative de ses individus si modeste et pourtant enclins à tout donné, sans rien attendre en retour.





Conclusion :



Il ne me reste que du dégoût : L’inde étant un pays très pauvre, aucun dédommagement pour ses 30 000 morts. Une petite pincé de monnaie en compensation. La seule gagnante est l’argent et le pouvoir… Encore et encore !



Bonne lecture !
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Une passion indienne

j'ai dévoré ce roman , adoré, il est explicite et il m'a appris énormément sur la vie au 19 ème siècle début 20 ème des Maharajahs en Inde ainsi que des relations colonialistes avec L'Angleterre.

Une jeune Andalouse , danseuse de flamenco , jolie issue d'une famille catholique traditionnelle Espagnole et pratiquante et modeste est l'héroïne de çe livre.

Lors d'un spectacle à Paris un Rajah venu au mariage de la reine d'Espagne est séduit par cette jeune femme au caractère entier.

Les parents espagnols d'Anita laisseront finalement leur fille épouser ce richissisime homme des Indes.

Il promettra aux parents que leur fille vivra à l'européenne , et il comble toute la famille de cadeaux et propose une dot conséquente.

Anita se mariera à Paris puis à arrivée en Inde , un mariage selon les rites et les coutumes indienne sera célébré avec de grandes festivités

Anita deviendra une princesse....

Son arrivée en Inde est difficile , son mari était dejà marié plusieurs fois comme dans les mœurs du pays , cependant les autres épouses n'acceptent pas cette union ainsi que la place de cette femme européenne .

Anita aura du mal à s'adapter au climat .

Anita est aux côtés de son mari ,assiste à tous les voyages , repas ...il l'emmène partout.

Les anglais qui ont le pouvoir aux Indes voient d'un mauvais œil cette situation et le mariage ne sera reconnu que plusieurs années après

De cette union naîtra un petit garçon ...qui sera elèvé par une nourrice selon les traditions indienne.

Le Maharajah au fur et à mesure se désintéresse d'Anita et aura des conquêtes amoureuses.

Anita quant à elle tombera follement amoureuse du fils de son époux . La relation de ces deux êtres fera basculer leur vie. Anita est enceinte son mari l'apprend et tout va s'écrouler ... Elle avortera dans des souffrances atroces.....



Le pouvoir des Maharajahs à cette époque est assez impressionnante , le mari s'est fait construire un palais nomme l'Elysée. Ils sont dans une toute puissance économique incroyable, ils obtiennent tout ce qu'ils désirent comme des enfants gâtés.

Ils ont une fascination par l'Europe et les femmes européennes mais ne peuvent pas quitter leurs coutumes ancestrales .

La place de la femme indienne dans la société est quasi inexistante , elles vivent recluses dans une vila.

Anita a quitté son Andalousie et aimera l'aide , portera volontiers les Saris et deviendra une femme respectée.

A la fin du roman on est dans la période de la première guerre mondiale ... Et on verra le début de la chute des Maharajahs et de leur puissance .

C'est un livre riche qui encore une fois nous montre un choc des cultures très interessante . On a une approches sur les religions hindouistes, musulmanes ..

Ce roman fait passé un agréable moment et on apprend beaucoup





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Le sari rose

L'histoire contemporaine de l'Inde, la dynastie Gandhi-Nehru, le destin incroyable de Sonia, jeune italienne qui accède à la tête d' un des pays les plus peuplé et puissant de la planète en épousant Rajiv, le fils d'Indira : certes cette page d'histoire est passionnante, me passionne.

Mais malheureusement, le livre de Javier Moro ne m'a pas passionnée du tout !

Et fait rarissime, je ne l'ai pas achevé. L'écriture est sèche, le style journalistique, et le roman, car c'est tout de même un roman historique, traîne en longueur, manque de nervosité, de rythme.

Parvenue à la moitié du pavé, j'ai renoncé et fermé définitivement le livre.

En conclusion, Il me semble qu'il existe des moyens plus efficace et plus fiable de découvrir l'histoire de l'Inde.

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Le sari rose

Les mots s'ouvrent sur des paysages exotiques ancrés dans l'âme indienne. Je découvre la vie de Rajiv Nehru Ghandi et par là même, l'histoire d'une dynastie.

Avec une écriture sensible, Javier Moro fait vibrer mon coeur, en dessinant des tableaux de mort et de vie. Ses descriptions m'emportent loin, dans un pays fascinant. Je vis l'histoire.

A travers cette fresque, je découvre des femmes de coeur et d'esprit.

Quand l'auteur raconte le séjour de la famille sur le bord du Lac Srinagar au Cachemire, j'oublie l'Inde des tourments et de la famine et je savoure la beauté de la nature.

Moro nous plonge dans les archanes du pouvoir en Inde et de la politique d'Indira, tantôt démocratique et tantôt totalitaire avec des decisions qui surprendront plus d'un lecteur.

Et si vous voulez en savoir plus sur l'Inde des Black Cats, du rituel de la crémation, de "l'express du coeur brisé" , des chinars du Cachemire et bien d'autres choses, plongez vite dans Le Sari rose, un roman passionnant.
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L'empereur aux mille conquêtes

1815, dans un rude Brésil où s'est réfugiée la cour mal dégrossie des Bragances chassés par Napoléon, débarque à Rio Léopoldine, délicate princesse autrichienne en vue du mariage avec l'empereur (et chaud lapin) Pedro (d'où le titre).



L'équilibre est difficile à trouver avec la nouvelle constitution brésilienne, les injonctions portugaises et les influences britanniques et l'empereur finira par s'exiler.

Arrivera-t-il, avec ses 8000 hommes à reprendre au tyran Miguel, son frère, un Portugal aux effectifs dix fois supérieurs?



Miné par la tuberculose il tentera, dans son testament, de n'oublier aucun de ses enfants naturels pas même le petit dernier conçu lors d'une escale dans un couvent des Açores avec soeur Ana Augusta!



Très belle écriture, adulte, sans mièvrerie.
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L'expédition de l'espoir

J’avais sans remord laissé tomber Le Sari rose en son temps et, si ce n’était pour en parler dans le groupe du prix des Lecteurs de Cognac, je crois bien que j’aurais abandonné L’expédition de l’espoir avant la fin… Ce roman n’est pourtant pas sans intérêt. Javier Moro y raconte l’épopée d’une poignée de volontaires qui porteront le vaccin contre la variole dans la totalité de l’Empire espagnol, au tout début du XIXe siècle. Deux médecins, Francisco Javier Balmis (ambitieux, autoritaire, égoïste, insensible) et Josep Salvany (désintéressé, généreux, altruiste, aimable, mais tuberculeux) et une « infirmière », Isabel Zendal (toutes les qualités, aucun défaut, sauf au début celui d’être trop crédule), accompagnés d’une poignée d’enfants, vont accomplir cette étonnante et indispensable tâche : convaincre les élites ainsi que les populations superstitieuses et parfois hostiles, et finalement réussir à les vacciner.

***

Je ne vous dirai rien des détails qui concernent la vaccination et la manière de transporter le vaccin : c’est ce qui fait l’intérêt de ce roman très documenté. C’était pour moi une vraie découverte qui justifie les trois étoiles accordées à ce titre. Un gros tiers du livre est consacré à la présentation de Balmis et d’Isabel Zendal. Lui est caricaturalement antipathique, elle cumule les qualités au point que son personnage finit par manquer de crédibilité. Page 179, enfin, l’embarquement ! Regain d’intérêt. Les premières péripéties sur le bateau se révèlent surprenantes au début : une femme à bord, des enfants trop jeunes pour être aussi disciplinés que tout le monde l’escomptait, la mauvaise santé de Salvany, etc., mais on retombe très vite dans les clichés, en particulier sentimentaux, et surtout, les expériences des uns et des autres deviennent très répétitives. J’avoue avoir trouvé ça interminable ! Je n’ai pas non plus été séduite par l’écriture, somme toute assez banale, et plusieurs remarques bien sexistes, attribuables au narrateur à la troisième personne et non pas aux personnages, m’ont agacée. Mais comme toujours, je suis sûre que les aspects qui m’ont déplu ont ravi d’autres lecteurs, et c’est tant mieux !

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Le sari rose

Une grande page de l’histoire contemporaine indienne des années 60 à nos jours.

La dynastie Nehru-Gandhi a marqué et marque encore l’Inde contemporaine : de Jawaharlal Nehru, premier dirigeant de l’Inde indépendante à sa petite-fille par alliance, Sonia Gandhi, en passant par Indira et Rajiv Gandhi, il est troublant de constater qu’un pays aussi gigantesque que l’Inde est toujours plus ou moins dirigé par la même famille. Népotisme ou véritable destin politique ? C’est ce qu’essaie de démêler Javier Moro dans ce pavé intéressant quoiqu’inégal.

Beaucoup d’éléments passionnants sur l’histoire et l’actualité du sous-continent indien, beaucoup de détails sur la vie politico-familiale d’Indira, Rajiv et Sonia Gandhi. J’ai cependant eu un peu de mal à arriver au bout de cet opus dont j’ai trouvé le style passablement ennuyeux. Par ailleurs, peut-on vraiment considérer le Sari rose comme une œuvre objective vis-à-vis de la dynastie Nehru Gandhi ? Malgré toute la sympathie que m’avait inspirée le personnage de Jawaharlal Nehru dans le film « Gandhi », j’ai eu un peu de mal à adhérer à l’angélisme de l’auteur quant au comportement politique d’Indira…

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Une passion indienne

Anita Delgado a eu un destin hors du commun.

Cette biographie romancée nous plonge dans l'inde fascinante du début des années 1900.



Anita est une jeune danseuse andalouse dont va s'éprendre un Maharajah qui va l'épouser et la ramener dans son pays.



Ce roman est un récit sur la fin de l'impérialisme anglais, mais aussi la difficulté de s'intégrer dans un pays dont les coutumes sont très éloignées des nôtres.



L'écriture est fluide, et malgré quelques longueurs ce livre se lit facilement. Un bon moment de lecture.
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L'expédition de l'espoir

Une belle épopée sur la campagne de vaccination contre la variole effectuée par l'Espagne à travers son empire au XIX siècle. on y retrouve l'angoisse de l'échec qui jalonne toute la mission et les bassesses que tous ceux qui possèdent une once de pouvoir sont capables d'avoir en de telles circonstances. Le drame de ses enfants transformé pour la plupart en une chance, et bien entendu la cruelle et magnifique épopée de la vie, les destinées qui se bousculent et la lente érosion des existences, toutes ces âmes si fortes, qui finissent pas s'engloutir dans le temps, et l'oubli.
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Le sari rose

De Javier Moro, je connaissais La Passion indienne, un roman biographique à la lecture agréable qui raconte l'histoire de la princesse de Kapurthala, espagnole d'origine mariée à un maharajah appelé Jagatjit Singh. Satisfaite par ce roman, j'ai tout de même hésité à faire entrer dans ma bibliothèque le présent ouvrage de l'auteur espagnol. La première de couverture et le titre ne m'ont effectivement guère inspirée. Pas plus que la quatrième de couverture, peu convaincante. Mais ma curiosité jamais satisfaite et mon intérêt croissant pour l'Inde ont eu raison de ce livre.



Et je ne regrette pas mon choix. Le Sari rose emporte, en partie, ma satisfaction. Javier Moro, vraisemblablement passionné par l'Inde, raconte et résume l'histoire d'une famille qui a marqué et marque encore le pays: la famille Gandhi-Nehru. Je ne saurais, à mon tour, résumer ce livre tant il y aurait à dire. Il est riche en contenu. Il en dit beaucoup sur la famille et les descendants de Jawaharlal Nehru (le sari rose est celui tissé par J. Nehru, alors en prison, pour sa fille Indira Gandhi) sur l'Inde, sur son histoire, sur le parti du Congrès national indien, sur le monde politique et son fonctionnement. L'auteur espagnole - en voulant écrire l'histoire quelque peu "extraordinaire" de Sonia, jeune italienne mariée à Rajiv, fils d'Indira Gandhi - ouvre grand les portes de l'Inde qui impressionne par sa richesse, sa diversité et sa complexité.



Et la plume de l'auteur est au service de cette identité. Javier Moro ne brille pas par des effets de style. Il accepte le retrait. Son écriture est simple et fluide. Elle permet de transporter sur son dos une histoire assez dense qui pourrait, sinon, peut être, en lasser plus d'un. La simplicité de l'écriture est proportionnelle à la densité de l'histoire. Elle ne me nuit donc pas. En revanche, je reprocherai à l'auteur quelques facilités et un ton assez mielleux qui devient lassant. Et que dire des interprétations tirées par les cheveux? Exemple: expulsée de la maison familiale par sa belle-mère, alors Premier ministre du pays, Maneka Gandhi proteste sans violence devant la maison. Cette protestation suffit pour que l'auteur puisse se permettre une référence à Mahatma Gandhi.



Ce livre, intéressant, a ses lacunes. Qu'est-il donc? Un roman? Un travail journalistique? Un documentaire? L'Edition Points le range dans la catégorie "Les romans" et avertit:



Ceci est une version romancée de la vie de Sonia Gandhi. Ni Sonia Gandhi ni aucun membre de la famille Gandhi, Nehru ou Maino n'a fourni d'informations ou n'a collaboré à la rédaction de ce livre. Les dialogues, conversations et situations sont le fruit de l'interprétation de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement la stricte réalité.



Là se trouvent le hic et ma critique. N'y a-t-il pas un problème à écrire un roman à partir de personnages réelles comme le fait Javier Moro? N'est-il pas incorrect de mêler ici la fiction à la réalité? Comment le lecteur peut-il faire la distinction entre ce qui relève du réel et de l'imagination de l'auteur? Ce mélange et cette confusion me dérangent dès lors qu'on parle d'évènements historiques et politiques; dès lors qu'on emploie pour personnages fictifs des individus qui ont réellement existé; dès lors qu'on les place dans des situations qu'ils ont réellement affrontées. Pour être plus exact, la manière de faire de Javier Moro me pose un peu problème. Pour échapper à la rigueur intellectuelle nécessaire à un bon documentaire, quoi de mieux que de poser l'étiquette "roman" qui ne fixe aucune limite à l'auteur? Javier Moro ne dispose pas des matériaux nécessaires à une enquête/documentaire de qualité bien qu'il ait exposé, en fin de livre, une longue bibliographie. Il veut parler de la famille Gandhi-Nehru mais ne peut interroger ses membres soit qu'ils sont morts (Nehru, Indira, Sanjay et Rajiv), soit qu'ils ne veulent parler. Alors l'auteur contourne et use de la fiction pour aborder la psychologie de ces personnalités à l'existence réelle, pour comprendre cette famille et, à travers elle, l'histoire de l'Inde. Et dans ce livre à mi-chemin entre le roman et le documentaire historico-politique, Javier Moro dessine un portrait plus qu'élogieux des membres de la famille. Il éprouve, pour eux, une tendresse et une sympathie qui va, me semble-t-il, jusqu'à minimiser leurs erreurs. Les frontières entre le réel et le fictif n'étant pas établies, je n'avais de cesse d'interrompre ma lecture pour procéder à quelques vérifications sur internet.



Raconter l'Histoire en usant de la fiction dans le but, simplement, d'échapper à la rigueur intellectuelle me dérange quelque peu. Par le biais du "roman", l'auteur peut s'écarter de la Vérité qui est pourtant, et d'une certaine façon, l'objectif d'un travail de recherche historique. Ce mélange des genres pollue mon esprit qui, dans ce domaine, n'a pas envie qu'on lui raconte des histoires. Cette absence de frontière entre le fictif et le réel a tout de même son avantage: il m'invite à la recherche. Le Sari rose a cela d'intéressant: il donne envie d'en savoir plus. Et j'ai, effectivement, soif d'informations. J'ai envie d'en savoir plus sur l'Inde et son histoire, sur sa politique, sa société et ses personnalités pour me construire ma propre opinion. Et pour ce faire, quoi de mieux que d'aller soi-même à la pêche aux informations.
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Il était minuit cinq à Bhopal

À lire absolument, pour voir se dérouler sous nos yeux, scrupuleusement documentée par les auteurs, l'histoire annoncée de la catastrophe enclenchée par la somme de l'arrogance des scientifiques et des capitalistes, qui croyaient pouvoir maîtriser des molécules au pouvoir de destruction inouï.

Le Sevin, pesticide miracle, avait comme composante le MIC, Isocyanate de méthyle, un gaz instable qui devait être gardé à une température de 0 degré et en tout temps protégé de toute contamination, à défaut de quoi il pouvait s'emballer, expandre, faire exploser son réservoir et se répandre dans l'air en se transformant, notamment, en cyanure gazeux. Devinez la suite, lorsque la belle usine de Sevin bâtie par Union Carbide à Bhopal en Inde s'est avérée non rentable, toutes les mesures de sécurité furent abandonnées et l'inévitable arriva. Des dizaines de milliers d'Indiens de Bhopal moururent de manière atroce ou survécurent de manière atroce au nuage délétère de cyanure qui traversa leur ville une nuit de décembre 1984. Évidemment, les plus pauvres furent les plus nombreux à être exposés. Un fait qui me fascine, c'est que la Union Carbide avait le même procédé à son usine américaine en Virginie de l'ouest, et stockait des quantités encore bien plus grandes de MIC, sans que les habitants à proximité aient l'information que cette odeur de chou bouilli typique du MIC représentait un danger si grand.



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Il était minuit cinq à Bhopal

Quel dommage de lire ce livre à la manière d'un roman d'aventures, aventures exotiques qui plus est. Car ce que raconte ce livre est la pire catastrophe industrielle de tous les temps, bien pire que Seveso, en 1976, et loin devant l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, en 2001...

Voici comment les Nadar, modeste famille de Mudilapa, dans l'Inde profonde, leur fille Padmini , qui sera un des personnages récurrents du livre, vont se retrouver dans la tourmente du terrible nuage de Bhopal.

La famille Nadar peine à survivre, et voici qu'un précieux cadeau arrive : Indira Gandhi, désireuse de soulager la famine de son peuple, offre à ces petits paysans un lopin de terre, et , bien sûr ... une vache. Mais le sort s'acharne sur ces petits paysans. Le bétail meurt et les cultures sont ravagées par des insectes, ce qui annule tout espoir de récolte.

Les Nadar choisissent l'exil et parviennent dans la province de Madhya Pradesh, où ils s'installent dans un bidonville , espérant que le père de famille trouvera un emploi dans la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer, à Bhopal précisément, dans la belle cité de la Bégum dont les richesses contrastent avec la précarité de la plupart de ses habitants.

Mais la bonne fée, en l'occurrence la multinationale Union Carbide , veille : Bhopal est le lieu choisi pour fabriquer le pesticide miracle qui détruira les prédateurs des récoltes nécessaires à la survie d'un pays surpeuplé et affamé. Certes, certains ingénieurs sont sceptiques quant à l'implantation de l'usine : en cas de fuite de substances hautement toxiques, et si le vent dominant est de la partie, ce sont les habitants de l'Orya basti, où vivent les Nadar (et d'autres personnages hauts en couleurs, choisis par les auteurs), qui sont menacés.

Dans un premier temps, l'usine de Carbide connaît la prospérité, fournissant du travail à la main d'oeuvre locale, puis sa production est arrêtée, car la demande en pesticides diminue. Un semblant de maintenance est assuré, car les produits toxiques sont toujours présents dans les circuits et la menace de fuite est réelle, mais probablement sous-estimée, voire oubliée. C'est ainsi que, dans la nuit du 3 décembre 1984, par suite de négligences et d'un concours de circonstances funeste, un nuage de gaz toxique se répand sur le quartier de l'Orya basti et ses environs.

Les pathologies observées sont terribles : brûlures, étouffement, cécité, et pour la plupart de ces malheureux, la mort dans d'atroces souffrances.

Dominique Lapierre et Javier Moro nous font vivre , avec une documentation très précise et , me semble-t-il , une certaine impartialité, les prémices et le déroulement , puis les conséquences, difficiles à établir, puisque des victimes de Bhopal continuent , encore aujourd'hui, à mourir des suites de cette catastrophe, de ce dramatique épisode d'une ère industrielle qui a du mal à se positionner face aux exigences écologiques.

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L'expédition de l'espoir

Ce roman retrace la prodigieuse expédition initiée par Carlos IV, roi d'Espagne, au début du 19ème siècle et dirigée par un médecin espagnol, Javier Balmis pour porter le vaccin de la variole en Nouvelle Espagne.



Balmis est dur, intransigeant, hautain mais animé d'une force et d'une intelligence exceptionnelle. Il va reprendre la méthode de Jenner, médecin anglais, qui a découvert comment immuniser les gens contre la variole en leur injectant le virus de la variole bovine, et mettre en place un système pour transporter le vaccin jusqu'en Amérique, en utilisant de jeunes enfants.



Il va s'entourer de médecins et assistants aussi compétents que lui : Josep Salvany, généreux et altruiste, doué d'empathie et d'une jeune femme, douce et maternelle, Isabel Zendal pour s'occuper des enfants.



J'ai aimé les personnages impliqués dans cette expédition humanitaire, tous décidés à éradiquer la variole, très meurtrière à l'époque, au péril de leur vie.



L'auteur trace un beau portrait de femme. Sans le courage et la ténacité d'Isabel, l'expédition n'aurait sans doute pas abouti.



J'ai apprécié le récit de la traversée en bateau, puis de l'Amérique centrale et du sud, la plongée dans cette époque avec la cupidité de certains Vices-roi en charge de territoires, la prépondérance du clergé, les conditions sanitaires déplorables...



Isabel a été nommée à titre posthume : "première infirmière de l'histoire en mission internationale" par l'Organisation mondiale de la santé en 1950.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Le sari rose

Partant de l'histoire d'amour entre deux êtres que tout sépare, Javier Moro brosse le portrait d'une dynastie dans la "jeune" République d'Inde. L'arrivée en Inde de Sonia et son mariage avec Rajiv seront l'occasion de retracer l'histoire d'Indira Gandhi, mais aussi celle de son père, le premier Premier Ministre après l'indépendance de l'Empire Britannique : Jawarahrlal Nehru. J'y ai pour ma part appris beaucoup de choses, tant d'un point de vue historique, politique ou culturel. Si l'Inde est un pays qui a tendance à me fasciner, j'avoue le connaître très mal, et cette lecture aura eu le mérite de parfaire mes connaissances en la matière.



Coté intrigue, rien de transcendant : une petite recherche sur internet vous apprendra bien vite que Sonia Gandhi est encore aujourd'hui en Inde une figure emblématique du parti du Congrès. Elle a donc pour l'instant échappée aux multiples attentats qui ont décimé les leaders politiques "gênants" que pouvaient être sa belle-mère ou son mari. Si la fin du livre m'a paru traîner en longueur, c'est que j'avais déjà lu que Sonia entrerait en politique après moult tergiversations après l'assassinat de son mari... Du coup, l'histoire m'a semblé perdre en intensité.



Le Sari rose ne doit pas effrayer les allergiques à la politique qui, si elle occupe une place importante dans la vie de cette famille, reste un filigrane autour duquel se greffe bien des événements historiques. Grâce à l'histoire d'amour entre Sonia et Rajiv, Javier Moro nous brosse le portrait d'une Inde partagée entre tradition et modernité, un pays qui se cherche encore aujourd'hui et fait parfois la Une de nos journaux pour des faits bien éloignés de la non-violence prônée par Gandhi...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Les Montagnes de Bouddha

Un livre qui m'a ouvert les yeux sur le calvaire qu'endurent les Tibétains. Je n’étais pas conscient qu’il se passait de telles choses dans ce pays de paix !



Le récit se décompose en deux parties entremêlées distinctes mais qui s'assemblent très bien.



D'un côté on suit l’odyssée de ces deux jeunes nonnes Kinsom et Yandol qui après avoir subi les différents moyens de tortures imposés par les chinois au cours de leur détention vont tenter de rejoindre le Dalaï-lama qui s’est réfugié en Inde. Elles ne seront pas seules, un guide, un vieillard, deux khampas et un jeune garçon seront du voyage.



De l'autre côté, et bien l'auteur a choisi de décrire de façon assez détaillé l'évolution des évènements du Tibet depuis 1933 à nos jours.

Le calvaire enduré par les tibétains qui ont le malheur de s'opposer au régime envahisseur chinois est inqualifiable. Ils ne s’arrêtent devant rien, torture, viol, meurtre de femmes, d’enfants, de nouveaux nés, immolation public des moines, décapitation, pillage, destruction de temple, la haine des chinois envers les tibétains n’a aucune limite. Il s’agit sans doute du plus grand génocide que le monde moderne est connu. Et c’est là, que l’on doit être interpellé, ces évènements ont débutés après 1933 et n’ont cessés de monter en puissance aux cours des années. Plus les tibétains tentent de se révolter, plus la Chine mène une répression sanglante. Aucun pays au monde n’a osé s’opposer à ce si puissant ennemi qu’est la Chine. Alors que les droits de l’Homme son un de nos acquis précieux il existe de nombreux pays où ils sont bafoués. Le Tibet en est le meilleur exemple.

Alors que les tibétains subissent tant de violence, la foi des habitants, des moines et des nonnes envers leurs religions reste intact. Tant que le Dalaï-lama vie, tout espoir de retrouver la paix est permis.



C’est un récit dur, qui dénonce ce qu’il se passe au Tibet, alors que la Chine fait tout pour passer sous silence ses méfaits. Même si l’auteur à fait un très bon travail et que l’on sent la justesse des descriptions, il est difficile de se rendre compte à quel points ce peuple souffre. Des mots ne peuvent suffire à décrire de telles conditions de vie. Leur courage est incomparable. C’est un peuple de paix qui subit la violence d’un régime communiste. Et le monde ne réagit pas….

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L'expédition de l'espoir

Très fort de raconter une expédition scientifique réelle du XIXème siècle en y mettant suspense et émotion.

Comme vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre qui raconte de façon romancée (à peine) l'expédition espagnole initiée par le roi Carlos IV et qui permit de vacciner contre la variole, alors particulièrement meurtrière, plusieurs centaines de milliers de personnes en Nouvelle Espagne ( Amérique du Sud et jusqu'au Texas). Tout cela par un procédé unique et particulièrement bien pensé.

Les personnages, notamment les principaux qui ont existé, sont très bien campés, psychologiquement bien analysés tout au long de ce périple de 3 ans qui fut mouvementé mais gratifiant pour la médecine.

Le fait de suivre dans une première partie l'enfance et la jeunesse des deux protagonistes principaux, Isabel, une mère célibataire impliquée dans la santé et l'enfance orpheline, et Balmis le médecin, nous donne l'impression de les connaître parfaitement et on suit avec d'autant plus d'empathie leurs réussites et déboires, leur vie et leurs rêves, différents.

Et bien sûr, on apprend beaucoup sans s'en rendre compte, sur cette époque des Lumières, sur la vie dans ces territoires espagnols, l'importance de lutter contre la variole (premier vaccin réalisé), les expéditions maritimes et leurs dangers, la vie des orphelins de cette époque...Un grand nombre de thèmes sont évoqués, de belle manière, dans une écriture soignée, fluide, et on sent que l'auteur est extrêmement documenté.

Certes, il y a quelques longueurs, mais la passion de l'auteur se ressent et nous emmène facilement dans cette aventure, vraiment incroyable quand on sait l'importance des vaccins de nos jours.

On ressort de ce livre heureux, plus savant (!), ému, épaté, et on se dit que cela fait du bien de lire ce type de roman de temps en temps.

Un livre que je recommande donc grandement aux fans d'histoire, de médecine, d'Espagne, et tout simplement de belles histoires bien contées.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont pour la découverte de ce très bon livre.

#L'expéditionDeL'espoir #NetGalleyFrance
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