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Critiques de Jay Kristoff (1232)
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Aurora Squad, tome 1

Pour ado.



Dans un univers où la galaxie est facilement accessible en vaisseau spatial, les humains et plusieurs races ET se partagent l’espace. Et si l’espèce humaine n’est pas dirigeante, il semblerait qu’elle prédomine. Pour preuve, cette légion « Aurora » à vocation de maintien de la paix (armée) ouverte aux autres races mais à majorité terrienne.

Et nous allons suivre un escadron (Six jeunes à peine sortis de l’adolescence, mais pleinement opérationnels après des années de formation, chacun dans sa spécialité) en prise avec les services secrets, la hiérarchie, les bandits ET, tout ça pour les beaux yeux d’une rescapée bien mystérieuse (la septième de la bande).



Après un début un poil laborieux, qui nous fait bien comprendre qu’on est dans un roman jeunesse (expressions qui veulent faire jeuns. sauvetage ultra improbable que n’aurait pas renié PJ Hérault) on est rapidement pris dans l’intrigue.

Enfin de la SF jeunesse non dystopique sous section space opera, on aurait tort de s’en priver. Mais hélas, ce bouquin, c’est un peu les montagnes russes. L’engouement retombe comme un soufflet. Situations téléphonées, humour « crétin » omniprésent, réactions totalement irréalistes. Univers improbable et science totalement absente. De l’obligatoire sentiment amoureux (ah les hormones) y compris entre races différentes (de la tolérance les jeunes, et de l’acceptation de la différence). Bon des races humanoïdes quand même, on ne va pas frayer avec du poulpe ou du lémurien hein ? Du bon roman jeunesse, poussé à son paroxysme qui ne déplaira probablement pas à nos chères têtes blondes mais qui est un poil trop au ras des pâquerettes pour moi.
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Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander

J’ai repéré la saga Illuminae grâce à quelques blogueurs qui en parlaient avec énormément d’enthousiasme.

Après avoir feuilleté ce premier tome, j’ai pu très vite constater son originalité.

Pour un roman, le format de lecture est différent de ce que l’on peut connaître habituellement.

L’histoire est relatée par le biais d’une succession de documents confidentiels en noir et blanc, comme par exemple des e-mails, des rapports, des extraits de conversations type tchat, des illustrations...



On voyage très loin avec ce livre.

Normal, puisqu’il s’agit d’un space opera.

Même s’il est classé dans la catégorie young adults avec ses protagonistes lycéens, j’ai trouvé l’histoire très réfléchie et vraiment approfondie.

Amie Kaufman et Jay Kristoff sont très doués pour réussir à nous faire imaginer leur univers sans la moindre prose.

On parcourt les 607 pages de documents avec surprise et intérêt.



On ne s’ennuie pas un seul instant.

De plus, une touche d’humour vient rafraîchir la sériosité du contenu de l’histoire. Les passages censurés sont très souvent drôles.

On est brillamment projeté en 2575 à bord des vaisseaux : l’Hypatia pour Kady et l’Alexander pour Ezra.

Malgré leur jeune âge, je les ai trouvés charismatiques et attachants.

Même AIDAN, l’Intelligence Artificielle de l’Alexander a une vraie personnalité.

J’étais stupéfaite par les dessins détaillées des vaisseaux. Rien que leur fiche technique montre à quel point les auteurs ont imaginé chaque aspect de leur histoire. On comprend dès le départ qu’on ne restera pas juste en surface.



Avec une intrigue prenante, on se retrouve dans une espèce de course poursuite dans l’espace où le temps est compté.

Les ennemis BeiTech ne sont jamais loin.

On soupçonne nous aussi les autorités de cacher une vérité.

Les informations s’accumulent au moyen des différents documents que l’on parcourt avec entrain.

La progression de l’histoire se fait notamment à travers le système informatique piraté qui nous permet d’aller au cœur des complots.

J’étais surprise par la tragédie inattendue qui s’invite à bord de l’Alexander et qui augmente encore plus le suspense.

L’histoire est très abordable. Pas besoin d’être expert dans le genre SF pour être immergé totalement.



Un excellent premier tome qui donne vraiment envie de découvrir la suite avec les deux opus suivants.
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Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais

Je suis allée totalement à l’aveugle avec Nevernight. J’aime le travail de Jay Kristoff et j’avais entendu beaucoup de bien de la trilogie (plus la superbe édition de De Saxus…), donc clairement, je partais confiante même si je ne savais absolument pas de quoi parlé le roman ! Oui, parfois, j’aime vivre dangereusement…



Fort heureusement, parce qu’on ne va pas se le cacher commencer un livre sans savoir de quoi il parle, c’est bizarre… j’ai non seulement apprécié l’univers mais également le personnage féminin. Et c’est vraiment un point que je veux souligner, car il est extrêmement rare pour moi d’aimer une héroïne quand c’est un auteur masculin qui est aux manettes. Donc : applaudissements du tonnerre. J’ai trouvé Mia cohérente, complexe, pas du tout dans la caricature, attachante et tout à fait en adéquation avec son âge et son vécu. Du début à la fin, son évolution est vraiment intéressante à suivre et sa personnalité piquante ne fait qu’ajouter à tous les points positifs que je pourrais lui donner.



Et pourtant, au début, quand j’ai compris que nous suivions une jeune tueuse qui voulait entrer dans les rangs de la plus grande organisation d’assassins qui existent… je me suis dit… ça sent le carnage. Du genre où s’attacher aux personnages serait une grosse erreur, car potentiellement la plus grande partie risque de trépasser… Une école qui vous apprend à tuer… ça ne doit pas avoir un taux de réussite aux examens très élevé… J’ai donc mis un peu de distance. Mais cela s’est révélé très difficile… parce que clairement, encore une fois Jay Kristoff fait un très bon travail avec Nevernight. Et en un sens, on se glisse aussi dans la peau de Mia par ce biais, car la jeune femme n’a pas perdu toute son humanité, et elle aussi qui voulait pourtant à tout prix ne pas tisser de liens, finit par s’attacher.



Je ne suis pas fan également des romans où l’on suit un héros lors d’un entrainement. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, mais j’appréhende à chaque fois. Et ici, en voyant que Mia allait suivre des cours pour devenir un assassin hors pair, j’ai aussi freiné des fers… Et bien que certains passages se sont révélés un peu ennuyeux pour moi, j’ai apprécié de voir que l’enseignement global des disciples avait une dimension plus large que ce que je pensais au départ. Le combat, bien entendu, mais aussi le vol, les poisons, la séduction et tous les à-côtés. L’univers devient alors plus complexe et la touche de fantaisie ainsi que la religion donnent quelque chose de nouveau et de palpitant. Il y a aussi un travail sur la psychologie des personnages et je dirais même sur la psychologie de l’histoire même. Une ambiance se crée au fur et à mesure. On sent le basculement progressif où les disciples se disent : on ne rigole plus. Le danger est partout et la paranoïa s’installe, insidieuse.



Le roman en lui-même est coupée en deux parties pour moi. La première nous présentant les personnages, l’école et l’univers. Je ne dirais pas qu’il y a une certaine légèreté, vu le contexte, mais la lecture est plus dans la découverte. La seconde partie est moins « drôle ». On sent que les choses deviennent sérieuses et que la mort rôde. C’est aussi le moment où l’on voit l’intrigue principale se dessiner, les pions se mettre en place. Je ne m’attendais pas à cela. Je ne suis pas fan de certains événements (mon ressenti, pas la construction), mais ils sont cohérents vis-à-vis de l’univers et de l’ambiance. C’est violent, sans être gore, et je pense que la suite sera tout en nuances et nous fera réfléchir sur les actions des personnages et leurs raisons.



Les petits points négatifs maintenant. En soit, ils sont « minimes ». Un personnage est pour moi sous exploité au possible alors qu’il semblait très prometteur. Les notes alourdissent le récit. J’avoue, ça a un côté un peu « fun » mais trop en décalage pour moi, et je les ai zappés très rapidement. Le carnage prévisible… On a beau se préparer… J’ai toujours du mal avec ce procédé (oui, je vis toujours chez les bisounours). Mais sinon, mis à part cela, rien à redire.



Un premier tome sacrément efficace donc pour Nevernight. J’ai hâte de découvrir la suite car non seulement, je pense que Jay Kristoff a des surprises sous le coude, mais son univers est vraiment très sympathique et je suis certaine qu’il ne nous a pas révélé tous ses secrets. Et sans conteste le duo Mia et Gentilhomme est une petite merveille.

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L'empire du vampire

Cela faisait maintenant un moment que j’avais envie de découvrir un ouvrage de Jay Kristoff dont j’entendais beaucoup de bien. J’avais d’ailleurs acheté à sa sortie en grand format le premier tome de sa trilogie Nevernight qui m’attend depuis plus de 3 ans dans ma PAL. La logique aurait voulu que je lise celui-ci avant d’acheter un nouveau roman de l’auteur, mais après une journée particulièrement pourrie l'été dernier, je me suis procuré ce premier tome de sa nouvelle saga L’empire du vampire. La publication du tome 2 prévue cette année m’a motivé à sortir cette brique de 950 pages de ma PAL.



Il m’a fallu pas moins de 10 jours en début de mois pour en voir le bout. Il y a longtemps que je n’avais pas lu de dark fantasy, plus d’un an à en croire mon historique de lecture sur Babelio et je dois dire que je ne suis pas mécontent d’avoir commencé l’année avec un récit comme celui-ci. Après avoir fini l’année 2023 toute en douceur avec le troisième tome de la saga jeunesse Mémoires de la forêt, le changement d’ambiance a été plutôt brutal car dès les premières pages, l’auteur ne prend pas de pincettes et annonce vite la couleur. Le récit sera sombre, violent et sans concession.



J’ai particulièrement aimé la forme narrative du roman que j’ai trouvé très efficace. On découvre dans les premières pages Gabriel, le personnage principal de notre roman, enfermé en prison où ses heures ou journées sont comptées avant que l’on ne vienne le tuer. Mais avant cela, ses geôliers souhaitent connaître son histoire. Ils veulent connaître l’histoire du Lion noir, le dernier survivant de son ordre dont les exploits sont connus de tous. Celui qui a tué bon nombre de vampires dont l’un des plus dangereux et puissants dans ce monde.



Le vampire qui l’interroge veut savoir, et Gabriel raconte, il raconte son histoire mais il ne la raconte pas dans l’ordre. Cela donne lieu à trois fils narratifs tout au long du roman. Le fil entre le vampire et Gabriel qui donne lieu à des échanges fort sympathiques à suivre et deux autres fils narratifs concernant l’histoire de Gabriel, l’un concernant ses débuts, et un autre beaucoup plus récent datant de quelques années avant sa capture.



Cela donne un rythme et un suspense au récit très bien maîtrisé par l’auteur face à une finalité que l’on connaît dès les premières pages mais sans en connaître le contexte mais aussi grâce aux contrastes qui apparaissent peu à peu au fil de la lecture entre le Gabriel jeune et le Gabriel plus âgé. On se demande comment le jeune homme que l’on suit dans ses débuts est devenu l’homme que l’on suit quelques temps avant sa capture. J’ai trouvé cela malin et très bien fait. Cela évite par ailleurs que l’ennui s’installe lors de la lecture face à l’alternance de ces fils narratifs tout au long du roman, mais avec un tout qui reste très accessible, l'auteur ayant pris soin à ce que cela reste facile à suivre.



Si j’ai trouvé la narration très bien maîtrisée, le reste ne l’est pas moins. L’univers créé par l’auteur vaut lui aussi franchement le détour, il est riche et propose un très beau travail sur le mythe du vampire et le thème du monstre. À partir de quand perd on son humanité pour se transformer en monstre ? Par ailleurs, malgré la richesse de l’univers, le tout n’est jamais lourd, l’auteur distillant peu à peu les informations au fil de la lecture tout en en conservant sous le pied pour ses prochains tomes, se contentant seulement ici d’attiser notre curiosité. On retrouve par ailleurs des éléments dans ce premier tome assez classiques mais qui fonctionnent toujours très bien avec moi tels qu’un apprentissage ou encore un voyage avec un groupe de personnages hétéroclites qui comporte son lot de dangers, de fuite et de combats aussi sanglants qu’épiques. Le personnage principal de ce tome s’avère par ailleurs très intéressant. En plus de nous régaler avec des répliques cinglantes dans le fil narratif avec le vampire recueillant son histoire, on découvre un personnage très gris, mais auquel on finit par s’attacher, ou du moins à éprouver de l’empathie face à l’histoire assez terrible qu’il raconte.



L’auteur place aussi au cœur de son récit des thèmes qui pourraient vite être assez lourds, et pardonnez moi l’expression, casse-gueule comme la religion ou encore la dépendance. Ainsi, le fait d’avoir la foi ou pas a par exemple une place centrale dans le récit par les conséquences qu’elle entraîne dans cet univers. J’ai trouvé que l’auteur s’en sortait plutôt bien pour le coup et je suis assez curieux de voir où il nous entraînera dans les prochains tomes avec ceux-ci.



Il y a ainsi beaucoup de très bonnes choses dans ce roman et à vrai dire cela aurait été un one-shot, je lui aurais probablement mis 5 étoiles car très honnêtement, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce dernier. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs livres de fantasy que j’ai lu depuis un moment. Cependant, pour pinailler un peu, je dois dire avoir été à deux reprises lors de ma lecture un peu déçu par ce que je considère comme une facilité scénaristique, deux éléments que j’ai trouvé peu crédibles mais après tout, pourquoi pas. Sur 950 pages, il est difficile de lui en tenir rigueur et je ne lui mets finalement que 4,5 étoiles car j’espère que la suite sera encore meilleure.



C’est un premier tome vraiment très prometteur que propose ici Jay Kristoff. Bien construit, bien écrit, avec une histoire prenante, je dois dire avoir hâte de lire la suite en espérant vraiment l’apprécier tout autant voire davantage. Si la suite est à l’image de ce premier tome, L’empire du vampire pourrait figurer parmi mes lectures de fantasy préférées de ces dernières années.

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Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander

Ce que j’ai ressenti: …Une SuperNova Littéraire!



En voilà, une lecture totalement inédite, diablement contemporaine, sulfureusement passionnante! On devient maître d’un dossier top secret, comme si nous étions agents fédéraux , nous lecteurs: on a, entre les mains, des preuves bouillantes d’un complot interplanétaire. Le nouveau terrain de jeu des humains avides est l’Univers lui même…



Ce livre est de la Science-Fiction à l’état pur, mais il est aussi grâce à ,cette compilation de diverses formes de documents allant de la plus banale des conversations informatiques à des rapports d’enquêtes piratées, une nouvelle expérience de lecture. Nous traversons une guerre d’un nouveau genre, avec un nouvel ennemi: l’Intelligence Artificielle. Bienvenue dans un futur sombre, aux fin fonds de l’univers sur des vaisseaux spatiaux, avec à son bord, une jeune fille un peu trop maligne pour son propre bien, et aux commandes de cette altercation, des sociétés animées par le dieu « Profit ». Un cocktail donc plutôt énergique qui ne va plus compter ses victimes ni ses pires bassesses, mais qui nous réserve un flot de rebondissements dynamiques, plus quelques pistes de réflexions intenses!



J’ai été stupéfaite!!!Enfin, je suis méga surprise par un livre étiqueté Young Adult , enfin un Jeunesse qui envoie valser tout ce qu’on a déjà pu lire avant, enfin, on ne rencontre pas le fameux triangle amoureux…ENFIN!!!Mais quel bonheur!!!!Autant sur le fond que sur la forme, j’ai été agréablement ravie de voir que l’imagination n’a pas de limites! Chaque page est un travail de mise en forme, de minuscules détails placés avec intelligence pour nous donner un livre passionnant! Certaines pages de ce petit pavé deviennent œuvre d’art, portail d’imaginaire, plaisir des yeux…L’intrigue nous délivre quelques sueurs froides…



Même ce petit couple que forme Kady et Ezra est charmant à suivre! Deux jeunes qui s’essayent à l’amour en temps de guerre, qui s’envoient des vannes à tout-va, qui s’exercent à une nouvelle forme de romantisme informatique…On se prend d’affection pour eux, car ils ressemblent à la jeunesse d’aujourd’hui, ils incarnent cette nouvelle forme de communication, cette façon d’aimer dans l’instant sans trémolos, ni tragédie ancestrale…Très contemporain ce duo en somme, et en ces jours de 2575, il fallait un nouveau souffle pour raconter les sentiments amoureux adolescents…



Illuminae est une petite pépite visuelle et un OVNI littéraire! Vite la suite!!!!



Remerciements:



Je tiens à remercier chaleureusement Babélio et sa jolie opération de Masse critique, ainsi que les éditions Casterman pour l’envoi de ce livre! Ce fut une lecture différente et passionnante! Un très beau coup de cœur!


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Nevernight, tome 3 : L'aube obscure

Troisième et dernier tome des aventures de notre guerrière enténébrée. Un vrai challenge de ne rien divulguer de l’histoire qui précède. Je resterai donc volontairement évasive, après tout ça ménage le suspens.

A peine a t’elle qui quitté, victorieuse, les sables du Magni que Mia doit se ressaisir pour faire face à une situation pour le moins compliquée. Dès le départ ce troisième tome démarre très fort et le rythme soutenu ne faiblira pas au fil des pages. Un rythme parfois épuisant, y compris pour le lecteur, et qui ne sera entrecoupé que de légères pauses nous laissant tendu comme un arc dans l’attente de la prochaine catastrophe. Et croyez moi ce ne sont pas les surprises qui manquent.



Nous en apprenons enfin plus sur la nature de Mia et nécessairement cela suscite de nouvelles questions et fait naître de nouveaux mystères. Toutefois j’ai trouvé que ce mystère était levé un peu tôt à mon goût car cela m’a donné l’impression que la fin n’en finissait pas de finir !



Ce tome est celui des révélations. Tous les personnages clefs de l’histoire se trouvent réunis autour de Mia car tous auront un rôle à jouer. On est un cran au dessus niveau violence et grossièretés mais aussi pour ce qui est des scènes de sexe, un peu trop récurrentes à mon goût. On a compris mister KRISTOFF que Mia était douée au lit et pas qu’elle d’ailleurs. C’est dommage dans les deux précédents tomes c’était très bien dosé, là c’est un peu lourd. Ceci étant j’ai beaucoup apprécié l’humour cinglant, l’autodérision de l’auteur et son ton irrévérencieux. Sans oublier les notes de bas de page carrément barrées pour certaines.



L’imagination foisonne et l’univers créé fonctionne à merveille, laissant rêveur. Mais par dessus tout j’apprécie particulièrement le personnage de Mia bourré de défauts autant que de qualités et qui n’a que faire de ce qu’on pense d’elle, lecteur compris. Elle nous apparaît sous un jour à la fois plus humain et plus violent. Son leitmotiv à changer, la vengeance n’est plus son seul moteur.



Jay KRISTOFF reste droit dans ses bottes et garde la cap s’agissant de ses personnages mais aussi de l’univers qu’il a façonné. Il fait éclore les graines semées dans les deux premiers tomes. Pas de concession et advienne que pourra. J’aime beaucoup ce côté entier.



Côté personnages Mercurio laisse renaître l’ancienne lame de l’Église de notre dame du saint meurtre qu’il a toujours été, laissant sa retraite de côté pour le moment. De même qu’Aelius, notre énigmatique bibliothécaire, se révèle de manière surprenante et que le personnage de Marius prend une autre dimension.



Un dernier tome tissé d’ombres, de sang, de vengeance, d’amour, de colère, de familia et de destin. Un bon moment mais un cran en dessous des deux autres tomes de mon point de vue. Une trilogie qui vaut tout de même le détour et que je suis ravie d’avoir lu jusqu’à la dernière ombre ensanglantée.
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Nevernight, tome 2 : Les grands jeux

Dans ce tome 2 on retrouve Mia Corvere qui est maintenant une lame de l’Eglise Rouge. Plus affûtée que jamais elle a largement fait ses preuves. Pourtant elle reste insatisfaite et n’oublie pas que chaque pas fait depuis la mort de son père est tendu vers un seul et unique objectif : Vengance ! Toujours déterminée à tuer Duomo et Scaeva elle va donc imaginé un stratagème aussi téméraire qu’ambitieux. Beaucoup de risques et de grandes chances de finir raide morte. Mais quand on a des passagers des ténèbres pour boire la peur qu’on ressent toute crainte de passer de vie à trépas devient vite un détail.



J’ai retrouvé avec bonheur Mia dont le caractère s’est affirmé. Le personnage évolue avec toutes ses contradictions et tout ce qui l’a façonnée. Un personnage cohérent sans pour autant être prévisible bien au contraire. Ce tome réserve pas mal de surprises et de rebondissements avec des retrouvailles avec de vieilles connaissances sur lesquelles on en apprend un peu plus et de nouveaux personnages bien campés. Je suis loin d’être une fan de péplum mais j’ai adoré les personnages des gladiatii. Comment ne pas être sous le charme de personnages dont les noms sont Dompteur de Vagues ou encore Charmeuses de Lames ?



Evidemment qui dit gladiatii dit combats dans l’arène. Pour certains cela peut être déplaisant car il y a beaucoup de scènes de ce genre, sans compter les entrainements. En ce qui me concerne je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Des combats violents, sanglants mais aussi bien chorégraphiés et très visuels. Pas du tout humainement réalistes mais c’est là tout l’intérêt. Ruse, intrigues, complots, stratagèmes, histoires d’amour, tout y est. Même quelques scènes de sexe très caliente ! Entre ça et la violence il est évident que ce livre ne plaira pas à tout le monde. Un livre qui fait la part belle aux personnages féminin. Au total ce sont 3 femmes assoiffées de vengeance. Des femmes déterminées et prêtes à tout qui luttent avec des armes différentes mais tout aussi férocement.



Niveau rythme on est plus que servi, les rebondissements alternent avec des moments de calme et le présent avec le passé. Ces voyages dans le temps nous permettent d’en apprendre plus sur Mia et sur ses parents. Ils sont aussi l’occasion de donner du relief à certains gladiatii.



Si Mia ne perd pas de vue sa vengeance elle poursuit aussi sa quête de vérité : qui sont les enténébrés ? Qui est-elle ? Quelle est donc sa vraie nature et celle de ses passagers qui rendent son ombre bien plus sombre qu’elle ne devrait l’être et peut être même son âme ? Qui serait-elle devenue si son père n’avait pas été assassiné ? En vivant parmi les gladiatii Mia prend conscience de l’injustice du système dans lequel elle a grandi : d’un côté les esclaves, de l’autre les maîtres. Sa haine des hommes au pouvoir en ressort amplifiée elle d’autant plus déterminée à les tuer. Quoi qu’il en coûte.



J’ai adoré le côté fantastique de l’histoire emportée par ce monde où trois soleils règnent en maître sur le ciel et où la vraie nuit est chose rare. J’ai aimé découvrir les soyants, les vergugites, les krakens, les Lisiien, les deweyris… un florilège d’images qui se bousculent, pétillent et réveillent l’imagination. E tout animé par la plume incisive et percutante de Jay Kristoff. Vivante, pleine d’ironie, de sarcasme et de franc parler qui parsèment les pages allant même jusqu’à contaminer les notes. Notes nombreuses mais qui selon moi sont un vrai plus car l’auteur s’en sert pour apporter des précisions historiques, géographiques, mythologiques… sur la société rendant ainsi ce monde qu’il a créé bien plus réaliste et vivant.



Un récit poétique et sombre fait de mots aiguisés comme des poignards. Une histoire débordante d’amour et de rage. Un ailleurs peuplé d’être fantastiques. Me voilà définitivement conquise par la dark fantasy et sous le charme de cette trilogie.

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Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais

Dans un monde où trois soleils se relaient pour briller sans cesse l’obscurité semble ne plus avoir sa place. Les jours ont laissé place à des tours et les nuits à des non-nuits la vraie-nuit étant devenue un phénomène assez rare pour être fêté.



Pas étonnant que les hommes se soient mis à vénérer Les trois filles, ces trois astres, et à ériger la lumière au rang de Dieu.

Mia Corvere, elle, a choisi les ténèbres et La vorace, cette déesse auxquels ceux qualifiés d’hérétiques rendent hommage en l’abreuvant de sang, autrement dit en lui offrant des vies. Mais Mia n’a que faire de ces croyances. Les dieux elle s’en fiche. Elle a choisi les ténèbres car ils sont à l’image de son âme : sombre et pétrie de haine et de soif de vengeance. Une haine dirigée toute entière vers les despotes au pouvoir, les grands de ce monde qui ont détruit sa familia. Pour assouvir sa vengeance elle a pactisé avec les ombres : Mia est une enténébrée. Elle a passé son enfance à se former auprès de son Shahiid, son maître, pour rejoindre les rangs des serviteurs de La Vorace, le groupe d’assassins le plus dangereux que la terre n’ait jamais porté. Son seul et unique but est de rejoindre L’Eglise rouge dans l’espoir de faire partie des élus de Notre Dame du Saint Meurtre et de devenir une Lame acérée à leur service. C’est la voie qui lui permettra de se venger.



Entre passé et présent je me suis glissée dans l’ombre de Mia pour mieux comprendre ses motivations. L’histoire se dessine peu à peu et se tisse lentement dans un monde surprenant aux personnages plus savoureux et surprenants les uns que les autres. L’intrigue est finement travaillée avec des personnages qui s’articulent à la perfection pour donner du relief à l’histoire. En suivant Mia dans sa formation vous découvrirez un monde sans pitié fait de maniement d’armes, de poison, de séduction, de ruses, de vol et de magie. J’ai particulièrement aimé les scènes de combat. Les armes blanches sont tellement plus classe que les armes à feu : cimeterres, rapières, gladius, arbalètes… un vrai festival. Je pouvais presque entendre les armes s’entrechoquer. Quant aux professeurs ils sont hauts en couleur et loin d’être des brutes épaisses. Ils ont érigée le meurtre au rang d’art et certains ont beaucoup de délicatesse dans leur pratique. Les élèves sont prêts à tout pour atteindre leur objectif, un vrai panier de crabes dans un lieu où tuer est aussi bénin que d’éternuer. Autant vous dire que les élèves sont sur le qui-vive.



L’intrigue est finement menée, Jay KRISTOFF nous égare, change de direction, y revient… Fausse piste, bonne intuition, on ne voit pas tout venir et c’est un vrai plaisir. Pourtant quand on y réfléchit tout est sous nos yeux. Pas de facilité mais pas de choses inutilement compliquées. Quand la lumière se fait tout devient tellement évident.



Une histoire d’amour juste ce qu’il faut pour ne pas tout gâcher avec une touche trop sucrée, de l’amitié, des trahisons, des révélations, des secrets, beaucoup de secrets et même un peu de sexe. Mais bon pas d’affolement juste de quoi faire rougir une nonne et hanter les nuits de quelques puceaux.



Quant au final il oscille à la perfection entre happy end et désespoir. Aussi bien dosé que le plus délicat des poisons mortel.





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Aurora squad, tome 2 : Aurora Burning

Avec la parution proche du tome trois en France, je me suis dit qu'il était temps de poursuivre ma lecture d'Aurora Squad. J'avais adoré le premier volume de la trilogie, alors que la science-fiction n'est pas forcément mon dada, mais ayant eu vent que la fin d'Aurora Burning était intense, je ne voulais pas être dans l'expectative trop longtemps. Et j'avoue que je suis à deux doigts de livre Aurora Ends en anglais, car septembre me semble bien loin maintenant ! Donc vous l'aurez compris, la suite a été une lecture tout aussi passionnante que j'ai savouré avec plaisir.



Nous retrouvons donc nos héros quelque temps après les derniers événements d'Aurora Squad. Malgré la perte de Cat, la révélation concernant la mission d'Aurora, et le fait que l'escadron 312 soit maintenant considéré par la galaxie entière comme des terroristes, nos jeunes héros restent droits dans leurs baskets, et décident de poursuivre coûte que coûte leur mission, à savoir sauver tous ceux qui veulent les voir dans une cellule. Oui, Auri, Kal, Scar, Ty, Zyla et Fin sont magnanimes, que voulez-vous !



Les tomes deux sont toujours des lectures à quitte ou double. Vous connaissez tous la malédiction du tome 2... Ici, avec Aurora Burning, aucun faux pas. Il y a certes quelques petits éléments que j'ai moyennement appréciés (j'y reviendrais plus tard), mais sinon, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et les deux auteurs parviennent à maintenir notre curiosité et notre attention tout du long du récit. C'est assez rare pour être notifié. Il faut dire que l'escadron 312 n'a pas vraiment le temps de chômer. Ils essayent d'échapper à leur ennemi, aux Terriens, et aux Syldrathis dont le fameux Tueur d'étoiles, tout en essayant de comprendre un peu plus la mission d'Aurora et de sauver le monde. Adrénaline à 100% durant tout le roman. Alors oui, parfois, j'aurais aimé voir nos héros pouvoir souffler, penser leurs plaies, se retrouver un peu... C'est en quelque sorte épuisant pour le lecteur comme pour les personnages, mais on ressent aussi les mêmes émotions qu'eux, et pour s'imprégner, c'est l'idéal.



Il faut dire que depuis le premier tome, je me suis énormément attachée à nos héros. Ce n'est pas un secret, j'adore les romans où l'on retrouve un groupe de personnages soudés qui forme une famille. Et j'adore également le travail de Amie Kaufman et Jay Kristoff concernant la construction de leurs protagonistes. Une psychologie bien présente, un passif exploité et un dynamisme qui évolue en même temps que nos héros. Les petits moments où l'on peut les voir dans des situations intimes sont, pour moi, tout un aboutissement et la preuve d'un roman réussi. C'est le genre de chose que l'on ne peut pas truquer. Soit le lecteur ressent son authenticité, soit les auteurs passent à côté et perdre en crédibilité.



Concernant l'intrigue, là encore, je n'ai rien à redire. Amie Kaufman et Jay Kristoff nous donnent de quoi assouvir un petit peu notre curiosité en développant tout ce qui tourne autour de la mission d'Aurora, mais ils laissent aussi planer des indices assez mystérieux. Disons que je pense qu'il n'y a pas que l'espace qui est en jeu, mais que le temps a aussi une place très importante dans la trilogie. C'est toujours un peu délicat de s'attaquer au temps, mais cela peut aussi donner quelque chose de très intéressant quand son traitement est maîtrisé. J'attends donc, avec impatience, de voir ce que cela va donner. Il y a aussi un travail sur les ennemis et les alliés. Nos héros vont devoir faire des choix au niveau de leurs alliances, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Mais j'ai surtout trouvé qu'il y avait un but plus vaste derrière leurs choix. Les auteurs veulent que leur univers change, que des prises de conscience aient lieu, et pas seulement au niveau de l'escadron 312. Apprendre du passé pour construire un futur plus juste. Avec de petits éléments, Amie Kaufman et Jay Kristoff montrent que le monde change, que l'on ne peut pas rester sur des idées toutes faites. J'aime cette façon discrète de faire évoluer tout un univers.



Venons-en maintenant au gros point noir d’Aurora Burning. Une révélation, que j’avais vue venir dès le premier tome, éclate enfin au grand jour. La réaction de nos héros m’a beaucoup agacé au point que j’ai stoppé ma lecture. Ils se montrent puérils et hypocrites faisant voler en éclats leurs beaux principes. Leur colère est compréhensible, mais la façon dont ils ont géré la situation, non. C’est un ressenti qui m’est propre, car c’est quelque chose que je déteste en règle générale. Cela vous fera, peut-être, ni chaud, ni froid, mais moi… grrr… Sans compter que la suite des événements était ensuite assez prévisible. J’aurais aimé plus de maturité surtout après tout ce que nos héros ont vécu… mais entre le stress, l'imminence d'une catastrophe sans nom, les pertes et leurs jeunesses… même si cette réaction était excessive, je peux la « comprendre » (mais pas l’approuver pour autant, j’entends bien). Il y a aussi pas mal de répétitions dans le texte. Je ne sais pas si c'est dû à la traduction ou bien un choix des auteurs, mais franchement, voir une information répétée quatre à cinq fois... c'est un peu lourd.



Mis à part cela, Aurora Burning est un excellent tome. Des personnages qui évoluent et construits avec brio, attachants à souhait avec leurs failles comme leurs forces. Un univers qui continue à évoluer et à nous révéler pas mal de secrets. Un complot bien plus dense que l'on pourrait croire au premier abord. De l'adrénaline à gogo, de l'humour et du sarcasme comme je les aime, une touche d'angoisse, une pincée de prise de tête (oui, il faut faire réfléchir son lectorat) et une amitié mise à rude épreuve, mais qui finira, je l'espère, par vaincre.

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Aurora Squad, tome 1

Je ne pensais pas que l'un de mes coups de coeur de l'année serait de la science-fiction, vu que ce n'est pas mon genre de prédilection, et poutant, Aurora Squad a été non seulement une super découverte, vis-à-vis des auteurs et de leurs styles, mais aussi un moment de lecture passionnant et prenant.



C'est grâce à la couverture réalisée par Charlie Bowater que je me suis d'abord intéressée à Aurora Squad. L'illustratrice est un aimant pour moi. Si vous voulez me faire acheter votre livre, demandez lui de réaliser la couverture et je risque fortement de me jeter dessus. le résumé a fini par me convaincre. Dès qu'il est question d'une histoire avec un groupe, des marginaux qui plus est, je fonce, ne me demandez pas pourquoi, c'est quelque chose que j'adore.



J'étais donc prête à aimer le roman, ce qui peut se révéler dangereux, en un sens, car c'est aussi là que l'on croise nos plus grandes déceptions. Mais ça n'a pas été le cas. Dès les premières pages, j'ai su que j'allais adoré. Déjà grâce au style de Amie Kaufman et Jay Kristoff. Frais, vivant, plein d'humour, sans être vulgaire. Ils laissent leurs personnages parler comme je ne l'avais encore jamais vu dans un roman. Et j'ai trouvé cela génial. Il y a un côté plus vrai, on s'attache forcément plus facilement aussi, et cela donne une dynamique au récit qui booste le tout.



Chacun de nos sept héros a d'ailleurs la parole. Encore un autre bon point qui permet de mieux appréhender les sentiments de tout le monde et surtout de mieux comprendre leurs interactions. Et là encore, je les ai trouvé vraiment top. Chacun a sa personnalité bien définie, même si l'on retrouve un certain stéréotype dans la construction, il n'en reste pas moins qu'ils ont leur touche d'originalité. Même Cat que je n'ai pas beaucoup aimé, fini par se montrer plus complexe et surtout plus intéressante. Son côté désagréable devenant une pièce du puzzle, qui prend aussi son sens vis-à-vis de l'intrigue globale et surtout la sert de façon tout à fait pertinente.



Concernant l'intrigue, n'étant pas une fan de SF, je ne pourrais pas dire si elle est originale ou pas. Pour ma part, je me suis prise au jeu sans aucun mal, et j'ai beaucoup aimé le monde que les deux auteurs ont construit dans Aurora Squad. Il y a un petit côté « fantaisie » je dirais aussi qui aide pas mal. Mais surtout, j'ai trouvé les descriptions et la mise en place du tout crédibles. Même la troisième partie du tome qui pourtant met en avant quelque chose que je déteste, à savoir des parasites…, a été pour moi plausible, et coulant de source avec tout ce que l'on avait pu apprendre avant cela.



J'ai lu des critiques très négatives. Je pense que c'est le genre de roman que l'on aime ou pas, et je ne sais pas si les adeptes purs et durs de SF y trouveront leur compte. J'y ai pour ma part vu un roman young adult plein d'actions, d'humour, d'interactions avec les personnages comme je les aime, et surtout cette ambiance si particulière qu'apporte un groupe de marginaux devant travailler ensemble alors que tous les oppose.



Le tome deux d'Aurora Squad sort bientôt aux Etats-Unis, je croise les doigts pour qu'il soit traduit assez rapidement, malgré les événements que nous vivons aujourd'hui. Et clairement, Amie Kaufman et Jay Kristoff sont des auteurs que je vais suivre.


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Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander

Après plusieurs lectures bof, je voulais m'aiguiller vers des auteurs que j'aime beaucoup et dont les histoires allaient me plaire. Jay Kristoff et Amie Kaufman se sont rapidement imposés à moi. Cela faisait aussi un petit moment que je voulais commencer Illuminae donc je me suis lancée dans ce petit pavé "space opera" dont j'avais entendu beaucoup de bien. J'avais juste une petite appréhension. J'espérais que l'histoire ne serait pas trop proche de l'autre saga de science-fiction du duo : Aurora Squad. Pour ceux, comme moi, qui se poseraient la question, la réponse est un grand non !



J'avoue que j'ai été un peu désarçonnée face à la construction du roman. Au début, je me suis dit que les dossiers que l'on nous présentait n'étaient qu'une mise en bouche et qu'ensuite le récit serait plus "normal", à savoir une narration des événements avec des protagonistes qui nous racontent leurs histoires. Et puis, cela a continué. Des conversations digitales, des rapports, des retranscriptions, des analyses de vidéos... Original à souhait, je vous l'accorde, mais j'ai été septique pendant un bon moment. Je trouvais que le tout avait un aspect assez... distant, aseptisé. J'avais peur de ne pas m'attacher à nos deux héros, de ne pas avoir d'empathie vis-à-vis de tout ce qu'il se passe. Car à bien y regarder, Illuminae a cette dimension scientifique qui se veut globalement neutre surtout dans sa première partie. Et puis, j'ai fini par me prendre au jeu. A trouver cette façon de raconter l'histoire d'Ezra et Kady très intéressante, immersive et à clairement m'attacher. Parce que si au début nous sommes plutôt dans une phase : "restons calmes, il faut gérer la situation au mieux", par la suite, les choses dégénèrent carrément, et à partir de là, on perd la neutralité qu'apportait les documents.



Il faut dire que nos héros ont une poisse de tous les dieux : leur planète attaquée, leur flotte décimée, leur I.A. qui pète les plombs, un virus mortel qui s'ajoute, pas vraiment d'issue possible... A se demander si Jay Kristoff et Amie Kaufman aimaient vraiment leurs personnages ! Niveau scénario catastrophe, je pense que l'on est plutôt pas mal. Franchement, à un moment donné, je me disais que d'autres événements allaient encore frapper les trois vaisseaux survivants et que l'on serait dans une spirale infernale sans fin. Je ne vais pas dire que ça s'arrange... mais disons que nous arrivons à un palier à un moment donné qui nous permet de "respirer" (notez bien les guillemets...). Un roman qui vous agrippe fermement et vous empêche de le lâcher. Le page-turner en puissance qui rend le lecteur un peu masochiste (si, si, disons-le clairement).



La science-fiction n'est pourtant pas mon genre de prédilection, tout comme les scénarios catastrophes, mais là encore nos deux auteurs relèvent le défi avec brio. Surtout avec une narration aussi originale. Je pense que le fait d'être autant immergé y joue beaucoup. Bien entendu, Ezra et Kady sont nos deux personnages principaux, et l’on tourne beaucoup autour de ces deux-là, mais on découvre aussi une multitude de personnages allant des généraux, aux techniciens, en passant par les civils enrôlés de force, pour finir avec notre I.A. défectueuse : Aidan. C'est un microcosme qui se développe et dont nous découvrons tous les niveaux. Nous voyons aussi la dégradation progressive qu'entraînent tous les événements. Les décisions douteuses, les émotions qui aggravent le tout, les militaires qui ne veulent pas perdre la face, la suspicion et la peur qui conduisent à des actes graves... C'est une histoire qui vous plonge dans un maelstrom d'émotions assez anxiogène, mais qui reflète parfaitement l'ambiance que je m'imaginais pour ce genre de catastrophe.



J'ai aussi beaucoup aimé notre petit couple. On apprend vraiment à la connaître au fur et à mesure de la narration et on ne peut que s'attacher. Ils sont jeunes, mais ce n'est pas forcément quelque chose de négatif ici. Et pourtant vu la situation, je me suis dit à un moment donné cela donnerait quelque chose de bancal. Mais au contraire, leurs jeunesses font qu'ils s'adaptent plus vite, qu'ils gardent l'envie de vivre, d'aller toujours plus loin. Ils se battent sans cesse, avec leur moyen, mais avec une détermination que les adultes n'auraient pas forcément eue. Le fait aussi que Jay Kristoff et Amie Kaufman jouent beaucoup sur l'humanité des personnages rend le roman encore plus poignant. Le virus Phobos appuie également cela, même si le côté horrifique de la maladie n'était clairement pas ma tasse de thé. Mais, tout Illuminae tourne au final autour de cela : l'humanité. Ce dont on est capable ou pas, ce qui fait de nous un être humain. Le fait de donner à Aidan (l'I.A. de l'Alexander) une voix était aussi très pertinent. J'avoue que pendant les trois-quarts du roman, je ne comprenais pas vraiment les critiques que j'avais pu lire et qui disaient avoir adoré le personnage. Et puis, il y a ce basculement. A quel moment une intelligence artificielle devient plus. Kady le dit à un moment donné : ce sont nos expériences qui nous définissent. Et j'ai trouvé que cette phrase résumait parfaitement le roman et donnait aussi à réfléchir sur l'humanisation des machines que nous créons.



Un premier tome qui m'aura fait douter, mais qui au final est vraiment addictif. Comme je l'ai dit, je me suis prise au jeu d'Illuminae et je vais clairement me pencher sur la suite de la trilogie rapidement. Ce space opera est plein de surprises et la fin laisse présager encore plus. J'ai hâte de voir comment la vengeance des survivants va se dérouler.

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Nevernight, tome 3 : L'aube obscure

Après la déception du tome deux, je vous avoue que même si je m’étais lancée un challenge pour finir mes sagas en court en fin d’année, j’ai préféré mettre un peu de distance avec Nevernight. Je ne sais pas si cela a été bénéfique en fin de compte car… je me suis beaucoup ennuyée, mais avec le recul, l’univers de la saga a tout de même su me marquer et globalement, je ne peux pas nier que Nevernight mérite d’être lue.



Nous reprenons exactement là où nous avions laissé nos héros. Les quelques révélations de la fin des Grands jeux n’avaient pas été une surprise, mais j’étais tout de même curieuse de voir ce que cela allait engendrer. Surtout vis-à-vis de Mia. Beaucoup de chamboulements pour notre jeune héroïne qui est loin de ses surprises d’ailleurs, car l’Aube obscure ne va pas être un long fleuve tranquille à traverser, et c’est peu de le dire.



Il y avait donc de quoi m’appâter, sans compter que l’univers des gladiateurs dont je suis peu friande n’était plus d’actualité. Retour à la « normale » si je puis dire, et surtout direction la conclusion de la saga. J’étais prête et dans un bon esprit… mais voilà, rapidement je me suis ennuyée. Trop de coucheries, trop de descriptions, trop de répétitions, des passages pas vraiment utiles qui prolongent l’histoire encore et encore, alors que nous tout ce qu’on attendait, c’était les confrontations ultimes ! Et quand on y arrive enfin, à cette partie qu’on attendait tous, eh bien, tout est trop rapidement bouclé. Je suis restée sur ma faim…



Franchement, je regrette encore le premier tome qui avait été pour moi presque un coup de coeur. La vengeance et l’entêtement de Mia pollue l’ambiance générale et ne lui permettent pas de faire les bons choix. Je ne l’ai pas vu évoluer au fil des tomes, pour moi, elle est restée la même. Non pas que son personnage ne soit pas intéressant, mais, j’ai eu l’impression qu’elle n’apprenait pas de ses erreurs, qu’elle restait sur une route bien tracée et tant pis pour le reste. Je ne l’ai jamais vu prendre le temps de réfléchir. Et pourtant, plusieurs personnages le lui demandent à plusieurs reprises. Et c’est dommage car c’est une héroïne du tonnerre.



Autre point négatif : Ashlinn. Elle n’a jamais eu de place dans mon cœur, car je n’ai jamais vraiment réussi à la sonder et à croire en elle. Je ne comprends pas non plus le choix de la mettre en couple avec Mia, surtout après ce qu’Ashlinn a fait. Même si l’auteur essaye de se justifier par le biais de Mia quand cette dernière explique à Tric pourquoi elle l’a choisi elle. C’est assez malheureux en soi, mais encore une fois, il y a trop d’éléments qui font qu’on sait tout de suite que l’auteur est un homme.



Après, je n’ai pas non plus trouvé que l’Aube obscure était mauvais, loin de là. Je sais que tout ce que je viens d’écrire pourrait le faire penser, mais c’est avant tout ma déception qui parle. Déjà, l’auteur nous donne des explications sur quasiment tout, et moi j’adore. Je ne me suis pas sentie lésée en fermant le roman, pour moi, tout était clair. Et avec toutes les pièces du puzzle en main, je ne peux que saluer la conception de l’univers qui est génial. Jonnen a aussi été une surprise de taille. Bien qu’au départ, il avait le rôle du petit frère tête à claques, il a su devenir attendrissant et surtout apprendre par lui-même. Ce qui n’était pas gagné d’avance. Sa relation avec Mia était aussi très touchante. Il y a de nombreux passages pleins d’émotions entre les deux personnages qui sont des clés de voute pour beaucoup de choses. Le retour de Tric était aussi génial, même si son côté trop amoureux transi devenait un peu lassant, et ne rendant d’ailleurs pas hommage au jeune homme. J’ai aussi adoré les différentes alliances qui se forment, et les liens que tissent Mia tout au long de son périple.



La fin comme je vous le disais a été trop rapide pour moi. Elle conclut très bien la saga, je n’ai rien à redire dessus, mais tout va très vite et après plus de sept cents pages, j’aurais aimé un petit peu plus, surtout que ce n’est pas à travers les yeux de Mia que tout se déroule. Il n’empêche, et je le répète que Nevernight reste une saga qui vaut le détour. Il est vrai que je n’ai pas adhéré à certains choix de l’auteur, mais l’univers reste prenant à souhait, et on s’attache facilement à la plupart des héros, tout en découvrant un monde plein de nuances et original.

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Nevernight, tome 2 : Les grands jeux

Ayant beaucoup aimé le premier tome de la saga, je partais très confiante pour la suite de Nevernight. Malheureusement pour moi, j’ai assez vite déchanté… Il faut dire que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout fan des combats de gladiateurs, et le roman ne traite que de cela du début à la fin. J’ai donc trouvé Les grands jeux vraiment long et pour finir par une conclusion qui m’a laissé dubitative à plusieurs niveaux. Première déception avec Jay Kristoff…



Le début est assez long à se mettre en place. Je n’ai pas aimé la double chronologie qui pour moi apporte de la confusion et surtout casse la dynamique du récit, mais cela permet tout de même d’avoir un peu plus d’entrain, le temps que Mia s’installe au Nid du Corbeau. Et surtout, on a grâce à cela la vie de Mia en tant que Lame, ce que moi, j’attendais avec impatience. Ensuite quand tout se met en place, la lecture est plus plaisante, même si, comme je l’ai dit tout ce qui tourne autour de l’esclavagisme et des gladiateurs n’est pas du tout ma tasse de thé.



Les combats et les mises à mort à répétition ne m’ont donc pas du tout charmé. Je ne peux pas nier, par contre, que Jay Kristoff a très bien su créer une ambiance et un univers parfait par rapport à ce choix. Injustice, chaleur, anxiété, danger… on arrivait presque à sentir le sable sous nos pieds et l’ambiance des arènes. Là-dessus, je n’ai rien à redire, c’était très bien décrit. J’ai aussi apprécié les nouveaux compagnons de Mia et voir les relations qui se tissent petit à petit, cette camaraderie qui s’impose par bien des aspects mais qui pourrait aussi être un poids mort. Mia se retrouve aussi dans son ancienne demeure, de quoi raviver des souvenirs douloureux. Là, encore, j’ai trouvé la gestion de ses sentiments vraiment très bien. On sent qu’elle prend conscience que ses parents n’étaient pas aussi parfaits qu’elle le croyait, combien elle avait été aussi chanceuse de vivre dans un milieu aisé, et surtout que la République est une façade nauséabonde. De quoi attiser sa haine mais aussi la rendre plus humaine en ne se centrant plus sur elle-même seulement.



Mais voilà, ces points positifs sont entachés par d’autres qui m’on fait tiquer. Si Mia a une jolie évolution durant ce second tome de Nevernight, je n’ai pas contre pas compris ses choix à de nombreuses reprises. Cette mission même était… absurde au possible pour moi. J’ai bien compris que le Duomo ne sortait jamais de son église et que cela était un problème, mais de là à subir l’esclavage, à risquer sa vie tous les jours pendant des mois pour l’atteindre. Je ne sais pas, je me dis qu’il devait quand même y avoir un chemin plus « facile ». On ne peut pas nier que notre héroïne a de la volonté, ça non, mais… niveau stratégie… et surtout laisser sa vie entre les mains d’un personnage aussi douteux. Non, vraiment… aucun sens pour moi.



Il y a aussi des incohérences. Les combats ne sont pas vraiment crédibles à certains moments, surtout au niveau des blessures. Le retour de Ash et son comportement très ambigu. Le choix de Mia de devenir gladiatii et donc se combattre devant des milliers de personnes qui peuvent très facilement la reconnaître. Les sentiments de Mia vis-à-vis d’une certaine personne qui sont tout sauf cohérents. L’identité du « fauteur de trouble » au sein du collegium de Mia qui n’a pas de sens… Furian que j’ai détesté du début à la fin, et jamais réussi à cerner tant ses actions étaient contradictoires. Je n’ai pas fait la liste de tout, mais ici, j’avoue que même si je suis arrivée à passer outre, j’ai trouvé que cela faisait beaucoup.



Et puis nous arrivons à la fin… Que dire. Un tome entier de plus de sept cent pages pour en arriver là. Un tome entier pour tuer deux hommes alors que Mia est censée être la crème de la crème. Un tome entier avec un récit assez tarabiscoté pour arriver à ses fins. Un cliffhanger qui me laisse dubitative, un retournement de situation qui aurait dû être plus anticipé par nos héros, et cette impression de tout ça pour ça. Et c’est dommage parce que le premier tome était génial. J’avais adoré l’univers, mais ici, je n’y ai rien retrouvé. Même Mia m’a déçue par son entêtement et ses choix étranges, pour au final la voir reproduire la même chose que dans le premier tome de Nevernight. Je ne vais pas être très sereine avec la lecture de L’aube obscure, c’est certain.

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Aurora squad, tome 3 : Aurora's end

Le dernier tome que j’attendais avec tant d’impatience est enfin là ! J’avais bien entendu une petite appréhension quant au devenir de nos héros, mais Amie Kaufman et Jay Kristoff avaient jusqu’ici traité leurs personnages avec beaucoup de respect, et je ne voyais pas pourquoi ils changeraient d’optique pour la conclusion d’Aurora Squad.



La situation est pourtant catastrophique. Aurora et Kal se retrouvent avec Caersan complètement isolés des autres. Scar, Finn et Zila ont été projetés dieu sait où. Et Tyler, seul, est bien décidé à tout risquer. Bref, notre groupe est éparpillé et ils vont chacun devoir trouver un moyen de se regrouper pour mettre une fin à l’invasion Ra'haam et sauver la Galaxie entière (oui, rien que ça).



Qui dit dernier tome dit action, surtout avec ce genre littéraire là. Et franchement, on ne s’ennuie pas une seconde. Le rythme est soutenu, surtout grâce à l’utilisation des points de vue multiples qui nous permettent d’avoir une vision globale de ce qu’il se passe. L’intrigue se complexifie d’ailleurs avec les différentes timelines, et en même temps, elles nous offrent pas mal de réponses. Mais il faut s’accrocher. C’est toujours un peu le cas avec les différences spatiaux-temporelles, sans compter que même si j’aime les points de vue multiples, ici, parfois il était un peu difficile de sauter d’un héros à un autre entre les chapitres.



Il faut dire aussi que j’étais pressée de savoir comment tout allait se passer. L’historie d’Aurora Squad est depuis le début très prenante et ici on ne s’ennuie pas, la pression montant crescendo. Nos héros sont tous en très mauvaises postures, et cela ajoute à l’enjeu majeur qui est de sauver la Galaxie. Les auteurs continuent aussi d’aborder des sujets très intéressants, et ils mettent en avant des valeurs que je respecte beaucoup, ce qui fait que malgré ses quelques petits défauts, j’ai adoré la saga et ce tome en particulier.



Même si clairement, l’effet groupe m’a beaucoup manqué, j’avoue que voir nos héros séparés était aussi une épreuve par laquelle ils devaient passer. Se prouver ainsi à eux-mêmes qu’ils font partie d’un tout, mais qu’individuellement, ils sont aussi forts. Cela permet aussi à Scarlett et Finian de prendre conscience de leurs sentiments, notamment, mais aussi de voir combien ces deux-là déchirent. J’ai beaucoup apprécié qu’Amie Kaufman et Jay Kristoff prennent le temps de mettre de la romance de leur trilogie, surtout que toutes celles que l’on voit sont très mignonnes et respectueuses. C’était des petits moments où l’on pouvait souffler un peu, même si l’humour toujours présent aidait également. Une histoire qui joue sur plein de tableaux pour mon plus grand plaisir.



Après comme je l’indiquais, j’ai trouvé quelques défauts. Des longueurs et des répétitions notamment pour la partie Aurora / Kal. Caersan n’est pas assez développé à mon goût, et il passe juste pour le connard borné de service (non franchement, il n’y a pas à tortiller). Il campe dans ses bottes quoi qu’il arrive, égoïste à souhait et avec la même rengaine « vous êtes tous des faibles ». Il en devient énervant et pathétique, et perd ainsi en crédibilité dans son rôle de « machant ». Le devenir du Ra'haam m’a aussi laissé perplexe. Je n’ai pas tout compris, et il y avait quelque chose de trop convenu. Je m’attendais à de l’épique, une fin en apothéose et… non.



Alors vous vous dites peut-être : mais ça reste un coup de cœur. Oui, malgré ses défauts, j’ai passé un super moment. Une histoire immersive au possible, des personnages que j’ai adoré (Finian restera mon chouchou), une intrigue complexe et très intéressante, les auteurs nous font voyager et on y croit. Et c’est ce qui est le plus important au final. J’ai cru à l’histoire et la trilogie restera dans mes préférées alors que je ne suis pas trop science-fiction à la base. Un pari donc très réussi, et une fin qui je dirais boucle la boucle. Hâte de me plonger dans les autres œuvres des auteurs.

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La guerre du lotus, tome 1 : Stormdancer

Quand j'ai acheté ce livre par hasard à Emmaüs, j'étais loin de me douter que je tenais entre mes mains une pépite.

J'avais craqué pour la sublime couverture qui nous plonge dans un univers japonais et de rêve.

La lecture s'est révélée être une petite merveille.



Cela fait quelque temps que je voyais passer des critiques enthousiastes à propos du livre illuminae de Jay Kristoff. Et bien c'est le même auteur.



C'est juste une histoire merveilleuse alliant mythologie et tradition japonaises et une dose de steampunk. Incroyable.



J'ai adoré la construction du roman. Le premier chapitre m' a littéralement captée. On y découvre Yukiko une jeune fille de 16 ans perdue dans la forêt et attaquée par deux onis quand survient un arashitora (créature mi aigle mi tigre) qui la sauve. Les chapitres qui suivent reviennent en arrière pour nous dévoiler le monde de Yukiko et pourquoi elle en arrive à se retrouver dans cette forêt en si mauvaise posture. Les informations sont un peu denses mais cela n'a pas gêné ma lecture tant c'est bien écrit et tant l'univers crée par l'auteur est passionnant.



Le père de Yukiko, Masaru, est maître de chasse pour le shogun Yoritomo de l'île de Shima. Quand celui ci lui ordonne de trouver pour lui un tigre de tonnerre, un arashitora, (espèce normalement disparue) il n'a pas d'autre choix que d'accepter. C'est le code d'honneur qui parle quelque soit le prix à payer.



Masaru et Yukiko embarquent donc à bord de L'enfant du Tonnerre, un navire volant. Contre toute attente, un arashitora se montre mais sa capture endommage le navire. yukiko au lieu de s'enfuir court libérer l'arashitora dont les ailes ont été rognées par Masaru.



Yukiko et l'arashitora se retrouvent contraints de s'entraider dans la forêt pour survivre.



Yukiko est un enfant de renard, une kitsune qui lui permet de s'immiscer dans l'esprit des créatures et animaux.



J'ai vraiment apprécié l'écriture de Jay Kristoff et tout en ne connaissant pas grand chose à l'univers japonais, je me suis coulée dans l'histoire avec délice. Cette histoire m'a transportée, fait rêver. J'ai aimé les valeurs auxquelles croient les personnages.



J'ai aussi apprécié l'histoire et les liens entre les personnages. La famille de Yukiko a souffert. J'ai adoré les relations entre l'arashitora et Yukiko et trouvé très intéressant de pouvoir connaître les pensées de la créature.



Une jolie découverte tout à fait inattendue.





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Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais

Ce roman est super beau esthétiquement et a une sacrée réputation il faut l'admettre, du coup, j'avais vraiment hâte de le commencer parce que j'étais pratiquement certaine d'adorer. Eh bien, je suis heureuse de ne pas avoir demandé les trois tomes de la trilogie à Noël parce que je pense que je vais m'arrêter au premier.

Mon avis va sembler assez contradictoire avec ma note qui est pourtant assez haute, parce que je n'ai pas du tout trouvé le livre mauvais, au contraire, il ne correspondait juste pas assez au type de fantasy que j'aime lire.



Pourtant, d'un point de vu objectif, ce livre est génial !

Le monde de fantasy est complexe, Immersif, très bien pensé et construit de A à Z. Les personnages sont développées et chacun est unique en son genre, il y a de l'action, du suspense, des révélations, des combats… Tous les codes de la fantasy sont présents pour faire de ce roman une histoire géniale et addictive que j'ai vraiment apprécié, mais ça n'a pas fonctionné à 100 % avec moi.



Objectivement, le seul gros défaut que je trouve c'est le vocabulaire : les grossièretés sont présentes partout et, même si on finit par s'y habituer, je n'achète pas un livre pour me retrouver avec des ‘'bordels'' et des ‘'conneries'' à chaque page.



Après, d'un point de vu subjectif, certaines choses m'ont dérangé.

En fait, je n'ai pas aimé l'ambiance qu'installe l'auteur : c'est glauque, brutal et violent, et je n'ai pas aimé sa manière d'écrire. Je ne me suis pas non plus beaucoup attachée aux personnages même s'ils sont très bien construits, et je n'ai pas aimé l'état d'esprit de Mia qui est obsédée par la vengeance. Il lui reste néanmoins une part d'humanité qui contre-balance avec cette idée meurtrière de revanche, et j'ai bien aimé ces deux aspects contradictoires car j'ai trouvé qu'ils permettent d'apporter plus de profondeur à son caractère. Notre protagoniste va nouer des relations avec des gens, mais j'ai trouvé que le tout était assez froid et distant.



Et, même si j'ai apprécié ma lecture parce que l'intrigue est géniale (notamment la fin que j'ai dévoré), je me suis volontairement spoilé les deux autres tomes et je n'aime pas la direction que prendra la trilogie, donc je pense que je lirais possiblement la suite mais que je vais laisser un peu de temps passer et finir par les emprunter à la médiathèque.
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Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander

Et bien... Comment vous dire... J'ai pris une sacrée claque!

Waouh! Ce livre est énorme! Pour moi il est LA bombe de la rentrée littéraire 2016 dans la catégorie Young Adult! M.O.N.S.T.R.E.U.X !



Ma première impression en le feuilletant a été : " Waouh c'est hyper original comme formule, je n'ai jamais vu ça, chapeau ".

En effet, ce livre de 609 pages, est présenté sous forme de dossier. Il est constitué d'archives, de mails, d'interrogatoires, de descriptions de vidéos, de rapports, de schémas ...etc C'est d'une originalité sans nom!

Ma seconde impression, du coup, en le feuilletant d'un peu plus près, quelques jours après et sans l'avoir commencé fût : "C'est clair que c'est méga original, mais vais-je réussir à être en immersion totale dans l'histoire car il n'y aucun passage romancé! Est ce que ça va être fluide? Ne vais-je pas en avoir marre de feuilleter un dossier?"

Et bien NON! Carrément pas! C'est très fluide et tout est très bien lié. L'immersion est instantanée et je me suis régalée à lire ce dossier! Parfois j'ai même oublié que je lisais un dossier tellement j'étais plongée dans l'histoire! Ce qui prouve la qualité de la fluidité, et l'immersion intense. Mais ça ne dure pas longtemps car les auteurs vous font de nombreuses piqûres de rappel afin que vous n'oubliez pas que c'est dossier. Et ce n'est pas un point négatif! Bien au contraire! Cette présentation est un délice!



Il y a un travail monstre des auteurs pour cet ouvrage! C'est incroyable! Quelle imagination!



L'un des Auteurs, Jay Kristoff, a déclaré : " Nous promettons que c'est un livre que vous n'avez jamais lu avant" -> Je confirme! C'est ce que je me suis dit tout le long du livre et jusqu'à la fin!

Marie Lu, auteure de "Legend" et "Young Elite" a dit : " Préparez-vous à entrer dans un univers que vous ne pourrez plus quitter " -> Je confirme!

Kirkus Review en a pensé : " Ambitieux, déchirant, extraordinaire, ce roman ne ressemble à aucun autre livre " -> Je confirme encore!

Que vous dire de plus? Ah si, Brad Pitt a acheté les droits et est entrain de l'adapter! Autant vous dire que ça va péter grave!



Vous l'aurez compris ce livre est un énorme coup de coeur pour ma part! C'est puissant et unique. Aucun défaut. (Ah si, maintenant il faut attendre le 2! Aaaaaaaahhhhhhh!!!). Les auteurs nous mènent par le bout du nez jusqu'à la fin. Il y a de l'action très régulièrement, de nombreux rebondissements et retournements de situations. La tension est palpable et grandissante, parfois j'étais carrément en apnée! lol (quand on y pense ce livre a failli me tuer en fait! Entre les apnées, et mes heures de sommeil réduites car je n'arrivais pas à lâcher le livre! Je vous le dis, pendant 2/3jours je n'étais pas très en forme! lol).

Les personnages sont géniaux, que ce soit Kady la hackeuse, Ezra son futur ex copain à l'humour frais, piquant et détonnant (perso j'ai adoré son humour!) ou encore (si je peux parler de personnage...) l'IA complètement tarée! Un univers très bien pensé dans n'importe quel domaine! À la fin, on a droit à un petit lexique qui reprend certains termes ou abréviations du livre, qui est fort appréciable! Je déplore uniquement le fait qu'il n'est pas été créé la même chose pour les personnages. Car ils ont très nombreux et parfois ils n'apparaissent que très furtivement et reviennent 100 pages après. À 2 ou 3 reprises il m'a fallut un tout petit peu de temps pour me rappeler à quel moment je les avais croisé. Un peti répertoire des personnages aurait donc été idéal! (Ah ben si il a un tout petit défaut finalement ce livre! lol).



Il n'existe pas ou très peu le genre Space Opera en jeunesse. On a de la science-fiction, mais bien souvent il s'agit d'androïdes et il y a un fond dystopique presque à chaque fois (ce n'est pas une critique c'est juste pour souligné que c'est souvent la même chose et que donc avec "Illuminae" ça change un peu!). Il y a bien sûr, les diverses séries de Star Wars (mais on connait tous donc ce n'est pas très nouveau! Même si c'est génial. Bien que je ne connaisse que les films, je n'ai pas lu les livres). Mais des livres dans ce genre là, qui sortent du lot, en jeunesse je n'en connais pas d'autre.

Que vous dire de plus, à part que je vous invite plus que très fortement à le découvrir si vous êtes adepte du genre.

Je vais finir sur une répétition : Un très gros coup de coeur!
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Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais

Jay Kristoff a écrit "Nevernight 1. N'oublie jamais" aux éditions J'ai Lu, 780 pages. 2016 (2020 pour la Traduction Française).



Un univers parallèle de dark fantasy aux cycles jours/nuits particuliers, avec ses différentes communautés, Mia se sent prête. Avant d'entamer son périple, elle désire perdre sa virginité. Je l'ai trouvée un peu jeune pour cela... Mais bon... Puisque c'est bien écrit... Mia est accompagnée d'un "Chat des ombres" Gentilhomme, qui a le pouvoir de chasser la peur... Son père a été exécuté pour rébellion, juste après lui avoir transmis son leitmotive "Ne jamais reculer. Ne jamais avoir peur. Ne jamais oublier" l'obsession qui l'habite désormais? La vengeance!



Je regrette seulement que l'héroïne soit si jeune!



On va les "tester" dans un genre d'école du crime pour voir s'ils sont assez solides...



Mia crève tout les plafonds !! Telle Hit Girl dans Kick Ass, Arya Stark dans Game of Thrones...



Une lecture très divertissante !! Aucune longueur...
Lien : https://www.instagram.com/ch..
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Illuminae, tome 2 : Dossier Gemina

Ayant beaucoup aimé le premier tome d’Illuminae, je me suis dit qu’il serait dommage de laisser la saga de côté, comme j’ai la fâcheuse habitude de le faire et d’attendre mille ans pour reprendre… Très mauvaise habitude… Que je vais essayer de pallier d’ici la fin de l’année. Donc, bref, j’ai enchaîné avec Geminae. Et chose assez exceptionnelle, j’ai vraiment plus accroché à ce second tome. Je l’ai même adoré. Visiblement Amie Kaufman et Jay Kristoff ne connaissent pas la malédiction du tome deux dans une trilogie. Et je ne vais pas m’en plaindre !



Après avoir suivi les (més)aventures de l’Hypatia et de l’Alexander, nous nous retrouvons propulser dans la station Heimdall. Une station qui ne nous est pas inconnue car nos héros du premier tome cherchaient désespérément à la rejoindre, surtout Kady, son père y travaillant. Nous savions aussi que Heimdall était supposément en mauvaise posture, car impossible à joindre. Nous ne sommes donc pas vraiment en terrain inconnu, même si nous changeons totalement de lieu mais aussi de héros. Déstabilisant, dans un sens, mais aussi une excellente idée, je l’avoue sans peine. Déjà parce qu’on a cette impression de pouvoir assembler des pièces d’un puzzle qui nous manquaient, et ensuite parce que cela nous donne vraiment un aperçu global de tout ce bazar. Sans compter que rencontrer Hanna et Nik donne aussi un second souffle à la trilogie (même si elle n’en avait pas besoin).



J’étais donc plutôt contente en commençant Geminae. Et plus j’avançais, plus je me prenais au jeu. Je l’ai déjà dit dans ma chronique du premier tome, mais clairement, la construction originale du récit, ainsi que le travail global pour sa construction (dessins, schémas, retranscriptions, communications instantanées…) font que non seulement, il y a une immersion totale, mais aussi un dynamisme qui vous pousse à tourner les pages, encore et encore. Et bien que l’on soit spectateur de tout, on arrive quand même à s’attacher aux personnages. C’est ce que j’avais craint au début, mais non, ce « détachement » narratif n’est absolument pas négatif.



Question adrénaline, on est du niveau Piège de cristal, en mode space-opéra, avec un petit peu d’alien pas très sympas. Nos héros passent des sales journées, c’est le moins que l’on puisse dire, et la tension ne descend quasiment jamais. Surtout que les enjeux, au fur et à mesure, ne cessent d’augmenter. Alors oui, j’avoue qu’avec un peu de recul, Hanna et Nik sont des héros un peu trop « balèzes », si je puis dire, mais franchement, on se prend tellement au jeu, que ça passe crème. Si, si je vous assure. Durant quasiment toute ma lecture, je n’avais qu’une hâte, connaître la suite. C’est qu’Amie Kaufman et Jay Kristoff nous rendent accros très vite…



Un rythme effréné, une course contre la montre, des méchants durs à cuire qui rigolent pas du tout… Nous sommes loin d’une petite promenade de plaisance, mais j’ai adoré. Et pourtant je suis du genre bisounours, n’oubliez pas. Mais, c’est bien fait du début à la fin. Et suivre Hanna et Nik a été un réel plaisir. Pourtant, j’étais un peu frileuse de rencontrer deux nouveaux héros. Mais là encore, nous avons une équipe qui a une dynamique qui fonctionne très bien. Sans compter notre petite Ella, membre du trio infernal, qui ajoute du mordant et qui fait encore la part belle aux personnages féminins qui sont des petits génies (Hanna n’étant pas en reste).



Geminae est bourré d’action, mais pas que. Et c’est aussi un élément que j’ai beaucoup aimé. Nos héros sont jeunes et ils subissent énormément durant ce second tome. Les auteurs prennent le temps de nous montrer leurs faiblesses, les difficultés qu’ils rencontrent, le cruel « c’est moi ou eux » qui vous oblige à aller au-delà de vos limites. Rien de pathos. Le traitement émotionnel est vraiment juste et permet d’estomper le côté surhumain de nos héros. L’équilibre est très bien trouvé ce qui permet de s’attacher sans mal.



Impossible de ne pas vouloir attaquer le tome trois après la fin de Geminae. J’ai vraiment hâte de découvrir comment tout cela va se terminer. Après avoir tant subi, tant perdu, je veux voir nos héros mettre KO BeiTech et surtout rabattre son clapet à Leanne. J’espère ne pas être déçue, car avec de si bons éléments et une histoire aussi passionnante, il serait dommage de finir sur une déception.

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Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander

Une fois de plus, c’est grâce à mes flâneries sur Babelio que je dois cette lecture. Ayant lu tout à fait par curiosité une critique et puis plusieurs du premier tome de cette trilogie, j’avoue avoir été fortement alléchée par ce livre. J’ai donc comme d’habitude envoyé un petit message à mon libraire et peu de temps après le premier tome d’Illuminae se trouvait entre mes petites mains avides.

Un premier tome qui est avant tout un volumineux pavé de 607 pages…Je ne l’ai pas pesé, mais il fait son poids, je dois le reconnaitre (enfin, surtout mes poignets ).

Dès les premières pages j’ai été happé par cette histoire et il faut avouer que mon intérêt n’a jamais faibli pendant toute la lecture de ce livre ou le suspens va crescendo et ceci quasiment jusqu’à la fin.

Nous sommes donc dans une histoire de science-fiction et l’histoire débute sur Kerenza, une petite colonie illégale qui va se faire attaquer. Parmi les survivants qui vont réussir à quitter la planète, deux jeunes gens : Kady et Ezra. Le hic, c’est qu’ils ne se trouvent pas sur les mêmes vaisseaux qui sont en fuite car l’ennemi est à leur poursuite…

L’histoire ne se résume pas du tout à une simple course poursuite et se révèle être bien plus compliquée que cela. On va aussi découvrir Aidan, l’Intelligence Artificielle qui gère le vaisseau Alexander (celui où est refugié le jeune Ezra ) et le moins que l’on puisse dire c’est que cette IA se révèle un peu… imprévisible…

J’ai beaucoup aimé la forme originale de cette lecture qui se compose de différentes pièces de dossiers et de retranscriptions d’interrogatoires, d’échanges de mails et de bien d’autres éléments .De plus, combiné à un suspens que je qualifierais de haletant, je reconnais avoir dévoré ce livre fort rapidement…

Je suis pressée de lire la suite que je vais sans doute lire à la même vitesse..





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Challenge Séries 2019

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