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Citations de Jay McInerney (164)


L'air fécond et chargé de présages du printemps, au contraire, m'emplit d'agitation et de tristesse, il fait germer un sentiment de regret, éveille la conscience de toutes les routes que je n'ai pas prises et de tous les désirs que j'étouffe sous les lainages d'un hiver perpétuel. C'est au printemps que je ne puis me débarrasser du sentiment de ce à quoi j'ai renoncé.
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- En définitive, dit-il, je crois que les hommes parlent aux femmes pour pouvoir coucher avec elles et que les femmes couchent avec les hommes pour pouvoir leur parler.
- Et nous deux, où est-ce que ça nous mène ? demanda-t-elle d'un ton léger.
- Dans un jardin zen. Avec des mousses vertes et jaunes, du gravier ratissé. Le silence.
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- "(...) T'aimes le blues ?
- Bien sûr, dis-je, sans trop savoir qui ou quoi le blues pouvait être. (...) Il s'était écoulé à peine quelques minutes que nous écoutions une complainte étrange et perçante. Il était assis en tailleur sur le lit, dodelinant du chef derrière ses lunettes de soleil, expliquant avec un zèle évangélique que le chanteur - le plus grand génie musical américain de tous les temps - était mort à l'âge de vingt ans, empoisonné par une femme jalouse.
- C'est l'art le plus pur que notre foutu pays ait jamais produit, mon vieux. Ecoute-moi ça. On dirait l'essence obtenue par la distillation de la souffrance et de l'aspiration à la liberté. C'est pourquoi il ne pouvait être produit que par des descendants d'esclaves."
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Les mecs étaient comme ça avec les femmes et le système pileux. Le plus possible sur la tête, le moins possible ailleurs.
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- "C'est pareil, ajouta-t-elle, qui voudrait commencer à fumer s'il ne fallait pas le faire en cachette ? C'est ma philosophie. Tout ce qui vaut la peine d'être fait est d'ordinaire précédé des mots : "Tu ne feras point." En dehors peut-être de la lecture."
Exprimés avec l'accent trainant du Sud, ces sentiments semblaient particulièrement radicaux. Elle s'interrompit pour y repenser.
- "D'ailleurs même la lecture, on est censé ne la pratiquer qu'avec modération, dans ce coin. Et bien sûr, les jeunes filles bien élevées du Sud ne sont pas censées, elles, fatiguer leur jolie petite cervelle. Les messieurs du Sud n'aiment pas qu'elles soient trop savantes."
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La perspective de te retrouver vautré sur une bouche d’aération, en compagnie d’autres clodos, t’amène à envisager celle, presque aussi terrifiante, d’aller demander le double de tes clés au concierge. Ce dernier, un Grec énorme, te regarde d’un sale œil depuis que tu as oublié de t’acquitter à la Noël du bakchich escompté, en gnole ou en liquide. Sa femme n’est pas moins impressionnante : des deux, c’est elle qui a la plus grosse moustache.
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Aimer ce n'est pas comme désirer, Luke. Et c'est encore moins comme posséder. Ce n'est pas une question d'attirance ou de satisfaction. Au bout du compte, il s'agit de vouloir ce qu'il y a de meilleur pour l'autre personne. Il s'agit de donner, et même, parfois, de laisser filer. Souvent je me dis que l'amour a plus à voir avec la renonciation qu'avec la possession.
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Se rappelant, vaguement, que la nuit n'est jamais assez longue quand on est en train de tomber amoureux.
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Arrive un jour, quand même, où on s’installe dans la vie qu’on s’est choisie et où on accepte le périmètre de ses limites.
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Comment peux-tu aimer les Clash, un groupe punk révolutionnaire, et vendre en même temps des actions ? C'était là le mystère inexplicable d'être Corrine Calloway à l'âge de trente et un an.
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Et bien que persuadé, après toutes ces années, qu'il la connaissait mieux que quiconque, Russell soupçonnait parfois que certains recoins de son âme lui demeuraient inaccessibles, de vastes régions qui s'étendaient au-delà des balises de sa compréhension.
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Les hommes parlent aux femmes pour pouvoir coucher avec elles; les femmes couchent avec les hommes pour pouvoir leur parler.
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Au temps du lycée, elle n’aurait jamais cru possible d’aimer deux personnes à la fois, mais elle savait désormais que ça l’était. Et la triste vérité était que la possession émousse le désir, tandis que l’amant inaccessible chatoie à la lisière de l’esprit comme une étoile brillante, fichée dans le cœur, tel un éclat de cristal.
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Les femmes s'en veulent ; les hommes en veulent.
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- Les livres sont les objets les plus merveilleux qui soient, tu ne trouves pas?
Il eut l'air surpris, se rendit-elle compte, de la banalité de cette réflexion.
- Je veux dire, parce que ce sont des objets informes, ils ont une existence physique, comme nous. Mais chaque livre est l'actualisation d'une forme platonicienne - l'idéal, la création d'un auteur, qui existe indépendamment de l'objet réel. Et ils sont là, posés sur l'étagère: comme si l'idéal restait latent jusqu'à ce qu'on s'empare du volume pour se connecter à l'esprit d'un homme ou d'une femme qui parfois est mort depuis longtemps. Et, dans le cas des romans, avec un monde qui n'a en fait jamais existé.
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Quand les gens nous manquent, c'est encore une façon d'être avec eux.
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Comme Matson, je préférais la sonorité dense de ses premières oeuvres aux vers libres de ses confessions les plus récentes. Quand Lowel abaissa le filet sur le court de tennis de sa prosodie, dans "Life Studies" et "For the Union Dead", Matson ressentit une trahison aussi vivement que les folkeux quand Bob Dylan électrifia sa guitare.
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Mais quand un couple bat de l'aile, c'est rarement de la faute d'un seul.
— Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec toi, protesta Russell. Je n'irai pas jusqu'à accuser Charles Bovary de la conduite de sa femme.
— Et pourquoi pas ? C'était tout de même un pitoyable crétin.
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Les hommes. J'en ai pas rencontré un. Tous des mômes. Ah, si seulement j'avais pas tellement envie d'eux. J'ai rêvassé deux trois fois de me mettre aux nanas, mais c'est du niveau - évidemment, la Norvège, un de ces jours, pourquoi pas ?
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Jay McInerney
Les hommes parlent aux femmes pour pouvoir coucher avec elles ; les femmes couchent avec les hommes pour pouvoir leur parler.
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