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Critiques de Jean Arcelin (58)
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L'amour dans le sang

Une personnalité forte et attachante qui ne manque pas de volonté de vie et d’espoir.
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L'amour dans le sang

Un regard lucide de l’auteur sur ses expériences vécues, ses souffrances, ses espoirs et son combat de tous les jours. Ecrit dans un style sans détour, ou toute émotion est parfaitement retranscrite, parfois même avec une pointe d’humour malgré les difficultés.

A lire, car c’est un cri d’espoir pour défier la fatalité.

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L'amour dans le sang

un livre tout ce qu'il y a de magnifique. un véritable tour de force que nous livre ici cette actrice au grand cœur. Un cœur rempli d'amour et de tendresse qu'elle nous fait ressentir à travers son récit.
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L'ange de Pigalle

"𝑂𝑛 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙'𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑑'𝑢𝑛 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟, 𝑜𝑛 𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑜𝑛 𝑟𝑒̂𝑣𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒́𝑠"



Pour que la honte change de côté, elle a décidé d'écrire, de parler, se livrer mais surtout ce libérée..



Il était beau, gentils, beau parleur et bosseur comment a t-il pu l'abandonner ?

Il était doux, attentionné, il l'emmenait danser, comment l'aurait elle su ?

Il lui promettait bonheur et respect, lui qui avait était blessé par la vie, comment a t il pu la laisser pour une autre ?

Avez vous reconnue le diable quand il s'est approché de vous ?

Elle, elle l'a senti mais après tout elle va avoirs 19 ans et maintenant que sont coeur est brisé le premier qui lui demandera sa main elle acceptera !

Elle avait ce sentiment étrange, mais sa mère ne cesse de lui répéter la chance qu'elle a !

Il est dure, égocentrique, souvent en colère, mais après tout il revient de la guerre d'Algerie.

Elle l'a reconnu, elle, mais dira oui, oui a Paris, oui a la grande vie, elle veut vivre avec Style ! Et puis .. il l'aime. Non ?



Une enfance banale, de petite fille de campagne. Une famille aimante, un père fière d'elle, Elle en valait 2 de fils, a elle toute seule la petite mère !

Une mère triste par sa vie, mais qui cherche sa délivrance dans l'avenir de sa fille. Des frères qu'elle a aimer, élever. Une soeur de lait, sa tante, a peine plus jeune qu'elle.

Elle était pauvre Paulette, l'innocence a elle seule, même trop naïve mais tellement belle Paulette, elle était belle et elle ne le savais même pas, par contre les hommes eux le remarquait.. Un visage d'ange un corp de femme. Ça a commencé avec le curé pour ne plus jamais s'arrêter..



Paulette rêvé de devenir mère, d'acheter une moto a sa mère, puis une maison, de quitter sa campagne pour la capitale, elle rêvé d'une grande vie Paulette, d'une vie de princesse accompagné de son seule amour celui qui un soir de bal a fait danser son cœur..



Bien-sûr qu'elle ira a Paris, qu'elle aura son enfant, sont mariage..

Mais la vie en a décidé autrement pour elle, tout ces rêve ce sont envolé, sa mère lui avait dit l'amour ça fait mal, l'amour c'est dur, c'est moche y a pas de bonheur la dedans ! L'amour c'est pas pour elles.. sa vie sera remplie de tourment et de solitude. Et si elle aurait écouter les mauvais présage des cartes De sa mère ? Sont instinct qui lui disait de ne pas le rejoindre, de courir, de partir.

.

Paulette est morte place a Linda maintenant..

.

Linda, fille de joie, tellement triste, Linda prostituée de Paris. Linda si docile qui apprendra à dire Oui à tout.

Linda maman ange, ce petit ange qui l'accompagne, Linda celles que tous demandent, Linda prostituée malgré elle.

.

Du trottoir a l'hôtel, de l'hôtel miteux a la prison, de la prison au Cabaret, du cabaret a l'hôtel extraordinaire, de l'hôtel extraordinaire a la rue. Des coups a l'amour, des menaces au Cadeau.

Linda cherchera à s'en sortir, mais elle ne connais que ça, pute un jour pute toujours comme lui a si bien dit le cousin, cet Ogre. Dans son malheur elle tient bon, elle veux les voir mourir 1 par 1, voir ces Croix dans le ciel disparaître.

Paulette pourra peux être renaître qui sait ? Peux être que la carte Azur l'attend, que tout sera effacé, derrière elle..

.

Des rencontres, des filles de joie au hommes triste, des hommes triste au plus sadiques. Des stars du petit écran au plus grand homme de la société.

Et des méchants, des crapules qui la respecterons et l'aideront a y voir plus claire dans cet enfer..

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L'ange de Pigalle

Un récit poignant, qui mérite d'être lu. Je l'ai découvert au détour d'une émission (TPMP, pour tout vous dire... oui, c'est aussi une émission culturelle). Linda est une jeune fille comme les autres, qui grandit à la campagne entre une mère fragile et un père absent. Suite à une désillusion amoureuse, elle tombe entre les griffes d'un homme qui la forcera à se prostituer. Ce livre est important : il abat un mur, celui qui sépare la bonne société et les travailleurs du sexe, perçus comme des étrangers avec qui l'on ne partage rien. En lisant cette histoire vraie, on comprend comment une fille dont la vie commençait d'une façon plutôt banale en est venue à se prostituer, comment elle a pris la distance nécessaire avec l'acte sexuel pour voir son activité comme un métier, exercé avec application, comment elle s'est enfermée progressivement dans cette façon de vivre. On découvre aussi les parades qu'elle a mises en place pour élever sa fille dignement. Merci à Linda et à Jean Arcelin, qui a traduit cette réalité en mots, car vous avez ensemble mis en lumière un morceau d'humanité.
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L'ange de Pigalle

Un témoignage fort et bouleversant que celui de Paulette, petite fille des Ardennes qui, pendant 50 longues années, va se retrouver confrontée à la prostitution.

Et c’est le hasard d’une rencontre avec l’écrivain Jean Arcelin, qui va lui permettre de mettre en mots son histoire.

Paulette (dont le prénom sera plus tard remplacé par le pseudonyme Linda) qui rêvait d’écrire ses mémoires lui a confié son récit et ce livre est le résultat de leur coopération.



Je vous préviens tout de suite, il s’agit d’un roman témoignage puissant pour un public averti. Certaines scènes sont brutes de décoffrage, crues, écrites au scalpel. Cependant elles ne sont pas majoritaires et restent absolument nécessaires dans la compréhension du sujet traité.

Linda appelle un chat un chat.

Pas de fioriture et pourtant, en dehors de ces quelques scènes plus sombres que sombres, j’ai trouvé certaines tournures de phrases magnifiques.

De plus, il faut arriver à pas loin de la moitié du livre pour rentrer dans le vif du sujet.

Jean Arcelin prend tout son temps pour planter le décor et brosser le portrait de Paulette.

Paulette petite fille, qui grandit dans un milieu ouvrier, dans un petit village des Ardennes, et qui très tôt, comprendra la difficulté qu’ont ses parents à faire bouillir la marmite.

Puis Paulette adolescente, qui comme toutes les filles de son âge, va au bal ( nous sommes fin des années 50 ) et rêve d’y rencontrer un amoureux.

Puis Paulette qui se projette dans la maternité.

Et enfin Paulette, tombée aux sales mains de celui qui lui promettait une vie meilleure.



Alors qu’adolescente elle virevoltait aux bras de celui qui fut son premier amour au rythme de la chanson de Dalida, des paroles comme une prémonition présageaient son avenir sans que Paulette ne s’en doute le moins du monde.

“Les yeux battus

La mine triste et les joues blêmes

Tu ne dors plus

Tu n'es que l'ombre de toi-même

Seule dans la rue

Tu rôdes comme une âme en peine

Et tous les soirs sous sa fenêtre on peut te voir…”



Une lecture difficile donc et pourtant j’ai adoré !

J’ai adoré l’écriture, le style, le personnage de Paulette auquel je me suis attachée. J’ai souffert avec elle, prié pour elle, pleuré avec elle aussi et j’ai espéré , page après page, ligne après ligne qu’elle finirait par l’obtenir enfin sa carte Azur.

J’ai accompagné Linda avec bienveillance jusqu’au bout du livre. Et je termine ma lecture en lui souhaitant que l’avenir soit plus clément avec elle. Qu’elle profite enfin de sa fille et de son petit-fils. Et surtout que toutes les croix tracées par l’ange de Pigalle soient enfin les dernières.



PS: un petit aparté pour vous faire part d’un ressenti personnel pendant cette lecture.

Au fil des pages, j’ai eu le sentiment, je dirais même l’intime conviction, de reconnaître l’écriture d’un autre auteur dont j’ai lu plusieurs livres.

Des figures de style identiques me laissent vraiment à penser que Monsieur Arcelin pourrait très bien être derrière cet auteur dont je guette chaque parution.

Monsieur Arcelin écrirait-il des livres pour d’autres, tout en restant dans l’ombre ?

Voilà une question qui va me tarauder pendant un moment.
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L'ange de Pigalle

Pont négatif :

Aucun



Point positif :

L’histoire

L’écriture



Je vient de terminer ce magnifique livre qui pour moi est un réel coup de cœur .

Cette femme a un courage à toute épreuve elle a tellement vécu de malheurs que j’espère sincèrement qu’elle est maintenant heureuse et comblée.

Je conseille ce livre mais si vous êtes comme moi que vous ressentez et vivez le livre prévoyez une boîte de mouchoir
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L'ange de Pigalle

Une biographie forte en émotions. Tant l’émotion était forte ma petite âme sensible n’a pas pu la poursuivre. Comment peut-on être encore debout après autant de drames ?



Ma chère petite mère tu es une femme bien forte, formidable et tu semble avoir un énorme cœur mais le mien ne sais pas en apprendre plus sur toi.
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L'ange de Pigalle

Cela fait longtemps que j'étais tellement ému par un livre... Ce témoignage se lit comme un roman !

Un livre incontournable pour ceux qui aiment des récits palpitants.

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L'ange de Pigalle

XO Éditions nous propose une biographie écrite par Jean Arcelin.



Il s'agit du témoignage de Paulette, ancienne prostituée, qui a travaillé sur Paris notamment, sous le nom de Linda.



Cette biographie s'étend de l'enfance de Paulette jusqu'en 2021, où elle a atteint l'âge de 77ans.



Personnellement, j'ai dévoré ce livre. Le témoignage de Linda est vraiment très prenant, très touchant. J'ai eu l'impression de lire une version moderne d'Une vie de Maupassant.



Je conseille cette lecture.





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L'ange de Pigalle

Un témoignage tout en pudeur mais vérité.

Car la prostitution n'est pas un métier que l'on choisit si on peut exercer un autre métier.

Mais une mère devant élever son enfant et la mettre à l'abri, peut le devenir.

C'est cette histoire qui nous est raconté et sans mettre de filtre sur ce milieu et ses dérives.

C'est intéressant et important pour la filiation de l'auteur.

Un récit touchant et émouvant par le courage de se mettre à nu par écrit.
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L'ange de Pigalle

Ce témoignage m'a retourné le coeur. Je savais d'avance que ça n'allait pas être une lecture facile de part le sujet abordé mais je ne pensais vraiment pas à ce point.

Paulette, Linda ou encore Petite-Mère a vécu tellement d'horreurs durant sa vie. Il m'était difficile de me dire que tout ça s'était réellement passé.

Comment peut-on être à ce point inhumain? Comment peut-on considérer de la sorte une femme?

C'est les questions que je me posais pendant ma lecture.



Elle est tombée sur la mauvaise personne, sur une ordure, sur un homme qui ne pensait qu'argent et violence mais jamais amour et tendresse.

Il définira sa vie pendant de longues années.



Heureusement, Paulette a pu compter sur quelques personnes, sur de belles rencontres durant ces années périlleuses.

Ce n'était sûrement pas des moments de bonheur à proprement parler, mais de petits moments de répis.



L'histoire de Paulette est racontée d'une manière assez poétique par moment. J'ai vraiment apprécié l'écriture touchante de Jean Arcelin qui a su retranscrire avec brio ces pans de vie.🖋



Je vous préviens tout de même, certaines scènes vous choqueront, vous révolteront. Vous devrez sûrement faire des pauses dans votre lecture, comme ça a été le cas pour moi.

Cependant, cette lecture est un témoignage essentiel. Oui, dans un premier temps pour ces personnes qui pensent encore que la prostitution est une volonté, que ces femmes aiment, prennent plaisir à exercer ce métier.

Dans un second temps, parce que ce témoignage est une façon pour cette femme courageuse et admirable de se délivrer de cette histoire et de l'avouer à sa fille qui n'en savait rien jusqu'à la parution de ce roman.



C'est un livre qui restera ancré en moi à vie.
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L'ange de Pigalle

Voilà un livre qu'il ne faut pas rater. le témoignage de Paulette devenue Linda suite à une bascule de vie, un dérapage d'existence dans le monde de la prostitution.

Certes son histoire démarre en 43 dans un terreau d'ignorance et de pauvreté mais c'est sa rencontre avec un certain Gérard, maquereau déguisé en bon parti qui se révèle hableur de l'enfer à l'âme bien dégueulasse de celui qui traite les filles comme du bétail, un simple cheptel, qui va l'enchaîner toute sa vie durant.

Plusieurs scènes familiales d'une extrême violence décident du sort et du leitmotiv de Linda avec son ange.

Le témoignage est très fort, retranscrit avec justesse par Jean Arcelin, sans fard, avec un phrasé pile comme il faut, des êtres "méchants comme en guerre" et des filles "trop jolies, les jambes comme des tiges" , avec humour aussi malgré le sujet et avec un certain devoir de réserve exigée de Linda pour que ne soient pas reconnues certaines têtes parisiennes connues.

Bref un livre à ne surtout pas rater car on y apprend les codes, les langages, les modes et les tourments à ne pas oublier.

Cela permet un autre regard loin des poncifs et des jugements faciles.

En bonus quelques énigmes à perforer mais peu d'indices, ce livre n'est pas une balance.

Merci Paulette.

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L'ange de Pigalle

Linda a soixante-dix-neuf ans. Elle a grandi dans une maison sans eau, sans électricité, sans argent.

Lorsqu’elle rencontre Gérard, et qui l’a conduit à Paris elle rêve d’une autre vie. Mais ce dernier l’oblige à se prostituer dès l’hiver 1963.



C’est un récit poignant, écrit à coeur ouvert. Paulette se confie sur sa vie.

On revient d’abord sur son enfance, loin d’être facile… Des parents peu présents, le manque d’argent constant, mais aussi des violences subies à cette période par un homme d’église.



Et puis, l’emprise de Gérard et son cousin, qui l’a force à se prostituer très jeune.



Linda nous parle sans tabou de la prostitution. Ça a été son métier pendant plus de cinquante ans.



L’extrême violence des débuts, l’engrenage de l’argent, les demandes sexuelles les plus effrayantes, les avortements (dont une scène choquante qui m’a donné envie de vomir tant c’était abominable mais malheureusement réaliste)



Elle nous explique les dessous du métier avec tout ce que cela comprend.

Les clients bienveillants, ceux avec des demandes des plus farfelues ou avec des désirs particuliers. Ceux qui viennent en couple et qui s’attache à elle… il y a toute sorte de profil, il y a meme des hommes de la haute société.



Linda aime être la meilleure, alors même si elle n’aime pas son métier, elle donne tout, elle le fait bien. De plus, cela rapporte un bonus d’être la première…



En dehors du sexe, elle sera pour certains clients, l’oreille attentive, la confidente.



Lors de ces années, elle fera la rencontre de personnes chères à son coeur, importantes dans sa vie.



J’ai aimé lire cet ouvrage bien que difficile à des moments. Je n’ai pas vu les pages se tourner. Je ne peux que vous conseiller.
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L'ange de Pigalle

Je tiens tout d’abord à remercier Paulette pour son témoignage fort, poignant et sans tabou. J’ai souvent eu du mal à réaliser qu’il s’agissait bien de la réalité et non d’une fiction.



D’abord l’enfance, ces années d’innocence où déjà les hommes vont lui faire du mal. Ces choses abjectes dont il ne faut pas parler à l’époque. Une jeune fille qui n’a jamais été préparée à la vie de femme. Une naïveté touchante mais dangereuse car savoir aurait pu lui éviter bien des malheurs. Une mauvaise rencontre qui va la conduire à Paris et à la Prostitution. Elle aura certaines périodes de non exercice mais comme elle le dit elle-même « pute un jour, pute toujours ». Linda est une femme qui aime la perfection et, bien qu’elle n’aime pas son métier, elle va le faire bien afin d’être la meilleure. Elle est belle, gentille, c’est une fée, une star.



A travers sa vie, on va découvrir ce métier qui change au fil des décennies. Les envies et fantasmes d’hommes et de femmes surprenantes ou dangereuses. La prostituée n’est pas là uniquement pour le sexe, elle est aussi un réconfort, une écoute attentive et de bons conseils. Un métier qui reste excessivement dangereux. Linda s’y fera des amies très chères et va y rencontrer des personnes qui vont prendre une place importante dans sa vie.



C’est aussi le récit d’une femme forte qui rêve d’être mère. Une maternité qu’on lui enlèvera d’abord de la façon la plus horrible qui soit pour ne lui laisser qu’un Ange qui l’accompagnera au fil des ans. Puis, une merveilleuse fille pour laquelle elle fera tout afin de lui assurer un avenir radieux.



Durant cette lecture j’ai été touchée par Paulette et toutes ses femmes qui l’entourent. On va y vivre l’horreur dont sont capables les hommes de plusieurs manières. C’est les larmes aux yeux que j’ai lu certains passages très difficiles. Mais ce récit, c’est aussi des instants de bonheur et de tendresse. C’est avec délice qu’on la voit prendre sa vie en mains et devenir une femme belle, forte et admirable malgré son métier si difficile.



Encore une fois merci Paulette, je suis admirative devant la bonté, le courage et la combativité dont tu as fait preuve durant toute ta vie.
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L'ange de Pigalle

Petite Mère, Lolette, Linda qui es-tu ?

une poulette, elle est facile celle-là, Paulette

Au bal de tes 14 ans, tu dansais sans le savoir sur le futur de ton présent

Les yeux battus la mine triste

Et les joues blêmes

Tu ne dors plus

Tu n'es plus que l'ombre de toi-même

Bambina, que t'ont-ils fait ?



Des aiguilles à tricoter tu as connu l'ange

Des trottoirs tu en as arpentés beaucoup, tes semelles sont usées

Des mains tendues quelques unes, souvent des soeurs

Sidonie, d'abord à l'usine, ton futur dessiné lui aussi

Comme des présages semés sur ton passage

On ne t'avait pas appris à t'écouter, tu léchais tellement bien les larmes des tiens que les tiennes semblaient vaines



Difficile lecture

que ce récit document

témoignage de Linda écrit par et avec Jean Arcelin, vous savez celui qui avait si bien raconté dans "tu verras maman, tu seras bien" l'envers du décor avec ses rires, ses larmes, ses grincements de dents, ses sourires, ses découragements,



Difficile lecture, dure, ensemencée de tellement de douleur, de tellement de courage, de tellement de pertes et puis de tellement d'espoirs, de petits bonheurs et de sagesse aussi.



Impossible d'imaginer un tel destin, cette histoire vraie bouleverse du début jusqu'à la fin, de sa naissance jusqu'à ses soixante-dix-sept ans.



2020, tu écris une nouvelle page, Linda, tu ouvres les fenêtres et tu te racontes sans fards, juste à nue, parcheminée de tous les chemins parcourus, de toutes ces vies menées par une seule et même personne, la petite Paulette des Ardennes, celle qui approchait sans bruit Fanette dans la forêt, celle qui avait appelé son chat Marcel du nom de son instituteur, celle qui aimait Tommy son enfant chien, gardien de ses secrets, défenseur de sa vertu, de ce qu'il en restait parfois.



Tu es devenue femme, tu es devenue mère, cette fois-ci tu y es arrivée, elle est née cette petite fille qui va peut-être venir t'embrasser en te disant maman-cadeau, tu sais -- je savais, maman et Nicolas, mon fils, le saura aussi. Comme tu le dis si bien Paulette, il est beau, intelligent, il comprendra et t'aimera tout autant.



Je ferme la porte Paulette, je te laisse avec eux, avec ta famille, celle que tu as protégée contre vents et marées, celle à qui maintenant tu écris ce témoignage.

77 ans. Il est temps de penser à toi. Paulette. Sache que tu m'as beaucoup appris et que tu m'as beaucoup donné. Il est temps de laisser les autres te donner.

Je t'embrasse Paulette et te laisse dire les mots de la fin que tu te dessines maintenant:



"Plus je pense à la question du bonheur, plus il m'apparaît que pour m'en approcher, je devrais commencer par le début. Se réconcilier avec soi-même, retisser le lien à soi. Je suis la seule à pouvoir le faire. Je n'ai rien à oublier, c'est impossible, et aucun pardon à implorer. Je dois juste fermer les yeux devant l'azur, ressentir le vent tiède du vol des anges et laisser la lumière percer mes paupières. Alors je tends les bras à cette fillette qui pleure encore en moi, à cette jeune femme meurtrie qui se débat. Je les enlace et leur dis ces mots que j'ose enfin prononcer : « Sèche tes larmes, Petite-Mère, c'est fini. Et prends soin de toi, Paulette, car vois-tu, je t'aime."



Récit document sorti chez XO éditions le 11 mars 2021.

Linda, l'Ange de Pigalle est une lecture dure et nécessaire, dédiée à toutes les Lindas passées, actuelles et futures. Linda avec et par Jean Arcelin.



Un témoignage que nous pourrions tous faire l'effort de lire, car ne vous y trompez pas, il est dur, il est cru, il est assassin, il est cruel, il fait mal, il fait peur, il n'épargne rien ni personne et puis surtout il éclaire. - Réservé à un public averti -



Ce livre, Linda l'a écrit pour sa fille, à qui elle a toujours caché son métier. Une manière de se réconcilier avec elle-même et avec les siens.

Elle l'a aussi écrit pour toutes les adolescentes à qui l'on promet, un jour, de l'argent facile.

À ces dernières, elle dit : « On ne s'élève jamais en vendant son corps, au contraire, on descend toujours plus bas, parfois jusqu'aux ténèbres… » Victor Hugo, son poète favori



Un grand merci aux éditions XO et à NetGalley



* Un témoignage 'bien écrit' par Jean Arcelin qui se lit comme un roman, loin loin du romanesque ou de Manara où sont évoqués la fermeture des maisons d'agrément, l'arrivée du VIH, les oeillères et politiques françaises (dans ce cas), les réseaux nouveaux: débarquements des 'îles' ou de l'est, qui est ponctué également de quelques 'jolis souvenirs', moments tendresse, de temps en temps, heureusement sans le dénaturer. - Pour public averti, bis repetita *





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Tu verras maman, tu seras bien

Lorsque le site Babelio a proposé sa nouvelle Masse Critique " Spéciale Documents", j’ai jeté mon dévolu sur l’ouvrage de Jean Arcelin "Tu verras maman, tu seras bien". Je n’en connaissais rien mais en subodorais le thème. Je ne m’étais pas trompée.



L’auteur, à la cinquantaine et après le décès de sa grand-mère adorée décide de troquer son uniforme chic et classe de directeur d’une grande concession d’automobiles de luxe pour celui de directeur d’EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes). Il raconte son épopée dans un pavé de plus de cinq cents pages. Je l’ai lu très vite grâce à sa fluidité et sa simplicité d’écriture. L’écriture, le style, la narration ne sont pas, en l’espèce, le plus important même s’ils sont de qualité. Non, ici, c’est le fond et seulement lui qui ont été de nature à retenir mon attention.



"La vérité tendre et glaçante d’un directeur de maison de retraite" annonce le bandeau rouge qui entoure le livre. Beau résumé du récit qui oscille entre le sérieux des chiffres annoncés, des actions menées, des problèmes rencontrés et la drôlerie, parfois, de certaines anecdotes rapportées. A aucun moment je ne me suis ennuyée. L’auteur dit les heurs et malheurs de son nouveau métier, la hantise des TO (Taux d’Occupation) insuffisants, l’insuffisance du CRS (Coût des Repas Journaliers), la surveillance constante des résidents, difficile faute de personnels en nombre et de moyens à la hauteur. Il déplore les difficultés à organiser des animations de qualité tellement utiles et pourtant mises en place avec parcimonie pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut. Malgré les belles histoires, certaines d’amour entre résidents, et autres moments de bonheur, le tableau est sombre qui se termine par un burn-out de l’auteur, après un EIG (Evènement Indésirable Grave), la hantise de tout directeur d’EHPAD.

Incapable de mener à bien la mission qu’il s’était fixée, il n’a pu s’en relever.



Il est terrible de constater que les grands groupes à la tête de ces maisons d’accueil pour personnes âgées, la plupart du temps délaissées par leur famille, ne sont intéressés que par les chiffres et préfèrent dédier les bénéfices au plaisir de leurs actionnaires plutôt qu’à celui des personnels ou résidents. Ce plaidoyer m’a paru d’une grande objectivité, Jean Arcelin fait toujours la part des choses, apporte des arguments à charge, certes, mais aussi à décharge, et salue régulièrement le courage et l’abnégation des aides soignant-e-s et autres personnels des deux établissements qu’il a dirigés. Et last but not least, les chapitres de fin m’ont particulièrement séduite. L’auteur y explique son "Plan d’action", fort bien pensé mais sans doute, hélas utopique si l’on pense "profit" et le presque dernier, fort utile "Comment bien choisir son EHPAD (et négocier ses tarifs !)". J’y penserai le moment venu, si je suis encore lucide.



Un document riche en informations et très nécessaire, même s’il fait parfois frémir, pour quiconque est touché par cette perspective de placement.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Tu verras maman, tu seras bien

C'est LE livre qu'il faut avoir lu avant de placer un parent dépendant en EHPAD!

Jean Arcelin ,dans ce gros livre qu'on lit facilement car il n'a rien d'un constat aride au style ennuyeux et sévère(au contraire l'auteur parsème son récit d'anecdotes et de touches d'humour),nous révèle sans fard (mais non sans précautions "diplomatiques"... tout de même) le fonctionnement problématique d'un Ehpad standard(ni minable ni extraordinaire).

Personnel le plus souvent dévoué et courageux, mais en nombre carrément insuffisant, absentéisme chronique, budget toujours insuffisant, repas de mauvaise qualité, animations plus que médiocres et insuffisantes,etc. Le quotidien du directeur d'Ehpad tiraillé entre son louable désir de traiter le mieux possible ses résidents et les contraintes budgétaires(+ la paperasserie incroyable autant qu'inutile)que lui impose la direction du groupe commercial auquel appartient son établissement.

C'est une condamnation sans appel des très grands groupes commerciaux d'Ehpad.

Les personnels, de l'ASH au directeur, ne sont pas nécessairement des anges ou des modèles mais l'auteur s'efforce ,tout au long de son livre,de montrer qu'ils sont surtout des victimes d'un système qui les maltraite et les écrase, et en particulier il rend un hommage appuyé aux AS et infirmières.

Dans ce livre ,vous apprendrez tout ce qu'il faut savoir avant de décider le placement d'un membre de votre famille en Ehpad.

Jean Arcelin s'efforce aussi ,de son mieux, de nous aider à choisir un EHPAD. Mais ses conseils ne sont pas toujours applicables et il reste difficile de savoir ce que vaut tel ou tel établissement ,malheureusement.
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Tu verras maman, tu seras bien

Un aïeul qu'on a chéri, son décès, son souvenir, et la révélation : changer de vie pour s'occuper des vieux.

« Vieux » n'est pas un terme péjoratif. Il ne doit pas effrayer, et Jean Arcelin nous dit même qu'il contient le mot « vie ». La Vie-Eux, ils l'ont aimée, mais ils l'aiment un peu moins en Ehpad privés, ceux détenus par les grands groupes. L'auteur fut directeur de deux d'entre eux. Il témoigne aujourd'hui de son impuissance face à un système redoutable qui ne vise que le profit sur le dos de nos aînés.



Quand les fonds de pension font du mal aux pensionnaires.



Ce livre, récit autobiographique d'un homme ayant opéré un virage radical dans sa carrière, est un plaidoyer pour la bientraitance des personnes âgées, et une dénonciation réaliste d'un système qui l'a mené au « Burn out ». Il fut victime lui aussi d'un fonctionnement dont il ne se voulait pas complice. Après avoir été l'un des magnats du secteur automobile de luxe, il avait choisi de s'intéresser de très près aux anciens, et son CV le lui permettant, complété par les formations ad hoc, il avait accédé à ce poste de Directeur.



C'est avec réalisme que cet homme très empathique nous conte son expérience, précisant cependant qu'il n'en fait pas une généralité, mais nous alerte. Il n'est pas le premier à tirer la sonnette d'alarme et il ne sera pas le dernier. Il jette l'opprobre sur ces grands groupes privés qui avalent de plus en plus d'Ehpad et se targuent d'offrir des prestations de qualité là où en réalité tout n'est que profit à coups de malbouffe à bas prix (Hoki et Panga à volonté), de rationnement des couches par exemple (indispensables souvent) et du personnel.

Il semble avoir fait preuve d'une grande humanité, que ce fût vis-à-vis des résidents ou du personnel, et son récit est étayé de mille exemples en ce sens.



Il conclut par des conseils pour choisir du mieux possible un Ehpad pour son parent âgé, puisque la réalité est telle que nous ne pouvons pas toujours les accueillir chez nous ni les maintenir à domicile.

Cela m'a intéressée de passer de l'autre côté du miroir, moi qui ai travaillé en Ehpad, et ai pesté plus d'une fois contre les directeurs.

Je remercie XO éditions et la plateforme NetGalley pour l'accès à ce document.



#TuVerrasMamanTuSerasBien #NetGalleyFrance

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Tu verras maman, tu seras bien

La problématique du grand âge en maison de soins !

Jean Arcelin, ancien directeur de deux EHPAD privés raconte ses expériences dans son livre, dresse un état des lieux sur l'état préoccupant de la prise en charge des personnes âgées dépendantes.

Ce livre émouvant et parfois drôle dénonce des vérités dérangeantes, mais nécessaire !

Les personnes âgées ne reçoivent plus les soins dont elles ont besoin à cause de la pression croissante sur le personnel.

Dans certains établissements, les équipes s’épuisent, quand il y a un absentéisme, les résidents en font les frais. On parle de maltraitance institutionnelle !

Cet ancien directeur montre l’envers du décor de ces maisons de retraite. Il dénonce le cynisme des hiérarchies, la rentabilité à outrance !

Il y a urgence pour maintenir la qualité des soins


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