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Critiques de Jean-Benjamin Jouteur (66)
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La messagère de verre

Loïc, un marin qui tente d’oublier la perte de sa compagne dans le whisky, récupère une bouteille qui vient de s’échouer sur les côtes bretonnes, une messagère en verre contenant un appel de détresse.

De retour sur la terre de ses ancêtres, l’ami Jouteur ne pouvait nos offrir qu’une histoire de vieux loup de mer. Au fil des pages, on retrouve bien entendu le thérapeute familial, l’âme de ses personnages est comme l’océan tourmentée, le calme relatif laisse souvent la place à la tempête.

Sous sa plume alerte et réaliste on rencontre ce qui fait la richesse de la Bretagne : les légendes, les traditions bien ancrées, toujours à la limite du fantastique avec des vaisseaux fantômes et des voix venues de l’au-delà.

Comme dans chaque roman de Jean Benjamin Jouteur, des poèmes, des chansons, des citations parsèment le récit. Alors, embarquez sur l’Albatros et laissez vous porter par le vent !



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La nuit du Rozier

Vicky a 17 ans, ses copains la surnomment Pastille Vicky. Elle est sa meilleure amie, même si de temps à autre elle a du mal à se supporter. Elle habite avec sa mère qui vend des maisons et n'hésite pas à coucher avec ses clients si cela peut faire aboutir une transaction, bref, sa mère est une salope ! Son père lui, vit le parfait amour avec une minette de vingt-trois ans.



Comme tous ses potes du Lycée du Forez, Vicky n'aime pas son époque, elle flippe son demain, alors elle aime bien boire, un peu, beaucoup parfois. La boisson dévoile en elle un être différent, plus fort, plus drôle.



Nous sommes début juin, une fête organisée par quelques élèves de terminal, ça danse, ça rigole, ça flirte, ça s'embrasse à pleine bouche et ça picole. L'alcool coule à flots, seulement au petit matin Vicky a disparu. Enlèvement, fuite organisée ?



« Atomique Blonde », Ludmilla une pionne belle comme un top modèle et Priscilla la meilleure amie de Vicky vont mener l'enquête.



Si vous parmi vous il y en a qui pensent que Frédéric Dard alias San Antonio est mort depuis longtemps, et bien ils se trompent, il habite vers la gare à Feurs et il se cache sous le pseudonyme de Jean Benjamin Jouteur.



Tout de suite, le lecteur comprend que l'auteur a l'habitude des jeunes, de leur langage, de leur mal-être. Son style très particulier, plutôt « fleuri » rend le récit très vivant et très actuel. Même si ce même langage semble moins crédible dans la bouche de policier ou d'enseignant.



Habilement Jean Benjamin Jouteur nous propose quelques suspects et surtout il sème de-ci de-là quelques indices troublants. Bien entendu, l'ami Jouteur a plus d'un tour dans son sac et la fin est étonnante et je ne l'avais absolument pas imaginée une seconde.



Un roman policier, mais surtout un roman sociétal, le portrait d'une jeunesse désabusée et qui tente d'oublier un avenir incertain par une consommation excessive d'alcool dans un temps très court. Ce livre, tiré d'une histoire vraie, nous interroge, c'est certain.



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Errances d'un pantouflard, tome 2 : La vill..

1978, Yohann avec un h et deux n, 19 ans, au guidon de Buflette sa machine japonaise, continue d'explorer les pierres de son passé, les souvenirs oubliés, une vie de bohème, accompagné de son ami Kiss.

Avec sa gouaille habituelle l'ami Jean benjamin Jouteur nous entraîne sur les pas de son double pour nous raconter la suite de ses errances, souvent pas de sous en poche, la débrouille, les pétards, s'amuser, danser, draguer, flamber.



Comme son personnage Jean Benjamin est un raconteur d'histoires, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Yohann, un jeune homme bien sympathique, avec qui on aurait bien aimé passer une soirée. Une méfiance maladive, un goût revendiqué pour la solitude, pourtant le gaillard est un boulimique des rencontres féminines, de tendres complicités. Il ne nous épargne rien, ses galères, ses addictions, ses déceptions, les petits boulots, les coups de main les combines, la drogue, la défonce. Ce récit qui vous emporte sur un ton léger est entrecoupé de nombreuses références musicales, dont le grand Jacques bien sûr.



Par cette période de post confinement, ce bouquin est une grande bouffée d'air, alors pourquoi s'en priver.

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Cachiers d'un chevrier qui venait de la ville

Jean Benjamin Jouteur avec un talent de conteur certain nous délivre quelques anecdotes qui mettent en scène des personnages, des animaux, des bâtisses, des paysages, des nouvelles toutes simples composés de gens modestes, qui aime la terre et aussi un peu trop le vin. Des hommes et des femmes qui « savent » les gens.



Tout commence dans un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, une période d’insouciance, où les copains passent et repassent, squattent les chambres ou la grange, on boit, on fume quelques pétards en écoutant ses cheveux pousser. Tout commence quand Jean Benjamin Jouteur se lance avec toute son inexpérience dans le métier de chevrier. Il va nous faire partager ses rencontres, ses rêves, ses emmerdes.



L’auteur a la malice de commencer son livre par la nouvelle sans aucun doute la plus aboutie « La masure de l’Antoine » en parcourant ces lignes j’ai retrouvé l’âme de Pagnol, d’Yvan Audouard, de Jean Giono. La poésie, la tendresse, l’humour, la beauté de la nature.

Même quand il vagabonde à l’époque des hommes des cavernes et du temps des chasses utiles ou dans un futur où les fruits et légumes ont disparu faute d’une terre nourricière, Jean Benjamin Jouteur réussit à nous surprendre.



C’est un roman de la terre, où l’auteur n’élude pas les problèmes des exploitations qui se meurent faute de repreneurs ou étranglées par les banquiers qui recherchent le profit avant tout.



J’ai beaucoup apprécié la table des matières originale, elle est placée au début du livre et comme un amuse-bouche, elle nous ouvre l’appétit et nous donne envie de déguster la suite.



Le seul reproche que j’adresserais à l’auteur c’est que certaines nouvelles sont un peu courtes, j’en aurais bien repris un p’tit peu.



Les textes sont enrichis par de magnifiques photos en noir et blanc de Jacqueline Couturier, la rencontre de deux talents.



Bien entendu, comme toujours, dans ce genre de livre, la qualité des nouvelles est un peu inégale, mais partez à la rencontre du Coignard, du Tapé, de l’Antoine, de Pâquerette, de Minouche, d’Angèle, venez respirer un grand bol d’air et d’humanité.

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Chemin du bout du monde

Eric débarque dans ce patelin sous la neige, et s’installe dans le bar. Il aperçoit des liasses de billets sur le comptoir, la patronne range les coupures dans une vieille serviette de cuir noir. Il sort brutalement un couteau de sa poche, il frappe à deux reprises le patron qui s’écroule. Ainsi commence ce polar de jean Benjamin Jouteur.



Autant vous le dire tout de suite vous ne vous ennuierez pas une minute à la lecture de ce roman, car l’auteur ne perd pas son temps ni le nôtre dans des descriptions inutiles, tout est tourné vers l’action et ça déménage. La fille d’un industriel tuée ou suicidée dans son lit, son mari qui gît sur un massif de roses avec une balle en pleine figure. Un gamin défoncé qui traîne dans la nature, un enfant adultérin, la mafia russe, un passage secret qui s’enfonce dans un tunnel. Jean B Jouteur nous entraîne dans un road trip avec Eric et Katia les Bonnie and Clyde de l’Auvergne, du parc du Mercantour, à Loriol dans la Drôme, d’une paisible maison de retraite luxueuse à Nice, jusqu’au chemin du bout du monde.



L’auteur sait de quoi il parle les adolescents paumés, les voyageurs qui font leur trip après un shoot d’héroïne, il les connait bien, il les croise tous les jours dans son métier de comédien psychosociologue spécialisé dans la prévention.

La belle commandante Christine Cartier va réunir comme Agatha Christie tous les suspects dans une même pièce du château, jusqu’au coup de théâtre final. Jean Benjamin Jouteur a su respecter les codes du vrai roman noir et c’est ce qui en fait sa force. Alors ne boudez pas votre plaisir et laissez vos pas vous amener jusqu’au chemin du bout du monde.

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Errances d'un pantouflard, tome 1 : La comm..

Pour moi un livre doit établir une distance avec son auteur et, d'ordinaire, je lis peu de romans tirés de faits réels. Pourtant j'ai été rapidement happée par cette histoire. Johann est un personnage attachant qui interroge ce qui lui arrive avec humour et qui se remet en question avec humilité. Et les références aux mots de Brel ouvrent cette odyssée moderne à la poésie. Notamment, car ces péripéties sont rapportées avec une justesse et un décalage à la fois, qui offrent de beaux moments de lecture.

Et puis sous couvert de je-m'en-foutisme, l'auteur croque la vie à pleines dents et regarde ses compagnons d'infortune avec une franchise détonante et une forme de compassion. Si j'ai moins aimé le passage sur le deal de la drogue, je reconnais que c'est suffisamment glaçant pour couper toute envie.

La fin est abrupte aussi, certainement parce que l'on prend conscience que l'on a envie de connaître la suite des aventures. Avouons-le : je crois bien que je suis en train revoir mes a priori sur les écritures d'inspirations autobiographiques.
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La nuit du Rozier

Vicky se livre avec ses contradictions. L'auteur rend bien ses hésitations à travers ses pensées qui se dédoublent et traduit sa colère face à des parents absents. Je me suis attachée à cette héroïne fragile.

Peu à peu, nous repérons les protagonistes d'une affaire qui va secouer le lycée. Puis nous entrons dans l'action jusqu'à l'instant fatidique dont nous ne savons pas grand-chose à la fin de la première partie, même si nous avons de nombreux suspects... Mais nous découvrons une commandante belle et glaciale dont certains apprécieront la superbe décontraction, appelée à la rescousse par sa fille, pionne au lycée, non moins caractérielle, plus accessible cependant.



L'écriture est percutante, l'humour omniprésent. Certains personnages flirtent avec la caricature (la commandante), mais la bande de jeunes que l'on retrouve deux décennies plus tard nous offre une tranche de vie finement décortiquée, éclairant les errements et les égarements de l'adolescence, et leurs conséquences.

Finalement, j'ai été bluffée par la façon de l'auteur à ménager le suspense à travers les révélations très progressives des suspects qui se dévoilent dans le futur. Et on prend conscience du poids de certains événements sur une vie.




Lien : https://partagerlecture.blog..
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Chroniques d'un Avatar, tome 1 : Life Tower..

Avatar, es-tu vraiment Toi ?

*

Je remercie mr Jouteur, l'auteur, qui m'a envoyé son roman.

Le classer ? Lui donner un genre ? Difficile.... Thriller psychologique/mystique, fantastique, SF ?

Tout ça à la fois.

Une expérience de lecture des plus troublantes.

L'histoire est dense, complexe. Il faut suivre....ou pas et se laisser emporter par le flux des informations.

*

On suit une jeune fille hospitalisée en psychiatrie. Parallèlement , un homme vivant chichement dans une maison victorienne, en proie à ses démons intérieurs.

Un médecin spécialisé en art-thérapie (puis comédien malgré lui) entre en scène et approche Coralie (ou son « double virtuel »).

Oui on parle de technologie, de réalité virtuelle, de jeux de rôle, d'un monde où il n' y a plus de cadre, plus de limites...

Pour avoir travaillé en milieu psychiatrique (en secteur fermé) et avoir utilisé l'art comme support, j'ai pû appréhender le caractère de Coralie d'une façon clinique (elle est schizophrène, je pense).

*

Beaucoup de citations qui permettent peut-être de mieux cerner le personnage de la jeune fille.

Quelques passages mystiques/religieux que j'ai moins apprécié. le récit est bien rythmé, des chapitres courts datés d'une manière linéaire dans le temps.

*

La fin est difficile à digérer, n'est pas attendue. Un deuxième tome devrait nous donner des explications – spoiler : il y a de la manipulation dans l'air ! -

Filez le lire, et mettez votre esprit cartésien de côté.
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Chemin du bout du monde

Dans ce roman, le déroulement de l'histoire est assez déconcertant, tant de personnages imprévisibles, douteux qui m'ont mise en haleine pour tenter de percer cette affaire de meurtres...Le processus de dévoilement n'aboutira qu'après une longue traversée périlleuse parsemée d'indices incertains…

Différents personnages défilent dans l'histoire, entre Éric Raverdi un jeune garçon paumé, camé qui parle en discontinu avec Katia et qui confond la réalité ou Annie Lacruz une femme mystérieuse et son fils Thomas un brin charmeur, et Christine Cartier « commandante de gendarmerie » une dure à cuire avec qui on ne plaisante pas, qui est chargée de l'enquête, jouera habilement avec les ficelles du métier d'hypothèse en hypothèse pour avoir le dernier mot ! La révélation finale est assez surprenante, Alors qui est le coupable ?

Pour conclure, j'ai apprécié le style incisif de l'auteur dont la plume fluide dessine remarquablement bien l'évolution de l'histoire. de plus, l'effet d'attente est saisissant sans aucune lourdeur.

Un vrai roman noir de noir assez haletant.

Merci à l'auteur JB Jouteur de m'avoir contactée pour ce service de presse.


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Théâtre participatif - Des maux en actes

Ni enseignant, ni éducateur, ni moralisateur, mais agitateur de pensées voilà comment se définit Jean-Benjamin Jouteur. Dans ce livre il nous explique une journée de représentation de son théâtre participatif, espace de libre parole et donc de libre silence où l’intervenant ne détient aucune vérité, il n’est ni le copain des élèves, ni le complice des enseignants. Ses outils sont le dialogue, l’échange, l’écoute et une neutralité absolue.



La troupe intervient principalement dans les lycées et collèges et aborde au moyen de saynètes des thèmes variés de notre vie quotidienne, la légalisation du cannabis, l’alcoolisme, le suicide des jeunes, la citoyenneté et l’engagement, la violence. Le but est de libérer la parole, que chacun puisse s’exprimer sans aucun jugement.



Nous voilà donc partis avec la troupe avec qui nous allons partager les galères et la nécessité de s’adapter à toutes les situations. Le voyage en mini bus, L’arrivée dans un lycée où personne ne les attend, les relations parfois tendues avec le corps enseignant, les incompréhensions sur le but recherché, l’installation du matériel. Donner confiance aux lycéens volontaires pour être des comédiens d’un jour. La difficulté à faire un spectacle riche d’échanges dans une salle surchauffée où les élèves sont empilés, L’intervention d’intro dont tout le spectacle dépend, le pouvoir de l’humour et de la dérision face à un public de jeunes, chahuteurs voir provocateurs. L’importance du débriefing avec l’infirmière ou assistante sociale. Des anecdotes puisées dans les 25 années de tournées de scènes participatives enrichissent le récit.



Dans la deuxième partie, moins intéressante pour un néophyte, l’auteur illustre son propos en prenant l’exemple d’un spectacle monté dans les années 90

" Chroniques d’un coma éthylique" .



Jean-benjamin Jouteur est un homme passionné par ce qu’il fait et il réussit à nous transmettre sa passion au travers de ces quelques pages . J’ai découvert ce théâtre participatif qu’il chérit tant, une bien belle découverte. Un Hommage au comédien de théâtre participatif, qui joue sur une scène qui n’en est pas une, sans maquillage, sans décors. Il ne déclame pas du Molière ou du Shakespeare, plus modestement il joue la vérité.




Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Errances d'un pantouflard, tome 3 : La bell..

Le tome 3 de « Errances d’un pantouflard » a provoqué chez moi un trouble si intense qu’il m’est difficile de le traduire. Peut-être parce que j’ai ressenti à travers ses lignes une nécessité absolue, celle que tous ces mots soient fixés sur les pages. Aucun superflu, juste comme une urgence à dire. Tout est exprimé dans la pudeur et la retenue et pourtant tout crie, hurle autant de bonheur que de souffrance.

« Yohann était un garçon quelque peu désorganisé. Pourtant voici quelques pistes qui vous aideront à suivre son cheminement ». C’est dit. Yohann, le lecteur le connait puisqu’il l’a rencontré dans les 2 tomes précédents. Dans les années 70, épris de liberté et de soif de vivre, il chevauche sa moto et part. Il s’accroche aux rencontres de hasard dans ses errances et vit au jour le jour.

Si cette œuvre peut être définie comme récit initiatique, alors, aussi sinueux que soit le chemin de Yohann, je ne parlerais pas à proprement dit de errances, puisque justement en bout de course, le jeune homme comprendra peut être qu’il fallait qu’il en passe par là, par ces tours et détours pour se construire et faire de ses expériences un projet positif. Il ne sera pas juriste, comme il avait presque été décidé pour lui, mais il embrassera d’autres ambitions qui feront sens pour lui.

1978, 1981, 1991. 13 ans de quête. Mais laquelle ? Pour moi, il s’agit d’une aventure, d’une prise de risques pour que Yohann se confronte aux limites de son « soi », pour voir jusqu’où il peut aller. Jusqu’au bout de quoi ? De l’absolu ? Et cet amour de la liberté, ne le mène-t-il pas finalement à perdre tout contrôle et à n’être plus que celui qui subit ? Bien difficile de répondre à cette question car Yohann possède cette force vitale qui m’a sidérée : exalté, effréné, il explose de bonheur autant qu’il crève de souffrance, il aime l’amour jusqu’à aimer au-delà de la raison ou tenter d’aimer sans y croire vraiment… Mais surtout, il vit tout à fond, au risque se de perdre… ou peut être de se trouver. Il tente au-delà de tout, de recoller les morceaux de ses amours en déroute, de son être en déroute. Il avance sur les chemins qui se croisent, qui se séparent indéfiniment, et pour certains se rejoignent encore. Yohann, il est noyé dans les possibilités qui s’offrent à lui ; De paradis artificiels en moments de profonde lucidité, il côtoie l’éphémère, mais on sent bien qu’il recherche aussi une sorte de stabilité, ou en tout cas une voie de sortie pour vivre libre mais plus serein. Deux repères ou deux balises le tiennent sur le fil : son fils, son père.



J’ai vécu ma lecture comme si l’auteur, dans ce tome 3 de ses errances, imbriquait les unes dans les autres les pièces du puzzle de ces 13 années, pour donner finalement à voir une image finale toute de cohérence, et de sens. De flash back, en extraits de son journal ou des tomes précédents, en récits du moment présent, tout se « raccorde ». Ce n’était pourtant pas gagné car les méandres de son existence, ses mille « vies » en une seule auraient bien pu ne jamais construire un tout homogène ; Nous propose-t-il alors, en fin de livre, un personnage achevé ? Le récit initiatique est un récit en attente de personnage, tendu vers sa constitution. Yohann est-il en partie « constitué » à présent ? Lui seul peut répondre.

Mais ce tome me semble être plus que cela : un aveu, une transmission.



Un coup de coeur absolu





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La messagère de verre



Un roman onirique qui nous emporte sur la poésie des flots

Dès le début, nous sommes touchés par la désespérance de Loïc, qui a perdu celle qu'il aime en mer. Alors qu'il sombre dans l'alcool, la découverte d'un message dans une bouteille le conduit à reprendre la mer, comme skipper sur un voilier, celui-là même où vit, avec sa famille, Estelle, l'adolescente qui a envoyé son S.O.S. (Deux chansons me viennent immédiatement à l'esprit : "Message in a bottle" et "Comme un fou va jeter à la mer..."). Nous sommes alors dans un huis-clos où vont se dévoiler peu à peu les personnages, tandis que le jeune marin tente de se rapprocher d'Estelle pour tenter d'éviter le pire.

Les thèmes traités sont très intéressants : le deuil, la difficulté de communiquer entre parents et enfants, le mal-être de l'adolescence, l'évolution divergente d'un couple, l'acceptation de la différence, mais aussi l'intervention du paranormal : Loïc entend les voix de certains défunts, depuis son enfance...

Et cerise sur le gâteau, ceux qui aiment naviguer apprécieront l'ambiance maritime. Vous sentirez les embruns, entendrez le cri des mouettes et les créatures marines vous accompagneront.

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Errances d'un pantouflard, tome 3 : La bell..

J’ai pris un grand plaisir à lire ce troisième tome des ERRANCES D’UN PANTOUFLARD. C’est celui qui rend le mieux compte de l’extraordinaire chemin de vie de son auteur, cet « ado errant et inachevé qui poursuivait ses chimères » : une illustration honnête des expériences extrêmement riches de cet homme protée, noble, don-quichottesque même : juriste, junkie, chevrier, fermier, psy, chanteur, parolier, dramaturge, comédien, metteur en scène, écrivain et j'en passe. Jouteur jongle avec les métiers comme tout un chacun change de chemise.

Les trois volumes d'Errances sont une sorte de SUR LA ROUTE à la française, qui représentent un témoignage fabuleux sur l'insouciance des trente dernières années du vingtième siècle en France, avec une autodérision salutaire. Johann, le héros errant autobiographe, est amoureux de la vie et de l'amour - qu’il soit lui-même amant trompeur ou cocu pathétique, père rendu célibataire, mauvais fils rédimé par un père bienveillant (qu’il le veuille ou non). Généreux, Johann donne de soi sans calculs et sans compter. Le pantouflard d'ERRANCES III est un motard caméléon, qui chute parfois là où ça fait mal. Il fascine, attelé qu’il est à la poursuite frénétique d’une chimère dominante nommée Dominique, femme fatale - pour elle-même comme pour lui – à qui rien ni personne ne résiste, tant elle ment et séduit, telle une mante païenne qui retourne la tête de ses victimes fascinées et consentantes.

Johann lutte aussi contre les démons de ses drogues et il affronte ses addictions. Cela donne un récit particulièrement poignant, qui prend aux tripes. Jouteur écrit dans un style le plus souvent lapidaire, assorti d'envolées lyriques qui constituent une rupture de ton toujours bienvenue. La structure du roman est ambitieuse, avec des allers-retours fréquents dans le temps, et fonctionne à merveille pour maintenir notre intérêt dans les méandres de son existence. Cet homme-là en a sous le pied, quand il décrit minutieusement les scènes familiales de Noël ou quand il décoche l’un de ces aphorismes et de ces leçons de vie dont il a le secret : « Ceux qui n’ont pas la chance d’être soutenus résistent comme ils peuvent, mais quand les appels deviennent des ordres, ils finissent par céder. »

Au final, cet attachant dadais (qui pleure sèchement et qu’on plaint aux larmes) risque tout car il ne connaît pas ses limites. S'il en avait conscience, il aurait fait toute sa carrière à Manufrance et – grâce à son énergie irrésistible - la Manu n'aurait peut-être jamais connu le naufrage. Je galèje, en utilisant une des péripéties de ce beau texte. Qui lira me comprendra.

Jouteur, vous êtes un personnage de roman, vous êtes né comme ça. La vie fertile de Johann méritait bien trois livres. Chapeau, maestro !















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Errances d'un pantouflard, tome 2 : La vill..

La lecture du tome 1 m’avait plu, alors bien entendu, j’ai lu le tome 2. Il me fallait savoir où « bufflette », la Kawasaki de Yohann, le porterait cette fois sur les routes du sud de la France. Mais peu importe d’ailleurs la destination, car il ne s’agit pas de cela, dans ce récit. Comment ce jeune homme mordu de liberté et parti dans la quête de son soi, parviendra-t-il à se trouver… ou à se perdre ?



Yohann expérimente, se cherche dans les extrêmes, il lui faut passer par là pour construire l’adulte qu’il sera. Au diable la morale et les leçons des bien pensants, au diable la norme sacrée qui attache les uns et les autres aux idées toutes faites. Non, il n’est pas de ceux-là, Yohann, mais de ceux qui vivent à fond, se frottant aux limites, les franchissant parfois. C’est risqué car les lendemains sont imprévisibles, mais heureux ou tristes, ils forment notre gars ! Et surtout, c’est dans sa relation à l’autre, aux personnes de passage au fil de ses errances, qu’il interroge ses désirs amoureux, qu’il est surpris par la bienveillance naturelle de certains, qu’il découvre l’illusion des paradis artificiels, et qu’il scrute la société et son âme, ses désirs, son identité.



On ne peut que s’attacher à Yohann. Sous son apparence de loubard avec son blouson de cuir, ne semblant avoir peur de rien, ni de personne, bat un cœur tendre, respire un humain profondément respectueux et sensible. Les images du passé lui reviennent par bribes, la voix du Grand Jacques le soutient, ses monologues intérieurs le font converser avec lui-même, et la réalité de son quotidien de voyageur lui fait toucher les différentes notes de la vie. Tout cela se mêle pour dresser un personnage touchant, en soif d’absolu, et qui devra composer avec toutes ses contradictions. Mais avant tout, il saura que c’est « Incroyable ce que l’existence nous réserve quand on lui accorde un soupçon d’initiative.»

Ce que je n’avais pas prévu en posant les yeux sur ce deuxième tome, c’est que je serais complètement émerveillée par sa qualité, pour moi supérieure au premier. Dès les premières pages, j’ai pensé : excellent ! En fermant le livre, j’ai conclu : « Vraiment excellent ! »



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Errances d'un pantouflard, tome 1 : La comm..

Les pérégrinations de Yohann, jeune homme de 19 ans et de son ami Kiss, les amènent à expérimenter la vie au fil de leurs rencontres.

Yohann éprouvera dans la douleur les limites d'un idéal de vie communautaire, en ressortira grandi et enrichi de sages enseignements, il pourra alors se tourner vers un vaste horizon qui ne demande qu'à être exploré... Mais ça c'est une autre histoire ! J'ai hâte de connaître la suite !
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Chroniques d'un Avatar, tome 1 : Life Tower..

Difficile, pour ne pas dire impossible, de ranger dans une boite de genre ce roman. Fantastique, technologique, psychologique, thriller, je crois que j’en passe ! D’ailleurs, pourquoi vouloir absolument classifier une œuvre ? Lecteurs à étiquettes ou dans l’incapacité imaginative de pénétrer dans un univers fantastique, instable et déroutant, passez votre chemin, ce bouquin n’est pas pour vous… Lisez donc le dernier Musso ou le dernier Levy. Ce sera plus confortable et moins dérangeant. En fait, quand on prend la peine de parcourir la fiche auteur que j’ai dégotée sur Amazon, et que l’on découvre que Jean Benjamin Jouteur est comédien, thérapeute et psychosociologue, je crois, on comprend mieux pourquoi la presque totalité des personnages qu’il nous présente dans « Chronique d’un avatar » sont torturés, allumés, voir totalement barrés ! Et c’est ça l’une des forces de ce bouquin, tous, et ils sont nombreux, restent logiques dans leur délire, et le pire, c’est qu’ils nous y entrainent dans ce sacré univers inclassable. Le personnage principal, Coralie, est insaisissable, parfois pas très sympa, allumé, dangereux, surdoué, et pourtant, on s’y attache très rapidement. On a tout à la fois envie de l’aider, de la consoler, mais aussi parfois de la gifler… Son avatar, La belle Asuna, et je ne dévoile rien en la qualifiant de psychopathe, semble si belle, si féminine, si bien décrite, si efficace… Et encore une fois, si logique avec elle-même, qu’elle en devient craquante. Je suis tombé amoureux d’elle dès notre première rencontre ? D’ailleurs, on finit par se demander qui est l’avatar de l’autre et où se situe le virtuel !

Autour de ces deux « héroïnes » tout un panel de personnages mal dans leur peau ou perdus, dépeint avec force et détails. Ils sont barges, mais ils sont vrais. Et surtout ils nous posent plein de questions.

Il y a plusieurs histoires dans l’histoire… Des lieux différents, des personnages différents, des univers différents… Des thèmes différents. Les dangers, mais aussi les plaisirs et la force du virtuel, les ados paumés face à des parents qui ne suivent plus, les techniques d’art-thérapie que j’ai découverte avec intérêt, le monde des asiles psychiatriques, dur et froid. L’auteur nous navigue dans chacun d’eux par des chapitres très courts qui nous permettent de ne jamais réellement nous perdre tout à fait. On sent bien sûr les inspirations. Il flotte sur l’asile d’aliénés une ambiance « Vol au-dessus d’un nid de coucou » sur Life Tower, on retrouve « L’Âge de cristal » dans ce rapport spécial avec le virtuel qui se mélange à la réalité, on ne peut que penser à cet excellent film de Mamoru Oshii, « Avalon » sortie en 2002, avec en prime quelque clins d’œil qui nous viennent de Matrix.

L’histoire (secondaire, mais importante) du père de Coralie, buvant, fumant de de l’herbe, et vivant en ermite, planqué dans son camping-car, lui-même garé le garage d’une immense maison désertique et glauque, dont il a peur, est aussi assez prenante que surprenante.

Bref, je conseille ce livre étonnant qui interpelle sur bien des points. Je l’ai lu d’une seule traite. Et la fin… Je n’en dirais rien… On ne la voit pas arriver ! J’ignore s’il est prévu une suite, je l’espère. Il me manque de retrouver Coralie et Asuna… Et aussi Saint Thomas… Oui, car il y a également de saints personnages dans cet ouvrage !

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Chroniques d'un Avatar, tome 1 : Life Tower..

Coralie pose le front sur les carreaux, à la fenêtre il y a des barreaux.



Ellis, depuis huit mois, il vit dans un camping car, au fond du jardin. Il est incapable de défier sa maison. Car c'est dans cette maison que Coralie sa fille a tiré avec un pistolet,trois fois,sur sa mère Carole.



Coralie, petite, boulotte, complexée, pas de copine, aucun mec, mais une fille surdouée. Entre un père qui donne des cours de guitare et fume de l'herbe, une mère catho, psychorigide et sans affect, Coralie veut bâtir une société nouvelle, même si elle virtuelle. Elle apprécie la compagnie rassurante des écrans. Elle va se créer une nouvelle identité Asina, une entité qui va la contrôler. Adolescente schizophrène, deux individualités vont désormais cohabiter en elle, jusqu'au drame.



Triller psychologique, roman fantastique, traité sur l'art-rthérapie. Difficile de classer cet ouvrage de Jean Benjamin Jouteur. On ne comprend pas toujours où l'auteur souhaite nous amener, est-ce une refléxion sur les danger des jeux vidéos, sur l'isolement de nos adolescents face à des adultes qui ne les comprennent pas, sur le théâtre comme moyen de thérapie. Peut-on distinguer le sain d'esprit du malade ? Même si ce livre nous interpelle, je n'ai pas adhéré à cette histoire, d'autant plus que l'auteur abuse de citations qui n'apporte rien au récit.

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Chroniques d'un Avatar, tome 1 : Life Tower..

Mon avis :

Difficile de cataloguer ce roman, il ne rentre dans aucune case, ou devrais-je dire, il pourrait figurer dans plusieurs : anticipation − l’action se situe dans un futur très proche, thriller − la tension narrative est au rendez-vous, fantastique − le surnaturel se glisse discrètement dans le concret, et bien sûr, psychologique − la confrontation se jouant au niveau des mots et des idées… D’autres y verront sans doute plus de références.

Je ne sais pas vous, mais moi, les inclassables, j’aime bien ! Moins l’auteur est formaté, plus on a de chance de lire une œuvre originale. Quand, a fortiori, il s’agit d’un premier roman et que celui-ci, en plus d’offrir au lecteur une histoire qui tient en haleine, montre une bonne maîtrise de la langue, je ne peux que saluer l’émergence de ce nouvel auteur.

Il faut dire que le bougre, question « ressort dramatique », en connaît un rayon, ayant passé une bonne partie de ces dernières décennies à écrire et mettre en scène des fictions à thèmes pour le théâtre interactif. Et comme il est aussi comédien, rien d’étonnant alors qu’il se délecte des mots et sache en jouer avec une certaine « dextérité ».

Ayant lu Chroniques d’un avatar en tant que bêta-lecteur, je ne parlerais pas des quelques petits défauts que j’ai pu y trouver. Je suis certain que Jean-Benjamin aura su tenir compte, avant parution, des remarques que moi-même et d’autres bêta-lecteurs lui auront retournées. Ce que je peux dire, par contre, c’est que celles-ci portaient surtout sur des problèmes d’édition (méconnaissance des protocoles), ou pointaient quelques mauvaises habitudes attrapées au long de toutes ces années à travailler sur un autre format (le théâtre, en l’occurrence). Pour le reste, rarement un premier roman ne m’avait donné aussi peu de travail. Alors certes, la plume doit encore s’émousser un peu, au fil des écrits, afin de gagner en souplesse, mais le poignet est ferme et le style est déjà là. De plus, comme je l’ai dit en introduction, ce roman « hors des clous » ne reprend pas à son compte une histoire mille fois entendue (à l’instar de beaucoup trop d’autres récits à mon goût), mais propose un conte mêlant technologie et surnaturel dans une ambiance « Vol au-dessus d’un nid de coucou », servie par une héroïne tout aussi atypique qui, j’en suis persuadé, séduira un large lectorat.

Petit plus : le final reste suffisamment ouvert pour laisser envisager une suite… et quand vous aurez tourné la dernière page, je ne serais pas étonné que vous l’espériez !
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La messagère de verre

« La Messagère de Verre », de Jean-Benjamin Jouteur, nous invite à une plongée dans l’univers des marins, de la mer et ses légendes.

C’est tout d’abord un message désespéré d’une adolescente en détresse, enfermée dans son monde, un monde sourd, dans les entrailles de l’Océan, où règne un silence absolu, au cœur d’un univers ouaté, une matrice, hors de toute communication avec l’extérieur, et en particulier sa famille.



L’histoire s’ouvre sur un chant, un chant d’amour désespéré d’un skipper, Loïc qui a perdu sa moitié, sa marine, Hervelyne, dont le bateau a été emporté dans la tourmente du Golfe de Gascogne.

Où est-elle si loin de lui, quelque part dans l’Océan ? Où est son corps ?

Loïc se refuse à croire à sa mort. Elle a disparu mais elle est là.

D’ailleurs n’a-t-il pas entendu sa voix ? Et ce ne sont pas les vapeurs de l’alcool qui le font divaguer !

Depuis son enfance, Loïc converse avec les morts. Les morts l’interpellent, lui rappellent les légendes de la mer et le guident.

Doit-il encore écouter ces voix qui l’invitent à prendre cette bouteille échouée à ses pieds et à lire l’appel de détresse ?



Loïc, malgré lui, va se sentir appelé vers un destin qu’il n’a pas choisi.

Un enchaînement de circonstances, d’étranges coïncidences, tout un ensemble de synchronicités vont l’amener à rencontrer la famille Vernet, et surtout Estelle, une adolescente en révolte et réfractaire à toute ouverture, même si Loïc souhaite lui tendre la main et la sauver de son mal-être et de son désespoir. Estelle préfère se raccrocher au seul contact qui lui permet de sortir d’elle-même : Luc, un jeune adolescent qui, comme elle, souffre d’incommunication.



Loïc, mû par la mission qu’il s’est donnée envers Estelle, guidé par la voix d’Hervelyne, acceptera d’être le skipper de l’Albatros, le voilier que Philippe Vernet, le père, a acquis pour faire le tour du monde avec sa famille.

Mais le voilier a un secret qui sera révélé à Loïc, un secret que Philippe, qui n’en est pas à un mensonge près, a caché aux siens, un secret… ou plutôt une malédiction qui doit être exorcisée selon un rituel spécifique au monde des marins. Philippe se refuse à le faire, mais Loïc a perçu Philippe, sous son verni, son apparence d’ingénieur intrépide mais peu sûr de lui, au point de choisir Loïc comme skipper.



La traversée sera rude, pleine d’imprévus et les éléments naturels se déchaineront pour créer la catharsis. La mer porte un message et un avertissement.

Pris dans la tourmente, tous les acteurs de cet opéra devront se révéler, quitte à mettre leur vie en jeu et finalement abattre leurs cartes, jeter le masque et montrer leur véritable visage, mettre leur personne à nu. Même Lucile, la fille aînée des Vernet, à qui tout réussit, fera le jour sur sa véritable identité

Au terme de cette traversée paroxystique, chacun trouvera sa voie et réparera ses blessures.

Loïc pourra enfin faire le deuil d’Hervelyne et se lancer vers une nouvelle destinée vers cet océan qui à jamais l’appelle.



On reste sur cette note sereine, pleine d’espoir, après avoir été tenu en haleine par ce récit épique et riche en péripéties où la mer est finalement le personnage central de ce chant à plusieurs voix, qui nous emporte et nous transporte, guidés par Neptune et Éole.

Oui, la mer prend, appelle, nous met face à nous-mêmes, et nous amène à suivre la Voie, notre voie profonde que, dépouillés de nos leurres, de nos illusions, nous finissons enfin par voir et accepter.



Je ne saurais que trop recommander la lecture de ce roman de Jean-Benjamin Jouteur qui a su de sa plume alerte et précise nous plonger dans cet univers, cet opéra marin que l’on a bien du mal à quitter, tant sa musique et son chant résonnent au cœur de nous.





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Errances d'un pantouflard, tome 3 : La bell..

Les Voyages Extra-Ordinaires d’un Pantouflard

La lecture du tome 3 des « Errances d’un Pantouflard » de Jean B Jouteur m’a rappelé « Le roman picaresque espagnol » (Souvenirs de Fac...)

C’est un roman d’initiation, de voyages et de rencontres. Le héros, Yohann apparaît tantôt comme Don Juan, tantôt comme Don Quichotte, « le chevalier à la triste figure ». Sa Rossinante est plus souvent une moto délabrée, et sa Dulcinée est Dominique, « l’inaccessible étoile ». Mais un peu trop accessible au goût de Yohann, à cause de son lourd passé amoureux et de ses foucades imprévisibles, surtout avec son meilleur ami Kiss.

Il lui fera un enfant, ce qui finira par provoquer la fuite de la belle et sa longue disparition, lui laissant l’enfant sur les bras. Longtemps il la recherchera. De voyages en rencontres, narrées au gré des « échos de la mémoire », il errera, de femme en femme, de métier en métier, refusant de s’établir durablement. Il renaît sans cesse. Il semble prendre plaisir à repartir de zéro et ainsi, apprendre encore. Ses rencontres se font toujours avec des gens atypiques qui le lancent dans des aventures nouvelles. Elles se terminent en général par des échecs qui le feront rebondir et grandir.

Ceci n’est qu’un petit aperçu de ses aventures, tant sa vie est riche et foisonnante. Et dans sa vie il y a un avant et un après Dominique.

Jean Benjamin Jouteur a l’habileté d’utiliser certains procédés du polar : suspens, rebondissements... mais pas dans une histoire policière. C’est ainsi que va la vie de Yohann. Il cherche à se hisser dans la société et arriver à se consacrer à son art : le théâtre et l’écriture...

Malgré son format, c’est un « roman fleuve ». Bien des détails ne sont pas évoqués ici, et ce sont tous ces détails qui font le sel du roman.

J’ai savouré ces moments de nostalgie pour un « temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître... »

Un roman qui vous secoue dans tous les sens. Le roman d’une vie.

Yohann retrouvera-t-il son « inaccessible étoile », vivra-t-il la vie de famille qu’il désirait avec sa femme et son fils ?

Je vous le laisse découvrir.

J’ai aimé ce roman. Je vous le recommande chaleureusement.

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