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Citations de Jean-Claude Carrière (447)


Jean-Claude Carrière
Jamais aucun écrivain n’a pensé qu’en écrivant une œuvre il allait sauver l’humanité. Ni aucun peintre, ni aucun sculpteur [...]. Mais, ça peut nous aider à poser des meilleures questions et très, très lentement à faire bouger les choses.


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La première bulle pontificale, celle d'Alexandre VI (un Borgia, d'ailleurs, d'origine espagnole), reconnaissait déjà le droit et le devoir, pour les conquérants des terres nouvelles, d'évangéliser les indigènes. Pour leur plus grand bien, cela s'entend, car la religion chrétienne, dans l'esprit de tous les présents, est le plus haut bienfait qu'on puisse apporter à chacun des peuples.
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Il est rare que ceux qui établissent des catégories sociales entre les hommes se rangent eux-mêmes sur les bas degrés de l'échelle.
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La lutte difficile

Un maître zen, apprenant qu'un de ses disciples n'avait rien mangé depuis trois jours, lui demanda les raisons de ce jeûne.
-J'essaye de lutter contre mon moi, dit le disciple.
- C'est difficile, dit le maître en hochant la tête. Et ce doit être encore plus difficile avec un estomac vide.
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Un rabbin demande à ses étudiants :
- Comment sait-on que la nuit s'est achevée et que le jour se lève ?
- Au fait qu'on peut reconnaître un mouton d'un chien, dit un étudiant.
- Non, ce n'est pas la bonne réponse, dit le rabbin.
- Au fait , dit un autre, qu'on peut reconnaître un figuier d'un olivier.
- Non, dit le rabbin. Ce n'est pas la bonne réponse.
- Alors comment le sait-on ?
- Quand nous regardons un visage inconnu, un étranger, et que nous voyons qu'il est notre frère, à ce moment-là le jour s'est levé.

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Oui, par millions!Comme des bêtes à l'abattoir !
Et je n'y vois pas de quoi rire !
(Las Casas.)
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Le bon côté de la tartine

Un homme, un jour, laissa tomber par mégarde sa tartine beurrée et ce jour-là, par extraordinaire,elle ne tomba pas sur le côté où s'étalait le beurre. Contrairement à toutes les habitudes,à toutes les croyances, contrairement à ce qu'affirment les Ecritures, la tartine tomba du côté du pain sec.

Il s'agissait bel et bien d'un miracle. Le bruit se répandit à toute vitesse dans la petite ville,les gens s'assemblèrent et se lancèrent dans de très profondes discussions. Pourquoi la tartine n'était-elle pas tombée, ce jour -là, du coté du beurre?
On courut à la synagogue,on en parla au rabbin, qui jugea l'affaire très embarrassante et demanda toute une journée et toute une nuit de réflexion et de prière.
C'était un homme d'une grande réputation de sagesse. Toute la journée, et toute la nuit,il jêuna, réfléchit, pria et consulta les livres saints.
Le lendemain, le visage fatigué mais illuminé par la vérité, il se rendit à la maison où s'était produit le prétendu miracle. Toute la ville l'entourait. Il se fit conduire auprès de l'homme et lui dit :
-La solution est simple, et je vais te la dire. Ce n'est pas la tartine qui est mal tombée. C'est toi qui a mis le beurre du mauvais côté.
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- Vous prétendez reconnaître partout les signes de la main de Dieu, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire : ne voir que les signes qui nous sont favorables ! Évidemment ! Les autres, vous vous gardez bien de les voir ! Vous les ignorez ! Tout votre discours semble n'avoir qu'un but, c'est de mettre Dieu de votre côté, à n'importe quel prix, presque malgré lui. Vous dites à chaque instant : Dieu guide mon action, il m'aide à tenir mon épée, je ne fais rien sans lui, puisqu'il est avec moi. Mais ce que je lis derrière ces phrases est tout différent. Je lis : Dieu, c'est mon intérêt ! C'est ce qui justifie mes crimes !
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Il est dans la nature humaine, (...), de raconter beaucoup et de réfléchir peu.
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On peut aussi prendre son temps, choisir les saisons et les heures creuses. Préférer les sentiers aux autoroutes.
C'est comme l'amour en fin de compte. Les grands circuits sont les mêmes pour tous. Mais chacun peut y préférer, ici ou là, sa petite chapelle.
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Les indiens préfèrent l'ombrelle, ou le parapluie, au chapeau. Peut-être parce qu'ils préfèrent transporter avec eux leur ombre.
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Oui, éminence . C'est par millions qu'ils ont été exterminés.
Las Casas .
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Je ne peux pas croire qu'il y ait au monde meilleurs hommes.

Christophe Colomb ,journal de bord.Au sujet des amérindiens.
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Eh bien? Parce qu'ils n'adorent pas l'or et l'argent au point de leur sacrifier corps et âme, est-ce une raison pour les traiter de bêtes? N'est-ce pas plutôt le contraire?
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Traiter l'autre de menteur peut être une insulte, ce n'est jamais un argument.
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COLON - (...) Et les Indiens n'aiment pas travailler pour nous. Ils essaient tout le temps de s'enfuir, ce qui nous oblige à dresser de chiens. Quelquefois, ils préfèrent mourir, ils se jettent dans des ravins. Mais la vie d'un homme n'est rien, pour eux. On dirait qu'ils se tuent pour passer le temps.

LEGAT - Je ne suis pas sûr que quand on est mort le temps passe plus vite.

L'homme essaie de rattraper sa gaffe :

COLON - Naturellement, nous c'est vivants qu'on les préfère. Morts, ils ne servent plus à rien.

LEGAT - Très peu de morts ont une utilité.
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Craindre des averses ? Je ne comprends pas. Il faudrait annoncer exactement l’inverse, affirmer que le beau temps c’est la pluie, et pas seulement pour l’agriculture, pour l’industrie, pour l’air que nous respirons, pour notre santé, pour tout. Les grandes nations sont faites de pluie. Mais apparemment le culte du soleil sévit encore sous des formes modernes et la « météo » ne s’adresse qu’à des adeptes aveuglés.
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(...) la vérité s'avance toujours seule et fragile, le mensonge au contraire a beaucoup d'auxiliaires.
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Admettre l'art de vivre des autres n'est pas donné à tous les peuples, ou en tout cas à tous les chefs que les peuples se donnent. Savoir l'admettre, le reconnaitre, décider parfois de s'en inspirer, c'est déjà tout un art de vivre.
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Mais ce paradis qui leur à été ravi sur cette terre ,je ne voudrais pas qu'ils en soient privés dans l'au-delà.
Las Casas.
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