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Critiques de Jean-Claude Grumberg (392)
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Jacqueline Jacqueline

Je ne suis pas forcément sensible aux tables de présentation dans les librairies mais ce titre curieux associé au nom d’un auteur connu dont j’avais lu le plus grand bien, m’a tentée.

Un homme de 80 ans a perdu celle qu’il a aimé et dont il a partagé lavie durant 60 ans. Par petits flash non chronologiques il nous conte leur histoire mais pas seulement, il y a aussi son chagrin, ce manque qui ne sera plus jamais comblé et j’en oublie. Le style est merveilleux, l’humour jamais bien loin et quelle finesse ! Au début après quelques chapitres je me suis demandé comment cette thématique allait pouvoir me tenir sur 300 pages, mais cette non linéarité, les propos de l’auteur sur son enfance et sa vie en général’ m’ont retenue. J’ai eu parfois envie de noter certains passages, ce qui ne m’arrive jamais. Jean Claude Grumberg nous donne une belle leçon de vie, à travers un livre sur un deuil qu’il ne fera jamais….
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Bonjour à toutes et à tous,



Les contes de fées se caractérisent généralement par trois éléments :

- Ils racontent des événements imaginaires, voire merveilleux,

- Ils sont destinés à divertir et, en fin de compte, à transmettre une moralité.

- Ils sont l'expression de la tradition orale.

Bien qu'à l'origine "folkloriques" et oraux, ils font désormais partie de la littérature savante, ce qui a conféré aux "contes de fées" un statut noble.



Cependant, dans ce modeste récit d'une centaine de pages, Jean-Claude Grumberg retient quelques motifs structurels. La foi et la bonté inébranlable de certains personnages, mais aussi la cruauté et le sadisme d'autres. Telle est la nature de ce "petit" bijou.



Des fées, dans le monde ici restitué, il n’y en a pas, il n’y en a plus…



Dans une grande forêt vivent pauvre bûcheron et pauvre bûcheronne en mal d'enfant. À proximité de chez eux se trouve une ligne de chemins de fer. Des trains passent régulièrement, trop régulièrement… Tout autour, c’est la guerre…



J'ai été soufflé littéralement par cette histoire terrible, vécue au plus près de ce qu'on nommera plus tard l'Holocauste. J'ai apprécié les rebondissements de ce conte en dehors des sentiers battus, ils sont par bien des aspects surprenants et donnaient à réfléchir. J’avais oublié que tous les contes ne se finissent pas toujours bien, ou pas si bien que ça, il m’est resté parfois un goût un peu amer… Car comme un enfant qui écoute raconter une histoire qui fait peur, je me suis surpris à espérer…



C’est écrit avec beaucoup d'humilité et d’amour aussi !

Bravo Monsieur Grumberg…
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

"Un bucheron et une bucheronne en mal d'enfant"... Tout l'univers du conte est utilisé dans ce tout petit récit qui nous plonge dans l'horreur de la seconde guerre mondiale.

Une lecture rapide, efficace qui interpelle... les messages passent...

A lire absolument...

(Je pense que la version audio de ce livre avec Pierre Arditi, comme conteur, doit être particulièrement captivante et poignante).
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

« Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir. Allons … »



Comment évoquer l’horreur de la Shoah en mêlant fausse naïveté et fausse légèreté ?



Jean-Claude GRUMBERG nous apporte la réponse avec ce conte.

Un conte qui commence comme tout les contes par : « Il était une fois ». On y retrouve un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne vivant dans une cabane dans les bois.

Tous deux sont très pauvres. La vie est dure. Ce, d’autant plus en temps de guerre.



Le pauvre bûcheron est requis à des travaux d’intérêt public tandis que la pauvre bûcheronne s’affaire toute la journée, dans la forêt, à trouver de quoi se chauffer et manger.

Une forêt traversée par un seul et unique train. Un « train de marchandises » selon le bûcheron.



« Marchandises », il n’en faut pas plus à la bûcheronne pour rêver. Elle cale désormais son rythme sur celui du train. Guette ses allers et retours. Elle prie devant son passage. Elle espère que celui-ci aura pitié de sa faim, pitié de sa situation, et qu’il lui offrira quelque chose. En attendant, tout ce qu’elle a, ce sont des bouts de papiers jetés à travers les fenêtres de ce train. La pauvre bûcheronne ne sait pas lire. Elle imagine que ces bouts de papier sont l’annonce d’un cadeau à venir. Alors, elle les garde précieusement. Elle les chérit.



Et, un beau jour d’hiver, elle reçoit enfin un cadeau de ce train. Un bébé jeté d’une des fenêtres de cette machine merveilleuse. La plus précieuses des marchandises. Elle n’en demandait pas tant, elle qui rêvait d’être mère. La voilà heureuse. La voilà comblée.



Derrière ce nourrisson jeté par l’une des fenêtres du train se cache un mari, un père de jumeaux, un ex étudiant en médecine devenu coiffeur à Drancy.



C’est lui qui est dans ce train avec sa femme, ses deux nourrissons et tant d’autres encore. Ce sont eux qu’on a entassé dans un train à bétail en partance de Drancy.



C’est lui qui voit le lait maternel de sa femme s’amenuir. C’est lui qui comprend que ces jumeaux ne survivront pas tous les deux au voyage. Lui qui prend la décision d’en sauver un. Au hasard. Celui qui restera avec eux aura toutes les chances de vivre. Du moins le croit-il. Il en prend donc un – au hasard – et le jette par la fenêtre.



Pour connaître la suite de ce merveilleux conte, je ne peux que vous en recommander la lecture. L’histoire est belle. L’histoire est triste. L’histoire est heureuse aussi. Et, on y parle d’amour.



Avec sa sublime plume, Jean-Claude GRUMBERG nous rappelle l’importance de l’amour dans des moments comme ceux-ci.



« Voilà la seule chose qui mérite d’exister dans les histoires comme dans la vraie vie. L’amour, l’amour offert aux enfants, aux siens comme à ceux des autres. L’amour qui fait que, malgré tout ce qui existe, et tout ce qui n’existe pas, l’amour qui fait que la vie continue. »




Lien : https://unlivreunvoyage.com/
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Lors du premier rendez-vous du club de lecteurs que j’anime, quelqu'un avait parlé de ce conte de Jean-Claude Grumberg. Je n’ai donc pas hésité à le demander lors du Masse critique de Babélio consacré à la rentrée littéraire. Cependant, je n’avais pas réalisé que j’avais demandé la version audio, lue par Pierre Arditi. Grosse surprise donc à réception de recevoir ce format avec lequel je ne suis pas très à l’aise. Heureusement, le texte est court (1h30) et la voix de Pierre Arditi toujours très belle… Et puis, de Jean-Claude Grumberg, je connaissais Les courtes, texte théâtral fort et symbolique, je savais donc peu ou prou où je mettais les pieds. Dès le début du récit, nous rencontrons les personnages. D’un côté, ce couple et ses deux bébés, des jumeaux, dans un train à bestiaux en provenance de Drancy. De l’autre, une pauvre bûcheronne en mal d’enfants qui longe tous les jours la voie ferrée et récupère la plupart du temps des petits papiers pliés. Dans le train, il n’y a soudain plus assez de lait pour les deux enfants. En voyant cette vieille femme suivre le train dans la neige, le père décide donc de sauver l’un des deux. Il entoure un des bébés de son magnifique châle de prière et le lance dans la neige. La pauvre bûcheronne récupère le paquet, qu’elle pense provenir du Dieu du train et découvre alors une bien précieuse marchandise. Elle manque cependant de lait, et son époux est hostile à cette enfant récupérée du train des sans coeurs. Mais la pauvre bûcheronne va tenir bon, trouver des solutions, tandis que loin de là la famille de la petite arrive dans un camp… Je ne vais pas vous en dire plus sur ce texte, très court, symbolique et fort, qui raconte la déportation d’une manière subtile et émouvante. Il fait partie de ces textes essentiels, à l’instar de Matin brun, à avoir chez soi et à transmettre. J’ai été un peu gênée par le format qui m’a demandé de m’isoler pour l’écouter, ou d’attendre que je sois seule. Ce n’est décidément pas un format pour moi.
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Il s’agit d’un conte moderne dont le cadre est la seconde guerre mondiale et son lot d’atrocités. On retrouve tout ce qui caractérise un conte : un bois épais, des méchants qui chassent des gentils, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Ces derniers ne peuvent pas avoir d’enfants mais, un jour, quelqu’un jette du train qui traverse le bois un bébé. Pauvre bûcheronne récupère cet enfant et y voit l’intervention des dieux qui ont enfin entendu ses prières. C’est une petite fille. Elle était avec ses parents et son frère jumeau dans un train de la mort. Elle est juive, une « sans cœur ». Quand son père a compris ce qui les attendait et a vu que sa femme ne pouvait plus nourrir les deux bébés, il en a eu ce geste fou d’en prendre un au hasard et de le de le faire tomber dans la neige près de cette bûcheronne en espérant qu’elle le sauverait. Pauvre bûcheron est révolté par cette idée. Ce bébé est une sans cœur, elle doit mourir. Mais, petit à petit, il découvre qu’un cœur bat sous cette petite poitrine et il s’attache à son tour à cette petite « « marchandise » qui devient précieuse à ses yeux au point qu’il est prêt à donner sa vie pour la sauver des miliciens. Un très beau conte sur une période terrible dont la morale pourrait être que l’amour (celui du père pour sa fille qui fait ce geste désespéré de la jeter du train mais aussi celui des bûcherons pour un enfant qui n’était pas à eux) est plus fort que tout et triomphe même des pires atrocités. A méditer et à ne jamais oublier.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Pauvre bûcheron et pauvre bûcheronne vivent dans la forêt profonde. Tout autour, la guerre. Tandis que l'homme travaille pour le régime, la femme s'efforce de trouver quelque nourriture. Mais, comme il n'y en a pas, pleine d'espoir, elle va chaque jour contempler le train qui traverse leur domaine. Car c'est un train de marchandises. Et, qui sait, un jour de chance, peut-être l'une d'elles se détachera-t-elle et viendra-t-elle améliorer leur quotidien ? Et en effet, un beau jour, c'est ce qui se passe. Un paquet enveloppé dans un châle brodé et lancé par une main anonyme atterrit aux pieds de la femme.

Si le nom de Jean-Claude Grumberg ne m'est pas inconnu, je n'ai pourtant encore rien lu de lui. Je l'entends parler de sa dernière œuvre et il me donne envie de la découvrir. L'auteur dit quelques mots de sa famille, raflée sous ses yeux en 1942, alors qu'il n'avait que trois ans. Son père est emmené à Drancy, puis à Auschwitz par le tristement célèbre convoi n°49, dont il parlera dans cette histoire. Mais quoi ? Encore un livre sur la guerre, les camps, la Shoah ? N'en a-t-on pas déjà lu des milliers ? Peut-être, mais pas comme celui-ci, car Jean-Claude Grumberg a choisi le conte. Quelque chose de beau, tendre, merveilleux, donc ? Eh bien non, car les contes sont remplis d'ogres, de sorcières, de maléfices. D'emblée, on est surpris par le ton ironique : « Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non, non, non, non, rassurez-vous, ce n'est pas "Le petit Poucet" ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons... »

Il met en parallèle deux familles. D'un côté, dans ce bois, pauvre bûcheron et sa femme, sans enfants, illettrés, obligés, pour lui de servir les occupants, pour elle de s'échiner à dénicher de quoi ne pas mourir de faim. Ils n'ont pas de nom. Les lieux non plus. Mais dans ce pays glacé, traversé par les sinistres convois, il n'est pas difficile de reconnaître la Pologne.

De l'autre côté, des gens aisés. Lui est étudiant en médecine à Paris. Ils sont inconscients de la gravité de la situation pour des juifs comme eux. Enfin, des « sans cœur », comme on les appelle. Aussi, quand ils apprennent qu'ils vont avoir des jumeaux, ils se demandent si c'est bien le moment de mettre au monde « deux enfants juifs d'un coup ». Pourtant, en dépit de toute logique, ils décident de les garder. Lors de l'accouchement dans une clinique discrète, on leur suggère de laisser les petits et de « les confier à une famille sûre ». Alors, la mère se récrie : « Quelle famille pour eux peut être plus sûre que celle composée de leur propre père et de leur propre mère ? »

Le lecteur va alors suivre ce convoi 49 qui avait emporté les parents de l'auteur, et le destin de ce couple, comme eux enfermé à Drancy, puis envoyé à Auschwitz. En même temps, il découvre la misérable vie de nos deux bûcherons, qui regardent passer ces trains de marchandises, mot qui fait rêver la pauvre femme et explique le titre de l'opuscule. Car, en une centaine de pages seulement, Jean-Claude Grumberg nous a conté le destin de ces deux familles et a résumé les moments marquants de la Deuxième Guerre mondiale, symbolisés à travers des métaphores transparentes, comme ces belligérants nommés « verts-de-gris » ou « rouges », par exemple.

Le tour de force est d'avoir écrit une histoire triste, évidemment, mais qui place à l'avant-plan la force de l'amour qui triomphe de l'adversité.

Une belle leçon à consommer sans modération et à tout âge.
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L'Atelier

L'atelier est la troisième partie d'une trilogie consacrée à la situation des juifs durant la dernière guerre mondiale. Les deux premières pièces concernaient la montée des fascismes et la survie de cette communauté durant la guerre 39/45, la dernière s'attache à l'après Shoah.



Grumberg dans cette pièce (comme dans les deux autres) aborde sa problématique sous l'angle de la vie quotidienne ; nous sommes donc plutôt dans une esthétique « naturaliste ». Ainsi l'action se déroule dans un atelier de confection du quartier du Sentier à Paris vers la fin des années quarante ou au début de la décennie suivante. Si la direction de l'entreprise est tenue par un couple de juifs, le personnel lui est majoritairement constitué de français non-juif. De plus l'ambiance générale de la pièce est plutôt féminine, le décor unique étant celui de l'atelier des couturières. Une demie douzaine de femmes se racontent et se confrontent tout en cousant. Les dialogues peuvent être rapides et très lestes car toutes sont issues du petit peuple parisien ; elles ont un langage vigoureusement imagé pour exprimer les « choses de la vie ». De cette manière apparaissent des portraits haut en couleur. Pour le reste, il n'y a pas réellement d'intrigue, ce n'est que tout doucement, au fur et à mesure des confidences que l'on finit par apprendre l'histoire chacun. Grumberg a une approche très pudique et toute en délicatesse, ce qui n'empêche pas une bonne dose d'humour.



Néanmoins, malgré ces précautions il aborde explicitement les thèmes de l'hypocrisie de la société française face à sa compromission vichyssoise, la difficulté voire l'impossibilité de parler pour ceux qui ont survécu aux camps d'extermination ou encore la désorientation et la panique d'une communauté qui cherche un refuge (Israël).



L'auteur a réussi le pari de maintenir le cap d'un propos ou d'une thèse sans sombrer dans un didactisme par trop pesant, ce qui en fait un texte qui conserve une actualité et peut donc être joué.
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Au fin fond d'une forêt, un bûcheron et une bûcheronne luttent contre la faim qui les taraude depuis que la guerre sévit dans le monde. Dans un train où on l'a parqué avec des centaines d'autres, un père ose un geste désespéré pour sauver un de ses jumeaux qui viennent de naître. Nous sommes en 1942, et ce n'est pas conte pour enfant.

Un texte court et percutant. Encore un texte sur l'holocauste, oui. Il remet de l'espoir où on pensait qu'il n'y en avait plus, il ne triche pas sur l'horreur que l'on connait deja beaucoup trop bien, il donne une ampleur universelle à des personnages anonymes et utilise le filtre du conte pour ces histoires qui méritent d'être racontées, que l'on choisit de croire ou pas, à la frontière de l'indicible. A mettre dans les mains des plus jeunes et à relire, plusieurs fois dans sa vie, pour rester humain.
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De Pitchik à Pitchouk : Un conte pour vieux e..

Le ton au début m’a quelque peu agacé, les dialogues avec beaucoup de répétitions, un peu comme à un repas de famille où la discussion avec mémé est poussive. Puis j’ai été happée par l’originalité de l’aspect conte.

Le tout reste un peu décousu avec l’auteur qui s’immisce dans son livre.

Des sujets sérieux sont évoqués sous un angle inhabituel, pourquoi pas.



Malgré tout, je n’ai pas été séduite alors je laisserai Jean-Claude Grumberg dans les auteurs à découvrir pour moi, ayant plusieurs fois lu de bons avis sur ses livres.

Au suivant, donc.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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De Pitchik à Pitchouk : Un conte pour vieux e..

Cher Jean-Claude, merci infiniment pour ce merveilleux conte.

Une pure merveille, un bijou.

Tu es une source intarissable, tellement indispensable dans ce travail de mémoire que tu poursuis inlassablement, encore plus d'actualité aujourd'hui.

Je sais combien te manquent Jacqueline et Maurice Olender, ce père plus jeune que toi, et tu l'écris avec tellement d'amour et de pudeur.

Tu es devenu un incontournable dans nos bibliothèques et je vous invite, TOUS, malgré la profusion de formidables romans parus ou à paraître, à lire, relire et partager ce petit trésor.
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Il était une fois un dimanche matin et un livre posé sur la table de la cuisine. Ce livre était pour la fille cadette mais la mère décida de le lire. Il était une fois un dimanche matin un peu plus tard … et une mère en larmes suite à la lecture de ce court texte.



Je vais choisir ici d’en dire le moins possible sur ce conte afin de vous mettre dans les mêmes conditions que furent les miennes. Sachez simplement qu’il est question d’un couple de bûcherons, de train, de mort et d’amour. Sachez aussi que livre, étudié au collège, est une de mes plus belles découvertes de cette année. Si vous en avez l’occasion, volez l’exemplaire de votre enfant, sinon empruntez-le, achetez-le, offrez-le, cela en vaut la peine. Vous découvrirez la plus précieuse des marchandises et bien plus que cela.
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Ça va ?

Comment ça va vous ? Moi, ça va.

Mais si l'on poursuivait ce dialogue au delà des conventions sociales d'usage, il y a de grandes chances pour que l'un de nous deux n'aille pas si bien que ça et commence à se répandre. C'est un peu ce que nous propose Jean-Claude Grumberg dans cette série de saynètes inspirées de la vie quotidienne et de l'observation de ses contemporains.

Le texte est plein d'humour même si je ne suis pas fan du théâtre contemporain. J'ai préféré du même auteur et un peu dans le même registre "votre maman".

Un petit regret, lorsque j'animais des ateliers d'écriture, j'aurais bien imaginé une séance s'appuyant sur deux ou trois de ces textes pour réaliser une proposition d'écriture sous la forme de dialogues.

Umberto Eco avait imaginé la réponse qu'auraient pu donner quelques célébrités, exemples :

Hippocrate : Tant qu'on a la santé ...

Charlemagne : Pour être franc, bien

Vivaldi : ça dépend des saisons

Darwin : on s'adapte ...

Kafka : j'ai le cafard

Cyrano : a vue de nez, bien

Einstein : relativement bien.



Cette lecture brève de 78 pages me permet de boucler mon 3° tour du challenge Riquiqui quelques heures avant le gong final, alors ça va !



Challenge Riquiqui 2022.
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Jacqueline Jacqueline

Bel hommage de l'auteur à sa femme décédée. Chaque chapitre / section est l'objet d'un souvenir, d'une pensée pour elle ou d'un regret d'être encore là quand elle est déjà partie.



C'est écrit d'une plume magnifique qui combine humour et nostalgie, voire colère. Et surtout qui va droit au coeur. Avec un maniement de la langue parfait.



C'est bouleversant, poignant et triste, malgré les nombreux traits d'humour.



Cependant il y a deux aspects qui m'ont beaucoup dérangé. Le premier est que l'intimité du couple est exposée constamment et je me suis senti comme un voyeur avec un sentiment de peut être honte. Et le second est qu'au bout d'un certain nombre de chapitres ou sections je me suis lassé et c'est devenu répétitif pour moi, au point que j'ai été tenté d'abandonner. J'ai néanmoins repris la lecture en y allant plus doucement, sans regret car j'aime bien l'écriture de JC Grumberg.



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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Très court conte, sur l'histoire d'une enfant miraculeusement sauvée des flammes de l'enfer nazi !



Le papa d'une petite fille juive arrive à l'envoyer par la fenêtre d'un train qui part vers les camps de concentration, quasiment dans les bras d'une pauvre bûcheronne.

On suit en parallèle la vie du père, dans les camps, et la vie de cette petite fille.



Je découvre cet auteur avec ce conte, et lirai probablement d'autres choses de lui.
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

À lire :

parce ce que la vie d’un être humain quel qu’il soit ne devrait pas dépendre de la volonté d’un autre.



Parce qu’un enfant mérite l’amour et le respect inconditionnels de tous les adultes.



Parce qu’il ne faut pas oublier les horreurs commises.



Parce qu’il faut croire aux contes de fées, ne jamais cesser d’y croire.



Parce qu’il est de notre devoir de faire savoir à nos enfants que la vie heureuse qu’ils mènent est un droit mais également un privilège.



Parce que Rose est un si doux prénom.



Parce que la vie est belle malgré tout et que nous nous devons d’en profiter chaque jour.
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

De nombreuses chroniques ont déjà été rédigées à propos de ce conte et celle-ci a surtout pour but d’interpeller les lecteurs qui, à ce jour, seraient passés à côté de ce chef-d’œuvre.



« Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non, non, non, non, rassurez-vous, ce n’est pas le Petit Poucet ! Pas du tout… » . En effet, ça se passe à la fois dans une forêt traversée par le convoi 64 qui transporte des « sans cœur » au départ de Drancy vers une destination inconnue. Cela se passe en 1943.



Restée sans voix, abasourdie, émue aux larmes, pas assez de formules pour décrire ce que j’ai ressenti à la lecture de ce conte, très court mais tellement puissant. Un bijou littéraire.



L’Histoire d’une période inimaginable racontée dans un conte est notamment un moyen d’interpeller des lecteurs de tout âge, y compris les ados… Comme dans le conte, on retrouve les « bons et les méchants », la bonté opposée à la cruauté. Comme dans le conte, la proximité avec le lecteur s’opère avec l’oralité, telle la référence au Petit Poucet citée ci-dessus, ainsi qu’avec l’onomatopée, quand pauvre bûcheron marche « ivre de liberté et d’amour … les camarades consternés, constatèrent : il tient plus du tout l’alcool ! Il est bourré ! Il débloque ! -gloup gloup gloup – … ». Jean-Claude Grumberg utilise aussi les répétitions pour appuyer certains propos qui tendent un voile de légèreté sur l’abject.



Les personnages : une famille de « sans cœur », le père, la mère, les jume aux entassés dans un train pour une destination inconnue, pauvre bûcheronne sans enfant qui regarde les trains passer, pauvre bûcheron, la fillette, même la chèvre tient une place.

Enfin, une écriture sensible, nuancée, celle qui exprime avec justesse la bestialité la plus immonde dont peut être capable l’espèce humaine, comme la douleur insurmontable des victimes. Mais n’oublions pas l’espoir…

Peut-on voir dans ce petit format l’adaptation aux petites mains , celles des collégiens et lycéens par exemple, à qui il devrait être prescrit ? Presque 80 ans plus tard, un court récit pour interrompre peu de temps notre rythme effréné, enrubanné sous forme de conte, pour transmettre.



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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Dans un grand bois vivent pauvre bûcheronne et pauvre bûcheron. Ils ont faim et froid. Par chance, ils n'ont pas d'enfants à nourrir.



En ces temps de Seconde Guerre mondiale, le train de marchandises passe régulièrement. Pauvre bûcheronne le regarde passer jusqu'au jour où les Dieux du train lui envoient un petit paquet. Son petit paquet. Qui s'avère être un enfant, une petite fille. Sa précieuse marchandise...



J'apprécie le style d'écriture de l'auteur. Le conte se lit très facilement. J'aime beaucoup l'histoire que je trouve bouleversante bien que dramatique, comme l'a été la Seconde Guerre mondiale.



C'est poétique à souhait. C'est court, gardons à l'esprit qu'il s'agit d'un conte, je l'ai lu d'une traite. C'était une lecture intense.



Je remercie Julie des Éditions Points qui a visé juste en pensant que ce livre pouvait me plaire !



Procurez-vous ce conte, ouvrez-le et fermez-le une fois terminé.



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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Comme tout conte cela commence par "Il était une fois..." donc il était une fois une pauvre bucheronne qui vivait avec son pauvre bucheron dans une petite maison dans les bois. Pauvre bucheronne demandait à Dieu un enfant alors que son mari remerciait les dieux de ne pas leur en donner car comment aurait il fait pour les nourrir.

Alors pauvre bucheronne regardait les trains de marchandises passer tous les jours. Mais nous sommes en temps de guerre, et les trains de marchandises qui sont la seule distraction de notre pauvre bucheronne emmènent des milliers de gens vers les camps de la mort. Mais notre bucheronne ne le sait pas et, un jour, un miracle arrive. Une main se tend de l'ouverture du train et lui donne un enfant. Notre pauvre bucheronne est heureuse et fait tout pour que sa petite marchandise soit au chaud et bien nourrit.



Ce conte s'adresse plus aux adultes. Au travers de mots bien choisit l'auteur nous relate l'horreur de devoir abandonner son enfant à une inconnue pour le sauver d'une mort certaine, mais aussi de prendre sous son aile et son amour un enfant qui n'est pas le sien et le protéger alors qu'il peut causer votre perte. Un conte fort où l'amour est omniprésent et fait tout pour éloigner la noirceur de ce monde.
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La plus précieuse des marchandises : Un conte

Cela faisait longtemps que j’avais entendu parler de ce conte très court et j’ai enfin pris le temps de le lire. (merci confinement !) Et c’est une vraie réussite ! Sans trop en dévoiler : Voici l’histoire du parcours fou d’une petite fille, la fameuse marchandise, si précieuse qu’elle est successivement  abandonnée puis récupérée.  Au milieu du chaos le plus total et de l’inhumanité, ou plutôt de la très sombre humanité, une ode à la vie et à l’amour absolu ! Vu le thème, ça pourrait être triste et pas du tout, c’est juste beau. A déguster.
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