Citations de Jean-François Nahmias (31)
La première chose à faire en arrivant était de retirer ses vêtements pour se mettre entièrement nu (d'ailleurs "gymnastique" veut dire "ce qu'on pratique nu"!).
Il voyait défiler ces visages qui avaient surgi dans sa vie :Augustin Grandier, sage et facétieux avec ses livres factices, en qui il pourrait trouver une autorité bienveillante ;Maxime qui sous ses dehors ingrats, pouvait lui apporter ce lien fraternel qui lui avait tant manqué ;Raoul Rigault, enfin, qui venait de lui adresser le plus grand des compliments
- Se battre est à la portée de tout le monde, c'est une question d'entraînement, même vaincre est facile. Mais mourir, bien mourir, voilà ce qui est difficile! Je vais t'apprendre à mourir...
Ils étaient différents de nous, par leur façon de se loger, de se nourrir, de se vêtir, de comprendre le monde, mais ils ont aimé, ils ont souffert, ils se sont battus, en un mot, ils ont vécus comme nous.
Car les époques peuvent changer, mais le coeur humain reste le même.
Jean François Nahmias
Lucius se vit sans plaisir entouré de leur cohorte. C'était la première fois qu'il se mêlait à eux. Il ne les aimait pas, se méfiait d'eux et les évitait instinctivement. Mais l'empereur se mit à leur parler de lui.
- Dans ce cas, il a beaucoup de courage, dit Vikus.
- Le courage sans la prudence amène une mort prématurée, c'est ce que tu me répètes tous les jours.
- Que veux-tu que je chante, Viridomar?
- Ma gloire, imbécile! Es-tu déjà soûl, pour me poser pareille question?
Le gladiateur, c'est ton frère d'armes, mais c'est peut-être aussi ton futur meurtrier. Tu l'aimes, mais tu ne peux pas t'empêcher de la haïr. Et si c'est toi qui gagnes, tu souffres encore plus. Tu enfonces ton épée dans sa gorge en pleurant.
A la veille du jour où tant d'hommes et de femmes allaient perdre la vie, la caserne de Pompéi se donnait avec ferveur, avec rage, avec désespoir, au seul dieu qui ose combattre la mort et qui est capable de triompher d'elle un bref instant: l'amour.
Un Brutus sait toujours passer à l'action, quand il s'agît de sauver la liberté ou son frère !
- Parmi les choses, il y en a qui dépendent de nous et d'autres qui n'en dépendent pas. Dépendent de nous le jugement, la volonté, le désir. Ne dépend pas de nous ce que nous considérons généralement comme des biens ou des maux et qui est, en réalité, indifférent : la vie, la mort, la nôtre et celle de nos proches, la santé, la maladie, la pauvreté, la richesse. Si nous nous attachons à ces choses, nous perdons notre temps...