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Critiques de Jean-François Revel (70)
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Le regain démocratique

Jean-François Revel, journaliste, historien puis Académicien possède cette fascinante capacité de rendre l’histoire et la politique, pragmatiques.



L’auteur commence son ouvrage en nous présentant un état des lieux du phénomène de démocratisation du monde, qui a commencé, selon lui, à s’opérer lentement depuis le début de la décennie de 1980.



Puis, Jean-François Revel grâce à son talent exceptionnel d’analyste, détricote l’incroyable mythe consistant pour les dirigeants Communistes, à faire par la propagande et le mensonge jusqu’à aujourd’hui, du Totalitarisme Communiste : un Parti faussement humaniste. En effet, il est dans la réalité historique, au contraire, un Parti par essence anti-démocratique et même pire : intrinsèquement criminogène, ce que l’auteur explique parfaitement, pages 47 et 48 :



« L’existence du totalitarisme communiste a complètement perverti au XXe siècle notre façon même de poser le problème de la démocratie. Je dis bien communiste, car les deux autres totalitarismes, le fasciste et le nazi, se sont présentés à visage découvert et ont été perçus d’emblée comme des adversaires de la démocratie. C’est en toute clarté, de façon consciente et délibérée, qu’en 1922 Benito Mussolini créa le totalitarisme : à la fois le mot, le concept et la chose. Au contraire, le communisme s’est prétendu un perfectionnement de la démocratie et a réussi pendant trois quarts de siècle à faire très largement accepter cette prétention en Occident même. Aucune révélation sur sa vraie nature ne parvenait à lui ôter une connotation « progressiste » qui faisait rejeter « à droite » ceux qui le critiquaient, même quand on leur donnait raison. Cette imposture fut possible parce que l’idéologie marxiste dominante invitait à donner la prépondérance à l’imaginaire sur le réel, aux prétentions théoriques sur les résultats pratiques. »



Le Totalitarisme Communiste applique exactement l’opposé de son mensonge idéologique, ce que résume Jean-François Revel, pages 70 et 71 :



« Un caractère frappant du soviétisme est d’avoir réalisé point par point pendant soixante-dix ans l’exact contraire de ce qu’il annonçait et prétendait faire. Or c’est là l’essence du léninisme. Lénine proclame le pouvoir des conseils ouvriers (les soviets) et introduit le parti unique, monstre politique dont il est l’indiscutable inventeur, parti prolétarien qui méprise le prolétariat et le traitera plus mal que n’importe quel patron capitaliste. A la question : « Les ouvriers peuvent-ils gouverner l’Etat ? », Lénine répondit un jour : « Tous les gens pratiques savent que ce sont des fables. » Il affirme respecter la volonté des « masses » et la démocratie, mais dissout par un coup de force l’Assemblée constituante, en janvier 1918, parce que les « masses » n’y ont élu qu’un quart de députés bolcheviques. »



Ensuite, l’auteur décortique les raisons qui ont conduit à l’effondrement de l’U.R.S.S. en 1991. Il s’étend longuement, sur l’incapacité de Gorbatchev, malgré tous ses efforts à travers la Perestroïka et la Glasnost, à restaurer la matrice originelle Marxiste-Léniniste. Car en effet, l’incompatibilité est totale, lorsqu’il s’agit de vouloir insuffler UN PEU de liberté d’expression et de Libéralisme dans un corset aussi tendu que celui qui entoure le régime Totalitaire Communiste.

D’ailleurs, voici ce que déclarait Gorbatchev le 18 février 1988 devant le Comité Central du Parti Communiste d’Union Soviétique (P.C.U.S.), page 489 :



« Nous ne reculerons pas d’un mètre dans la voie du socialisme, du marxisme-léninisme. »



Précisons que même si l’idéologie Communiste s’est largement essoufflée en ce début de 21ème siècle, cette réalité Totalitaire existe néanmoins toujours, dramatiquement : en Corée du Nord, en Chine, à Cuba, etc..



L’auteur nous démontre également quelques principes économiques fondamentaux, tels que :

1 / Il ne peut y avoir de développement dans un pays, sans économie de marché. Mais le marché ne suffit pas toujours, à lui seul, à contribuer au développement d’un pays.

2 / De même, qu’il ne peut exister de démocratie sans économie de marché, même s’il existe des économies de marché sans démocratie.

3 / En revanche, une économie Etatisée empêche, par définition, à la fois : l’économie de marché et par voie de conséquence la démocratie de se développées.



En résumé, une société fondée sur l’économie de marché (liberté économique, propriété privée, investissement privé, marché) a de grandes chances de devenir démocratique (sauf, Pouvoir de type Dictatorial…).

Alors, qu’une société basée sur une économie Etatisée et collectivisée, donc sans propriété privée, n’a AUCUNE chance de devenir un jour…, démocratique.



Un autre sujet abordé par l’auteur est celui, fondamental, des Droits de l’Homme.

Malgré l’adhésion et la signature de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par de nombreux Etats-membres, dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (l’O.N.U.) en 1948 ; ces Droits de l’Homme continuent régulièrement d’être bafoués.

Alors, quel comportement adopté lorsque :

– Certains Etats-membres de l’O.N.U., ou non, commettent des Crimes contre l’Humanité et/ou des Génocides ?

Il en découle consécutivement, les épineux dilemmes et choix entre : le droit, voire le devoir d’ingérence, qui s’oppose donc aux principes de non-ingérence et de Souveraineté Nationale.



Jean-François Revel décrit également différents systèmes de corruption, comme par exemple celui consistant pour le Dictateur d’un pays du tiers-monde, à détourner des aides financières Internationales pour son propre profit personnel.



Il consacre aussi un autre grand chapitre de son livre à : l’Islam.

L’auteur part de l’exemple du livre de Salman Rushdie : « Les Versets sataniques » publié en 1989, et du terrifiant ordre (fatwa) International lancé par l’ayatollah Khomeyni à tous les musulmans du monde : d’assassiner l’écrivain.

Il y a eu alors d’innombrables « incidents » répertoriés sur toute la planète :

– Une foultitude d’autodafés du livre en question ;

– Des librairies « osant » vendre le roman furent saccagées ;

– Des manifestations de musulmans eurent lieux, exigeant la mort de Rushdie et en brûlant son effigie : aux Etats-Unis, au Danemark, en France, en Grèce, en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne de l’Ouest, au Canada, en Espagne, en Australie, en Grande-Bretagne, à Bangkok, à Karachi, à Srinagar, à Rotterdam, à Stockholm et Bonn.

A partir de cette « simple » affaire, Jean-François Revel pose donc plusieurs questions essentielles, dont celle-ci, page 369 :



– « Si extensibles soient les complaisances des islamologues, comment qualifier de tolérante une religion où « désaccord » est synonyme d' »exécution »? »



Une autre question peut se formuler de la manière suivante :

– Si l’Islam se considère comme démocratique, comment se fait-il qu’il n’y ait eu aucune contre-manifestation condamnant le fanatisme et l’appel au meurtre de la part des musulmans modérés ?



Depuis l’écriture de cet essai (en 1992), il y a eu récemment, la comparable affaire en 2005, celle dite « des caricatures de Mahomet » ayant conduit à des « incidents » similaires.

Le prosélytisme et les tensions engendrés par l’Islam en France et en Occident, se sont encore accrus depuis 1992 et avec une plus grande acuité ; sans parler de l’expansion planétaire du Terrorisme Islamiste.



Un Essai donc passionnant et très éclectique, avec un Jean-François Revel fidèle à lui-même…, sans langue de bois. Bref, un véritable régal…



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants, de Jean-François Revel :

– La Grande Parade. Essai sur la survie de l’utopie socialiste ;

– Le moine et le philosophe – Un père et son fils débattent du sens de la vie.
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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Le moine et le philosophe

Jean-François Revel, l’Académicien (le père), et Matthieu Ricard le Moine Bouddhiste (le fils), décidèrent en 1996 d’échanger leurs points de vue sur l’existence, dans l’isolement d’une montagne du Népal.



Le père philosophe, écrivain est agnostique. Le fils, après avoir abandonné sa très prometteuse carrière en tant que Chercheur à l’Institut Pasteur, consacre totalement son existence au Bouddhisme, depuis le début des années 70.

Dans ce passionnant échange, le père pragmatique, cartésien et le fils spiritualiste confrontent sans complaisances mais de manière respectueuse, leurs différentes « philosophies » de l’existence.



A la fin des années 60, Mathieu Ricard fut donc séduit par le Tibet et ses grands Maîtres spirituels Tibétains.

Et c’est notamment la rencontre avec son premier Maître Kangyour Rinpotché, qui l’a définitivement décidé à changer radicalement de vie.



De plus, il a été profondément marqué par la persécution endurée par le Peuple Tibétain.

A cette époque, le Tibet était en train de subir les monstrueuses invasions et répressions Chinoises du Totalitarisme Communiste de Mao, engendrant le gigantesque Génocide Tibétain.

En effet, à partir de 1959, une foultitude de Tibétains ont été emprisonnés, parqués, déportés en camps de travail, torturés, affamés…

Et presque la totalité des monastères, soit 6150, furent détruits.

Le terrible bilan humain s’élève à : 1 000 000 d’innocents Tibétains exterminés, soit 1 habitant sur 5 !



Depuis cette période, le Dalaï-Lama, le Gouvernement Tibétain ainsi que plus de 130 000 réfugiés sont, à ce jour, toujours en exil en Inde dans l’Himalaya.



Puis, ces deux intellectuels argumentent sur le fait que le Bouddhisme relève plutôt de la philosophie, ou plutôt de la religion.



Ensuite, Matthieu Ricard présente à son père les principales questions que se pose le Bouddhisme, pages 49 et 50 :



« Le bouddhisme analyse et démonte les mécanismes du bonheur et de la souffrance. D’où provient la souffrance ? Quelles en sont les causes ? Comment y remédier ? Peu à peu, à la fois par l’analyse et la contemplation, le bouddhisme remonte aux causes profondes de la souffrance. C’est une recherche qui intéresse tout être humain, qu’il soit bouddhiste ou non ».



Puis également, pages 31 et 32 :



« Mais la science « majeure », c’est la connaissance de soi et de la réalité, la question essentielle étant : « Quelle est la nature du monde phénoménal, de la pensée ? » et, sur un plan pratique : « Quelles sont les clefs du bonheur et de la souffrance ? D’où provient la souffrance ? Qu’est-ce que l’ignorance ? Qu’est-ce que la réalisation spirituelle ? Qu’est-ce que la perfection ? » C’est-ce genre de découvertes que l’on peut appeler connaissance (…). La souffrance est le résultat de l’ignorance. C’est donc l’ignorance qu’il faut dissiper. Et l’ignorance, en essence, c’est l’attachement au « moi » et à la solidité des phénomènes ».



Voici quelques exemples d’origines de la souffrance pour le bouddhisme, pages 50 et 51 :



« En première analyse, le bouddhisme conclut que la souffrance naît du désir, de l’attachement, de la haine, de l’orgueil, de la jalousie, du manque de discernement et de tous les facteurs mentaux que l’on appelle « négatifs » ou « obscurcissants » parce qu’ils troublent l’esprit et le plongent dans un état de confusion et d’insécurité ».



Pour Jean-François Revel il n’est pas nécessaire d’appartenir à une religion ou à une organisation de la « Pensée » quelle qu’elle soit, pour apprendre à réfléchir par soi-même, approfondir la découverte de son « moi », afin de mieux connaître les autres.

Pour lui, les préceptes de : prières, de réincarnations, etc., sont de totales abstractions inutiles.



Matthieu Ricard, lui, nous explique les terminologies les plus connues dans le Bouddhisme, comme : l’Eveil, le karma, le samsara, le nirvana, le mandala, le Petit Véhicule (ou Théravada), le Grand Véhicule, le troisième Véhicule (adamantin ou Vajrayana), la « voie du milieu », etc.

Puis, il expose également les différentes positions tenues par le Dalaï-Lama, sur des sujets de société, tels que : la peine de mort, l’avortement, la contraception, l’euthanasie, le suicide, etc..



La discussion entre ces protagonistes se poursuit sur les notions fondamentales du Bien et surtout…, du Mal. Ce Mal existe-t-il en chaque être humain comme à tendance à le penser Jean-François Revel ; ou provient-il plutôt d’un état de souffrance, théorie de Matthieu Ricard ?



Bref, un dialogue passionnant entre deux intellectuels qui réfléchissent sur la condition humaine. Un Jean-François Revel plutôt pessimiste sur cette nature humaine, pour laquelle qui plus est, il n’existe point de salut, de possibilité de rédemption, après la mort.

Matthieu Ricard est « philosophiquement » optimiste, car pour lui, non seulement, il est possible pour l’être humain de progresser tout au long de son existence vers le Bien et le bonheur altruistes, mais en plus, de nombreuses possibilités de « rattrapages » s’ouvrent à lui, au travers de ses multiples futures réincarnations de l’esprit, après la mort du corps.



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants, de Jean-François Revel :

– Le Regain démocratique ;

– La Grande Parade. Essai sur la survie de l’utopie socialiste.
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Histoire de Flore

Sans vouloir faire de jeu de mots (mais en le faisant tout de même), dans cette histoire d'une Flore qui se cherche tout le long d'une vie de 188 pages, le plus intéressant serait la faune qu'elle rencontre pour un enchaînement d'espoirs, de déceptions, d'initiations et de réflexions qui ne feront que la ramener à sa solitude originelle...
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Mémoires

Très bon journal, bien écrit et intéressant pour les points de vue de l'auteur sur les périodes les plus récentes.
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Le moine et le philosophe

A la première lecture, je l'ai vite abandonné car la conception métaphysique du bouddhisme était, pour moi, assez incompréhensible. Cependant, après quelques mois de lectures de philosophie occidentale, j'ai décidé de le relire. J'ai beaucoup mieux compris les concepts philosophiques. Mais ce n'est pas le plus important. J'ai vraiment été touché par le bouddhisme et par les moines bouddhistes qui vivent leur philosophie jusqu'au fond d'eux-mêmes.

Et pour terminer, voici une phrase qui résume assez bien l'opinion du bouddhisme sur le destin : "En gros, ça rejoint plutôt la compréhension du karma qu'a l'hindouisme : la façon idéale de vivre sa vie et de voir le monde, c'est d'accepter intégralement le destin qui nous est réservé, sans nous révolter. La position d'un bouddhiste est différente : il accepte le présent parce que ce qui lui arrive est le résultat de ses actes passées. Mais le futur dépend de lui. Il est à la croisée des chemins"

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La grâce de l'Etat

Ce livre était présent dans ma bibliothèque personnelle suite à un désherbage de celle de mon université. Il m'avait donc suivi depuis plus de 20 ans, et il était donc temps de le lire...



Ouvrage politique et polémique, La Grâce de l'Etat a été écrite par Jean-François Revel en 1981, quelques mois après la victoire des socialistes et dans les premiers mois du 1er septennat Mitterrand.



J'ai eu envie de cette lecture principalement pour mieux connaître Jean-François Revel, ce "philosophe" donnant la réplique à son moine de fils, Matthieu Ricard, dans l'ouvrage éponyme de 1997. Réputé pour son style "flamboyant", redoutable pamphlétaire, académicien décédé en 2006, journaliste libéral pourfendant dans L' Express puis le Point les errements du pouvoir socialiste, il n'a pas été plus tendre au début des années 90 avec le Président Chirac.



En fait, dans la Grâce de l'Etat, et en dépit de tirades dont le mordant et l'ironie ont pu parfois le faire taxer de frivole, appréciant les effets de manche, Jean-François Revel analyse avec une lucidité et un réalisme rétrospectivement remarquables la mise en place du nouveau pouvoir socialiste au début des années 80.



Ainsi, lui qui fut très à gauche avant 1970, et même séduit un temps par le marxisme, il relève dans ce livre le manque de cohérence doctrinale et économique de la rhétorique socialiste. Le virage opéré par le leader socialiste dès 1983, bien avant l'aveu d'une partie de la gauche française de son glissement vers la social-démocratie début 2010, lui donneront raison. De même, les critiques qu'il dresse à propos des nationalisations, réalisées pour des raisons idéologiques sans rationalité économique, des dérives de l'audiovisuel public, de l'Etat bureaucratique, de l'activisme culturel colbertien de l'époque, apparaissent elles aussi rétrospectivement souvent pertinentes.



Tout au plus pourra-t-on rétorquer à ce libéral par amour des libertés individuelles et à ce défenseur du capitalisme par pragmatisme (un système imparfait, mais sans alternative sérieuse) que les théoriciens libéraux ne sont pas non plus dépourvus d'a priori idéologiques, et que, même si 20 ans plus tard, aucune alternative sérieuse nouvelle n'a réellement émergé, le système dominant n'en montre pas moins, à son tour, ses faiblesses intrinsèques. Ainsi, les analyses classiques selon lesquelles la progression de la richesse collective bénéficie aussi aux plus pauvres, ne sont plus vraies aujourd'hui.



Pour finir il est certain que cet ouvrage a vieilli. Les attaques cabotines contre Mitterrand ou Marchais ne font plus rire. Néanmoins, certains passages m'ont paru intéressants et transposables à l'observation de notre vie politique actuelle -les vieilles recettes de conquête et de consolidation du pouvoir n'ont hélas pas tellement changé-.



De plus, derrière son côté journalistique et vulgarisateur, il ne faut pas oublier que Jean-François Revel était aussi un ancien de la rue d'Ulm, agrégé de philo, ce qui fait qu'il n'est pas seulement un observateur et chroniqueur de la vie politique de son temps -ce que sont bien souvent seulement la plupart des journalistes, ce quoi rend sans intérêt leurs bouquins- ; il analyse et développe aussi une pensée politique, dont on peut étendre les perspectives encore aujourd'hui.



Un ouvrage daté donc, pas incontournable, mais dont la lecture en 3 heures rapides m'aura tout de même offert quelques réflexions intéressantes.
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Sur Proust. Remarques sur « A la recherche ..

Il s'agit ici de quelques entrées dans l'œuvre de Proust, quelques remarques - bien développées tout de même- qui au moment d'entrer dans La Recherche, permettent parfois de lever les yeux d'une lecture dont il est parfois difficile d'extraire l'essentiel, de comprendre les mécanismes.

Je retiens l'attention que Jean-François Revel porte, dans l'œuvre de Proust, au réel, à l'oisiveté, au snobisme. Trois clés tout à fait intéressante pour une première lecture de l'œuvre de Proust.
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Le moine et le philosophe

Joute intellectuelle entre le père et le fils autour du religieux, de la métaphysique, du spirituel et de la science, passionnante même si je ne goûte pas personnellement à toutes les idées de l’un ou de l’autre. Mais c’est ça qui est prenant et éveille notre curiosité.
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Le moine et le philosophe

Mon 1er livre de Matthieu Ricard après l'avoir écouté lors d'une conférence qui m'a révélé qu'il disait merveilleusement, bonne partie de ce qu'intuitivement je ressentais et pensais depuis longtemps. Une grande joie de lui avoir parlé… qui m'a procuré une grande paix intérieure.

Ce dialogue avec son père est très enrichissant, d'autant qu'ils ne sont pas toujours d'accord, et argumentent leurs divergence avec tact et une grande sagesse. Tout en finesse et intelligence, pour apprendre le respect, l'humilité, la curiosité et le partage.

La biographie et le parcours de chacun nous est progressivement révélé au fil des échanges.

Un ouvrage qui donne envie d'aller plus loin dans notre cheminement spirituel.
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Une anthologie de la poésie française - Bouquins

Jean-François Revel a été très connu en tant que philosophe, écrivain, journaliste, mais beaucoup moins comme amateur de poèmes. Il propose au public cette grande anthologie de la poésie française. Dans son introduction, il indique les principes qui ont conduit au choix présenté ici. Il insiste d'abord sur la rareté des "vrais" poètes et sur sa liberté quand il a élaboré son propre florilège poétique. Il critique les anthologies qui s'apparentent à un échantillonnage - trop équilibré et très "convenu" - des divers auteurs. Il s'est réservé le droit de privilégier certains poètes; au contraire il passe très rapidement sur d'autres qui jouissent d'une grande renommée. Enfin il a décidé de restreindre la période étudiée, en excluant le Moyen-Age (avant le XVème siècle) parce que la langue était alors trop différente de la nôtre.

Je constate que J.-F. Revel adore Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire et surtout Verlaine par exemple - et je suis bien d'accord avec lui. Mais il n'oublie pas non plus des "inconnus" comme Arvers, Gilbert, Lély ou Muselli, etc (que j'ai ainsi découverts). Inversement, Lamartine, A. de Vigny et P. Valéry sont très vite expédiés; et Aragon n'est même pas cité: c'est surprenant.

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Histoire de la philosophie occidentale : De..

Jean-François Revel est (était) un pédagogue hors pair. Son Histoire de la philosophie occidentale, loin de tomber dans les travers de la vulgarisation, rectifie au contraire les idées reçues: non, "philosophie" ne veut pas dire "amour de la sagesse", non "scepticisme" ne veut pas dire rejet de tout pour le principe, etc. En filigrane - ce qui a gêné beaucoup de partisans de la "démocratie" moderne et de la "culture de masse" (dont Revel fera les deux faces d'un même problème) - on peut déchiffrer assez distinctement son opinion personnelle: la forme la plus puissante de dictature de la pensée, c'est la démocratie occidentale moderne, parce que s'appuyer sur une majorité de cons, c'est encore la meilleure garantie pour un dictateur d'imposer facilement la pensée unique... Avait-il raison? Je me garderai bien de me prononcer.
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La grande parade

L’ouvrage est à la fois une mine d’informations et de bon sens. On pourrait presque reproduire tout ce qui s’y trouve sous forme de citations. L’analyse de J. F. Revel présentée, non seulement sous l’angle de l’économie mais aussi de la sociologie, nous aide à comprendre pourquoi, malgré l’évidence criante, les esprits rechignent à évoluer. Particulièrement en France, pays sous le joug de l’économie administrée, comme nul autre en Europe. J. F. Revel nous fait savoir qu’il a lu Bastiat, Mieses et Hayek. Au moins il sait de quoi il parle quand il défend ce qui tombe sous le sens, le libéralisme. C'est-à-dire la liberté et la responsabilité, le droit pour chacun d’entreprendre et d’échanger.

Il nous montre bien aussi que la formule « L’enfer est pavé de bonnes intentions » s’applique parfaitement au communisme.

Juste quelques petites réserves « périphériques ». A propos des Etats Unis. L’Etat américain a fini par avouer que les armes de « destruction massive » de Saddam Hussein n’avaient jamais existé. Concernant l’engagement américain contre la Serbie, l’écrivain Vladimir Volkoff, spécialiste de la désinformation et adversaire du communisme comme J.F. Revel, y était hostile.

Dans le cadre du Droit et de l’économie, J.F. emploie malencontreusement l’expression « justice sociale ». Dans son ouvrage « Droit, législation et liberté » (dans le premier des trois tomes de la traduction française de Raoul Audoin), Hayek démontre que cette formule est totalement dépourvue de sens.

A part ces petits détails, un livre à lire et relire. Cette « critique » est basée sur une relecture.

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Mémoires

Les «Mémoires» de Jean-François Revel sont réédités dans la précieuse collection «Bouquins», enrichis de pages inédites.




Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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La tentation totalitaire

Tentation de pouvoir et de manipulation de masses.



Propagandes et désinformations se font les armes de quelques uns.



La puissance pauvre se voit anéantie en silence dans l'indifférence la plus absolue.



Et, la tentation se fait alors totalitaire.



A lire et faire découvrir aux plus grands nombre pour sa modernité et son actualité.
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Mémoires

Pour lutter contre les fausses informations et le relativisme, il faut lire les « Mémoires » de Jean-François Revel qui paraissent dans leur édition intégrale.
Lien : http://www.lepoint.fr/editos..
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Le voleur dans la maison vide

Découverte positive. Je pensais ne pas m'ennuyer. Et , là, surprise, je suis conquise ! Cela se lit comme un roman...C'est une mémoire précieuse qui fait revivre des personnages d'un passé pas si lointain. En lisant, le magazine le "1" de cette période, (sur la pensée de Marx), j'en retrouve certains et des choses prennent alors un autre sens. C'est un éclairage remarquable qui m'a été donné.
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Un festin en paroles : Histoire littéraire de..

Un texte que tout amateur du bon vivre se doit d'avoir dans sa bibliothèque. Toujours érudit, jamais ennuyeux. Un classique !
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Le moine et le philosophe

J'espérais un ouvrage enrichissant... Hélas, ni les propos du moine ni les propos du philosophe ne sont enthousiasmants. Le débat n'en est pas réellement un puisque chacun s'écoute parler... pour ne rien dire. Les deux sinuent, détournent, "métaphorisent", s'amusent à dessiner quelques fioritures, s'embrouillent eux-mêmes dans leurs explications, sans avancer de propos clairement convaincants. Les broderies destinées à faire joli, à noircir des pages histoire de remplir le livre, finissent par être lassantes. Ca creuse, ça creuse, mais point de trésor au final.

Peut-être que j'en attendais trop... car j'apprécie beaucoup Matthieu Ricard. Mais je reste sur ma faim.
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La connaissance inutile

Ecrit voici presque trente ans, ce livre est toujours plus d'actualité. Quelle lucidité vis à vis des biens pensants et des donneurs de leçons, clique journalicarde et autre soi-disant intellectuels dont le nombril n'a d'égal que leur ignorance...
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L'Abécédaire de Jean-François Revel

Un régal, quelle largeur de vue, polémique, juste ce qu’il faut. Mais quelle clairvoyance.

Encore plus actuel de nos jours avec les prêchi-prêcha des fonctionnaires de la pensée....
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