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Critiques de Jean-Marc Souvira (192)
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Le Magicien

Arnaud Lecuyer après onze années de prison pour le viol d'une octogénaire est enfin libéré de prison. Son objectif est de reprendre ce qu'il a laissé en plan avant son incarcération, à savoir traquer des petits garçons en les attirant avec des tours de magie avant de les tuer et de les violer. Ce qu'il met en action rapidement avec une tentative sur un enfant, évitée grâce à l'intervention d'un SDF. De l'autre côté, Ludovic Mistral, fraîchement revenu des États-Unis après un stage au FBI sur les techniques de profilage est chargé de l'enquête





Le Magicien est un "thriller" pseudo-psychologique. Jean-Marc Souvira nous propose un récit sous deux regards : celui du tueur et celui de l'enquêteur en temps réel. Un vrai jeu du chat et de la souris dans Paris où l'esprit, la manière de penser, de percevoir les choses peu tout changer. La sphère psychologique est prédominante mais simplifiée à outrance étant donné l'absence du suspens habituel dans ce genre de récit – à savoir un serial killer dont l'identité n'est découverte qu'à la fin – est absent. Cela enlève une grande partie de la tension qu'éprouve le lecteur. Personnellement, je ne suis pas de l'avis de le présenter comme un thriller mais plus comme un roman policer justement pour cet absence de tension.



L'intrigue n’est pas ennuyeuse mais pas non plus exaltante. Nous avons un roman bien écrit et réaliste relatant la façon dont un tueur pense et les méthodes qu'utilisent les policiers. Par contre, le livre est selon moins raté ; en effet, prenons l'un des moments les plus intéressants où Le Magicien décide de se rendre chez le commissaire Mistral... ce passage de l'histoire au lieu d'être un moment puissante est tout bonnement tourné en ridicule avec un serial killer apathique, Mme Mistral qui se sauve avec ses enfants en criant… Ne parlons pas des éléments attendus qui émaillent le livre avec dès le départ l'enfance de notre serial killer où il fut victime, le rdv chez le psy où nos deux personnages se croisent… le problème technique lors de l'interview télé de Mistral qui permet à l'auteur de faire de son Magicien le chasseur et Mistral la proie… pour ensuite voir cet aspect du livre se dégonfler comme un ballon de baudruche.



Côté personnages : je n'ai pas accroché… mais alors pas du tout, et ce, dès le départ en raison des invraisemblances. Nous avons dans cette histoire un type qui ne s'est jamais fait attraper mais qui suite à une pulsion de vengeance, onze ans plus tôt a violé une vieille dame et attend tranquillement la police. Il subit des agressions de la part de trois détenus en prison et réussit à les supprimer sans que quiconque fasse le moindre rapprochement ??!! Côté policier, nous retrouvons les mêmes clichés avec Dumont, jaloux de son collègue Mistral et décidant de faire cavalier seul ; les passages devant la machine à café… Heureusement que le texte est sauvé par son jargon policier lui donnant une note réaliste...



Gros point négatif : la fin qui est selon moi bâclée avec une résolution musclée et sans suspens… C’est à se demander si l'auteur désirait conclure le livre rapidement pour passer à autre chose.





Pour conclure : Un roman qui ne mérite pas le terme de thriller puisque Jean-Marc Souvira nous offre ici le récit de la traque d'un serial killer parfaitement identifié par le lecteur dès le départ. Nous n'avons ici qu'une sorte de description clinique et détaillée de l'enquête avec sa résolution. Aucune tension psychologique, aucun suspens… Pour vous donnez une image, du Columbo. Au final, on se dit … « Tout cela pour cela ». Quitte à lire un vrai thriller, autant se tourner vers des valeurs sûres comme Chattam ou Thilliez... au moins on est sûr de frémir en tournant les pages.

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La porte du vent

Il aura fallu que mes collègues blogueurs mettent ce pavé dans leur top de l’année 2023 pour qu’il termine enfin dans ma PÀL. Pourtant, je ne connaissais pas l’auteur, la couverture ne m’attirait pas du tout et ne parlons même pas du nombre de pages qui ne donnait pas forcément envie de prendre des risques. Un roman que j’ai donc ouvert très prudemment, que j’ai entamé sur la pointe des pieds et qui m’a totalement englouti après seulement quelques pages.



« La porte du vent » s’ouvre à Paris, au cœur d’un règlement de comptes entre la triade chinoise de Shen Li et le clan mafieux juif dirigé par la famille Nathan. Cette rixe particulièrement violente étonne tout le monde car les deux clans ont toujours évité de toucher à la drogue pour rester en-dessous des radars de la police judiciaire et ont surtout toujours travaillé main dans la main, l’un gérant les trafics en tous genres et l’autre blanchissant ensuite l’argent sale. En charge de l’enquête, le commandant Paul Dalmate décide d’ailleurs de remonter jusqu’à la genèse de cette collaboration, dans les tranchées de la première guerre mondiale, afin de saisir tous les tenants et les aboutissants du conflit.



La première partie de ce roman imaginé par Jean-Marc Souvira plonge le lecteur dans le milieu de la pègre et du crime organisé en France. Commissaire divisionnaire au sein de la police judiciaire pendant près de trente années, l’auteur parle en connaissance de cause et n’a aucun mal à nous plonger immédiatement dans le bain, de sang en l’occurrence, mêlant réalisme et suspense à ce récit qui démarre comme un thriller en compagnie d’un commandant Paul Dalmate particulièrement malmené.



Puis, subitement, lors de la deuxième partie du roman, l’auteur quitte la petite histoire pour nous plonger dans la grande, accompagnant des Chinois depuis le village de Kaifeng jusque dans les tranchées de la première guerre mondiale. En manque de main d’œuvre dans les usines à cause du départ des hommes au front et en manque de poilus pour combattre les Allemands, les autorités françaises vont d’une part rapatrier des ouvriers chinois de tous horizons et d’autre part intégrer des soldats américains noirs, baptisés les Hellfighters, au sein de leurs troupes. Cette immersion soudaine dans l’horreur de l‘Histoire est non seulement admirable et particulièrement didactique, mais elle permet surtout de ressortir des tranchées en compagnie de frères d’armes qui ont noué des liens forts, peu importe leur couleur de peau ou leur religion…



Une fois ce retour en arrière terminé, le lecteur comprend non seulement mieux les liens entre les différents protagonistes, mais s’est surtout foncièrement attaché à ces protagonistes qui ont survécu à l’horreur de la guerre. Il peut dès lors revenir en région parisienne pour le dénouement tant attendu de l’intrigue, accompagné des fantômes de Zhang, Jen Tin, Chaïm Richter, David Fleisher et Fu Pei.



Crime organisé, guerre des tranchées, acuponcture, fraternité, héritage et transmission… un mélange copieux difficile à digérer ? Et bien non, un gros coup de cœur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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La porte du vent

Ce roman , que dis - je , ce pavé , c'est tout d'abord , pour moi , une superbe et énigmatique couverture qui ne manquera pas de trouver une double explication dans le cours du récit , deux purs moments de poésie dans des extraits qui n'en contiennent pas beaucoup .J'adore aussi la quatriéme qui poursuit cette idée de mystére et ne dévoile que trés peu de ce qui nous attend et qui va nous " scotcher " et maintenir un intérêt jamais démenti .Ensuite , Souvira .Oui , lui , ancien flic , il connaît son sujet et , je crois qu'on se doit de le reconnaître c'est sûrement un sacré vrai " bosseur " , plus enclin à la qualité qu'à la quantité , mais prouvant aussi que l'un n'exclut pas l'autre .

Le roman s'articule en trois parties distinctes mais forcément liées .Tout d'abord , voici deux clans mafieux qui , sans que rien ne l'explique vraiment , en viennent à de sanglants règlements de comptes sous le regard de forces de l'ordre débordées car incrédules .Chinois juifs et Israéliens ont plutôt l'habitude de se tolérer à défaut de se côtoyer .Business is business .Une affaire de drogue ? Incompréhensible , c'est une illusion trop dangereuse .La spécialité maison , c'est plutôt le blanchiment ....Alors ....

Et arrive la seconde partie : retour sur la première guerre mondiale , les tranchées avec son lot d'horreurs . Evidemment , il y a un rapport mais ça , les amies et amis , ce n'est plus mon problème , je sais , mais motus , sinon à quoi bon ? Ce que je me dois de vous dire c'est que cette plongée dans l'Histoire est simplement remarquable , ce qui explique mon enthousiasme pour le travail de l'auteur . Vous savez qu'il y avait eu des chinois dans l'armée française ? Que les premiers soldats américains étaient noirs et appelés Hifflanders , et méprisés par les autorités américaines qui ne voyaient que des blancs dignes de porter l'uniforme ? Oui ? Non ? Personnellement j'avoue mon ignorance et j'ai dévoré cette partie .Si j'ajoute à cela des portraits remarquables d'hommes portés par le sens de l'honneur , le respect , le charisme , l'amitié ...L'un d'eux , en particulier ....Voyez par vous mêmes ....Quant à la troisième partie , je n'en parlerai même pas . Si vous l'atteignez ( ce dont je suis quasi certain ) , vous êtes obligés de vous y plonger avec avidité , émotion et impatience .

Je n'aurais sans doute jamais lu cet ouvrage s'il ne m'avait pas été offert par mon adorable fille qui connaît bien mes goûts .Malgré sa longueur , 650 pages tout de même , on tourne les pages sans s'en rendre compte , on éteint la lumière plus tard le soir , on " snobe " les programmes télé ( oui , je sais , ce n'est pas un exploit ).

L'écriture fluide , des dialogues ( art difficile ) remplissent leur rôle à merveille .

Je pense que , déjà fort apprécié , ce roman mérite une " voie royale " , les rapports humains , au - delà des faits , sont trés forts .

Vous l'avez compris , j'ai adoré mais , comme je le dis sans cesse , je livre mon avis , rien que mon avis et n'ai aucune autre prétention que de l'exprimer .Aprés , vous comme moi ,sommes toujours à rôder dans une librairie .Pourquoi ne pas " jeter un petit coup d'oeil " ? Ca ne coûte rien ..Oui , je sais , c'est quand on passe à la caisse que ça se gâte !!!!

A bientôt , amies et amis .
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Les sirènes noires

Au premier roman de l'auteur, j'ai mis 3 étoiles, au deuxième 4 et donc logiquement je mets le maximum pour son troisième roman.

Jean Marc Souvira est officier au 36 quai des orfevres, il connait donc bien la musique des sérénades criminelles. Mais c'était justement son problème: trop technique, trop réaliste et pas assez romanesque pour faire un trés bon polar.



Les sirènes noires lui permettent d'intégrer les grands du polar francais.

Tout d'abord, son héros, le commandant Mistral a pris du coffre, sa personnalité s'est complexifié et sa vie personnelle deteint sur son boulot ( comme chacun d'entre nous). Ses équipiers sont beaucoup plus que des faire valoir, notamment l'officier Dalmatte.



Mais surtout son style est plus abouti: il mêle 4 enquêtes differentes- qui se rejoindront ou pas- avec une dextérité remarquable. La conséquence en est que les procédures judiciaires n'altèrent pas un rythme soutenu et un suspens haletant tout en étant d'un réalisme étouffant . En effet, ces "affaires" nous parlent de traites des blanches , qui en fait sont noires puisque des jeunes filles nigériannes viennent faire le trottoir en France, mais il nous parle aussi d'albinos , noires mais un peu moins que noires mais beaucoup plus que blanches qui, dans la culture africaine ont un statut très particulier.



Si vous aimez les vrais polars réalistes , lisez ce roman de toute urgence.

Je ne sais pas s'il ya des sirènes noires mais il y a un nouveau roi du polar noir blanc.



Mais ce n'est que mon humble avis
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La porte du vent

Je n’avais encore pas eu l’occasion de découvrir la plume de l’auteur, alors même que j’étais intriguée par son profil, mais aussi par son premier livre Le magicien ou Les sirènes noires.



Commissaire divisionnaire au sein de la police judiciaire pendant plus de 25 ans, cela laisse présager une certaine connaissance du terrain que nécessairement, on doit retrouver dans ses livres. Et puis savoir qu’il a mené des enquêtes qui sont soldées à des condamnations lourdes, ça aide à cerner le profil de l’auteur.



On ne peut pas dire que ce soit un auteur prolifique, puisque « La porte du vente » paraît 8 ans après « les sirènes noires » et franchement, j’aime beaucoup ce genre d’auteurs qui se laisse le temps d’écrire et mûrir leur œuvre. Enfin, je crois…



La porte du vent, est un livre multiple où chaque tiroir ouvert nous entraîne vers plusieurs ramifications. C’est une lecture qui se fait en plusieurs temps, sans être une intrigue dans l’intrigue, c’est un livre à la construction atypique, riche et passionnante à l’univers incroyablement réaliste oscillant entre la petite histoire et la grande Histoire.



C’est un polar historique, d’une grande qualité qui nous embarque aux confins de la Chine pour finalement revenir en région parisienne, chargés d’un bagage culturel que l’on aimerait que chaque lecture nous insuffle.



C’est donc à la fois un polar historique, mais aussi un thriller doublé d’une excellente construction psychologique. Chaque personnage a sa construction propre et malgré leurs différences, ils sont tous attachants et émouvants, même ceux dont on ne voudrait pas croiser la route dans la réalité. Et sans être manichéens, ses personnages sont le reflet de toutes les nuances que l’être humain porte en lui que ce soit par la complexité qui le définit que par ses émotions.



J’ai un attachement particulier à Paul Dalmate, le flic qui essaie de comprendre cette violence qui vient déchaîner les passions et sa déferlante sur les communautés chinoises et juives, mais qui essaie de se comprendre lui-même, en se confrontant à son enfance. Mais il y a aussi Zhang, je dirais surtout Zhang, ce Chinois parachuté en France durant la 1ère guerre mondiale et qui tisse des liens historiques forts entre les deux communautés et dont « les aiguilles qui soignent » sont le prolongement de sa bienveillance.



La plume très visuelle avec un rythme soutenue pour une vendetta qui n’aurait jamais dû voir le jour, chacun des personnages prenant ses racines dans une amitié historique.



C’est un roman à l’intrigue dense, visuelle et rondement menée, et malgré la richesse de ses 600 pages jamais on ne frôle l’indigestion.



L’auteur se joue le chef d’orchestre d’une partition chronométrée au cordeau et c’est brillant !



C’est une des lectures 2023 qui restera longtemps dans ma mémoire et si le terme coup de cœur n’était pas si galvaudé, je dirais que cette lecture en fut un.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Le vent t'emportera

Souvira est un auteur qui prend son temps pour sortir ses bouquins. Un tous les cinq ans à peu près, pour les aventures du commissaire Mistral... Vous me direz, il a un métier à côté, prenant, qui plus est, puisqu'il commissaire divisionnaire et exerce au sein de la PJ depuis plus de 25 ans ! Pourquoi vous redis-je ce qu'on lit partout ?

Parce que je l'ai croisé sur un salon du "polar", parce qu'il m'avait raconté que "Le magicien", le livre qui précède celui-ci, était tiré d'une histoire "vraie", parce qu'il était très accessible et sympathique ! (je ne sais pas s'il fait des salons, encore, cet homme très occupé...) (et je vais changer sa biographie qui n'est plus à jour sur Babelio...)



Je précise également qu'il faut lire "Le magicien" avant de lire celui-là, parce que ce que vit Mistral (le héros, ou anti-héros, ou encore "l'être humain au centre de l'histoire") dans cette "suite" est directement lié à la fin du premier.



Et donc, ses bouquins ont un accent de réalisme et de vérité que j'ai rarement croisé ailleurs (et ce qui me passionne dans ces histoires, ce réalisme, semble ennuyer certains de ses lecteurs)... On a ici "la vie" d'une équipe de PJ au quotidien, équipe hétéroclite, qui essaie de concilier toutes les personnalités, les antagonismes, et la valse hésitation des relations humaines qui va avec...



On a ici une enquête complexe, pour ne pas dire tordue, et même si je me suis doutée du fin mot de l'histoire très tôt, c'est passionnant de suivre à la fois les "bons" et les "méchants", encore que, comme c'est réaliste, c'est plus compliqué que ça, forcément.



J'adore cet auteur et ses livres, maintenant je vais attendre que son tout dernier, inspiré directement de son poste à la répression du trafic des êtres humains, sorte en poche... Potopom...
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Le Magicien

Arnaud Lécuyer n'est pas vraiment à cheval sur les principes . Après avoir tiré onze longues années de prison , l'agression sur petite vieille n'étant pas encore reconnue à sa juste valeur comme aide à la personne , il goûte de nouveau à une liberté qu'il sait déjà faite de traque et de chasse future , un double penchant toujours indispensable à l'assouvissement de ses démons intérieurs . Sa proie , le gamin un peu trop curieux qui ne voit en lui qu'un prestidigitateur avisé sans se douter que Le Magicien , habile tueur en série adorant particulièrement jouer un bon tour aux nombreux flics lancés depuis trop longtemps à ses trousses , n'aimerait rien d'autre que de l'ajouter à sa mortelle collection déjà conséquente .

Fort heureusement , le pugnace Commissaire Ludovic Mistral ne l'entend pas de cette oreille , ni de l'autre d'ailleurs . Et c'est contre vents et marée qu'il fait de cet illusionniste sanguinaire sa priorité numéro une . Alors Mistral gagnant ? Vous le saurez en découvrant le premier roman de Jean-Marc Souvira , désormais en vente dans toutes les bonnes pharmacies .



Alors quid de ce magicien ? Faussement naïf et empoté à l'image d'un Garcimore Ya Oun Tlouc passé maître dans l'art de l'amateurisme le plus complet ou ultra calibré et démonstratif tel un David Copperfield à la choucroute capillaire toujours irréprochable ?



Le gros point fort indéniable de ce roman , l'enquête en elle-même relatée de façon forcément crédible par cet officier de police judiciaire qu'est Souvira et qui navigue ici en pays de connaissance . Mais maîtriser un sujet est une chose , le rendre addictif par une écriture fringante qui saura vous émoustiller pour vous happer définitivement en est une autre .

Le canevas du récit est ultra classique .Un bon et un méchant qui se tirent la bourre...

Mais si l'idée de départ s'avère plutôt originale , cette course contre la mort manque cruellement de souffle et de relief pour finalement la classer dans la catégorie "  incontournables "  .

Un premier et bon roman prometteur à qui , hélas , il aura manqué quelques tours dans son sac...



Le Magicien : j'ai bien vu le chapeau mais qui a bouffé le lapin ?
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Le Magicien

Chiotte de bite on a paumé, perso je m'en fou, toi aussi certainement, en plus je n'avais parié de bien degueulasse pour notre éventuelle victoire du style :



« Si on gagne tu me suces… »



Quand il n'y a pas d'enjeu, de jouir ou de ceinture, à quoi bon se mettre la mauvaise humeur au bord des larmes, faut pas être mauvais joueur, et accepter la tête bien haute et la bite en berne sa défaite…



Mouais je sais ce que vous vous dites, il va encore nous émoustiller avec ses salaces à deux culs, je vous répondrais que oui, parce queue ça commence à me manquer ces conneries, faut bien se défouler la frustration de chasteté quelques part, dans l'anonymat le plus lubrique qu'il me soit permis de vous faire part au sein le plus littéraire du terme…



J'ai envie de décrocher vos sourires, vos rires ce matin, vous mettre l'ambiance au bout de la libido coincée entre votre routine de lecteur sérieux, vous faire partager ma vulgarité dans le romantisme d'une luxure mal branlée d'une disette à la con que même votre main avisée ne serait soulager…



Se lâcher un peu la bien pensante au prix d'une incorrection levrettique qui vous pousserait à dépasser une éducation corrompue par l'ennui d'une politesse déplacée au rang des petites bites de la fantaisie…



Bon sinon j'ai acheté une bagnole ce week, modèle haute gamme pour faire de la route en toute sérénité, caméras de recul, rétros rabattables, sièges cuir chauffants, toit ouvrant la totale, banquette arrière confortable si toutefois ma colocatrice de vie souhaitait faire une petite sieste de cinq à sept entre collègue, au moins ils auraient le cul au chaud, faut être pragmatique pour le bien d'une vie de couple épanouie, avec dérapage de la routine d'une bite entre les cuisses écartées pour l'occasion…



Ma fille est ravie, je la soupçonne même d'être à l'origine de cet achat, pour le bien de son petit cul qui se roule quand elle coure, le sourire d'une après midi ensoleillée, au gout de rosé, enfumé au barbeuc d'un papi gâteau… Partie de ballon ou je peux enfin libérer de mon potentiel de footbaleur, avec des dribles de dingues, elle a pas touché un ballon, tacle de fou furieux pour calmer ses ardeurs de mini moi, la beauté divine en plus, objectivement parlant bien évidement, parole de papa fou d'amour, inconditionné au son de sa petit voix de douceur de vie…



Du coup le soleil m'a donné envie de venir raconter un tas de conneries, la chaleur vous change un homme, les femmes s'habillent en toute légèreté pour le bien de mes yeux aguerris à la grâce délicieuse et sans limite d'un corps au vent, comme la beauté pure d'un touché de sein romantique, la main au minou, un doigt si affinités, deux si ambiance de fou furieux, et la main pour les plus téméraires… aieuhhhhhhhh, enfin ça dépend des fois ça glisse tout seul…



Après ça devient personnel vous m'excuserez, j'ai une certaine pudeur à poursuivre dans cet ébat imaginaire dont je suis ce héros déchu depuis quelques mois, faudrait peut-être que je me trouve à cinq à plus d'heure, parce la nouveauté, ça vous colle une endurance partout les cheveux, après si t'es dispo plus tard ou plutôt mes RTT seront satisfaire ce désir inavoué qui ta bite depuis quelques lignes déjà…



Enfin bref je voulais placer l'expression « fils de pute » par affection toute particulière, je le trouve poétique et sans concession sur ma vison des choses, mais n'ayant pas plus d'inspiration que ça, je vous demande d'en avoir pour moi, aspirer mesdames, puis inspirez, une bonne respiration est importante, oubliez la poussière sur vos genoux qui se râpent sur la moquette ou se glace sur le carrelage, après relevez-vous je vous en prie, il ne serait pas raisonnable de se cramper la bouche à orgasme sans en profiter un peu, allons bon je sais partager hein…



Allez sur ces bonnes paroles d'enculé, je vous laisse passer une merveilleuse journée



A plus les copains
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Les sirènes noires

Trois jeunes filles nigérianes participent à une étrange cérémonie ayant pour vocation de les protéger, mais aussi de les rendre folles si jamais elles se parjurent. Encouragées par leur mère, cette cérémonie marque leur départ du pays pour devenir « coiffeuse » ou « esthéticienne » à Paris, en France. A Paris, justement, le commissaire Ludovic Mistral, dont le couple bat de l'aile, et son équipe, travaillent d'arrache-pied sur des meurtres très étranges et pour lesquels les indices sont très minces : des troncs de corps humain, sans tête ni membre, impossible à identifier. Pendant ce temps-là, un homme ayant fui lors d'une perquisition à son appartement parcourt les parkings pour trouver les endroits où il ne sera pas filmé. Il savoure d'avance son crime.



Les sirènes noires, c'est le nom poétiques de ces femmes qui arpentent les trottoirs de Paris ou d'ailleurs pour "rembourser" une dette qui n'en finit jamais de s'alourdir et qui n'ont aucun espoir de salut, emprisonnées par la "magie" du sorcier qui a gardé une "part d'elles" avant de partir. Dans ce livre, Jean-Marc Souvira, lui-même commissaire divisionnaire à la police criminelle, entremêle leur histoire moderne à des pratiques et croyances d'un autre temps : les rituels de magie où l'on emprisonne l'esprit, la puissance du sang et des membres des albinos, une sorte de vaudou à la sauce des téléphones portables et d'internet. Il évoque également la traque d'un tueur en série qui étouffe les jeunes femmes dans les parkings pour mieux les violer. On suit également Ludovic sur les traces de son passé, de son présent avec ses fils et sa femme, et ses questions sur l'avenir.

J'ai eu un peu de mal, au départ, à raccrocher les wagons de ces intrigues multiples portées par les voix de nombreux personnages de l'histoire. Comme dans Le magicien, le premier roman de cet auteur, le début est un peu lent, et puis, sans qu'on ne s'aperçoive de rien, les liens se font et se défont, l'intrigue, voire les intrigues, accrochent et s’imbriquent pour finir par s'emballer. Les personnages comme leurs histoires viennent hanter les lecteurs : combien y a-t'il de Margaret, renommée Stella, à se vendre de force aux passants de Barbès ?

L'une des grandes forces de ce livre vient de son réalisme, celui de l'histoire, celui de ces hommes et femmes flics, qui sont assez loin des clichés habituels des romans policiers : ni Colombo, ni super héros de la gâchette, Souvira fait dans la "sobriété", sans sensationnalisme et sans "gore" autre que descriptif, voire clinique. Les personnages y compris secondaires sont, sauf exception (j'avoue avoir trouvé Sylvie aussi attachante que caricaturale...), aussi très crédibles (une mention particulière pour Dalmate, j'aime beaucoup !). Le second point fort de cet auteur, que j'avais déjà remarqué dans Le magicien, c'est la maitrise du rythme de l'histoire : l'auteur nous amène exactement là où il veut et seulement quand il le veut. Le lecteur a beau être omniscient, puisque disposant du regard et des actions de nombreux personnages, on reste surpris par la tournure des évènements, qu'on l'avait ou pas prévue ! C'est assez déstabilisant... mais réussi !

Enfin, et de façon très personnelle, j'ai voyagé au travers de ces enquêtes dans tout un tas d'endroits que je connais bien : la rue Guisard, où habite l'un des personnages, est la rue de mon coiffeur ; le Monteverdi fait un excellent risotto (la prochaine fois, je me laisse tenter par le mille-feuilles !) ; je passe devant l'IML à chaque fois que je me rends à la gare de Lyon, direction Aix-en-Provence, dont je suis originaire ; j'ai failli aller au collège Mignet (chez Souvira, il s'agit d'un lycée...) mais finalement, je suis allée à un autre, dans lequel ma meilleure amie du moment habitait Le Tholonet. Plus tard, mon lycée en étant proche, j'allais régulièrement déjeuner au barrage de Bimont... C'est franchement très plaisant de suivre tous ces évènements en connaissant les lieux !



Bref, Les sirènes noires, c'est vraiment bien ! Un grand merci aux éditions à Fleuve Editions et à Babelio pour m'avoir permis de renouer avec cet auteur que j'avais un peu perdu de vue !!!

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Le vent t'emportera

Il y a quelques années, j'ai découvert Jean-Marc Souvira avec son excellent polar, Le magicien. Depuis, j'avais dans mon immense Pile à Lire, Le vent t'emportera, la suite des enquêtes menées par le commandant Ludovic Mistral et son équipe.

Ici, dans le Paris caniculaire de 2003, on découvre dans leur appartement, les corps de jeunes femmes, violées et atrocement mutilées.

Mistral, à peine remis de son enquête précédente, fatigué par la chaleur étouffante qui règne sur la France et en manque de sommeil doit mettre la main sur un dangereux tueur en série.

Un roman efficace, sans temps morts, où l'on est tantôt dans la tête du criminel et tantôt au coeur des investigations.

Dès le début, l'auteur nous place dans les pas du coupable, on le cerne, on a une longueur d'avance sur les policiers pratiquement, mais on est lecteur, on ne peut pas les guider.

Souvira, lui, il maîtrise. Ses flics, il va leur en faire baver, mais avec l'aide des technologies de pointe de la police, il va les aider, leur donner des pistes, il ne va pas leur faciliter la tâche non plus, il veut que le lecteur en ait pour son argent.

Parce que le thriller, il faut que ça tienne en haleine, il faut qu'on transpire, qu'on passe des nuits blanches, qu'on ait du sang sur les mains, qu'on ait la nausée, il faut qu'on ait envie de l'attraper ce salopard.

Dans Le vent t'emportera il y a tout ça...

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Le Magicien

Arnaud Lecuyer avait tout à fait le droit de s'endormir auprés d'une vieille dame, mais pas aprés l'avoir violé et étranglé

Il en a pris pour 12 ans; ça c'est relativement bien passé, il a bien eu quelques soucis sous la douche mais, comme il a trucidé les plus impétueux, on a fini par lui foutre la paix

Maintenant qu'il est dehors, il va pouvoir reprendre son vrai boulot: tuer et violer des jeunes garçons, il en avait 6 à son actif qu'il attirait en faisant des tours de magie. Les flics n'ont jamais fait le lien

Sa première tentative est un echec et remet la brigade criminelle sur le coup: le magicien est de retour



On suit alternativement les délires meurtriers du magicien et la traque des services de police



Souvira est commissaire et ça se sent: procédure d'enquête trés crédible et trés minutieuse, rien n'est laissé au hasard.On voit le noeud se resserrer petit à petit et la fin ineluctable

C'est donc un bon polar .



Mais, deux lacunes sont içi flagrantes, lacunes qu'il gommera dans son livre suivant ( le vent t'emportera): procédures policières trop détaillées qui nuisent au rythme du roman et surtout un manque de souffle romanesque, pas assez de changement de ton, actions trop prévisibles.



Bref, l'auteur est encore plus flic que romancier mais il apprend vite!



Mais ce n'est que mon humble avis.
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La porte du vent

La porte du vent de Jean-Marc Souvira, un livre foisonnant et passionnant. 620 pages que je n'ai pas vu passer.



A Paris, nous nous retrouvons, au milieu de règlements de comptes, entre la triade du chinois Shen Li et les Juifs, le clan mafieux des Nathan.

Malgré toutes leurs différences de religion et autres, ils ont toujours travaillaient main dans la main.

Les chinois s'occupaient du blanchiment d'argent, les autres de tous les trafics de cigarettes, d'alcools, tripots....sauf la drogue.



Un meurtre vient mettre fin à cette belle organisation.

"Albert Nathan, seul dans son immense bureau, enfoncé dans un fauteuil en cuir, le visage ravagé par le chagrin, pleurait son fils. D'habitude, dans ce même fauteuil, avec un verre de whisky japonais et un long cigare fin - un Cohiba Lancero - à la main, il contemplait les oeuvres d'art acquises depuis plus d'une trentaine d'années. Au début de son ascension, il achetait des tableaux parce qu'ils étaient chers, très chers même, sans s'intéresser réellement à ce qu'ils représentaient. C'était beau parce que c'était cher." A ce moment là, il ne voyait plus rien.



Leur business rayonnait dans de nombreux pays.

"Tous sans exception, étaient extrêmement riches. Leur sport favori : le carrousel de TVA, la "tève", comme ils l'appelaient. A ce jeu là, ils étaient imbattables.

Plus tard, ils avaient découvert le grand marché des quotas carbone créé pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Pour ces escrocs, c'était tout bonnement inimaginable. Ils n'en avaient pas cru leurs yeux. Une bourse, BlueNext, conçue pour l'occasion, mettait en relation acheteurs et vendeurs de droits à polluer, c'est-à-dire pour vendre de l'air. Mais là, plus besoin d'acheter des conteneurs, ils achetaient et revendaient du vent entre leurs sociétés bidon. BlueNext n'y vit que du feu. Ils engrangèrent des centaines de millions d'euros.

La presse avait baptisé cette arnaque le casse du siècle".



C'est le début d'une guerre des gangs, suivi de près par le commandant Paul Dalmate.



Ce policier comporte deux parties, la première sur les règlements de comptes, au début et à la fin. Au milieu la seçonde partie.



Celle-ci s'ouvre sur la première guerre mondiale, 1916-1918. Le début de leur association date de ces années. Je ne connaissais pas du tout cette période de l'histoire et je l'ai trouvé très intéressante sans aucune longueur.

Pour palier à un manque de main d'oeuvre, dans les usines, la maintenance du matériel, réparer les voies de communication, la France ayant des concessions commerciales en Chine, demande des volontaires.



Sont demandés des manœuvres, menuisiers, traducteurs etc...

Nous allons faire la connaissance de Zhang, médecin exceptionnel, le dernier d'une famille chinoise juive, traducteur, il défend les hommes, les animaux. Il sera le lien permanent de toute cette descendance et de l'union de tous ces hommes si différents.

Au milieu des tranchées et sous les déluges d'obus, nous apprendrons à connaitre Zhang, Jen Tin, Guo, Shen Li, Sun Hao, Chaïm Richter, Léon Nathan, David Fleisher, Fu Pei, les Hellfighters.



Ils n'avaient pas le droit de sortir des camps, maltraités, ils n'étaient acceptés nulle part.

"Au-dessus des étagères à alcool, bien en évidence, une affiche officielle du 31 mars 1917 proclamait : "Dans la zone du corps d'armée, l'accès des cafés, estaminets, débits de boissons, restaurants, hôtels, auberges, spectacles et tous autres établissements similaires est interdit aux travailleurs indigènes, Indiens, Nègres du Cap, Cafres, Chinois, Egyptiens, Fidjiens etc..."



La dernière partie, verra l'arrivée à Paris, des deux chefs les plus puissants, Avi Richter d'Israël, Guo Tran de Chine, pour essayer d'arrêter cette escalade.



"Il faut fermer la porte du vent, pensa-t-il en référence au point situé à la base de la nuque. C'est par là que le vent mauvais pénètre dans le corps."

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Le vent t'emportera



Sirocco m'était conté

Si Freddy m'était conté

Rocco est içi Mistral, commandant de la crim au 36.

Freddy, c'est "l'homme": un anonyme au visage labouré de cicatrices, sujet à de trés violentes douleurs physiques, bourré de médicaments et souvent bourré tout court, il accomplit néanmoins sa mission; il assassine , défigure, viole, une par une, 3 femmes en une semaine dans le 6eme arrondissement de Paris.

Le commandant Mistral découvre vite que 3 meurtres exactement identiques ont été commis dans l'Oise quelques mois auparavant, mais le coupable est en prison



Enfin unserial killer réaliste: maladie mentale, souffrance physique, incohérence, obsession, on est loin d'Hannibal Lecter!

Polar passionnant, rythme élevé, personnages finement analysés: bref, un bon roman noir



L'action se situe en aout 2003; l'auteur montre bien la catastrophe qui se joue. Vieux qui tombent à la pelle,hopitaux, pompiers,police, pompes funebres completement surchargés.

La canicule a fait au minimum 15000 morts (5 fois plus que les tours jumelles,750 fois plus que les attentats du 7 janvier).Personne n'a manifesté, aucune tete n'est tombé, aucun procés!

Mais, en fait, on s'en fout: ce n'était que des vieux tas d'os qui, de toute façon, allaient bientot crever!



Alors, 13 ans plus tard, j'ai envie de leur rendre hommage en disant, en criant, en hurlant :

NOUS SOMMES TOUS DES VIEUX





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La porte du vent

La porte du vent de Jean-Marc Souvira est une histoire du crime organisée en France. L'association de la mafia juive (racket, escroquerie en tout genre) et de la mafia chinoise (blanchiment d'argent). Ces deux mafias ne touchent pas à la drogue pour rester invisible vis-à-vis de la police judiciaire. L'auteur qui a été commissaire divisionnaire pendant trente ans nous offre un roman digne des grands auteurs du genre. Un chef de clan juif et un chef de clan chinois malgré l'interdit font dans le trafic de drogue. Un quiproquo entraine ces deux clans dans une guerre infernale et oblige les deux grands chefs à sortir de l'ombre pour mettre fin à cette vendetta qui fait ombrage à leurs affaires. L'auteur nous raconte la naissance de cette association dans les tranchées de la première guerre mondiale. le racket des stocks militaires a la fin du conflit a mis en place cette amitié entre juifs et chinois qui perdure encore. Un magnifique roman sur la vie et la mort, l'amitié et la trahison. La porte du vent est notre cou qui découvert laisse entrer la peur lorsque souffle le malin.
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Le Magicien

On dit quelquefois que le hasard fait bien les choses. J'en suis convaincue.

Je devais assister à une rencontre Babelio avec Jean-Marc Souvira, qui venait nous présenter son dernier roman. Deux heurs plus tôt, alors que je flânais dans une librairie pour tromper le temps, j'ai précisément mis la main sur le Magicien.

Le Magicien est le premier roman dans lequel nous faisons connaissance avec Ludovic Mistral, Commissaire de police qui revient tout juste d'un stage de six mois aux Etats-Unis retrouve les locaux parisiens de la Brigade Criminelle, qu'il va diriger sous les ordres de Françoise Guerand, Directeur de la Police judiciaire de Paris.

Dès le début du roman, les dés sont jetés. Nous assistons à la libération conditionnelle d'Arnaud Lécuyer, qui a passé douze ans en prison, condamné pour avoir violé une personne âgée. Mais Arnaud est en réalité le Magicien, un tueur en série , qui s'attaque plus particulièrement aux enfants en les attirant par des tours de magie, et qui, redoutable manipulateur, élimine à l'arme blanche, avec une redoutable efficacité tous ceux qui constituent à ses yeux une menace.

Le roman alterne le retour à la vie normale de Lécuyer, modèle de réinsertion sociale qui a trouvé un travail de plombier dans une petite société tenue par le père et le fils Da Silva, et le retour en France de Mistral, qui retrouve une équipe de policiers et reprend sa place à la brigade criminelle.

Bientôt, les vieux démons de Lécuyer le poussent à agir.... s'attaquer à un enfant, tuer un clochard qui s'interposait... Dès lors, les policiers sont convaincus que le Magicien, le tueur en série qui a tué des enfants plus de dix ans auparavant, est de retour. Mais que faire ? Comment pousser le Magicien à agir sans mettre en danger les enfants ? Comment monter un piège - une provocation, qui va pousser le meurtrier à se découvrir ?

Le roman de Jean-Marc Souvira va dépeindre avec force et beaucoup de talent les parcours des deux hommes, jusqu'au moment fatidique de leur rencontre....

En toute sincérité, j'ai lu avec particulièrement de plaisir le roman de Jean-Marc Souvira. le commissaire Mistral, sa famille, ses collègues sont attachants. L'enquête est bien menée - et l'on comprend que l'auteur est lui même un policier - l'analyse psychologique du tueur, son profil, son comportement sont d'une grande finesse.

Il s'agit, selon moi, d'un très bon roman policier.

C'est pour cette raison qu'une fois l'enquête terminée, il m'a été très difficile d' abandonner le Commissaire Mistral en si bon chemin.... et que je choisis de passer ces jours tristes de novembre à suivre pas à pas un Commissaire, qui traque de nouveau un tueur en série à Paris....



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La porte du vent

La porte du vent de Jean Marc Souvira

Le ton est donné dès les premières lignes : ce roman ne fera pas de sentiment !

A l'instar des gangs et des organisations mafieuses, pas de pitié… C'est la loi du Talion.

Un roman très noir dans le milieu de la pègre qui a infiltré peu à peu les pays « développés »…

Ici l'intrigue se déroule en France où des meurtres croisés touchent tour à tour une famille israélienne et une famille chinoise qui « travaillaient ensemble » jusque-là … Les patriarches ont toujours été très clairs : PAS TOUCHE à la drogue qui n'apporte que des problèmes, provoque des décès et dont le trafic engendre des peines beaucoup plus sévères… mais voilà, la jeune génération a enfreint cette ligne rouge à ne pas franchir et les conséquences vont être désastreuses !

Les tueurs des 2 « parrains » vont faire le ménage sans état d'âme !

Mais QUI se cache derrière ces exécutions sommaires ? Les instigateurs sont-ils bien ceux à qui l'ont fait payer ces meurtres en retour ?

Le commandant Paul Dalmate va devoir remonter cette filière qu'il surveille depuis des années… loin d'imaginer ce qu'il va découvrir…

Un très beau roman dont une seconde partie nous replonge au coeur de la Seconde guerre mondiale, dans des manoeuvres pas très jolies des autorités françaises pour rapatrier de Chine une main d'oeuvre bon marché, plus proche d'esclaves que d'ouvriers…pour pallier l'absence des hommes dans les usines, partis au front… Une immersion en apnée dans les tranchées au milieu des poilus, où les hommes de terrain ne regardaient pas la « couleur de la peau » de leurs frères d'armes, où les déluges d'obus et de tirs ne faisaient pas de différence ! La découverte de Zhang, jeune médecin aux pouvoirs prodigieux, aussi bien sur le plan médical que sur son interaction avec la nature et les animaux, dernier descendant d'une famille chinoise juive, est un merveilleux fil rouge dans tout le récit…

La fin du roman nous ramène à l'époque actuelle quand les patriarches des 2 clans vont venir en France et s'unir pour faire cesser ces massacres successifs.

Un livre très bien écrit où l'on se surprend, tel le commandant Paul Dalmate, à sursauter au moindre bruit tellement les récits des planques dans les tranchées bombardées sont réalistes !

Une claque historique de plus sur fond de guerre des gangs dans Paris ; je resterai à la note de 4,5/5 après avoir frôlé le coup de coeur... à cause de quelques passages pendant la guerre, certes importants pour restaurer l'ambiance, mais que j'ai trouvés un peu longs.

Un auteur dont je ne manquerai pas de lire d'autres oeuvres.

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La porte du vent

C'était mon premier contact avec cet ancien commissaire mais j'en avais entendu beaucoup de bien. En général, j'apprécie ces auteurs qui se basent sur leur expérience pour créer des histoires réalistes.



Ce gros livre est composé de deux récits distincts. le premier débute et finit l'histoire. Il se passe dans le présent et on assiste aux prémices d'une guerre entre la mafia chinoise et la mafia juive. le second placé au centre, développe l'origine de l'association de ces deux clans qui jusque-là travaillaient en parfaite harmonie.



Commencé comme un roman de gangster, avec des règlements de comptes en cascade, l'aventure se transforme en un roman historique. Elle nous transporte en 1917 vers la fin de la première guerre mondiale. Dans ce retour dans le passé, l'auteur met en lumière des faits peu connus de cette période. Pour ma part, je ne savais pas mais la France a fait appel à des citoyens chinois pour pallier leur manque de main d'oeuvre. Des personnes d'horizons et de cultures complètement différents se sont donc retrouvées à vivre et à travailler ensemble. de ce quotidien est né une fraternité qui n'a cessé de grandir devant l'adversité grandissante.



Je suis ravi d'avoir rencontré la plume de Jean-Marc Souvira. « La porte du vent » a dû lui nécessiter un gros travail de recherches mais le résultat est grandiose. Cela lui permet de créer un contexte réaliste qu'il a su en plus rendre passionnant avec des personnages forts et nuancés.



Comme j'aime ces deux styles de littérature, polar et roman historique, autant vous dire que je me suis régalé. Je vous conseille fortement cette saga à la fois sombre et épique. Quand l'aventure humaine transcende les relations d'affaires ! Un grand et gros livre qui mérite que l'on s'y plonge pendant de longues heures !
Lien : https://youtu.be/WfO9w8gic58
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22 V'là les flics

Il y a un bout de temps que je voulais me procurer ce petit bouquin. Je l’ai vu pas mal tourné sur les réseaux sociaux et pourtant j’y vais de moins en moins. Et le week-end dernier, l’occasion s’est présentée. Je rejoignais la ligue du chapitre 22 pour fêter ses 4 ans et Sacha Erbel était là. Aussi quand elle a sortie ses livres dont celui-ci, je lui ai dit, je le veux, mets moi deux exemplaires pour le faire gagner sur notre blog.

J’avais envie de le lire car dans tous ses auteurs contributeurs, il y avait quelques ami-es et quelques connaissances. Aussi je voulais absolument lire leur texte afin de me rendre compte de leur talent dans un exercice pas facile qu’est la nouvelle.

22 v’là les flics, comme son nom le dit si bien est écrit par des policiers ou d’anciens policiers. Toujours an active ou jeunes retraités. Des hommes et des femmes qui vivent leur métiers comme une passion, un sacerdosse.

Car vous l’aurez compris vous avez là un recueil de nouvelles à travers lesquelles les auteurs mettent en scène leur vécu dans la police mais pas que, il y parle aussi de l’enfance mais pas que…Mais c’est vrai que l’enfance, ici tiens une place importante. C’est vrai aussi et on le comprends que nos policiers sont souvent confronté au maux ou aux mots des enfants, des adolescents dans cette société qui va mal. Et on comprend que tout ceci puisse les toucher comme va nous toucher ses histoires qu’ils nous offrent. Enfin je vais pas tout vous révéler tout de même, hein !!!

Le recueil comporte les nouvelles suivantes : « Les Mouettes« , de Jean-Marc Bloch, « Ruben, d’Olivier Damien, « Une si belle journée« , d’Éric Dupuis, « La Petite« , de Sacha Erbel, « Zippo« , de Didier Fossey, « Entre deux tours« , de Christophe Gavat, « En lettres dorées« , de Christophe Guillaumot, « V.I.F.« , de Frank Klarckzyk, « Sur un aire de guitare« , de François Langer, « L’Obscurité dans nos cœurs« , de Rémy Lasource, « Nous pensons donc nous sommes« , de Paul Merault, « Si j’avais su... », de Patrick Nieto, « Briser les verrous de ma mémoire« , d’Éric Oliva, « La Nuit porte conseil« , de Lionel Olivier, « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire aux enfants ? », de Jean-François Pasques, « Devenir une tueuse« , de Pierre Pouchairet, « Men-tensel« , de Jean-Marc Souvira, « Le Poids des mots« , de Danielle Thiéry, « Engrenage« , d’Emmanuel Varle, « Cosette au coin du feu« , de Luc Watteau et « Quand je serai grand« , d’Ivan Zinberg.

Vingt et une bonnes raison d’acheter ce livre. Près de 450 pages pour vous régaler, vous évader, vous faire peur, vous faire vibrer et aussi vous faire réfléchir et plus encore… Et tout cela en faisant une bonne action. Car en effet une partie de la vente sera reversée aux orphelins de la police.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Les sirènes noires

Avant de commencer cette critique, je souhaite faire part de toute ma compassion et de mon respect envers les victimes des attentats de vendredi à Paris, et de leurs familles.





Je remercie les Editions Fleuve Noir et Masse critique de Babelio de m'avoir donné la possibilité de lire Les Sirènes Noires de Jean-Marc Souvira et de participer le 5 novembre à une rencontre-dédicace avec le romancier,au siège des Editions Fleuve Noir à Paris.



Comme le résume Balme, directeur de la PJ, le supérieur de Ludovic Mistral : "arrivés à un certain niveau, les emmerdements de s'additionnent plus, ils se multiplient". Et c'est bien le cas pour Mistral, Chef de la brigade criminelle de la PJ. Sur son bureau, deux dossiers, deux enquêtes qu'il va devoir gérer en parallèle : le tueur des parkings, qui, invisible, agresse et tue des jeunes femmes dans les parkings, des fous qui tuent et découpent en morceaux de jeunes africains albinos ; se rajoutent la disparition d'une jeune femme Ingrid Sainte-Rose, policier à la brigade criminelle, et un "cold case"....



Jean-Marc Souvira, alors qu'il nous détaille les différentes affaires auxquelles est confronté Mistral, nous dépeint simultanément le parcours difficile de trois jeunes filles nigériannes, depuis leur village d'Afrique jusqu'aux trottoirs de Paris, ainsi que les manipulations mentales liées à la magie africaine, dont elles font l'objet. Ainsi Magaret, rebaptisée Stella, accepte sans aucune rebéllion de devenir une esclave à la solde d'une Africaine, mère maquerelle qui fait la traite des êtres humains, achetant les jeunes filles à leurs mères en Afrique, en faisant miroiter un avenir de coiffeuse en France.



Tout l'art du romancier va consister à rattacher progressivement les différentes enquêtes les unes aux autres, mais aussi à souligner comment les policiers vont, pour pouvoir progresser dans leurs enquêtes, devoir accepter d'emprunter des "chemins de traverse" : de s'adapter au milieu dans lequel ils enquêtent, de comprendre son fonctionnement, de jongler entre procédure judiciaire classique et pure intuition.



Renonçant provisoirement à ses certitudes cartésiennes, Mistral va découvrir le poids de la magie et des sorciers qui, en région parisienne, jouent un rôle dans la communauté africaine.Afin de comprendre les meurtres des albinos africains, Ludovic Mistral doit demander l'aide d'un de ses amis, Hervé le Carme, universitaire spécialiste de l'Afrique.Hervé le Carme et Ludovic Mistral ont fait connaissance lors d'un drame : l'assassinat de la femme d'Hervé le Carme, assassinat jamais élucidé. Depuis l'universitaire a sombré dans une profonde dépression, sur fond d'alcool.



L'ancien séminariste Dalmate, va, quant à lui, faire progresser son enquête sur les milieux de la prostitution africaine en ayant recours aux précieuses informations fournies par une vieille prostituée française, Sylvie, dont le rôle n'est pas des moindres.



Bien sûr, Mistral et son équipe vont résoudre les différentes énigmes - Mistral au terme d'une grande remise en question, sur son entourage et ses certitudes.



J'ai retrouvé avec plaisir les ambiances des deux autres romans de Jean-Marc Souvira, le Magicien et le vent t'emportera. Ludovic Mistral est un policier attachant, qui jongle entre sa vie familiale, sa femme et ses deux fils, et la résolution d'enquêtes difficiles. Les relations d'estime avec ses collaborateurs, Dalmate et Calderone sont bien décrites. La description des enquêtes, leur enchevêtrement m'a vraiment intéressée. J'ai beaucoup aimé également la description du monde de la prostitution africaine, de la manipulation mentale qui a été faite par Jean-Marc Souvira. On ne peut que s'apitoyer sur le sort des prostituées africaines, Sirènes Noires, comme les nomme Sylvie, sirènes que nous avons tous vues dans les rues de Paris.



Je dirais en conclusion que les Sirènes Noires est un très bon roman policier, qui met un accent particulier sur la psychologie. Un roman qui précise, complète le Magicien, et Et le vent t'emportera, les précédents romans de Jean-Marc Souvira. Le personnage de Ludovic Mistral prend de l'épaisseur, son fonctionnement, son équipe font sens. Paradoxalement, on a hâte de le retrouver face à de nouvelles enquêtes, mais aussi face à ses problèmes et ses démons, et de voir comment il va réagir, en homme juste, humain, dans un monde qu'il tente de comprendre.



J'ai pris un grand plaisir à participer à la rencontre-dédicace. Jean-Marc Souvira, policier, nous a parlé avec passion de l'office central pour la repression de la Traite des Etres humains qu'il a dirigé. Avec simplicité, et professionnalisme, il nous a expliqué tous les ressorts du proxénétisme africain et a répondu avec gentillesse et humour aux questions de Pierre Krause - toujours aussi habile et souriant - et de son auditoire, sur son expérience de policier, mais aussi sur son écriture et ses romans. Un moment d'émotion partagé par les lecteurs et lectrices.



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Le Magicien

Changement de décor avec le Magicien de Jean Marc Souvira. de par son métier, l'auteur nous fait pénétrer dans le monde clos de la prison puis dans la tête d'un tueur.

Le lecteur découvre le crime le plus abject et le travail de la police qui n'a de cesse de traquer ces malades qui sévissent dans les rues de Paris.

Une histoire de tueur d'enfants n'est toujours pas une lecture facile et je me sens prise dans un étau et je suffoque à chaque detail. le fait de connaitre le Magicien, d'entendre ses pensées, ses projets macabres ne fait qu'accentuer ce malaise. Partager son secret fait du lecteur un complice qui assiste impuissant au déroulement des événements. Souvira sait si bien nous captiver, qu'on s'y prend au jeu et on se retrouve à applaudir la dextérité du psy qui arrive à lire derrière les mots (page 124).

Toutefois, je reste sur mes gardes quant aux "démons", ces petites voix trop raisonnables et je n'y crois pas du tout.

Après, tout va trop vite et le rideau tombe. C'est la fin.

Pas trop emballée par ce roman mais l'enquête est intéressante et il manque un truc qui en fait une lecture passionnante.
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