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Citations de Jean-Marie Pelt (507)


- Peut-être l’industrie alimentaire trouvera-t-elle un jour le sorgho intéressant…
- Bien-sûr, en cherchant à diversifier, à offrir des produits nouveaux. Il y a une autre raison de s’occuper de ses plantes oubliées : chacun s’accorde aujourd’hui sur le fait qu’il est urgent d’améliorer la situation des paysans pauvres. Il va falloir faire un véritable effort pour qu’ils soient payés correctement quand ils vendent leurs produits sur le marché mondial. C’est la seule façon d’enrayer l’exode rural qui grossit des villes invivables, qui n’offrent ni emploi, ni logement. La misère paysanne se transforme en misère urbaine. Actuellement, on bidonvillise le monde en abandonnant les gens des campagnes qui ont faim. Il faut comprendre que les plantes orphelines, ce sont des hommes orphelins. L’histoire des plantes, c’est l’histoire des hommes.
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Écolo avant la lettre, Robert Schuman était simple, humble et économe. Ministre des finances, on le voyait le soir éteindre les lustres des salons lambrissés...Viscéralement démocrate - tout président du conseil qu'il était - il prenait le bus...Pour lui, la politique était un service, non un théâtre; un devoir d'état, non un plan de carrière. la vénération qu'il portait à François d'Assise atteste, s'il en était besoin, une sensibilité particulièrement vive à l'environnement. D'où il ressort que le gène écologique était bien là, dés les origines, chez le père fondateur de l'Europe. À elle maintenant de l'exprimer, dans ses œuvres et dans ses choix !
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Je ne peux m’empêcher de songer à la phrase du grand zoologiste américain Mac Millan, au siècle dernier, à propos d’un thème similaire : « Ce qui compte dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, disait-il, ce n’est pas tant que nous avons besoin des condors, mais que nous avons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver ; car ce sont précisément celles-là qu’il nous faut pour nous sauver nous-mêmes. »
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Heidegger avait une jolie formule : « Les origines se cachent sous les commencements. » Cela signifie que, pour saisir un phénomène, il faut qu’il existe déjà. On ne peut donc jamais affirmer avec certitude que le plus ancien fossile découvert est celui de la créature originelle. Personne ne trouvera jamais l’empreinte de la première cellule qui fixa la chlorophylle.
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L’oasis de l’univers héberge sur son épiderme une nouvelle gale : l’homo faber !
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- La méfiance du public face à ces plantes dont on a manipulé le patrimoine génétique n’est-elle pas un peu irrationnelle ?
- Marcel Mazoyer : Lorsqu’ils s’inquiètent de voir des scientifiques essayer de reconstruire les formes de la vie à leur idée, les gens, qu’ils croient en Dieu ou non, réagissent par respect de la création, par considération pour ce que 3 milliards d’années d’évolution ont produit depuis les algues bleues. Pourquoi ont-ils confiance dans cet héritage ? Parce qu’il est le produit de multiples essais, de multiples erreurs, d’une fantastique sélection, et que ça marche. Ils savent bien qu’il y a eu des ratés, des maladies génétiques, etc. Mais le public n’est pas convaincu que les manipulateurs pressés vont trouver mieux. Cette espèce de foi dans la nature que moquent certains du haut de leurs certitudes arrogantes, ce n’est que du bon sens : le respect de la vie.
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Il ne faut pas sous-estimer la capacité de la nature à sauver sa peau. Ce qui au fond, est rassurant.
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Nés des plantes, les animaux aussi vont s'adapter, évoluer, vivre leur vie...L'un d'eux finira par devenir roseau pensant !
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Dis-nous, myosotis, pourquoi t'a-t-on baptisé "Ne m'oublie pas", et parfois aussi "Aime-moi" ?
On raconte qu'un beau chevalier courtisait sa bien-aimée au bord d'une rivière; par discrétion, il avait gardé son armure, à moins que ce n'ait été pour satisfaire un fantasme de la belle. Voulant lui cueillir une fleur, il fit un faux pas et tomba lourdement dans le flot. Harnaché comme il l'était, pas question d'échapper à la noyade. Il eut juste le temps de lui offrir cette fleur en s'écriant : "Ne m'oublie pas !" Cette fleur n'était autre qu'un myosotis.
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De même, l'âme nourrie avec vigilance et sobriété par une ascèse bien comprise, l'alimentant de lecture appropriées, l'inspirant par la beauté de chants et de musiques judicieusement choisis, et s'écartant d'instinct de ce qu'on sent devoir être mauvais pour elle. D'où la nécessité d'une vigilance constante.
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Pour cela, il trouvera les méthodes appropriées, mettant en œuvre une certaine sagesse du corps comme la méditation ou la promenade, par exemple, mais aussi bien la pratique d'un sport ou d'un exercice régulier. Car le corps se jardine tout comme l'âme.
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Le jardinage exige une nature optimiste et positive. A tout le moins, il l'entretient telle. Un bon jardinier ne voit pas la vie comme un vase à moitié vide dont il craint qu'il ne se répande, mais comme un vase à moitié plein qu'il s'emploie à remplir.
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À tout moment, au jardin, l'envahissement menace. Il faut veiller à le juguler pour laisser le champ libre aux plantes amies. Mieux vaut consacrer tous ses soins aux bonnes herbes dont le jardinier s'occupe avec bienveillance: les binant, les arrosant, les taillant, les ramant, etc. C'est à elles que revient la priorité des soins. Car il importe davantage de valoriser ses qualités, d'épanouir ses fleurs et de mûrir ses fruits, que de s'épuiser à pourfendre ses défauts, à s'acharner sur des chiendents ou des liserons qu'on n'en finit plus de déraciner.
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Et il en va des mauvaises pensées comme des malentendus : ne rien laisser fermenter; régler à chaud les heurts et différends. Ne point laisser tomber la nuit sur sa colère, mais pardonner sans arrière-pensées à ses proches, à ses voisins et même à ses ennemis, qu'ils soient ou non eux-mêmes prêts à accorder ou à accepter le pardon. Exercice difficile, mais pourtant indispensable.
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Savoir aussi que la tentation qui sans relâche instille le doute et le soupçon, éveille la jalousie, entretient la rancœur, il faudra la combattre toute notre vie durant par des efforts renouvelés. Car un jardin s'entretient sans relâche ; ses mauvaises herbes sont comme les pelures d'oignon : plus on en enlève, plus il y en a !
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Mais le désherbage de l'âme est une tâche ardue. Car il ne suffit pas d'éliminer ce qui l'étouffe du dehors, il faut encore arracher la mauvaise herbe qui croît au-dedans : guetter les pensées perverses, empêcher qu'elles ne suscitent des mouvements de jalousie, de colère, de révolte, ou, pis encore, ne nourrissent toutes sortes de scénarios-catastrophes gonflés par le déploiement - ou le dévoiement - d'un imaginaire sans cesse en alerte pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Installer une garde vigilante au seuil des pensées pour tuer dans l'œuf les divagations d'un mental toujours prompt à s'égarer. Bref, arracher l'ivraie dès qu'elle surgit, éradiquer le Mal à sa naissance.
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Mais il ne suffit pas que les graines poussent, encore faut-il que rien ne les étouffe, que la terre soit aérée et le milieu favorable. Or c'est là que le bât blesse. Tout jeune, déjà, l'air est pollué par une société qui ne fait rien pour aider les âmes à grandir, mais qui fait tout, au contraire, pour les racornir, les rapetisser. Et quand regarder la nature? La mésange qui prend son bain dans une flaque? Comment prendre un peu de temps pour le consacrer au jardin, aux fleurs et aux fruits? Sans cesse il faut se défaire du bruit qui nous submerge. On songe à ses insectes perpétuellement soucieux de leur toilette; le jardinage de l'âme exige pareillement une constante toilette pour en éloigner, au moins l'espace de quelques courts instants privilégiés, le tintamarre et les parasites qui l'assaillent.
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Dès la naissance le jardin à peine semé, commence la formation. Certains recevront une "bonne éducation chrétienne"... c'est une chance pour eux, mais attention: le mieux est souvent l'ennemi du bien. A trop forcer le danger est que les graines germent vite, montent en herbe, puis se couchent et périssent. L'erreur, ici, on l'aura compris, consiste à vouloir trop forcer la nature. Une bonne éducation s'apparente davantage à la culture "bio" qu'à la culture chimique. Elle fait appel au libre jeu des forces intérieures, judicieusement orientées mais non contraintes.
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Le jardinage de l'âme est une pratique de portée universelle, pas seulement chrétienne. La nature humaine est la même sous toutes les latitudes ; les pratiques à mettre en œuvre pour la cultiver sont peu ou prou semblables. Elles font parties du fonds de sagesse commun à toute l'humanité.
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Mon âme est un jardin que Dieu a dessiné. Il m'a ensemencé comme un champ, planté comme un verger.
Toutes les graines sont présentes au départ les bonnes et les moins bonnes. Ce mélange subtil n'appartient qu'à soi. Chacun reçoit sont lot. Celui-ci unique est le mien.
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