Citations de Jean-Marie Pelt (507)
"L'évolution ayant poursuivi son labeur durant 3,5 milliards d'années, la vie s'est multipliée et diversifiée sur Terre avec une prodigieuse exubérance. Elle nous offre, à nous humains venus sur le tard, le riche menu de ses productions, de sa biodiversité. Il ne nous reste plus qu'à passer à table et à consommer: Madame l'Humanité est servie.
Mais à consommer avec modération..."
Nous voulons être débarrassés des violences qui nous gênent, qui portent tort à nos intérêts; mais nous avons une certaine compréhension pour les violences qui ne nous gênent pas et qui sont plutôt de nature à servir nos intérêts
Le sport apparaît ainsi comme un des moyens les plus puissants de détourner l'agressivité guerrière des peuples et des nations.
Comme l'écrit joliment Hubert Reeves, nous sommes des "poussières d'étoiles".
On nous annonce qu'on veut mettre le Soleil en boîte; la formule est jolie, le problème est que l'on ne sait pas fabriquer la boîte!
L'histoire du genre humain prend des allures de cascades temporelles jalonnées et même balisées de violence?
Parler du "Big Bang à l'homme" sous-entend qu'il y a une direction, un progrès, un chemin unidirectionnel dont l'homme serait l'aboutissement alors qu'il n' est ''qu'une de milliards et des milliards de choses existantes dont l'univers a accouché depuis 13,7 milliards d'années.
Remontons en marche arrière, jusqu'au Big Bang, source de ce fleuve immense et peu tranquille qui est l'histoire de l'univers.
Nous avons une tête qui pense, qui se pense, et qui pense l'univers.
La terre constitue le patrimoine commun à toute l'humanité et exigera l'alliance de nos volontés et compétences pour permettre notre continuité. [...] Ce ne sont ni les moyens matériels ni les aptitudes techniques qui font défaut pour atteindre cet objectif, mais bien notre capacité à incarner la bienveillance, le partage et la solidarité dans les relations libérées de la peur.
Comme l'homme, l'orchidée, tout en contrôlant ses naissances, s'est répandue sur toute la terre; même sous les climats froids. Il existe une orchidée des neiges.
Comme l'homme, l'orchidée est sociale: elle vit en relation avec les autres.
Comme l'homme, elle fait travaille les autres: l'arbre qui la porte, l'insecte qui la féconde, le champignon qui la nourrit. Maintenant, elle fait même travailler l'homme, son ancien destructeur, qui ne lui fait plus la guerre mais l'amour. Non seulement il la féconde, mais il a inventé pour elle un milieu artificiel sucré où elle peut germer! Et même un système pour nourrir son bébé sans le fameux champignon.
p 235.
Un edelweiss, comme la Suisse, est une fédération de Cantons.Ou, si l'on veut, c'est l'ensemble urbain le plus miniaturisé, le plus moderne du monde végétal. p 223.
La fleur qui crée et donne la vie est offerte sans défense à toutes les agressions. L'homme est en haut de la pyramide écologique;le destin de la base, c'est d'être à la base.Résultat, elle est la victime de tout le monde. p 182.
Les sociétés anciennes vénèrent l'expérience et la sagesse fruits de l'age et de la maturité. La nôtre met ses vieillards dans des centres de gériatrie. Les sociétés traditionnelles mettent les jeunes à l'épreuve et au travail ; nous les vénérons, tout en les laissant au chômage...
La science évolue et la vérité d'une époque est rarement celle de la suivante.
"En matière de parasitisme (animal) comme dans les administrations, l'adage bien connu se justifie parfaitement: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?" (p.102)
"Aimez-vous les uns les autres", mais en donnant ici au verbe "aimer" l'acceptation qu'il a dans des expressions comme "aimer la chair fraiche" ou "aimer les desserts". (p.118)
(au sujet des poissons vivant en bancs en haute mer, sans hièrarchie et sans chef - un chercheur a décérébré un poisson =>)
"Décérébré, il n'a plus du tout sa tête à lui.
Pis encore: ici le chef n'est pas le plus malin, ni le plus fort; on se risquerait même à penser qu'il est le plus bête, puisqu'il n'a plus de cerveau !
A méditer..." (p.131)
"En ce sens, l'humanité sans culture est proprement inimaginable.
Ce qui, dans les phénomènes de bandes, frappe d'entrée, c'est d'ailleurs l'évanescence de toute culture.
A moins que l'usage du verlan et le port de la casquette américaine, visière tournée vers l'arrière, ne soient les signes d'une contre-culture dont le seul référent serait de défier la société, ses lois et ses normes" (p.221)
"Le sport apparaît ainsi comme un des moyens les plus puissants de détourner l'agressivité guerrière des peuples et des nations.
La combativité demeure, l'émulation est sublimée, l'agressivité se décharge de manière toute symbolique: c'est une catharsis." (p.239)