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Citations de Jean Molla (162)


Notre efficacité provient de notre aptitude à maîtriser nos émotions. Ce ne sont pas des êtres humains que nous traitons. Le plus difficile est de le comprendre et de l'accepter. Quand on a saisi cette évidence, tout devient tellement plus simple. Il nous faut veiller également à ne pas poser le problème en termes prétendument moraux. Nous sommes par-delà le bien et le mal, et notre oeuvre pourrait susciter bien des incompréhensions. Il importe donc qu'elle soit achevée quand nous nous en expliquerons. A ce moment-là, elle s'imposera par son évidence. (p. 92)
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Dans les formes de gouvernement archaïques, les chefs d'Etat élus pour un mandat de quelques années ne disposaient pas de cette vision à long terme qui permet d'envisager un projet politique et économique cohérent.
Depuis l'instauration de la présidence à vie, l'utopie est devenue réalité. Désormais, seuls prévalent l'intérêt et le bonheur des Citoyens !
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Des siècles de réflexion nous ont conduits à cette évidence : la violence est une donnée anthropologique. Elle est fondatrice, donc nécessaire au fonctionnement des sociétés humaines. Elle doit, à ce titre, faire l'objet d'un encadrement et d'une régulation stricte de la part des Etats.
En conséquence, les beaux esprits qui contestent l'existence des enclaves ou des guerres délocalisées ont choisi de s'inscrire à rebours du sens de l'Histoire. Qu'ils gardent en mémoire que celle-ci les jugera.
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Je me suis heurtée à l'opacité des êtres. Ma vision a trouvé ses limites. Mes yeux ne pouvaient plus voir, alors mon corps inventait à leur place. Il ménageait au centre de moi un vide dans lequel loger ce que l'on avait si bien su évacuer. Sobibor. p.148
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Gagnant la fenêtre, j'ai posé mon front contre la vitre. Elle était glacée. J'ai essayé de distinguer les lumières de la ville au travers mais on aurait dit qu'une coulée d'encre avait obscurci le paysage.
Dehors, c'était le néant. Notre maison était devenue une espèce de vaisseau fantôme naviguant sur un océan de noirceur. Obéissant à une impulsion brutale, j'ai tenté d'ouvrir la fenêtre. Elle était bloquée alors que j'étais certain de l'avoir vue entrebâillée la veille. J'ai regagné ma chambre. Derrière les carreaux, la nuit était impénétrable. Je n'ai même pas essayé de tourner la poignée de ma fenêtre. J'étais certain qu'elle me résisterait.
J'avais l'insupportable certitude à présent que je n'étais pas chez moi. J'étais dans un endroit qui en était la reproduction exacte, avec des gens qui avaient l'apparence de mes parents mais qui n'étaient pas eux. J'ai observé mon lit, mon bureau, ma bibliothèque. Soudain, ces objets familiers me semblaient inquiétants. Etrangers. Ils semblaient appartenir à un décor de théâtre.
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Un soir après les cours, alors que Georges-Louis rentrait chez lui, Antoine, qui l'avait suivi, trouva le courage de l'aborder.
- Ca te dérange si je fais un bout de chemin avec toi ? demanda-t-il en arrivant à sa hauteur.
Son camarade l'observa avec curiosité.
- Pas du tout. Mais il me semble que tu ne prends pas la route pour te rendre dans le centre. Tu habites bien place de la Mairie, non ?
- Oui, répondit Antoine, mais j'aime bien me promener avant de retourner chez moi. Ca m'inspire ! J'essaie d'imaginer des trucs.
- Des trucs ? s'étonna Georges-Louis. Quels trucs ?
Antoine rougit, conscient de son ridicule, et hocha le menton. Le mensonge était énorme mais il avait terriblement envie d'impressionner son interlocuteur.
- Des idées d'histoires, la trame de romans... J'aimerais en écrire, plus tard. Pas toi ?
- Non.
La sécheresse de cette réponse surprit Antoine. Il se tut un instant avant de reprendre :
- Mais tu aimes lire, au moins ?
Georges-Louis s'immobilisa. Ses yeux fixaient un point indéfini, très haut dans le ciel.
- Pas du tout ! Les livres mangent la vie, méfie-toi d'eux.
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Est-ce qu'on peut savoir ce qu'on ignore? Ca peut sembler idiot d'écrire cela, et pourtant... Je crois que j'ai toujours su ce qui était tu. Mais comment? Par quel mystère? Tout avait été si bien occulté. Avec tant d'art, tant de machiavélisme.
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Et d'abord, comprends bien que je ne te juge pas, je te condamne. Deux cent cinquante mille ! Il y a eu deux cent cinquante mille morts à Sobibor ! C'est a hurler de rage ! Ces hommes, ces femmes, ces enfants étaient massacrés et, toi, bien tranquillement, tu établissais des statistiques, tu récitais des poèmes, tu discutais philosophie, tu filais le parfait amour..
Ligne 176-177
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En général, on commence par chercher un responsable dans l'entourage de la victime. le problème est qu'en l'occurrence, il y a bien une victime mais pas d'entourage. (p.75)
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"Je sait enfin que je suis entre parenthèse. Moi j'ai au moins cette chance. Je suis comme je suis parce que je suis en instance de vie. Une anorexique n'est pas en marge. Elle s'est faite aussi mince que le trait qui sépare la marge de l'espace ou l'ont écrit. Un jours ou l'autre, si tout va bien, elle revient sur la page. C'est ce que je m’efforce de faire."
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"Peut-être vais-je essayer de vomir en mots ce que j'ai des mois durant vomi en silence. Nourritures à peines digérées me lacérant la gorge, me laissant épuisée, douloureuse. Nourritures avalées comme forcenées, pour me faire taire, ou pour remplir ce vide immense au-dedans de moi. Vide trop grand pour mon corps de jeune femme. Vide qui me mangeait de l'intérieur, qui menaçait de m'engloutir. Vide qui creusait mes joues et mes côtes. Vide qui se nommait Sobibor, et que j'ignorais."

C'est tellement bien dis ! Et émouvant ! J'en avait la larme à l'œil !
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On était le 25 décembre. Il était peu probable que Bacall soit en train de travailler dans son laboratoire. Dekcked décida d'aller lui rendre visite chez lui sans s'annoncer. L'effet de surprise était toujours déterminant quand on désirait interroger quelqu'un.
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Jamais je n'aurais osé imaginer que la haine pour un peuple pourrait être portée à un tel degré d'incandescence;
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N'imagine pas que tu es devenu omnipotent. La toute-puissance n'est qu'un rêve d'enfant. Si les hommes sont autant fascinés par les histoires de sorciers, c'est qu'elles les confortent dans leur espoir infantile de réaliser leurs désirs.
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"est ce qu'on peut savoir ce qu'on ignore"
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- Écoute ! ordonna Nicolas. Tu n'entend rien ?
Quentin dressa l'oreille.
- Non. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je ne sais pas. Il, m'a semblé percevoir un bruit, une espèce d'appel étouffé.
- Tu te fiches de moi ! s'agaça Quentin. Et puis ce genre de blague, c'est ma spécialité, pas la tienne !
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Le coup de foudre. Moi pour lui, lui pour moi. Mon ciel était devenu bleu. Il me plaisait, m'attendrissait, me faisait rire. Dans ses yeux, je me voyais exister.
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Je respire très fort, le coeur empli d'une mélancolie horriblement douloureuse. J'ai envie de pleurer, j'ai envie de rire. C'est ça la vie, une farce ? Je crois bien que oui.
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"Un jour, quand quatre mille sept cents ans se seront écoulés, Nefer réincarnée franchira la Porte du Labyrinthe pour chercher le Troisième Livre de Thot et en faire ce que bon lui semblera."
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aujourd'hui j'ai vomie pour la derniere fois.
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