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Critiques de Jean-Paul Delfino (222)
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Suite brésilienne, tome 2 : Dans l'ombre du C..

L'action de ce roman se passe au Brésil dans les années 1960. L'auteur a mis en scène deux familles brésiliennes de la classe moyenne. Les deux chefs de famille travaillent dans le milieu de la musique, l'un est responsable d'une radio locale, l'autre est un imprésario. Les enfants de chaque famille sont amis depuis la plus tendre enfance, destinés à s'unir mais les événements politiques de cette époque les ont séparés. La fille du responsable de la radio locale milite pour le mouvement étudiant alors que son frère de cœur collabore à la mise en place d'une dictature pro-américaine. Les événements deviennent de plus en plus dramatiques. La jeune-fille subit des violences inouïes, les sentiments sont exacerbés.

Au travers des vicissitudes de ces deux familles l'auteur nous fait voir le travail sous-jacent des Etats-Unis pour leur seul profit.
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Guyanes

Arrêtée sur les barricades de la commune, Clara est condamnée au bagne, en Guyane. Mané, lui, est un esclave brésilien en fuite, passé en Guyane pour devenir libre. Quant à Alphonse de Saint-Cussien, il fuit dettes et famille et compte devenir quelqu'un d'important dans la colonie.

A travers l'histoire de ces trois personnages au destin plus ou moins liés, Jean-Paul Delfino dresse le portrait de la société guyanaise de la fin du XIXe siècle. J'ai aimé découvrir l'ambiance de Cayenne et en apprendre plus sur le bagne. En revanche, j'ai trouvé ma lecture un peu trop longue, heureusement entrecoupée de passages passionnants. La fin m'a laissé un goût légèrement amer.
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Guyanes

Une nouvelle pépite de Jean Paul Delfino



J'ai retrouvé tout ce que j'ai aimé dans ses différents romans et notament dans ceux de la "Suite brésilenne".

L'auteur est un formidable conteur, qui nous embrarque avec lui dès les premières pages.

Tout comme moi, vous aimerez suivre Mané, Clara et le détestable Alphonse dans ce voyage en Guyane.



J'aime ces romans qui prennent le temps de nous raconter une histoire avec une plume riche et de qualité.



A découvrir
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Assassins !

Comme indiqué sur la couverture, le récit est celui de la fin de vie (précipité) d'Emile Zola, dans une France post-affaire Dreyfus, dans laquelle les antisémites ont pignon sur rue, et recherchent activement le pouvoir. Documenté sans être trop érudit, le roman nous plonge dans une époque, dans une ambiance, où la presse fait encore loi, la presse et la mauvaise foi. On aura du mal à ne pas retrouver des échos à notre actualité.

En parallèle, Zola revoit sa vie défiler, nous donnant une biographie intime et accélérée, sur un homme dont la destinée n'était pas franchement écrite.
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Chair de lune

L'artifice de la narration m'est apparue plus vive et m'a semblé plus présente que la spontanéité des personnages que l'on a voulu rendre simples. L’émotion étant visée trop directement, c’est avec naturel que l’on se protège – et, l'auteur, manquant sa cible, il ne se passe alors plus rien.
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L'homme qui marche

L'Homme qui marche, de Monsieur Delfino, n'est pas la sculpture de Giacometti, ni les livres homonymes d'Antoine Guilloppé, de Bernard de la Villardière, ou de Jean Beliveau, ni le manga de Taniguchi, ni le film d'Aurélia Georges (2008), ni la chanson d'Étienne Daho (2013) ni le livre biographique sur Florent Pagny, l'homme qui marche (2018).



Non, le livre de Jean-Paul Delfino est un sympathique roman sur un homme qui marche, Théophraste Sentiero, dit Théo, un quadragénaire couleur muraille qui mène une vie sans peine ni gloire et qui, sans aucun diplôme, a pu fonder dignement une famille composée d'une belle-mère, d'une épouse et de deux enfants ados. Il est très bien logé grâce au loyer-loi de 1948, attribué à la presque centenaire belle-mère.



Théo a exercé nombre de petits métiers, sans jamais tâter le chômage; le dernier en date, est celui de dragueur de la Seine, où il récupère tous les objets qui encombrent le lit de cette rivière. Et Théo ressent de l'ennui, de la lassitude, du ras-le-bol tout d'un coup face cette morne vie. C'est à ce moment qu'il va croiser sur un pont parisien une jeune femme éthérée, une sylphide qu'à peine entr'aperçue, va déclencher tous ses fantasmes érotico-romantiques jusque là enfouis quelque part dans le cortex.



Presque en même temps, ce pauvre Théo va développer un syndrome des jambes sans repos, incompatible avec une vie sociale et un lit marital. Il va vite comprendre qu'en marchant beaucoup, les symptômes s'amendent énormément. Ainsi, il va se mettre à sillonner la capitale de long en large, c'est « l'homme qui marche ».



Au jardin du Luxembourg, il fera la connaissance de l'atrabilaire Anselme Guilledoux, un vieux libraire du Quartier Latin presque aveugle qui va l'embaucher afin de vider la librairie avant fermeture. Théo ne lit pas; il n'a jamais lu, ce n'est pas son truc. Anselme n'aura cesse de l'initier à la lecture, voire à la culture et se fera un vrai plaisir de lui choisir des lectures bien adaptées à Théo. J'avoue que parmi ces lectures conseillées je suis tombée peut-être sur une pépite, un livre non lu ni jamais croisé dans mon parcours et que je vais lire; il s'agit de Gioconda de Nikos Kokantzis (2002), une histoire autobiographique d'amour déchirant sur fond de DGM en Grèce.



L'Homme qui marche est un roman très sympathique et très parigot; les dialogues sont enlevés et savoureux, à la façon d'un Michel Audiard, pleins de gouaille correspondant au profil humain des personnages. Ces personnages sont hauts en couleur locale, riches de leurs humaines imperfections, drôles, pathétiques, vrais : l'ancienne prostituée au coeur gros, le libraire qui regorge de citations en tout genre, la femme de Théo, Cécile, la concierge de son immeuble (portrait féroce), les copains de bistrot, de vrais piliers de bar, la bistrotière, etc. Mes préférences vont au libraire, inénarrable.



Ce livre est un joli conte d'un Paris en voie de disparition, du temps où l'on pouvait dire « Paris est un village »; aujourd'hui urbe presque sans âme, méconnaissable. Vers la fin j'ai trouvé que le récit devenait un peu « bavard », mais globalement ce fut un bonheur que de marcher avec Théo par toutes les rues citées. C'est vrai que l'on peut encore visiter cette ville à pied .

Merci à Babelio et aux Éditions Héloïse d'Ormesson pour cette magnifique promenade
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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L'homme qui marche

Théophraste est subitement pris d’un étrange malaise. Ses jambes s’agitent de façon imprévisible et à n’importe quel moment de la journée. Ce phénomène va bouleverser sa vie bien rangée et remettre en cause bien des certitudes sur lesquelles il avait bâti sa terne existence.

Marié et père de deux enfants indifférents, d’une épouse peu avenante, Théo traçait sa route de façon plutôt résignée, naviguant à vue et sans véritable projet de vie.

Il lui faudra rencontrer Anselme Guilledoux, vieillard malvoyant et ronchon, libraire de son état, pour admettre qu’il faisait fausse route depuis trop longtemps.

Ecrit à la manière d’un conte initiatique, ce court roman à l’écriture soignée joue sur les symboles et les contre-exemples. L’aveugle est peut-être celui qui voit le mieux ; celui qui marche a décidé de prendre sa vie en main, contrairement à celui qui piétine inlassablement ; les livres sont porteurs de vérités qu’il est bon de connaitre ; courir après des chimères peut sauver celui qui refuse de rêver et d’aller de l’avant.

Tout est affaire de contre-pied, de regard placé sur un autre plan. Anselme va initier Théo aux bienfaits de la belle littérature et lui apprendre ce que ses jambes réclament. La liberté du corps va de pair avec la liberté de penser et d’agir.

Dans cet hymne à la marche, il y a un peu de Jean-Jacques Rousseau avec ses Rêveries du promeneur solitaire. L’auteur va multiplier les déplacements à travers Paris, offrant à son héros et à son lecteur une vision différente et émerveillée du somptueux décor parisien.

On croise au fil des pages quantité de gens ordinaires, véritables caricatures de poivrots, de prostituées, de tenancière de bistrot, de concierge, de passants.

Pourtant chacun de ces personnages porte en lui une forme de beauté qui touche parfois au mystique. La prose devient poétique, les descriptions deviennent des œuvres d’art. Delfino nous fait aimer cette faune bigarrée et tumultueuse et en extrait l’essence même au délicat parfum d’authenticité.

Malgré un début un peu laborieux, le lecteur est emporté par la magie orchestrée par le talent du conteur. On ne peut que marcher avec Théo et percevoir l’indicible dans le regard de l’aveugle.

On pourrait philosopher et extrapoler à l’infini sur les perspectives qui se dessinent alors, puis remettre en cause toutes nos certitudes figées dans l’immobilité consentie et le refus de percevoir autrement le mande. Nul doute que la leçon est sans appel pour qui sait franchir le pas : ça marche à tous les coups !

C’est mon premier roman de Deflino et j’avoue avoir été très agréablement conquis. Cet écrivain est pour moi une belle découverte qui montre que le plaisir de la surprise atteint chaque âge, même les plus avancés (j’ai bien retenu la leçon).

Je remercie le site Babelio et les Editions Héloïse d’Ormesson de m’avoir permis d’avancer dans cette nouvelle et réjouissante direction.

Michelangelo 17/03/2021


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Les pêcheurs d'étoiles

Dans le Paris de 1925, Blaise Cendrars et Erik Satie se croisent et décident de déambuler ensemble dans la ville qui s'endort. Ils partent à la recherche de Biqui, la peintre Suzanne Valandon, le grand amour de Satie, fuient aussi quelques importuns comme Cocteau, et aux détours des rues désertées, croisent Chagall, rendent visite à Apollinaire au cimetière du Père Lachaise, essuient encore quelques échauffourées avec Cocteau qui accuse Cendrars d'avoir inventé ses voyages et ils finiront par s'adjoindre la complicité d'une girafe pour se venger...



Au cœur de la nuit, resplendit leur amitié hors du commun, nimbée de cette atmosphère particulière, fantomatique, embrumée par l'alcool. Les deux hommes partagent leurs failles, ils lient leurs solitudes et se retrouvent le temps d'une nuit, complices, pour s'épauler. Ensemble, ils regardent dans les yeux "la petite fille aux grands yeux verts", leur misère, et l'embellissent par le biais de leur imagination artistique. Le temps d'une folle nuit, la magie scintille...
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Assassins !

Pour moi, Zola est un auteur à part. Un auteur qui a joué un rôle unique. Il est en effet avec Dumas celui qui m’a ouvert toutes grandes les portes de la littérature. Il m’a permis de découvrir à quel point un roman pouvait être une clé de compréhension du monde tout en touchant le lecteur au plus intime de son être. C’est très certainement lui qui a été à l’origine de mon choix de faire des études littéraires pour me plonger à corps perdu dans les oeuvres du XIXe siècle et vivre à l’heure des mouvements sociaux et révolutionnaires qui l’ont ponctué. C’est dire si la lecture du nouveau livre de Delfino s’imposait à moi.



Zola, c’est évidemment l’écrivain génial qui a fait entrer les plus humbles dans la littérature sans chercher à les idéaliser, mettant au contraire en scène leur vie dans ses aspects les plus triviaux pour jeter la lumière sur les mécanismes sociaux qui la sous-tendaient. C’est aussi, bien sûr, la figure emblématique de l’intellectuel engagé, celui qui décida un jour de sacrifier une position chèrement acquise pour défendre une cause qu’il croyait juste.



Aurait-il payé ce choix de sa vie ? Bien qu’elle n’ait jamais été vraiment prouvée, j’ai toujours eu en tête cette hypothèse plus que plausible au vu du déchaînement de haine dont l’écrivain fut l’objet.

Jean-Paul Delfino s’est quant à lui intéressé de près à la question, au point de se forger une conviction. Il s’appuie sur une étude approfondie des circonstances de l’événement pour nous proposer un convaincant roman dans lequel Zola lui-même, au seuil de la mort, déroule le fil de son existence, dénombrant les personnes qui auraient pu vouloir intenter à sa vie. Mais Delfino nous fait aussi entendre la voix de tous les boursouflés de haine pour les juifs, les Drumont, les Barrès, mais aussi les anonymes, à l’image de ce Buronfosse qui se targua d’être monté sur le toit de l’immeuble de la rue de Bruxelles pour obstruer la cheminée de l’écrivain, bref de tous les tenants d’une France libérée de la «juiverie» et des «enjuivés» qui prétendument la salissaient.

En alternant les chapitres, il nous montre parfaitement comment les antidreyfusards les plus virulents conspirèrent à éliminer le plus ardent défenseur du capitaine déchu et mirent tout en place pour cadrer l’enquête de police afin que celle-ci aboutisse à la conclusion d’une mort accidentuelle.

Mais surtout, il nous révèle combien cette haine des juifs se conjuguait à une autre, qui avait marqué Zola au fer rouge de l’humiliation depuis sa plus tendre enfance : la haine de l’étranger, du vilain Italianasse, selon les mots de l’un des Goncourt. Ce mépris répondait encore à la trahison que l’écrivain aurait lui-même commise envers la littérature en la salissant des détails sordides que sa doctrine naturaliste lui imposait de ne pas voiler, se fermant ainsi irrémédiablement les portes de l’Académie au sein de laquelle il avait pourtant maintes et maintes fois tenté de se faire admettre.



A l’heure de mourir, sous la plume de Delfino, alors que les braises de l’affaire Dreyfus ne sont pas encore éteintes et que l’antisémitisme est plus brûlant que jamais, Zola est amer à l’idée de passer à la postérité pour avoir été le défenseur d’Alfred Dreyfus plus que pour avoir légué une oeuvre immense et novatrice.



Si, comme à la fin de cet excellent roman, son âme plane encore au-dessus de nous, il doit à présent être rassuré. S’il est reconnu comme l’un de nos plus grands écrivains, c’est autant pour la puissance de son oeuvre que parce qu’il a sans doute fondé cette figure d’intellectuel dont on sait le destin qu’elle connaîtra au siècle suivant. Et c'est bien ce qui le rend absolument unique.


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Assassins !

Quand j'ai vu ce roman parmi les nouveautés de la rentrée littéraire 2019, je n'ai pas hésité une seconde ! 



Une nouvelle biographie de Zola ...



Je m'étais régalée de celle écrite par Armand Lanoux, "Bonjour Monsieur Zola" ainsi que, plus récemment,  de celle de "Madame Zola", par Evelyne Bloch-Dano ...



J'avais lu de nombreux articles, parcouru les carnets d'enquêtes, et je dois encore me plonger dans la biographie d'Henri Mitterand, qui m'attend depuis 2002 (le centenaire du décès d'Emile Zola) ...



Bref après avoir relu récemment l'intégrale des Rougon-Macquard pour la troisième fois, je ne pouvais que me plonger dans cette énième biographie.



 Jean-Paul Delfino alterne les scènes où Zola se remémore des moments importants de sa vie  et des discussions entre commanditaires de son assassinat et l'exécuteur du sabotage.



Zola qui commence à ressentir les effets du monoxyde de carbone, est décrit agonisant avec ses souvenirs revenant en bribes éparses : son enfance, son arrivée à Paris, ses premiers écrits, ses amis, Médan, Alexandrine et surtout Jeanne et les enfants, ses romans en cours ...



Les comploteurs, eux, de réunions publiques en repas luxueux, parlent et parlent et déroulent leurs thèses antisémites à longueur de pages au verbiage assommant ! 



Bref, je n'ai pas vraiment aimé ! ...



D'autant que cette lecture suivait celle de Couleurs de l'incendie qui m'avait emportée. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Les pêcheurs d'étoiles

Petit roman poétique et plaisant, où on suit les déambulations nocturnes de Blaise Cendrars et d'Erik Satie dans le Paris des années folles.

Si l'écriture ne m'a pas emballée (un peu trop d'inventaires à la Prévert, qui cassent le rythme), si l'aventure m'a parue un tantinet tirée par les cheveux, au moins ce livre, à travers les deux formidables portraits brossés, m'a donné envie de découvrir la musique de Satie, pour laquelle j'ai eu un gros coup de coeur, et de relire Cendrars.

Et c'est déjà pas mal !!!
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Assassins !

Le 28 septembre 1902, au 21 bis rue de Bruxelles à Paris, au cours de sa dernière nuit, Emile Zola se souvient : de son enfance, des ses parents, de ses amours, de l’affaire Dreyfus… Le roman se décompose en deux séquences narratives. La première relate l’environnement, particulièrement antisémite de cette période post affaire Dreyfus, avec, Edouard Drumont, Maurice Barrès, Léon Daudet, Paul Déroulède….., la haine vouée à l’auteur de j’accuse et de ses romans populaires et le souhait exprimé sans ambiguïté de l’assassiner. La seconde est constitué des souvenirs qu’évoque Zola pendant sa dernière nuit. Sentant qu’il meure assassiné, il passe en revue tous les assassins potentiels et leurs motivations. Cette interprétation des causes de la mort de Zola (asphyxie à cause d’un conduit de cheminée volontairement obstruée) est plausible et offre à l’auteur l’occasion de nous décrire cette période d’un antisémitisme fort et pregnant.
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Assassins !

Et si Zola avait été assassiné . Hypothèse émise à l'époque de la mort de l'auteur et qui circule encore de nos jours sur la toile . Considérant le fait comme avéré Jean-Paul Delfino imagine dans ce roman la dernière nuit de Zola donnant alternativement la parole à Zola qui se remémore sa vie et à ceux qui avaient intérêt à le voir disparaitre .

C'est très bien écrit mais assez superficiel bien entendu . Ce n'est pas une biographie, c'est un peu comme une porte d'entrée pour ceux qui auraient envie de découvrir une époque très tourmentée de l'histoire de France et des gens au destin extraordinaire tels Zola, Cézanne, Drumont, Jaurès ou encore Dreyfus.
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Suite brésilienne, tome 1 : Corcovado

. De Marseille à Rio de Janeiro la destinée de Jean Dimare connaîtra bien des péripéties , côtoyant le ciel , plongeant en enfer, entre meurtres sordides et extases amoureuses . A travers cette vie hors du commun , l’auteur trace un portrait amoureux et sensuel du Brésil en ces temps où le pays, mille-feuilles de races , de cultures et de religions , s’invente en tant que nation . La construction du célèbre Christ du Corcovado est en quelque sorte l’incarnation de cet élan. Basé sur des faits réels et mené avec un sens très sûr de la narration ce roman permet de mieux connaître Rio et ,par-delà , l’extraordinaire amalgame qu’est cet immense pays .
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Les pêcheurs d'étoiles



Deux artistes dont le destin a décidé de les rapprocher vont en une nuit créer un lien indestructible. Ils ont deux chemins de vie totalement différents mais en se racontant leurs parcours, ils vont traverser la ville de Paris et rencontrer des personnes mystérieuses.

J’ai vraiment adoré cette atmosphère et je me suis bien amusée avec les récits et les bêtises de nos deux compères, Éric Satie recherche une femme en pleine nuit car son cœur est déchiré par cette fameuse Biqui, dommage car on ne saura jamais si elle existe en vrai où dans ses pensées.

C’est une magnifique histoire d’amitié qui restera dans mon esprit car en lisant ce livre, je peux confirmer que nous sommes tous des pêcheurs d’étoiles.

Certains passages sont totalement délirant surement les effets de la boisson que nos deux compères ingèrent pendant leur nuit de folie qui s’échappent du roman.

J'ai vraiment apprécié cette lecture qui m'a emporté très loin et c'était vraiment plaisant, un petit retour dans le passé où les gens vivaient différemment, ça m'a fait du bien.

Si vous n’avez pas encore essayé, je vous conseille vivement de lire ce livre car il est magique.






Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Les voyages de sable

Très beau roman que m’ont envoyé les éditions Passage.

J’avais été séduite par la couverture du livre, étrange, pas une photo mais une peinture/dessin, ainsi que par le résumé, qui évoquait Paris, des aventures, mais aussi une petite dose de fantastique. Et j’ai été comblée.

Le style est assez simple, mais en même temps léger, agréable à lire. Parfois les personnages s’emportent, Monsieur Jaume en particulier, qui prend du recul sur ses aventures et ironise sur tout ce qui lui arrive, sur sa malchance notamment. Ces moments ressortent sur le reste du récit qui est plutôt calme et monocorde (ce qui n’est pas un reproche !). Les personnages principaux sont peu nombreux, Virgile et Monsieur Jaume, et en même temps très nombreux, puisque les époques se succèdent et que Monsieur Jaume croise plein de monde.

C’est donc un long récit de voyage : je ne le conseillerai donc pas aux personnes qui aiment l’action pure et dure, car on reste toujours quelque peu à distance de ce qui se passe, du fait de la forme du récit. Mais on se laisse porter au fil du roman, des péripéties… comme si on était finalement à bord du bateau représenté en couverture, et que la vie de Monsieur Jaume était ce fleuve.

Finalement, le personnage qui m’a le plus plu est peut-être Virgile… qui cache plein de secrets, qui sous ses airs de bistrotier bourru et peu curieux a une richesse qui lui est propre. J’ai adoré son Louvre du pauvre, et je m’imagine très bien ce mini cabinet de curiosité.

Plein de mystères à la fin : on ne sait pas vraiment … qui est Virgile, ce qu’a fait M. Jaume durant son passage dans le XXe siècle… C’est peut-être donc le seul reproche que je ferais au livre : j’ai attendu pendant tout le roman de savoir comment cet être né au XVIIIe siècle franchirait les siècles jusqu’au nôtre… Et finalement, il n’y a que peu d’indices. Une suite, peut-être, pourrait combler ce manque ?

Merci à l'auteur pour ce beau moment!

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Suite brésilienne, tome 2 : Dans l'ombre du C..

En 1956 Juscelino Kubitschek devient le Président du Brésil. Il paraît avoir des ambitions démesurées pour son pays. La jeune Lucinda n’a que seize ans mais elle prend alors conscience de la réalité politique. Avec ses amis elle milite pour obtenir une véritable démocratie à la hauteur de leurs espérances car ils voient leur pays s’enfoncer dans la misère et la corruption, les dirigeants étant tous à la solde des Américains, de la CIA. La dictature s’installe.

Son frère de cœur, le fils du meilleur ami de son père, tombe amoureux de Wendy, la fille du secrétaire d’ambassade. Pour elle, pour lui plaire, il abandonne son métier de journaliste qui ne lui rapporte qu’un maigre salaire et il devient un partenaire zélé des représentants de la CIA au Brésil. Il monte en grade rapidement, ses pouvoirs sont accrus, il obtient un poste important en jouant un rôle majeur dans la chasse aux communistes, vrais ou supposés, chasse organisée par l’agence américaine.

Le Brésil s’installe durablement dans la dictature : les arrestations arbitraires et les disparitions se multiplient. Mais si Paulhino Domar peut maintenant mener une vie d’homme riche et puissant, il n’a pas oublié totalement ses anciens parents et amis …

Magnifique roman où se mêlent la fiction, avec des personnages attachants et complexes, et la réalité historique, avec ses sordides évènements.

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Suite brésilienne, tome 1 : Corcovado

fantastique premier tome de la trilogie.
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Les pêcheurs d'étoiles

Un style un peu ampoulé mais cette randonnée nocturne de Cendrars et Satie dans les rues et cafés parisiens est amusante. L'auteur fait aussi, en creux, un portrait de Cocteau fort irrévérencieux...

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Suite brésilienne, tome 5 : Pour tout l'or du..

Au milieu du XVIII ème siècle, un tremblement de terre sans égal ravage Lisbonne, dont l’influence grandit au Brésil. Le marquis de Pombal, trop heureux de pouvoir s’attirer les faveurs du Roi, instituera une politique de reconstruction dans le cadre d’une coopération renforcée avec les colonies, grâce à tout l’or du Brésil. L’originalité de l’auteur vient du fait qu’il se focalise en parallèle sur deux personnages que tout oppose, mais que la politique portugaise de l’époque réunit inévitablement : Dom Cristiano da Fonseca, jeune bourgeois sans ambition, qui sera partie prenante de la reconstruction lisboète, et Zumbi, esclave brésilien dont les rêves de fortune le mèneront dans les mines d’or et de diamant.



Jean-Paul Delfino alterne à merveille son récit entre l’extrême dureté de la vie coloniale, et la douceur de la noblesse lisboète, noblesse vérolée par d’incessantes luttes intestines. Par cet exercice, l’auteur restitue à merveille la logique humaine de l’époque, ou comment l’orgueil de quelques noblions peut influer sur le destin de milliers d’hommes asservis. Magnifiquement documenté, il éclaire ce morceau d’histoire et lui rend hommage en faisant référence à l’Histoire, et en décrivant fidèlement les protagonistes de l’époque.

Toutefois, le style est un peu brouillon, le décor raturé, oublié, et les intrigues, mineures… On reste sur sa faim, surtout en ayant connaissance des infinies possibilités d’intrigues dans ce gigantesque Brésil.

Comme pour beaucoup, ce roman s’avère est jolie expérience historique, un voyage dans le temps saisissant, mais dont la partie fictive déçoit.

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