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Critiques de Jean-Pierre Andrevon (381)
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100 ans et plus de cinéma fantastique et de s..

Après "Les Classiques du cinéma fantastique" de Sabathier, voici venir je crois la nouvelle bible du genre ! Par l'auteur de "Gandahar" !
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Anthologie des dystopies

(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)



Je ne connaissais Jean-Pierre Andrevon que via le magazine "L'écran fantastique", sans avoir jamais lu ses romans de science-fiction. Riche d'une impressionnante culture littéraire et cinématographique, en tout cas dans les domaines du fantastique, il nous propose ici de parcourir plus de cent ans de visions du futur. Un futur pas franchement heureux, et souvent même oppressant. Loin des utopies, il nous parle en effet ici des dystopies dans les livres et les films (et parfois un peu les séries télévisées).



Des plus anciennes œuvres aux toutes dernières créations de 2019, des grands classiques aux plus obscures séries Z, l'auteur fait montre de sa grande culture en résumant et commentant chaque œuvre. Pour cela, il les a classées par thématique : les villes (surpeuplées), les robots (qui peuvent se retourner contre les hommes), les dictatures de toutes sortes bien sûr, les maladies (avec des épidémies en tout genre, mais le coronavirus n'en fait pas partie !), la démographie (explosion de la population ou au contraire extinction des humains) ou tout simplement la fin du monde… et ses suites. Tout y passe, et tout y est plutôt bien rangé, même si bien sûr de nombreuses œuvres pourraient se retrouver dans différents chapitres. Qu'il s'agisse de livres lus et de films vus ou au contraire d'œuvres dont on n'a jamais parlé, l'auteur nous donne souvent envie de les (re)découvrir et permet en tout cas de bien les comprendre et les situer.



Malheureusement, ce livre a un aspect un peu trop catalogue. Lister (et commenter) ces créations, c'est très enrichissant, mais il manque une réflexion générale sur les dystopies, leur évolution au cinéma et dans la littérature. Mais bon, le titre du livre ne trompe pas le lecteur, c'est bien d'une anthologie qu'il s'agit !



Malgré cette petite frustration sur le fond, le plaisir de lecture est donc bien là, qui donne envie d'en savoir plus sur tous ces univers dystopiques, finalement seulement effleurés ici.



Je terminerai en revanche sur un agacement sur la forme : avec des fautes par dizaines, le lecteur bute régulièrement (jusqu'à trois fois par page quand même) sur une phrase, rendant la lecture un peu pénible. Rien de très dramatique, il s'agit souvent de mots en trop ou manquants, mais une simple relecture aurait évité toutes ces coquilles.

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Anthologie des dystopies

Auteur, chroniqueur, scénariste de BD et même cinéaste, voilà près de de cinquante ans que Jean-Pierre Andrevon défriche et laboure les champs de la SF française à laquelle il a donné quelques-uns de ses plus beaux fruits. On pouvait donc difficilement trouver mieux pour nous parler de l’un de ses thèmes majeurs : la dystopie.

Après nous avoir judicieusement rappelé qu’une dystopie est une utopie dévoyée ou détournée de son but, il commence sa démonstration par la présentation des quatre romans qu’il estime être les piliers du genre :

- « Le talon de fer » de Jack London qui illustre la domination d’une classe sur une autre et l’inévitable confrontation qui en découle,

- « Nous » d’Evgueni Zamiatine, qui constitue l’un des exemples les plus purs de société dystopique où tous les aspects de la vie quotidienne ont été pensés et conçus pour maintenir les populations dans la dépendance et les empêcher de penser par elles-mêmes.

- « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley et « 1984 » de George Orwell pour ce qui est des moyens mis en œuvre pour asservir les masses, le premier grâce aux manipulations génétiques et mentales, le second par un contrôle absolu et une réécriture de l’histoire.

Toutes les autres dystopies ne sont donc qu’une déclinaison ou un mélange des idées abordées par ces oeuvres. Ainsi, en termes d’affrontement entre groupes sociaux, on retrouvera souvent l’opposition patronat/ouvriers comme chez Jack London mais aussi des oppositions jeunes contre vieux ou hommes contre femmes. De même le thème de la surveillance et de la société policière sera abordé de façon différente en fonction de l’évolution des progrès techniques (informatique, connectique…) tandis que le contrôle des pensées sera évoqué au travers de sociétés théocratiques aux dogmes parfois surprenants. Mais bien d’autres thèmes sont abordés dans cet essai tels que la censure, la manipulation des corps, la surpopulation…

Sans viser l’exhaustivité, le livre de Jean-Pierre Andrevon est très complet. Il n’ignore ni les exemples les plus anciens ni les plus récents et, s’il est beaucoup question d’œuvres françaises et anglo-saxonnes, il n’hésite jamais à citer un film mexicain ou un obscur roman tunisien. Il nous livre aussi de très nombreux résumés avec peut-être une petite tendance à trop nous dévoiler l’intrigue.

Je ne suis pas toujours d’accord avec lui comme par exemple lorsqu’il fait du mythe de l’Atlantide l’une des premières dystopie et qu’il présente l’Antinéa de Pierre Benoit comme « le prototype de la déesse immortelle » alors qu’elle n’est qu’une pâle copie de l’Aysha de Rider Haggard. Qui plus est, il s’agit dans un l’autre cas de Lost Race Tales, un genre conjectural bien à part qui se rapproche davantage du fantastique et de la fantasy que de la SF.

J’ai également été très surpris qu’il ne fasse pas figurer au rang des dystopies fondées sur une société du spectacle, le « Wang » de Pierre Bordage qui, dans un registre similaire à celui du célèbre Hunger Games, se montre bien supérieur grâce à la qualité de ses personnages et la portée de son message. Mais JP Andrevon a du faire des choix, sans quoi son ouvrage eu été trois fois plus épais.

Enfin, et pour en finir avec mes petits bémols, il me semble qu’il perde parfois de vue son sujet tant est grand son désir de nous parler de tel livre ou de tel film. Il m’a ainsi paru que les chapitres consacrés aux robots et aux futurs post-apocalyptiques n’avaient pas tout à fait leur place dans cette étude. Rien de bien grave cependant puisque, là encore, son propos demeure passionnant et riche en pistes de lectures. Je crois que ma PAL va encore prendre quelques dizaines de centimètres dans les semaines à venir !

Dans sa jolie robe noire « Anthologie des dystopies » est donc un fort bel ouvrage appelé à devenir un texte de référence. Je regrette d’autant plus les nombreuses coquilles qu’on y rencontre, lesquelles ne m’empêcheront toutefois pas de me procurer son « Récits de l’apocalypse » paru chez le même éditeur et qui promet lui-aussi de fort belles découvertes.


Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Anthologie des dystopies

Pour le journaliste de cinéma et auteur de romans de science fiction Jean-Pierre Andrevon, une dystopie est "une société dont les dirigeants veulent faire le bonheur de leurs citoyens contre leur volonté," en somme le contraire d'une utopie et qui va vite se révèle un enfer pour ses résidents et pour l’avenir sociétal.



Car si l'utopie vend un monde où tout le monde est heureux et libre, une dystopie en est une où personne ne l’est (à l’exception d’un leader et de ses bras droits éventuels).



Dans son livre "Anthologie des dystopies. Les mondes indésirables de la littérature et du cinéma", Jean-Pierre Andrevon mélange les œuvres fondamentales dans le domaine de la dystopie que ce soit en littérature ou dans le septième art.



Ainsi, les romans culte Le Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley (1932) ; et 1984, de George Orwell (1948) cotoient Metropolis de Fritz Lang en passant par le Orange Mécanique de Kubrick et Burgess à Blade Runner de Ridley Scott , sans oublier le Farrenheit 451 de Ray Bradbury mis en image par Truffaut ( comme quoi les liens entre cinéma et romans de SF sont souvent ténus) bref tous les grands classiques de la science-fiction, sont longuement analysées et répertoriées par ce spécialiste



Excluant les œuvres trop éloignées de notre société actuelles comme l'héroic fantasy -Game of Thrones , le seigneur des anneaux- Andrevon fait un inventaire très détaillé des différentes oeuvres dystopiques à travers différentes thématiques comme : la dictature, la lutte des classes, l’internet, les robots, la religion, la société du spectacle, la surpopulation les catastrophes naturelles....





Insistant sur la dimension historique et sociale des œuvres, le livre d'Andrevon nous montre bien à quel point dans toute histoire dystopique, la société elle-même est l’ennemi du héros et de la plupart de ses semblables.



Dense, très ( trop?) roboratif, cette Anthologie des dystopies constitue une porte d'entrée riche et complète sur les dystopies en littérature et cinéma !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Anthologie des dystopies

Du tout début du XXème siècle à nos jours - notez que ce livre a été édité en février 2019, juste avant la pandémie - l'auteur recense de façon très complète les livres et les films (autant les uns que les autres) concernant la fiction d'un monde cauchemardesque.

Les quatre piliers indépassables de ces dystopies sont "Le talon de fer", "Nous", "Le meilleur des mondes" et "1984". "Métropolis" s'affiche en couverture.

Divers genres sont abordés, BD, romans "à tiroirs", films, séries, anime (japonais mais le monde entier est représenté dans ce livre), mangas et même essais. Cet écrivain de SF connaît son sujet. Il fait même revivre des films et des livres injustement oubliés.

Les faits de société sont analysés sous différents aspects : prison, informatique, dictatures, révoltes, robots, religion, téléréalité, sports, jeux, guerres, atome, rien n'échappe à la plume des auteurs de dystopie ou à la caméra des réalisateurs.

Cette anthologie est foisonnante et digne d'un cinéphile averti (même si je ne suis pas toujours d'accord avec certains passages).

Les œuvres citées par l'auteur sont hélas presque toutes visionnaires et le futur imaginaire s'avère souvent proche de la réalité actuelle.
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Anthologie des dystopies

Encore une anthologie qualitative proposée par les éditions Vendémiaire ! Ici, Jean-Pierre Andrevon part des dérives de l'utopie pour nous amener sur le chemin escarpé des dystopies, et il y en a pour tous les goûts !



En plus de définir le plus précisément possible ce genre encore malheureusement trop méconnu, l'anticipation sociologique sombre de notre monde actuel ou à venir, l'auteur nous propose un panel varié d'œuvres, qu'elles soient littéraires, cinématographiques ou du neuvième art : de La Cité du soleil (Campanella) au Talon de fer (London) en passant par Shelton Market ou Renaissance (Volckman).



Autant vous dire que ma liste d'œuvres a lire ou voir s'est encore agrandie (non, elle n'était déjà pas assez longue comme ça...) !



Ce n'est pas non plus un simple catalogue : l'auteur classe celles-ci par thématiques (incontournables, dictatures, lutte des classes, nouvelles technologies, religion, société du spectacle...) et en dresse le portrait de manière remarquable. Il m'a presque donné envie de revoir Brazil que j'ai pourtant trouvé très ennuyeux...



Je le répète : il est difficile pour moi de vous présenter une anthologie... J'ai l'impression justement de ne vous donner qu'un minuscule aperçu de la richesse de ces œuvres, déjà rapidement résumées (même si l'essentiel est dit), et puis, bon, vous savez ce qu'est une anthologie.. Je ne peux qu'être encore satisfaite de celles proposées par ces éditions et vous les recommander !
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Anthologie des dystopies

Jean-Pierre Andrevon n'en est pas à son coup d'essai en matière d'analyse science-fictionnelle. Dans "Guerre des Mondes ! (Moutons électriques)", il explorait déjà le mythe de l’invasion martienne dans la littérature et le cinéma. Une étude étendue à la science fiction toute entière dans ses "Cent ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction", une impressionnante anthologie de près de 1000 pages.

Dans son nouvel ouvrage, traitant cette fois-ci des dystopies, ces "mondes indésirables de la littérature et du cinéma", l'écrivain resserre son sujet sur ces contre-utopies ayant fait leur première apparition à la fin du XIXe siècle.

"Ce qui fonde la dystopie - toutes les dystopies, c'est la crainte de ce qui peut arriver, ou ce qui est en train d'arriver." Jean-Pierre Andrevon construit intelligemment son récit en répertoriant les types et sous-types de ce genre futuriste (de la politico-féministe adaptation télévisée du best-seller de Margaret Atwood, "La Servante écarlate" au terrible et imaginatif "Soleil vert" de Harry Harrison). Si l'auteur ne se cantonne pas à procéder à un simple catalogage de titres (les chapitres suivent une progression on ne peut plus logique, partant des premiers essais de mise en mots et en scène du genre, se concluant sur une nouvelle vision du futur sous le prisme de l'écologie et la thématique du dernier homme), la forme souffre d'une certaine répétition qui frôle la lassitude sur la longueur.

Avec cette anthologie de plus de 300 pages, Andrevon a l’ambition d’être au plus proche de l'exhaustivité : on ne peut le lui reprocher, c’est précisément ce qu’il parvient à réaliser grâce à l'analyse d'un riche éventail d'oeuvres littéraires, cinématographiques et télévisuelles. En bref : un ouvrage complet - quasi-exhaustif - mais qui souffre peut-être d'un manque de diversité dans sa construction sur la longueur.
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Anthologie des dystopies

Jean-Pierre Andrevon propose un fascinant parcours dans tout ce que la littérature et le cinéma ont proposé en manière de naufrages sociétaux.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Anthologie des dystopies

Super liste de lecture pour tout fan de dystopies

On y trouve des livres et des films à lire/voir absolument.



J'y ai découvert d'excellents ouvrages pourtant peu connus du grand public, qui gagnent sincèrement à être découverts.

Non non je ne vous donne pas de piste, il faudra parcourir l'ouvrage vous-même !
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Anthologie des dystopies

Depuis quelques mois, je semble uniquement abonné dans le cadre des masses critiques Babelio à tout ce qui touche à l'utopie et à la dystopie. du très bon catalogue d'exposition de la Maison d'ailleurs, Mondes imPARFAITS, je suis passé à l'essai pamphlétaire de Thomas Bouchet sur les utopies, intéressant mais moins réussi. Et récemment, j'ai eu l'occasion de découvrir cette Anthologie des dystopies, écrite par un romancier de science-fiction un peu dépassé par son temps.

Je m'attendais à un livre construit de façon rigide ou répétitive, puisque c'est souvent le cas des anthologies. le premier coup d'oeil m'a donné l'impression inverse, et j'ai espéré un essai plutôt qu'une véritable anthologie. Cette première impression était trompeuse. On ne peut pas, bien sûr, reprocher à Jean-Pierre Andrevon d'avoir effectivement écrit une anthologie. On peut cependant se demander si la façon dont il s'y est pris est pertinente, et également si le contenu est pertinent.

Nous avons droit à un survol de ce qui existe de plus important, d'après l'auteur, dans les dystopies, en littérature, dans le cinéma et dans les séries télévisées. Malheureusement, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à quelque chose de proche des émissions d'Intercut ou d'autres YouTubeurs sur le cinéma, qui donnent très envie lorsqu'ils vous annoncent qu'ils ont visionné des perles rares : soit je découvre que j'ai déjà vu les perles rares mentionnées et je les ai trouvées médiocres, soit je les regarde après l'émission, les trouvant tout aussi médiocres. C'est très souvent prometteur, mais très souvent décevant.

Jean-Pierre Andrevon ne nous épargne pas les références pas très connues ou seulement connues d'un petit cercle d'initiés. Jusque-là ça me va. Il en oublie des références importantes, comme Gunnm ou L'Attaque des titans. Il faut dire que, à l'évidence, les mangas et les séries d'animation japonaises, les séries télévisées japonaises ou coréennes, il ne connaît pas. Et vous allez voir que Musardise va avoir la dent beaucoup plus dure que moi.

Je pourrais me dire que cette anthologie va tout de même servir à me guider dans le monde de la dystopie, mais il y a un hic. Si vous voulez retrouver le titre d'une oeuvre ou le nom d'un auteur ou d'un réalisateur, c'est mission impossible, car Jean-Pierre Andrevon a choisi de présenter sa bibliographie et sa filmographie en fin de livre par année, sans mentionner à quelles pages retrouver la trace de ces oeuvres et de ces artistes dans le corps du livre. Comme je n'ai pas envie de relire tout le livre pour retrouver où l'auteur nous a parlé de tel livre, de tel film ou de telle série, je ne vais donc plus du tout le compulser. Malheureusement l'intérêt d'une anthologie, c'est d'être compulsée facilement et souvent.

Et puis je n'aime pas le ton arrogant de l'auteur, les coquilles trop fréquentes et les erreurs grossières. Mais là aussi, Musardise va s'en donner à coeur joie. Elle n'a pas tellement apprécié que Jean-Pierre Andrevon confonde les Nigériens et les Nigérians : croyez-moi, ça va chauffer !
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Anthologie des dystopies

L'Anthologie des dystopies proposée par Jean-Pierre Andrevon, lui-même auteur de science-fiction, offre un panorama très intéressant d'un genre littéraire et cinématographique devenu populaire au début du XXe siècle. L'ouvrage souligne par ailleurs à quel point ces futurs imaginaires, en général très sombres voire apocalyptiques, reflètent les préoccupations du temps présent.



L'ouvrage, qui compte un peu plus de 300 pages, commence par une introduction chronologique très utile, qui définie les termes clés et délimite le cadre de l'anthologie. Ainsi, le recensement des dystopies proposé exclue les oeuvres de fantasy telles Game of Thrones ainsi que les futurs imaginés sur d'autres planètes que la Terre ou encore les récits consacrés à des mondes virtuels. Les dystopies étudiées par Andrevon évoquent des futurs « crédibles » ou « vraisemblables » plutôt que des mondes parallèles.



Les principaux chapitres sont ensuite organisés par thèmes : la dictature, la lutte des classes, l'internet, les robots, la religion, la société du spectacle, la surpopulation ou au contraire la dépopulation, les catastrophes naturelles, et enfin la ville-censure. Comme dans toute bonne anthologie, l'Anthologie des dystopies inclue plusieurs extraits des oeuvres citées, même si ceux-ci sont en général très courts.



On regrette d'ailleurs que le livre ne comporte aucune illustration. L'évocation des films et des séries dystopiques, en particulier, serait plus puissante si elle avait pour appui quelques images représentative de l' « ambiance » caractéristique des grands dystopies. Très informatif, l'ouvrage met par ailleurs l'accent sur la dimension historique et sociale des oeuvres, dressant des parallèles entre les univers dystopiques et les angoisses des hommes et des femmes du temps présent face à la modernité. L'introduction en est d'ailleurs un bon exemple. Très pessimiste, elle suggère que la véritable dystopie… est celle que nous vivons tous les jours dans un monde violent aux règles injustes, opaques et liberticides !



Article complet disponible sur le site du Suricate Magazine
Lien : https://www.lesuricate.org/a..
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Appel d'air : Trente auteurs de science fic..

En 2007, on savait déjà qu’on prendrait cher vu le ton de la campagne des élections présidentielles. Vu la situation attendue, un collectif d'auteurs s'est senti d'écrire des micro-nouvelles sur l'omniprésent thème politico-sécuritaire propulsé à nouveau par Nicolas Sarkozy. Des auteurs de science-fiction, de fantasy et de fantastique s'en donnent donc à coeur joie et c'est l'occasion de retrouver des plumes aussi acerbes qu'acérées comme celles d'Alain Damasio, de Sylvie Lainé, de Johan Héliot, de Sylvie Denis, de Roland C. Wagner, de Thomas Day et tant d'autres !

L'anthologie Appel d'air est un plaisir, certes un peu coupable surtout dix ans, mais profondément réflexif, car les élections présidentielles 2017 nous annoncent un avenir tout aussi peu radieux...
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Appel d'air : Trente auteurs de science fic..

Une anthologie très inégale qui vaut pourtant le détour !



Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, 30 auteurs de science-fiction ont contribué à une petite anthologie, sur ce que le résultat prévisible leur inspirait. Parce que la SF c'est souvent (pas toujours) politique et parfois (pas toujours) un peu "à gauche"...



Le résultat : du bon voire très bon (Francis Mizio, Patrick Eris, Francis Berthelot, Lucie Chenu, Ugo Bellagamba), du bizarre mais joli, vraiment (Fabrice Colin, Claude Mamier, Claude Ecken), du baroque humoristique (Roland C. Wagner, Jean-Marc Ligny, Johan Heliot, Jean-Pierre Fontana, Alain Damasio, Catherine Dufour) et du moins intéressant, tout de même (les 15 autres), dans cet exercice malgré tout bien difficile (textes de 1 à 5 pages).



Quelques très brefs extraits qui m'ont plu :

"La gratuité, c'est le vol", déclare le ministre des Finances (Roland C. Wagner)

Actuellement, je représente un capital de 100 actions cérébrales, 450 actions musculaires, 20 actions auditives et 40 vocales (Francis Mizio)

Heureux les sans-papiers, car leur retour au pays est assuré (Claude Ecken)

En outre, toute personne ayant fait l'objet d'un contrôle d'identité dans le cadre de troubles de l'ordre public verra son code d'accès effacé par mesure préventive, et devra faire une demande à la préfecture pour son rétablissement. (Jean-Marc Ligny)

Mon poète éclata de rire (Lucie Chenu)

Une fois encore, j'étais seule, Utopie noyée d'ombres (Ugo Bellagamba)



Et bien entendu la phrase liminaire de l'équipe ActuSF : "La science fiction ne cesse de nous parler du présent" (comme disaient les éditions Kesselring il y a un certain temps...)



Nébal parle de tout cela mieux et plus longuement que moi, ici : http://nebalestuncon.over-blog.com/article-14152337-6.html

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Appel d'air : Trente auteurs de science fic..

Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, trente auteurs de science-fiction ont décidé de prendre la plume pour tenter d'imaginer l'avenir de notre société après la victoire de Sarkozy. Les textes sont courts (rarement plus de deux pages) et ont été compilés dans une petite anthologie dont l'intérêt est inversement proportionnel à la taille. Si les approches proposées sont évidemment très diverses, un point commun demeure : ce qui nous attend est loin d'être rose ! Bien qu'écrites il y a près de dix ans, la plupart des nouvelles collent malgré tout toujours à l'actualité. Parmi les nombreuses thématiques traitées, ils sont ainsi plusieurs à s'interroger sur la possible instauration d'un état policier où les forces de l'ordre pourraient agir en toute impunité, au dépend de la sécurité des autres citoyens (ça vous rappelle quelque chose... ?). La généralisation de la surveillance de masse se trouve également au cœur d'une partie des textes, que ce soit par le biais de constitution de fichiers (tiens, encore une référence à l'actualité !) ou de puces implantées sur les citoyens, les transformant tous en potentiels coupables (« Le prix à payer pour éviter crime et terrorisme. Ils s'en contentent tous. Heureux d'être protégés »). L'aggravation des conditions de travail des salariés figure également parmi les préoccupations de certains auteurs (décidément !) : et si, pour empêcher le chômage de se répandre, on décidait de castrer les « parasites » ? et si un employé pouvait céder ses capacités mentales, physiques et créatrices pour mieux s'adapter au monde du travail « moderne » ? Et puis il y a aussi l'uniformisation de la pensée (Sylvie Lainé imagine l'instauration d'une « journée de l'identité nationale », Jean-Pierre Fontana un monde où la SF serait censurée), la remise en cause du statut des artistes ou encore la restriction de l'accès à la culture (« La gratuité, c'est le vol ! » nous explique Roland Wagner).



Parmi les textes les plus réussis figure à mon sens celui d'Ugo Bellagamba (« Le Suicide de la démocratie ») qui choisit de personnifier différents régimes politiques venus se recueillir sur la dépouille de la démocratie, victime du suffrage universel. Car les électeurs ont manifestement une fâcheuse tendance à systématiquement voter contre leurs propres intérêts : le professeur mis en scène par Simon Sanahujas l'a d'ailleurs bien compris, lui qui révèle à ses étudiants que le secret de l'élection de Sarkozy réside dans la connerie du peuple (« Comment fut-ce possible ? »). Charlotte Bousquet déplore elle aussi la progressive disparition des trois valeurs qui constituent la devise de la France et le met en vers sur une variation d'un célèbre poème de François Villon (« Ballade des idées du temps jadis »). Johan Héliot opte pour sa part pour une démonstration par l'absurde (« Appel urgent ») : et si les services de police se dotaient, comme les opérateurs téléphoniques, de « standardistes » robotisés ? Vous vous imaginez vous voir demander de presser le 1 en cas d'agression, le 2 en cas de viol ou le 3 en cas de cambriolage ? Hilarant et effrayant à la fois. Thomas Day met quant à lui en scène les membres d'une brigade de police en mission pour expulser des sans-papiers, le tout avec la violence sans fard qui est un peu sa marque de fabrique. Et Sarkozy dans tout ça ? Et bien justement, Jean Pierre Andrevon lui donne la parole dans « Un certain 6 mai 2007 » et imagine ce qu'auraient pu être les cent premiers jours suivants l'élection présidentielle, le tout relaté avec toute la modestie et toute la finesse à laquelle le personnage a pu nous habituer (on croirait presque l'avoir devant nous, le petit Nicolas !). On termine avec une touche d'espoir grâce à Lucie Chenu qui imagine un logiciel d'Intelligence Artificielle se mêlant de politique... mais pour le meilleur (« Traitement de texte »),



Une anthologie qui n'accuse pas son âge tant les thématiques qui y sont développées restent celles qui nous préoccupent encore aujourd'hui. Et vu la tête des candidats en lisse pour l'élection de 2017 qui s'annonce, ce sont autant de préoccupations qui ne risquent malheureusement pas de passer de mode... M'en vais aller écouter du Pierre Emmanuel Barré pour me remonter le moral tient !
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Aubes Trompeuses

Ce recueil réunit 9 nouvelles d'une des grandes figures de la SF francophone. Parmi elles dont 2 sont inédites, l'une a donné à juste titre son nom au recueil : Aubes trompeuses. Aussi troublants que vertigineux, les futurs proches imaginés par Jean-Pierre Andrevon fascinent ou dérangent par leur proximité avec nos univers actuels. Il s'agit de réalités tangibles mais imaginaires qui projettent le lecteur dans ses fantasmes les plus fous. Littérature d'anticipation s'il en est, ces quelques récits rappellent des scénarios catastrophes qui reflètent sans doute quelques craintes d'un avenir proche maussade et même morbide. Empruntant autant aux traditions du voyage imaginaire, à l'utopie ou au roman d'aventure, Jean-Pierre Andrevon ancre la plupart de ses récits dans des décors proches de notre univers quotidien tout en prenant toujours soin d'y introduire une dimension fictive déconcertante. Visionnaire ou pas, l'auteur fait preuve d'un esprit particulièrement imaginatif (notons au passage que les jolies couvertures de ses livres sont ses propres oeuvres). Publiées dans diverses revues (exceptées celles qui sont inédites), ces quelques scénarios cataclysmiques où la réalité se confond aux mondes vituels, ne manqueront pas d'intriguer, voire fasciner certains. Un recueil à découvrir pour ceux d'entre vous qui n'ont pas le vertige...



De Jean-Pierre Andrevon, je n'avais lu que les Soixante-six sinopsis... et autant d'histoires à écrire qui n'était pas la meilleure publication pour se frotter à son art (comme son titre l'indique, ce sont des trames de récits qu'il a décidé de partager pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans l'écriture). Grâce à Philippe Gindre de La Clef d'Argent (encore un grand merci à lui pour cette sympathique lecture), j'ai eu le plaisir de renouveler l'expérience qui ne m'a pas déçu. Parmi les nouvelles qui figurent à ce recueil, 3 ont particulièrement retenu mon intérêt : 'Nemesis', 'Boulot, boulot', 'Solidarité'. Fin du monde, calmars géants et greffes incroyables, ces 3 histoires m'ont particulièrement donné la chair de poule. A quand votre tour ?
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Aubes Trompeuses

Trompeuses les aubes ? Oui à en croire Jean-Pierre Andrevon qui dans ce recueil composé de neuf nouvelles, nous propose plutôt des crépuscules.



Neuf nouvelles parues dans des magazines parfois confidentiels, disparues aujourd'hui, ou revues et remaniés, enrichies, et même une inédite.



L'inspiration et l'imagination de Jean-Pierre Andrevon sont sans limites, et s'adaptent au support pour lesquelles ces nouvelles étaient destinées.



Ainsi la nouvelle destinée à Chorus N° 6 de 1998, revue aujourd'hui défunte consacrée à la musique et qui avait été crée et dirigée par Fred Hidalgo, grand amateur de Frédéric Dard, Jean-Pierre Andrevon nous propulse dans un avenir plus vieux de quelques décennies. Le jardin extraordinaire est le titre de cette nouvelle dans laquelle le narrateur voit des chanteurs des années cinquante, Jacques Brel, Georges Brassens, Guy Béart, Félix Leclerc et autres auteurs-compositeurs-interprètes sur scène chantant à leurs débuts leurs œuvres, des chansons à texte qui trifouillent l'âme. Un héritage provenant d'un arrière-grand-oncle et composé de disques vinyles, d'un électrophone, et autres reliques. Des artistes qui viennent en lui, grâce à une morphogénèse presque parfaite. Seulement il y a Clare, qui apparait sous la forme d'un fantôme transparent, perturbe son environnement et dissipe le charme. C'est d'abord un hommage à ces artistes qui ont peiné pour se faire un nom et qui restent les grands maîtres de la chanson francophone auquel Jean-Pierre Andrevon rend. Mais il n'est pas seulement romancier, nouvelliste ou dessinateur, il est également chanteur et a enregistré quelques disques. Voir à ce propos mon article consacré à l'un de ses albums ici .



Némésis, la première des nouvelles du recueil, se décline comme un compte à rebours, dans une Zone où règne la chaleur. Une petite voix s'infiltre dans les neurones du narrateur, implorante. Ne me laisse pas... Ne pars pas... Une voix de femme qui le stigmatise, envahissant son esprit : Alors, tu t'es bien amusé ? Une parabole sur ce que certaines personnes peuvent être amenées à ressentir en s'adonnant inconsidérément à un univers virtuel. Première publication dans Khimaira N° 14, 2008.



Il se sent bien nous entraîne à la suite d'Olivier Charmeyrois dans le TGV de 17h08 en partance de Marseille pour Paris. Il lit en diagonale Le Monde, les infos étant répétitives et catastrophiques. Sa voisine est une jeune femme, belle, expansive, et bientôt ils se connaissent comme s'ils avaient toujours voyagé ensemble dans le train de la vie. Soudain un éclair violent et intense se produit et le temps défile à une vitesse incroyable, en faisant marche arrière. Publié dans Bifrost N° 6, 1997 sous le titre plus évocateur de Big Bang.



Je ne mourrai jamais, souhait que beaucoup d'entre nous effectue en regardant tous les livres contenus dans leur bibliothèque et que jamais ils ne pourront lire, Je ne mourrai jamais est une sensation ressentie par un personnage aux multiples identités. Il se balance dans un berceau, se confronte en une joute navale avec un adversaire planté sur un radeau, se retrouve sur une terrasse à l'ombre d'une palmeraie clonée, devient prospecteur de météorites, se débranche puis se rebranche à un jeune homme, à un lion cloné... Une vie interminable. Nouvelle inédite.



Dans Les ailes ne poussent qu'une fois, le narrateur vit avec Béni dans un vaste appartement qui devient bientôt une ruche. Au début naquit Farida, qui eut droit à sa chambre à part, puis vinrent Nahoum suivit de Aïch qui partagèrent une autre pièce. Mais inexorablement les enfants naissent, la famille s'agrandit de plus en plus, et comme dans les autres foyer le phénomène se produit de la même façon, la place vient à manquer dans la ville. Dans les rues il devient difficile de se déplacer et la solution arrive comme par miracle : des ailes leur poussent dans le dos et ils peuvent migrer et trouver un autre endroit où s'installer. Est-ce vraiment la fin d'un périple ? Publié dans la défunte revue Faërie N° 7, 2002.



Aube trompeuse, nouvelle éponyme du recueil, nous propulse dans un monde où pour la première fois depuis longtemps le ciel est vide. Reflétant toutes les nuances ou presque de l'arc-en-ciel sans que l'une empiète vraiment sur l'autre. Hommes et femmes émergent des trous de la montagne, nus et respirant à pleins poumons. Un retour à la nature en foulant l'herbe mouillée mais craquante. Mais la nuit tombe inexorablement. Le narrateur retrouve son cher ami Sergio mais ayant aperçu par trois fois une belle jeune fille, il le frappe. Le début ou la fin d'un monde, d'un cauchemar ou d'un rêve ? Nouvelle parue dans la défunte et éphémère revue Gandahar N° 2 en 1973 mais dans une mouture inédite.







L'univers fantastique ou science-fictionnesque de Jean-Pierre Andrevon est résolument noir. Catastrophes, cataclysmes parsèment son œuvre mais en même temps, il se montre onirique. Désabusé, pessimiste sur l'avenir de notre monde, l'auteur le décrit sous formes de paraboles, et il n'est guère d'espoir d'en imaginer une véritable aube radieuse. Il se mue en prophète mais comme l'écrivit Rémy de Gourmont : Il y a deux voies pour le prophète : ou annoncer un avenir conforme au passé, ou se tromper. Dans quelle catégorie ranger Jean-Pierre Andrevon ?
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Aujourd'hui, demain et après

C'est ma troisième lecture de Jean-Pierre Andrevon, et c'est à nouveau un festival de l'imaginaire d'un futur de tous les possibles!

Car, Jean-Pierre Andrevon emmène son lecteur vers l'infini et au-delà!

C'est vertigineux, drôle et tragique...

Certaines choses perdurent à travers les âges, telles les guerres et l'avidité.

Et puis, il y a encore l'après, quand tout le bazar cosmique va s'arrêter puis redémarrer!

On ne s'ennuie pas, avec la science-fiction d' Andrevon! on voyage et on explore cet avenir fabuleux.

Horusfonck a l'univers qui tourne dans sa tête, avec ses distances inimaginables que le voyageur de l'avenir parcourt.... Et il a encore tant de chemin a parcourir dans l'œuvre d'un auteur captivant au possible.

Voilà, j'ai encore quelques ticket de la compagnie du cosmique métro de Jean-Pierre Andrevon, et il me tarde déjà de découvrir les prochaines stations!

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Aujourd'hui, demain et après

Aujourd'hui, Demain et Après est le premier recueil de nouvelles de Jean-Pierre Andrevon, sorti un an après son premier roman « Les Hommes-Machines contre Gandahar », toujours chez Denoël dans la collection Présence du Futur. Il sera réédité en 1982 dans une version agrémentée de deux nouvelles supplémentaires : Le Temps du Grand Sommeil et L'Homme qui fut Douze.

Comme son titre l'indique, le recueil est divisé en trois parties, Aujourd'hui, Demain, et Après, permettant à l'auteur de varier les genres tout en gardant une certaine cohérence entre les différentes nouvelles.



Avant d'entrer dans le vif du sujet, on a droit à une courte préface signée René Barjavel, dans laquelle il profite d'une ode à la science-fiction pour proposer un défonçage en règle du roman traditionnel.

Morceau choisi :

« Alors que l'homme fait son premier pas hors de son berceau, la Terre, pour commencer une conquête de l'espace qui durera l'éternité, alors que dans ce monde étroit qui est encore le sien tout s'ébranle, craque, fume et va peut-être exploser, alors que tout commence ou que tout va finir, alors que on seulement la vie de l’espèce humaine, mais la Vie elle-même, sous toutes ses formes, est mise en question, alors qu'elle va s'épandre jusqu'au fond de l'espace, se transformer mille fois ou entièrement disparaître en un instant, il se trouve encore des écrivains pour écrire que « la marquise sortit à cinq heures », et de graves professeurs et critiques pour prétendre que c'est la seule chose à écrire.

En réalité, le roman traditionnel est mort. Il n'a plus de lecteurs car le monde qu'il décrit est mort lui aussi et n'intéresse plus personne. »





AUJOURD'HUI



- Transfert

Une nouvelle étrange, lorgnant bien plus sur le fantastique que la science-fiction, dans laquelle les habitants d'un petit village de campagne se mettent subitement à se diriger vers une mystérieuse clairière...



- Vue sur l'Apocalypse

Un récit qui pourrait tout à fait sortir de la série Twilight Zone, dans lequel un homme découvre un poste d’observation semblant venir du futur.

Une nouvelle à mon sens bien plus convaincante que la précédente et qui annonce ce qu'on trouvera dans la suite du recueil.



DEMAIN



- Jérold et le Chat

La première nouvelle de Demain est un court récit bien horrible nous entraînant dans une monde dévasté par la pollution, sans que cela n'émeuve personne, bien au contraire (les arbres ça prend de la place, et les animaux c'est tout pourri et plein de maladies, d'abord !), dans lequel les enfants sont rendus ultra-violents par la propagande nationale et l'idéologie ambiante.



- Bandes Interdites

- Un Combattant Modèle

- La Réserve

Jean-Pierre Andrevon nous propose ensuite trois nouvelles s'inscrivant dans le même univers, une dystopie grotesque nous plongeant en pleine guerre totale opposant l'Amérique Blanche et l'Euroccident au Miorient, à la Latinamérique et à l'Estasie.

Dans la première nouvelle, Josas Ulm se fait arrêter par le Ministère de la Culture pour ses lectures subversives : de vieux comics qu'il a retrouvé dans une caisse... L'occasion pour Jean-Pierre Andrevon de faire une ode à la littérature populaire, dans ce texte étrangement dirigé « contre Ray Bradbury ».

La seconde nouvelle suit Mérin, tout juste âgé de 18 ans et venant de recevoir sa convocation pour l'armée. Complètement stimulé par la propagande guerrière et ultra-nationaliste, Mérin ne rêve que d'une chose : décimer les ennemis de la patrie à grands coups de bombes au volant de son char d'assaut. Devenu fantassin après un entraînement ridicule et totalement bâclé, il sera utilisé comme chair à canon dans un conflit dont il ne sait, au final, strictement rien.

La dernière nouvelle de cette partie se déroule quelques siècles après les nouvelles précédentes, dans un monde totalement dévasté, parcouru par quelques survivants retournés à la barbarie. Seules traces de la civilisation d'antan: d'étranges êtres vivants dans de grands buildings...



APRES



- Sans Aucune Originalité

C'est une nouvelle plus orientés Space-Opera qui inaugure la partie « Après » du recueil, dans laquelle une planète en diamant est convoitée par tous.

Seul problème : elle tourne autour d'une étoile hyper massive attirant en son sein tous les vaisseaux s'en approchant d'un peu trop près...



– Retour à l’œuf

Dernière nouvelle du recueil avec Retour à l’œuf, récit SF absolument fascinant et bourré de Sense of Wonder, dans laquelle deux êtres vivant dans des cuves s'occupant de toutes leurs fonctions vitales sont chargés de surveiller les limites de l'univers.
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Buveurs de Vie

Fabien, Ludo et Kofi traînent leur ennui entre les barres grises de la cité où ils habitent. Au milieu de l'hiver glacial, on dirait que la neige a étouffé les bruits habituels du quartier. La semaine qui débute pourrait presque ressembler aux autres, si les trois garçons n'avaient entendu une rumeur d'enlèvements étranges. Il faut dire qu'ils ont vu de leurs propres yeux une voiture noire très louche se glisser silencieusement dans les rues désertes…



L'avis d'Antoine, 15 ans : Il faut du temps pour s'approprier l'histoire, car le suspense tarde à venir. J'ai trouvé ce roman trop court, et la résolution de l'intrigue très décevante.





L'avis de la rédaction : L'auteur ménage si bien le suspense au début du roman, qu'on regrette la résolution trop hâtive de l'énigme. Dommage, car le cadre de l'intrigue est original et bien campé.

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Buveurs de Vie

Dans une cité de Grenoble, des adolescents racontent d'étranges histoires. Des policiers dans une longue voiture à la lumière bleutée, épient les jeunes.

Fabulation ou vrai danger ?



" - Scuzmi, mais tu vois, c'est rapport aux nouveaux keufs. On n' a pas intérêt à se faire pécho, parce qu'avec eux t'es mort, mon frère. T'es mort ! "



Les esprits s’échauffent un peu plus quand il y a d'étranges disparitions. Dans cette banlieue pourrave, une bande de copains vont se lancer dans une enquête bien dangereuse.



Un roman de science-fiction ancré dans la réalité : la vie des cités, les potes, un premier amour, un animateur et du théâtre ( on retrouve souvent dans la littérature jeunesse cet intérêt pour les jeunes de monter une pièce). On parle verlan, on traîne avec les potes... Et puis la crainte s'insinue peu à peu.

Un bon roman qui se lit d'une traite, avec une pointe d'horreur et des gamins sympathiques..

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