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Critiques de Jean-Pierre Martinet (55)
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Jérôme

"Jean-Pierre Martinet, écrivain ivre de désespoir et de littérature" : un article à lire dans la revue en ligne l'Ampoule: http://www.editionsdelabatjour.com/pages/jean-pierre-martinet-ecrivain-ivre-de-desespoir-et-de-litterature-4621082.html
Lien : http://www.editionsdelabatjo..
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L'ombre des forêts

L’Ombre des forêts, paru en 1987, six ans avant la mort de Martinet, est réédité : bienvenue en enfer. Ici, les vies sont rognées, les rêves ruinés, les plaies exaucées. Doit-on pour autant enfermer cet écrivain majeur dans l’évidente noirceur de ses ruminations narratives ?
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Jérôme

Le Dostoïevski des dingues et des paumés.

Un roman dans lequel on ne croise que des monstres humains qui naviguent entre la solitude, la misère, la violence, le néant et la crasse sexuelle.

Cependant, si l'une de vos passions est de rire des déséquilibrés mentaux et du malheur des autres vous avez ici le bon livre.

Je vous laisse découvrir Jérôme 1 mètre 90, 150 kilos, 42 ans, aucun but et vivant encore chez sa "mamane".





Attention aux yaourts il se branle dedans...
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L'ombre des forêts

Martinet a produit une œuvre étrange, puissante et déroutante, et il n’est pas étonnant qu’elle se soit si peu vendue. Elle est très éloignée des romans d’aventures ou des divertissements de plage. Finalement, l’oubli a triomphé.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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La grande vie

Petit livre très étrange, dérangeant, aussi court que gonflé à l'humour noir.

Ce roman m'a été conseillé par un libraire de Furet du Nord à Lille: "vous allez mettre les pieds dans un univers sombre où la vie est grinçante et le texte halluciné".

Il a été écrit par Jean-Pierre Martinet artiste torturé (certainement fou) qui est mort seul et alcoolique. Son œuvre étrange a été révélée post-mortem. J'ai envie de me lancer dans Jérôme mais quand il fera beau et que les démons de la mélancolie se tiennent loin.
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La grande vie

J'ai souvent du mal à convaincre mes amis lecteurs et lectrices de se lancer dans cette colossale aventure que constitue la découverte de "Jérôme", roman de Jean-Pierre Martinet, écrivain si injustement méconnu -j'en pleurerais presque-, auquel sa courte et chaotique existence n'aura par ailleurs pas laissé le temps d'être prolifique.



Aussi suis-je ravie de vous présenter aujourd'hui ce texte dont le format, celui d'une nouvelle, permet une incursion facile dans l'oeuvre de cet auteur que laisser plus longtemps sur les rayons de votre librairie ou de votre médiathèque de quartier serait un grand tort, voire un crime de lèse-littérature.



Il y met en scène, comme il en a l'habitude, de ces êtres que leur laide banalité rend invisibles, dont l'existence, vide de beauté, de compassion, vide même de désespoir, se dilue dans un morne néant de médiocrité intensément vaine.

"Il n'y a pas de drame, chez nous, messieurs, ni de tragédie, il n'y a que du burlesque et de l'obscénité".

Adolphe Marlaud, le narrateur, est un nabot, généralement comparé à une punaise ou à un cloporte (ce qui ne le gêne pas vraiment, puisqu'il éprouve pour ces petits insectes une certaine sympathie), dont la tête d'avorton maussade présente un teint jaunâtre révélant une mauvaise hygiène de vie. C'est un individu passif, soumis, grotesque, fait de cette matière qui dans certains contextes engendre des monstres...



Il vit entouré par la mort, puisqu'il travaille dans une entreprise de pompes funèbres dont le patron lui accorde en guise d'attention un méprisant dégoût, et que son appartement, sis dans un immeuble décrépit de la triste rue Froidevaux, donne sur le cimetière Montparnasse. Son père y est enterré, et Adolphe entretient scrupuleusement la tombe de cet homme pour lequel il éprouvait une profonde admiration, et qui l'a élevé seul. Sa mère fût en effet déportée à Auschwitz sur dénonciation de son époux, zélé fonctionnaire de Vichy, alors qu'Adolphe n'avait qu'un an...



Son quotidien de solitude est ponctuée par la liaison qu'il entretient avec Madame C., sa concierge, femme gargantuesque qui a réussi à lui mettre le grappin dessus, et lui impose des ébats qu'il qualifie "d'acte répugnant" (je vous laisse découvrir pourquoi, cela fait partie de ces détails qui donnent aux romans de Jean-Pierre Martinet leur dimension unique, à la fois drôle et terrifiante...). Mais c'est finalement la première femme à lui manifester un peu de tendresse, alors il se laisse faire.



Il y a du Céline dans la manière irrévocablement pessimiste dont l'auteur dépeint l'abjecte mesquinerie de cette triste humanité : évoluant dans une atmosphère de décrépitude, de saleté, d'odeurs fortes et nauséabondes, les êtres qu'il met en scène, pitoyables, misérables, suscitent autant de pitié que d'aversion.



Compte tenu de son format, on est loin, dans "La grande vie", de la densité ou du souffle d'un "Jérôme", mais il peut constituer une bonne introduction à l'oeuvre de ce grand écrivain, en vous donnant un aperçu de son univers si singulier.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Jérôme

Ogre ? Victime de son corps et de sa famille ? Tout autre chose ? L’énorme Jérôme Bauche.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/24/note-de-lecture-jerome-jean-pierre-martinet/

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Ceux qui n'en mènent pas large - Au fond de l..

Un livre mineur de Martinet, mais un très bon livre quand même, plus drôle que d'habitude même si l'on sent poindre derrière le cynisme de cet antihéros les regrets de Martinet de n'avoir pas réussi en tant que cinéaste.
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Un apostolat

Tout lecteur aguerri sait qu’il ne faut pas se fier aux bandeaux vantant les qualités exceptionnelles d’un ouvrage, y compris lorsqu’ils sont inspirés d’avis d’un de leurs auteurs fétiches. Et c’est pourtant bien sur la seule foi de celui qui ornait le roman d’Albert t’Serstevens que j’en ai fait, sans l’ombre d’une hésitation, l’acquisition. Précisons tout d’abord qu’Un apostolat n’est pas une nouveauté, mais un texte de 1919 récemment réédité, et que l’auteur qualifiant Albert t’Serstevens, via le fameux petit bandeau rouge ajouté à sa couverture, de "grand écrivain scandaleusement méconnu", est décédé dans un anonymat quasi-total depuis près de trente ans. Partons par ailleurs du principe que je considère tout conseil littéraire de Jean-Pierre Martinet comme parole d’évangile (si vous voulez savoir pourquoi, vous n’avez qu’à lire ÇA).

Nous avons là un groupe d’amis emmenés par Chapelle, leur aîné, meneur charismatique et emphatique, composé d’un poète, Verd, et de sa petite amie, de Krabelinckx, peintre bruxellois, épicurien s’il en est -et accessoirement double de l’auteur-, de Firmin Lhommel, petit homme pusillanime et inquiet, besogneux jusque dans sa manière d’adhérer aux idéologies, et enfin de Pascal Marin, qui deviendra par la suite le personnage central de cette histoire.



Dégoûtés d’un monde corrompu, dominé par le capital et le profit, nos compères, influencés par l’utopie communiste et grâce à l’opportun héritage que Pascal doit au décès de son père, quittent Paris pour s’installer dans la Sarthe, où il créent un phalanstère, sorte de communauté basée sur le partage et la mise en commun des fruits du travail de chacun, où effacer les inégalités sociales. Las ! l’harmonie et l’enthousiasme sont bientôt pervertis par les premières discordes, l’incapacité du groupe à travailler la terre (et donc à acquérir son autonomie), et l’expression des individualités -le despotisme de Chapelle ou l’indépendance de Krabenlickx entre autres- qui les poussent à se dépouiller peu à peu de leurs valeurs libertaires.



Suite à cet échec, Pascal Marin part à Londres, grossissant la horde de prophètes -religieux, prosélytes et escrocs- qui haranguent les quidams sur la voie publique. Cette deuxième partie est particulièrement poignante, car consacrée à la perte de ses illusions par un homme qui réalise avoir été victime de espérances et mesure l’inanité d’idéologies fondées sur le postulat d’une égalité de fait qui ne résiste pas à l’épreuve de la réalité. La propension de l’individu à vouloir dominer et à rechercher le plaisir suppose que la mise en œuvre d’une doctrine fondée sur l’égalité s’accompagne d’une forme de tyrannie, qui par ailleurs s’emploiera à renier l’élan vital qui pousse l’homme à se démarquer par sa créativité, à se sublimer dans cet inutile nécessaire qu’est l’art, à renouveler sans cesse la marche de sa pensée. En somme, si l’utopie occulte les travers de l’être humain, elle le dépouille aussi de son meilleur.



La prise de conscience est douloureuse pour Pascal, qui avait espéré l’affection des masses, et réalise que l’homme ne s’apitoie que sur sa propre détresse… qui se moque de sa propre naïveté, et en même temps, de manière inconsciente, la regrette, car avec elle, il fait aussi le deuil de l’enthousiasme aventureux de la jeunesse, de la foi qui vous porte vers l’action et le partage. Et qu’est l’utopie, si ce n’est la jeunesse des idées ?



Vaincu, il finit par se ranger du côté de ce qu’il a combattu : l’argent, la mollesse et la veulerie.



"(…) tout être conçoit le paradis d’après ce qui lui manque, à la mesure de ses désirs".

J’ai vraiment aimé ce texte au propos certes triste mais porté par une plume à la fois élégante et alerte, coloré de descriptions comme croquées sur le vif et en même riches des détails significatifs captés par le regard acéré et non dénué d’humour d’Albert t’Serstevens, par ailleurs maître dans l’art de l’outrance pour caricaturer ses personnages et animer son récit.



"Ce fut avec une répulsion non déguisée que Chapelle pénétra dans ce charnier. Les habitués, sans honte aucune, déchiquetaient le corps sanglant d’animaux inoffensifs. L’un d’eux tenait entre les doigts un os à moitié rongé qu’un être barbare avait arraché de la poitrine d’un agneau ; un autre dévorait la cervelle d’un veau misérable. Le sang rougissait les assiettes et découlait, avec la sauce, aux commissures des lèvres. Et devant tous, des poisons alcoolisés remplissaient les verres.

Le propagandiste, surmontant l’horreur qui l’accablait, s’asseyait à la table de ces cannibales".



Et en plus, un bonus est offert ! La postface est à à lire (généralement je passe les pré comme les post)… Ecrite par MONSIEUR Jean-Pierre Martinet, elle est excellente, comme un récit à part entière, dans lequel on retrouve la patte de l’auteur de "Jérôme", son regard désabusé et sa sombre mélancolie, son absence de foi en la perfectibilité de l’homme. On l’y découvre lecteur, qui "s’enfouit dans les vrais tomans comme les enfants dans des cabanes de branchages, bien à l’abri de l’horrible monde des adultes". Il évoque l’été au cours duquel il a relu "Un apostolat", dans un Paris dont "Calet avait raison de dire que le gris est la couleur dominante", rêvant de rencontrer au détour d’une rue les héros de ses romans préférés, avec qui il imagine qu’une véritable communication, voire une communion, serait possible. Contrairement à ce qu’on croit, on les rencontre, d’ailleurs. Ils sont là, invisibles mais présents. La preuve, en ce lendemain du jour où il a terminé sa relecture, et qu’il est attablé dans un café, voilà Pascal Marin, juste en face de lui…


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Jérôme

une version audio du premier chapitre est en ligne...
Lien : https://octavecrash.bandcamp..
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Jérôme

Il peut arriver qu’une œuvre vienne à éclore trop tôt. Mais trop tard, jamais ! A vous de découvrir la violence et la pureté d’un texte qui a gardé le goût du grandiose, du morbide et de la sédition. De la littérature comme outre-genre.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Jérôme

Puisse la réédition de ce roman aussi violent qu’incandescent, quarante ans après sa parution quasi ignorée au Sagittaire, nous empêcher à tout jamais de confondre lecture et villégiature.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Jérôme

Découvert grâce à une citation de
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Jérôme

Vous aimeriez avoir des renseignements sur ce qu'"être paranoïaque" veut dire ? Ouvrez donc Jérôme et tenez bon jusqu'au yaourt à la framboise. Attention, les lecteurs les plus sensibles doivent se munir d'un sac à vomi...
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Capharnaüm, n°1

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