AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean Tulard (94)


Jean Tulard
Le Grand Empire fondé par Napoléon atteint son apogée le 20 mars 1811, lorsque naît le roi de Rome, le fils de l’Empereur et de Marie-Louise. Une nouvelle dynastie apparaît, celle des Bonaparte qui prendra, croit Napoléon, la succession des Mérovingiens, des Carolingiens et des Capétiens. L’héritage promis au roi de Rome, le petit-fils de l’empereur d’Autriche François Ier, est fabuleux : la France des cent trente départements avec des chefs-lieux prestigieux comme Rome, Florence, Bruxelles, Amsterdam, Hambourg, Genève… Napoléon est roi d’Italie, médiateur des cantons suisses et protecteur de la confédération du Rhin qui regroupe les Etats allemands. Son frère Joseph est roi d’Espagne et son beau-frère souverain de Naples. La France n’a plus comme adversaire que l’Angleterre, frappée dans son économie par la fermeture des ports du continent à ses marchandises. Et pourtant le fils de Napoléon ne régnera pas sur la France. En moins de deux ans, le Grand Empire va s’écrouler.
Commenter  J’apprécie          370
Samedi 11 juin [1796] (23 prair. an IV). – À Milan. Il écrit à Joséphine une lettre désespérée, exprimant une réelle douleur : « Mille poignards me déchirent le cœur. » Il écrit à Barras et ajoute un post-scriptum : « Je suis au désespoir, ma femme ne vient pas, elle a quelque amant qui la retient à Paris. »

Commenter  J’apprécie          240
Gouverner par un parti c'est se mettre tôt ou tard sous sa dépendance.On ne m'y prendra pas,je suis national
Commenter  J’apprécie          140
Assis entre Mme de Staël et Mme Récamier, un contemporain eut ce mot : "Me voici entre l'esprit et la beauté" et Mme de Staël, feignant de se méprendre, de répondre : "C'est la première fois que j'entends dire que je suis belle".
Commenter  J’apprécie          130
Dans une ténébreuse affaire, œuvre parue en janvier 1841, Balzac raconte l'enlèvement de Clément de Ris, appelé dans le roman Malin, propriétaire du château de Gondreville et donne dans le dernier chapitre, intitulé "Les ténèbres dissipées", la clé de cet enlèvement.
Il imagine, par une nuit de juin 1800, vers trois heures du matin, une rencontre entre Talleyrand et Fouché rejoints par Sieyès et Carnot. On envisage la défaite de Bonaparte et le sort du régime.
Commenter  J’apprécie          130
Les Goupi vivent repliés sur eux-mêmes dans une grande ferme.
Il y a l'aïeul, Goupi l'Empereur, plus de cent ans, qui a caché un magot ; Goupi Mains rouges, l'homme fort, qui passe pour jeter des sorts ; un ancien colonial, Goupi Tonkin ; et un arrière petit-fils, Goupi Monsieur, qui vit à Paris et revient à la ferme où l'on souhaite le marier à une cousine, Goupi Muguet.
Goupi Doux-Jésus, une vieille tante restée célibataire, est tuée lors d'exercices militaires.
En réalité, selon Goupi Mains rouges, elle a été assassinée.
Il y a dans le clan un assassin et c'est lui qui a volé le magot de l'Empereur, quavait découvert Goupi Doux-Jésus ...
Commenter  J’apprécie          130
Olympe de Gouges avait voulu faire du droit de monter à la tribune la contrepartie équitable du « droit » de monter à l’échafaud. Pour avoir oser exprimer librement ses opinons au fil des évènements révolutionnaires, elle s’est effectivement vu appliquer sans ménagements le second de ces droits, sans avoir pu obtenir pour les femmes la reconnaissance du premier. Ayant payé de sa vie ses revendications, il était juste qu’elle devienne pour la postérité leur meilleur porte-drapeau.
Commenter  J’apprécie          120
Le destin de Napoléon est fait d'intuitions géniales et d'erreurs graves. Il est l'homme de l'offensive, de l'audace, du risque, ce qui suppose un caractère bien trempé, des nerfs d'acier et une totale confiance en soi. Mais dans cette splendide mécanique, on note des ratés, des hésitations - en 1815 surtout - et des effondrements qui conduisent à la dépression et à la tentation du suicide.
Commenter  J’apprécie          120
Avant même la chute de l'Empire deux courants s'opposaient à lui : l'un, jacobin dans son expression la plus violente, libéral sous sa forme modérée, courant que l'on pourrait qualifier de gauche, l'autre relevant d'une droite royaliste qui se compromit pourtant avec d'autres militaires, Boulanger et Pétain. Le premier courant qualifiait Napoléon de liberticide, le second d'usurpateur. Les deux extrémités de l'éventail politique se réunissaient dans une haine commune de l'Empire. Elles s'alliaient en 1814 pour donner naissance à cette légende noire dont l'origine explique la violence.
On crut qu'elle s'achèverait au retour des Cendres en 1840 puis lorsque Barrès fit de Napoléon l'inspirateur de la "Revanche" à la veille de la guerre de 14-18.
Il n'en fut rien. Elle subsiste encore aujourd'hui, moins virulente, plus insidieuse.
Commenter  J’apprécie          110
Paris semble avoir fait preuve d'une totale indifférence, mais dans le département, le préfet, influencé peut-être par le souvenir des assemblées révolutionnaires dont il avait parfois fait partie, a compris la nécessité de l'éducation du peuple.
Commenter  J’apprécie          100
Le roman policier naît avec Edgar Poe, même si Régis Messac, le premier historien du genre, n'hésite pas à remonter jusqu'à Sophocle et Voltaire, Oedipe et Zadig.
Le Dupin de Double assassinat dans la rue Morgue donne naissance au M. Lecoq de Gaboriau qui inspire à son tour le Sherlock Holmes de Conan Doyle.
La filiation est bien connue ...
Commenter  J’apprécie          90
Il faut endormir le fanatisme afin de pouvoir le déraciner.
Commenter  J’apprécie          90
La morale de l'évangile est celle de l'égalité, et, dès lors, elle est plus favorable au gouvernement républicain.
Commenter  J’apprécie          90
Aimer, je ne sais trop ce que cela veut dire en politique.
Commenter  J’apprécie          91
Jean Tulard

A Sainte-Hélène, Napoléon découvre la sagesse. S’interrogeant sur l’image que les historiens donneront de lui, il confie à Las Cases : « Il faut en convenir, les véritables vérités sont bien difficiles à obtenir pour l’historien. Heureusement que la plupart du temps, elles ne sont qu’un objet de curiosité sans réelle importance. »

C’est dire le peu d’intérêt attaché par Napoléon à l’histoire. Du moins en apparence. Pour lui, la vérité historique n’existe pas. Elle n’est le plus souvent, dit-il, qu’un mot. Je le cite : « Elle est impossible au moment même des évènements, dans la chaleur des passions, et si, plus tard, on trouve un accord, c’est que les intéressés et les contradicteurs ne sont plus. Qu’est alors la vérité historique ? Une fable convenue. »

Académie des Sciences morales et politiques.
Séance du 7 novembre 2005


Commenter  J’apprécie          80
Pas d'avantage qu'Olympe de Gouges ou Théroigne de Méricourt, Pauline Léon ne parvient à convaincre les députés de reconnaître aux femmes le droit de porter les armes.
Commenter  J’apprécie          80
Avec Mado, Sautet dresse le tableau de la France giscardienne avec sa crise et ses scandales. Il le fait avec acuité (lors de la longue scène finale, entre autres) tout en gardant cette approche chaleureuse qui caractérise son cinéma. De nombreux personnages y tissent des rapports de force, mais chacun garde toute son épaisseur, toute sa densité, toute son humanité (y compris les pires salauds). Signalons enfin la composition étonnante de vérité de Michel Piccoli.
(C.B.M [Claude Bouniq-Mercier] pour MADO ***)
Commenter  J’apprécie          80
Ignorées par l'opinion, les attributions du Préfet de police englobaient ainsi une grande partie de l'administration de la capitale et ne se ramenaient nullement - comme l'ont cru les contemporains de Louis-Philippe - à la chasse aucun criminels et aux conspirateurs.
Commenter  J’apprécie          80
La liberté est leur phare. Elles partagent avec les philosophes et les futurs acteurs de la Révolution le désir ardent de secouer les chaînes de la servitude et de participer à l'avènement d'un nouvel ordre politique et social.
Commenter  J’apprécie          70
La presse contre-révolutionnaire est tout aussi fondatrice que la presse révolutionnaire de la France du XIXe siècle. La lecture de l'Ami du Roi, est tout aussi nécessaire que celle de l'Ami du Peuple à qui veut comprendre 1789 ou saisir ce qui agite le cœur des hommes et ce qui bruit encore sur leurs lèvres.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Tulard (778)Voir plus

Quiz Voir plus

Le secret de Lost Lake

Où a emménagé Fiona ?

Lose Lack
Lost Lake
Truc Machin Chose
Lost Lacke

8 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le secret de Lost Lake de Jacqueline WestCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..