Il faut entrer dans ce bel ouvrage avec prudence !
Il mène dans un monde où l'assassinat, le vol, l'escroquerie, le chantage et la peur sont monnaie courante.
Les maître du crime, ils sont légion, en détiennent la clé !
J'ai un faible pour Fantômas.
Il devait s'appeler Fantômus mais n'aurait peut-être alors été qu'un minus.
Et Desnos aurait manqué sa complainte ...
Né, dans sa forme moderne, au milieu du XIXème siècle, la littérature policière est un genre varié, hétéroclite et foisonnant.
Chaque lecteur peut y trouver un petit coin où loger son plaisir.
Ce lourd dictionnaire est un rendez-vous pour tous.
De 1841 à 2005, il entend, en 768 pages, faire le tour du genre : de ses auteurs, de ses personnages, de ses oeuvres, de ses thèmes, de ses collections et de ses éditeurs ...
Une gageure !
C'est un dictionnaire.
Comme tel, il se saisit, se tourne, se retourne et se feuillette au gré des envies du moment.
Comme tel, il est une solide source de connaissances.
Le cinéma, la bande-dessinée, la télévision et le théâtre y sont brèvement évoqués.
On crève des yeux, on poignarde, on pend, on découpe en morceaux : c'est le "Grand-Guignol".
La peur s'installe, fondée sur le suspens et l'horreur !
J'avais prévenu qu'il ne fallait entrer dans l'ouvrage qu'avec prudence.
Heureusement, "thé, cyanure et sympathie" et "le thé des vieilles dames" viennent immédiatement nous remettre de tant d'émotions.
On ne peut qu'en remercier Patricia Moyes et Pierre Véry.
Quel plaisir !
Du neuf au plus classique, tout semble y être.
Même "Goupi Mains rouges", lui-même, surgit au coin d'une page.
Quel plaisir ...
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Très subjectif mais très utile. A avoir en permanence sous la main avec le Dictionnaire des Littératures Policières de Claude Mesplède.
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Indispensable ! Comme toutes les Bibles...
Des partis pris étonnants parfois...
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Les Goupi vivent repliés sur eux-mêmes dans une grande ferme.
Il y a l'aïeul, Goupi l'Empereur, plus de cent ans, qui a caché un magot ; Goupi Mains rouges, l'homme fort, qui passe pour jeter des sorts ; un ancien colonial, Goupi Tonkin ; et un arrière petit-fils, Goupi Monsieur, qui vit à Paris et revient à la ferme où l'on souhaite le marier à une cousine, Goupi Muguet.
Goupi Doux-Jésus, une vieille tante restée célibataire, est tuée lors d'exercices militaires.
En réalité, selon Goupi Mains rouges, elle a été assassinée.
Il y a dans le clan un assassin et c'est lui qui a volé le magot de l'Empereur, quavait découvert Goupi Doux-Jésus ...
Le roman policier naît avec Edgar Poe, même si Régis Messac, le premier historien du genre, n'hésite pas à remonter jusqu'à Sophocle et Voltaire, Oedipe et Zadig.
Le Dupin de Double assassinat dans la rue Morgue donne naissance au M. Lecoq de Gaboriau qui inspire à son tour le Sherlock Holmes de Conan Doyle.
La filiation est bien connue ...
Portrait de Napoléon par Stendhal, un fervent admirateur.
Comme l'a si bien résumé Jean Tulard : « Pour Stendhal, le génie de Napoléon, c'est
d'avoir été Bonaparte; l'échec de Bonaparte, c'est d'être devenu Napoléon. Quant au
drame d'Henri Beyle, c'est d'avoir boudé Bonaparte et servi Napoléon. »