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Citations de Jean-Yves Leloup (691)


Méditer comme une montagne ?!

Etre assis comme une montagne, c'est "changer de temps" : la nature vit à un autre rythme. Nous pouvons avoir l'éternité derrière soi, devant soi et si nous nous tenons bien au centre, nous aurons l'éternité en nous mêmes. C'est là que nous pouvons prendre racine.

Méditer comme une montagne change le rythme des pensées et surtout du jugement. Il s'agit d'être ce que l'on est "par tous les temps" et de permettre aux saisons de passer, de nous éroder ou de nous faire fleurir. Voir sans juger, donner le droit d'exister à tout ce qui pousse, roule, rampe et court sur la montagne ; ainsi devient-on inébranlable quel que soient les coups, les railleries ou les extases des passants.

Si la montagne peut donner le sens de l'Eternité, le coquelicot enseigne la fragilité du temps : méditer c'est connaître l'Eternel dans la fugacité de l'instant, c'est fleurir le temps qu'il nous est donné de fleurir, aimer le temps qu'il nous est donné d'aimer, gratuitement, sans pourquoi, car .... pour qui fleurissent les coquelicots ?

La rose fleurit parce qu'elle fleurit, sans pourquoi ..."
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Nous devons nous le répéter chaque fois que nous soignons quelqu'un : nous n'allons pas guérir la personne, nous allons simplement créer les dispositions les plus favorables pour que puisse opérer ce qui est sain en elle.
Ce n’est pas nous qui allons apporter ce qu'il y a de plus précieux, car cela se trouve déjà dans la personne. Il y a au milieu de nous quelqu'un que nous ne connaissons pas ; il y a au cœur de nous une dimension de vie, de plénitude, de paix, que nous n'avons jamais goûtée.
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S’il faut aimer l’autre comme soi-même il faut aussi s’aimer soi-même comme un autre. Il y a un devoir d’être heureux pour le bien de tous.
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L'homme est ce lieu où l'univers prend conscience de lui-même ; plus encore, c'est le lieu où l'univers prie, où il peut avec "attention" reconnaître l'aval et l'amont du mouvement de la vie qui nous traverse. Prier, c'est se relier à son origine et à sa fin ; se plonger dans le fleuve et goûter les fraîcheurs de la source et les vastitudes de l'océan.
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Un secret se garde, se respecte ; de temps en temps il est bon de savoir pressentir, deviner le secret de l’autre afin que s’établisse une communication de silence à silence.
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Il n'y a que l'humilité et l'amour qui nous rapprochent de Dieu. Sans amour et sans humilité tout nous en sépare et ne sert qu'à fortifier en nous le vieil homme.
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"Le regard non arrêté ne voit plus rien de particulier : il voit. La connaissance non arrêtée ne connait plus rien de particulier : elle contemple. C'est ainsi qu'est célébrée le suressentiel lorsque l'intelligence ne produit plus d'objet ou d'idée." Célébrer le suressentiel, l'adoration, c'est-à-dire l'ouverture totale de la conscience et de l'amour à ce qui n'est plus objectivable : il n'y a plus rien à voir si ce n'est la lumière dans laquelle tout est vu. Le regard ne s'arrête ni aux images, ni aux orages, ni aux planètes, ni aux étoiles, ni à rien de particulier - il regarde le ciel. Il est dans l'espace-temple d'où s'élève le pur encens de l'insondable silence.
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Comment ne pas rapprocher les paroles de Siddhârta Gautama, le Bouddha, de celles de Yeshoua de Nazareth, le Christ ? Il ne s'agit ni de malanger Dhammapada et Évangile, ni de les opposer. Refusant syncrétisme et sectarisme, nous demeurons sur la voie du milieu. (...)
Que nous soyons bouddhiste, chrétien ou athée, nous sommes en quête de vérité, sur le chemin de l'éveil. Or l'éveil n'est pas plus la propriété des bouddhistes que l'amour n'est celle des chrétiens ; la réalité n'est la propriété de personne. On entre dans la spiritualité à partir du lieu où l'on se trouve : l'important est de "faire un pas de plus", d'avancer, de devenir meilleur.
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Où je suis, je ne sais pas, mais demeure la beauté d'une clarté que je ne saurais saisir.
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Mieux vaut dire que Dieu n’existe pas que de projeter dans l’infini nos manques et nos fantasmes...

« Tout concept formé par l’entendement pour tenter d’atteindre et de cerner la Nature Divine ne parvient qu’à façonner une idole de Dieu, non à Le faire connaître », disait l’évêque Grégoire de Nysse (Vie de Moise, P.G. 44-377) au IVe siècle (330 env. à 395) de notre ère...

Dostoïevski, dans le même esprit, dira qu’un athée est quelquefois plus proche de Dieu qu’un croyant qui ne fait que répéter les idées et les images qu’on lui a enseignées sur Dieu, et qui se dispense ainsi du vertige qu’on éprouve aux bords des abîmes... quand les « réels apparents » cèdent sous l’analyse du psychiatre ou du physicien et que le monde se révèle plus proche du Rien que du Quelque Chose.

Avoir les pieds sur terre aujourd’hui, c’est savoir qu’on pose les pieds sur un Vide qui n’a que les apparences du solide. La démarche apophatique, dans sa lucidité impitoyable, n’ignore rien de tout cela, et pourtant elle ne conduit nullement à l’absurde ou au nihilisme. Au contraire, son lent travail de déconstruction des idées et des idoles la conduit à l’expérience nue du Réel, à la Divinisation sans illusion de l’homme et du Cosmos, à l’enfance intelligente qui joue — étonnée — avec les éléments spatio-temporels de la « Divine Comédie ».
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Demeurez dans mon amour

Quoique tu fasses, n’oublie pas que tu es en présence de Dieu. Examine tes pensées, veille sur tes actions. Il faut penser avec lui, marcher avec lui,aimer avec lui. Le moine est celui qui n’est jamais sans Dieu. Son coeur est habité par le Nom de Jésus et il cherche à réaliser le commandement: demeurez dans mon amour.

Tout ce qui se fait sans amour ne sert à rien. Tu peux jeûner, veiller, te vêtir de chiffons; si tu n’as pas en toi l’amour de Dieu, cela ne sert à rien.
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Ce n'est pas le médecin qui guérit, mais la nature. Le thérapeute, quel qu'il soit, met la personne qui souffre dans les conditions qui permettront à la nature de la soulager.
C'est l'Etre qui guérit de l'intérieur. Cela suppose de la part du thérapeute, ou de celui qui est sur un chemin spirituel - celui qui travaille au bien-être de tous les vivants - de savoir que le bien-être est déjà là, ce n'est donc pas lui qui l'apporte.
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A celui qui veut vivre attentivement
il sera donné en plus
de ses mille et une raisons de rire
de ses mille et une raisons de pleurer
l'émotion pure et permanente
d'exister...
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L'anneau au doigt est symbole d'une alliance, jamais d'une dépendance.
Or il ne peut y avoir alliance qu'entre deux libertés qui, par leur vie commune, auront à se conduire l'une l'autre vers leur propre autonomie, maturité et indépendance.
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Veiller à n'être rien pour que Tout se révèle en nous.
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On n'est pas sur terre pour s'empoisonner la vie les uns les autres.
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Mais si grand est le besoin de l'homme de faire des dieux qui lui ressemblent et qui le rassurent ; nous n'en finirons pas de sitôt d'ériger en idoles des hommes ou des femmes qui nous dispensent de penser par nous-même et nous délivrent, comme le disait Dostoïevsky, "du fardeau de la liberté".
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On aura tendance à appeler démoniaque ce qui nous fait peur et divin ce qui nous attire et à chercher à tout prix à les dissocier, mais n'est ce pas là ce qui va rendre "fou", justement, ou "fanatique", cette volonté de dissocier la lumière des ténèbres , le bien et le mal, les bons, les méchants, les justes et les injustes ? ... Dans l'instant numineux on touche une réalité qui est les deux, non leur somme ou leur mélange, mais un troisième terme qui les contient comme le cercle contient des alternances de noir et de blanc dans le symbole du Tao, insupportable ambivalence du Réel qui, si elle est endurée, peut conduire l'homme à maturité.
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Chaque homme dans sa nuit est accompagné d'une invisible étoile.
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Comment discerner la volonté de Dieu?

Si une pensée vient de Dieu, elle est une lumière dans le cœur, elle nous rend plus humble et nous fait progresser dans l’amour. Si cette pensée nous rend au contraire satisfaits de nous même et nous porte à juger les autres, cela vient de l’ennemi.
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