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Citations de Jeanne Benameur (2372)


Il a su acheter et vendre. Il a su parler aux gens, les écouter et comprendre à demi-mot ce qu'ils voulaient. Le commerce, c'est ça. C'est apprendre à connaître le désir de quelqu'un. Et après tout, il en avait fait son art.
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Le temps parfois rassemble dans le même sablier tant de choses éparses. On pourrait fermer le poing pour retenir les grains de sable mais on sait bien que rien ne se retient entre nos doigts.
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Que sommes-nous devenus pour que d'autres humains aient le pouvoir de nous ouvrir un pays ou de nous renvoyer là où il n'y a plus de "chez nous" ? C'est quoi une frontière ?
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Parler sa langue c'est vivre avec soi-même, bien présent dans le monde. Et c'est bâtir comme une chaude maison autour de soi et de celui avec qui on parle.
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Les hommes cherchent leur vie ailleurs quand leur territoire ne peut plus rien pour eux, c'est comme ça. Il faut savoir préparer les bateaux quand le vent souffle et que les présages sont bons. Tarder c'est renoncer.
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Et lui même, Donato est seul, sur le rivage où l'on abandonne tous ceux qu'on a aimés et qu'il faut quitter. Car émigrer, c'est laisser les ancêtres et ceux qu'on a aimés ans une terre où l'on ne retournera pas.
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Est-ce que toute sa vie désormais sera soumise aux deux envies contraires ? C'est cela alors "émigrer". On n'est plus jamais vraiment un à l'intérieur de soi.
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L'ancienne vie avec ses douceurs, ses lenteurs et sa bonne sécurité connues est encore là, dans sa poitrine. La nouvelle confuse, ignorée, toute confiée au rêve encore, cherche à prendre place.
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Comme les grands oiseaux qui vont chercher l'asile propice pour faire leur nid, ils sont partis mais les hommes n'ont pas la liberté des ailes. La nature ne les a pas pourvus pour se déplacer au-dessus des mers et des terres. Il leur faut faire confiance à d'autres hommes pour être transportés
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La solitude elle l'a apprivoisée lentement. La venue d’Étienne bouscule tout. C'est comme ça. On croit avoir trouvé la paix mais la vie est inventive. Elle revient déranger tout votre petit monde paisible. Et il fait bouger.
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L'odeur du café chaud, le sourire de sa mère, sa main dans ses cheveux... Et soudain les larmes qu'il n'attendait pas coulent sans qu’il puisse rien retenir...je suis désolé maman... je suis désolé... c'est tout ce qu'il peut dire... Irène le serre contre elle comme lorsqu'il était petit. Comment embrasser toute la désolation d'un homme. Lui se laisse aller contre le corps frêle de sa mère, la tête contre son ventre, il ferme les yeux, laisse la vague immense l'emporter.
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Elle se dit qu'au même moment vous avez tous les trois le même goût dans la bouche. Dans le fond une famille c'est ça. D'abord ça.
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Tu es celui qui caressait son ombre pour qu'elle ne te quitte pas.
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Toi, la fille qui as tout quitté, est-ce que tu es différente des autres filles parce qu'un jour tu as compris les signes ?
Tu marches et ton corps est un corps de femme
Tu danses parfois je le sais et ta danse est une danse de femme
Tu pleures aussi.
Les larmes sont les mêmes pour tous. Elles coulent des yeux des hommes, des yeux des femmes, ce sont les mêmes.

Les signes, si c'est une femme ou si c'est un homme qui les écrit, qui voit la différence ?
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Je me sens moins seule de tracer les lettres dans la poussière.
Je sais que le vent les balaiera.
On n'attend rien d'un nom écrit dans la poussière.
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Il n'y a que dans le livre
que j'arrivais
à marcher
en
paix.

Je marchais
dans les signes.
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Lui, la nuit, au village, il aimait s'introduire dans les maisons.
[...]
Lui, il a respiré dans la nuit avec tant d'hommes, tant de femmes.
Il s'est approché très près parfois, à les toucher. Ah les dormeurs et les dormeuses, s'ils savaient !
D'avoir partagé un peu de leur nuit, il se sentait moins seul.
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Je suis partie.
Je ne suis les traces de personne.
Personne n'en a laissé.
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Depuis combien de temps sa main n'a-t-elle pas touché une autre main ?
[...]
Aujourd'hui, il aimerait que sa main approche le tissu qui enveloppe le corps de la fille qui marche.
Il la suit.

Au village, quand le soleil dessinait son ombre devant lui, il s'arrêtait. Il caressait sa propre ombre. Pour qu'elle ne le quitte pas.
L'ombre d'un homme, c'est précieux. Ça dit à l'homme qu'il existe sur la terre.
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Pas de mot dans ma bouche.
Des cailloux pour le silence et des cailloux pour les cris.
Est-ce qu'avec des cailloux on peut faire des conversations ?
[...]
Est-ce qu'on devrait apprendre les mots dès que le souffle nous vient sur terre juste pour pouvoir nommer les choses minuscules qui se perdent ? Est-ce qu'on pourrait les retenir ?

Comment rejoint-on l'absence ?
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