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Citations de Jeanne Benameur (2355)


Les fuseaux horaires décalent le temps, mais il y a dans le monde des liens invisibles entre les êtres.
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Quand quelqu’un disparaît, comme ça, on imagine le plus grand des malheurs. Enfin, moi, c’est ce que j’ai imaginé… Jusqu’à aujourd’hui. Vous voyez, l’imaginer partant joyeuse, alors ça, jusqu’à maintenant… non.
C’est toujours plus difficile d’imaginer le plus grand des bonheurs, non ?
Simon reste silencieux un moment, puis il murmure Oui, c’est toujours plus difficile.
Surtout quand quelqu’un trouve ce bonheur en vous quittant non ?
(Page 147)
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La vie est plus inventive que les romans.
(P. 139)
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S’il comprenait ce que dit Daisuke, il saurait que tout se répare. On ne cherche pas à cacher la réparation. Au contraire, on la recouvre de laque d’or. On est heureux de redonner vie à ce qui était voué à l’anéantissement. On marque l’empreinte de la brisure. On la montre. C’est la nouvelle vie qui commence.
(P. 113)
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Sa mère avait tranquillement refait sa vie, comme on dit, avec son chevalier servant. Les adultes se consolent facilement. Elle, elle ne s’était jamais consolée. Ni de cette situation ni de la mort prématurée de ce père, inexpliquée, sans lettre, sans rien.
(P. 90)
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Il sait que tout peut devenir vivable. Tout. C’est son métier. C’est miraculeux comme les êtres humains peuvent se rétablir.
(Page 51)
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Il y a des jours bénis où la vie est ainsi, intéressante, même dans ses détails les plus prosaïques. Tout a une saveur, une couleur. C’est rare. Il faut en profiter.
(Page 46)
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Il écrit dans son carnet On dit “prendre son temps”, ou bien “je n’ai pas le temps”. Moi aussi j’ai dit ces phrases-là, comme tout le monde. Et comme c’est faux. On ne peut ni prendre ni perdre ni avoir le temps. Le temps n’est pas un objet, on le sait bien pourtant. Simon sourit. Toutes ses lectures de Bergson et d’autres… Non, le temps en dehors de nous n’existe pas. C’est nous qui sommes le temps. Nous nous égrenons.
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Toute ma vie, j’ai été celui par qui la parole intime d’un autre advient enfin. Pour quelqu’un qui ne faisait pas partie de ma vie, dont je ne connaîtrai jamais l’histoire réelle. Je n’ai eu que la vérité ra­­contée sur le divan et j’ai dû m’en contenter. La vérité et la réalité ça fait deux. Je n’ai pas fait profession d’enquêteur et ce n’étaient pas non plus des amis qui venaient me confier leur peine ou leur joie.
C’est autre chose et aujourd’hui je mesure que c’est bien plus à mes yeux finalement.
C’est la profondeur tue de toute une existence. Quel­­que chose qui ne se dira jamais ailleurs que là, sur un divan.
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Une femme, la cinquantaine élégante et détendue, attire son regard. Elle lit et le monde lui appartient. Comme chez elle. Elle a retiré ses chaussures, à l’aise, enveloppée dans une étole, un léger sourire aux lèvres. La lecture fait d’elle dans cet aéroport agité une vraie reine solitaire et heureuse.
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Il y a des phrases qu’on entend un jour pour ce qu’elles sont. Vraiment. Elles sont restées au fond de notre mémoire, intactes. On les a prononcées un jour, sans bien savoir. Elles attendaient.
Comme si notre propre parole nous attendait toujours.
Une phrase lancée en l’air, pas entendue vraiment. Remisée dans ces limbes étranges où flottent les paroles gelées. Un jour, on ne sait pas pourquoi, elles reprennent vie. De toute leur force. Elles at­­teignent notre attention profonde, celle qu’on ignore la plupart du temps, et c’est le bon moment. Ce ne sont pas nos mains qui les ont réchauffées, comme le font les marins chez Rabelais, c’est le temps, la friction avec d’autres mots, d’autres phrases entendues, ou lues, enveloppées du silence des livres. Les mots alors adviennent avec toute leur puissance. Il fallait juste attendre d’avoir la force de les enten­­dre.
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Il y a des lettres qu’on devrait savoir écrire. Pas pour convaincre ni pour changer les choses. Juste pour tracer les mots. Les inscrire. Et qu’on les envoie ou pas ça n’a pas d’importance. Les morts lisent par-dessus votre épaule.
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Il pense aux pieds bandés des Chinoises. C’est douloureux quand on laisse le sang circuler à nouveau, paraît-il.
Pour la délivrance, il faut toujours payer le prix.
(Page 10)
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On peut croire qu'on a tout effacé et faire sa vie comme si de rien n'était. Mais non. Un jour, tout est là à nouveau.
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Si elle va encore à l'église chaque dimanche c'est parce qu'elle a appris qu'au village c'est la seule façon de passer inaperçue.
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Il y a des jours dans la vie où on ne sait plus dans quel sens coule le temps.
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On ne sait jamais comment alléger la tristesse des mères qui disparaissent. La tristesse, elle, ne disparaît pas.
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Jean a plié les jambes pour que son visage soit à la hauteur du sien.
Dans leurs regards la gravité de ceux qui ont appris que l'amour ne protège de rien. Qu'il sert juste à prendre tous les risques. Et qu'on est toujours aussi vulnérable.
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Et alors ! faut-il toujours qu'il y ait en commun le sang pour aimer les gens ? Les aimer au point de les accueillir dans sa vie, de les soigner, de les faire revivre ? Pour les chiens ou les chats, on trouve bien ça normal. Décidément, elle ne comprend pas les gens.
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Le temps va toujours trop vite avec ceux qu'on aime.
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