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Critiques de Jennifer Egan (169)
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La maison en pain d'épices





C'est l'histoire de Bix Bouton. Il a 40 ans et peut être fier de ce qu'il a construit. Pour autant, il s'ennuie et cherche désespérément un nouveau souffle et une nouvelle idée.

10 ans plus tard, le monde a changé et il n'y est pas étranger...



Alors là, je ne sais que dire... Et pour une pipelette comme moi, c'est assez improbable...

Je crois bien avoir saisi l'ensemble de ce manuscrit (vous noterez que je n'en suis pas tout à fait sûre) mais serai bien incapable d'en parler sans m'emmêler les pinceaux.

Entre passé et présent, les personnages vont, viennent et se mélangent à tel point que j'ai fini par arrêter d'essayer de comprendre. Je n'ai pas trouvé de cohérence dans la construction des chapitres, certains apparaissent clairs et limpides tandis que d'autres m'ont été parfaitement incompréhensibles.

Mettre en cube sa mémoire pour permettre aux membres de sa famille d'en bénéficier et peut-être l'offrir à la collectivité ; nous assistons à la genèse de cette terrible avancée technologique et à l'expérience qu'en feront les uns et les autres. Entre les pros et les antis, tout se mélange. Qui a tort et qui a raison, qui est qui?

Je pense pouvoir dire que je n'ai pas vraiment compris ce roman ni l'intention de son auteur. Je ne crois pas être complètement stupide mais là, il faut me rendre à l'évidence, je n'ai rien saisi à l'essence de ce bouquin et c'est bien dommage.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Prix Pulitzer, National Books Critics Circle Award, n'en jetez plus, ce roman a reçu les plus hautes distinctions américaines. Faut-il être américain pour l'apprécier pleinement ? Je n'ai pas la réponse. La construction, il est vrai sophistiquée, avec ses sauts temporels imprévus et non signalés, ses changements de style censés illustrer la personnalité de chaque protagoniste, ses scènes parfois aux limites du grotesque, ne m'ont guère convenu, pour tout dire. Cela n'enlève rien aux qualités intrinsèques du roman, reconnues par les prix évoqués. Le très beau titre, Qu'avons-nous fait de nos rêves ?, n'est pas si probant, ne serait-ce que parce que ces rêves ressemblent plus à des cauchemars qu'autre chose…
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Roman choral où chaque personnage semble arrivé là par hasard, et où évidemment il n’y a pas de hasard. La forme est intéressante, chaque personnage ayant son chapitre et donc sa propre écriture, sa façon de raconter son morceau d’histoire (jusqu’à Alison 12 ans qui tient un journal sur PowerPoint). Les faits se déroulent semble-t-il sur 30 ans environ, et les « flashbacks » ne sont jamais spécifiquement mentionnés, c’est au fil du récit que l’on réalise qui parle et quand.

Se déroulant majoritairement dans le milieu du rock, la bande son est excellente et vaut l’écoute.

Enfin, j’ai juste été déçue car il n’y a pas vraiment d’optimisme dans ce livre. C’est sans doute ce qui en fait un roman fort, mais on réalise au fil de la lecture qu’il y a peu de happy end, qu’il faut vivre avec les actes commis par le passé et que la rédemption est en soi, pas en comptant sur les autres...
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L'envers du miroir

tentaculaire, ambitieux, le nouveau roman de Jennifer Egan emporte le lecteur par son énergie omniprésente. Une surprenant mélange de philosophie, de commentaire social et de narration.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Qu’avons-nous fait de nos rêves ?

Attention roman plein d’éclats !

Des pépites mêmes.



Sacha, une ancienne fan de groupes de rocks reconvertie cleptomane honteuse a-t-elle raté sa vie à cause d’un drame de jeunesse ? La réussite professionnelle de Bennie le producteur aurait-elle tué en lui toute force de vie rock’n roll ? La Rock’n Roll attitude : voie directe vers l’Enfer, ou seule planche de Salut ? C’est le sens même d’un courant profond du messianisme individualiste américain qui est creusé dans ce roman, kaléidoscope éclaté d’une dizaine de courts récits, assez rondements menés pour être de vraies nouvelles.

Avec ce livre, Jennifer Egan livre tout ce que j’aime dans le roman choral américain – voir Olive Kitteridge, d’Elizabeth Stroutt, notamment, même si un allemand comme Daniel Kehlmann se débrouille pas mal avec son très sympathique Gloire.

- La saveur incomparable de la complexité de l’individu à l’occidentale, si divisible, pluriel, fluent, et multi-facettes. On prend un personnage, deux, trois, et on raconte différents moments de leur vie, de différents points de vue – le leur, et celui de proches ou d’étrangers.

- L’insaisissabilité de nos destins. Notre vie est un kaléidoscope dont l’unité fait tellement défaut, apparemment. Quel lien entre les vies de Sacha, de Bennie ? Et cependant, un fil se révèle, assez messianique, certes, genre la rédemption n’est jamais bien loin si on prend soin de sa famille. La question est posée simplement avec Sacha : les fautes de notre passé peuvent-elles nous détruire (mais vraiment : au point qu’elle compile sur elle une sacrée collection de déveines et déboires de Rolling Stone à la Dylan, je vous laisse découvrir) ou être la voie d’une rédemption profonde ?

- La variété incroyable des formes littéraires, de la classique petite nouvelle à la troisième ou première personne au montage incroyable de PDF à première vue assez désoeuvrant, et qui finalement fait incroyablement œuvre – avec un lyrisme fou, capables de livrer les tourments et déboires d’un adolescent aussi singulier que mal dans sa peau – après tout, il est carrément addict à la mesure précise de la durée silences dans les morceaux rocks !

Certes, dans ces montages, le lecteur peut se perdre, et je comprends certains avis s’agaçant d’un cut en plein climax narratif qui enlève la satisfaction de trouver une conclusion, une explication, un sens. Mais je préfère infiniment ces œuvres ouvertes et fragmentées à la transposition à la française un peu trop plan plan d’une Virgine Despentes par exemple. Genre « Chapitre impair : Point de vue narcissique sur lui du personnage stéréotype (un facho, une vieille frigide coincée du c., etc.) » / « chapitre pair : Point de vue de Vernon sur le personnage, grand révélateur de la grande vérité satiriquement minable du pauvre type / de la vieille peau, etc. ».

Oui : pour moi, c’est salutaire, de savoir se perdre, errer, tenter de recoller les morceaux, avoir à imaginer des suites et explications.
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Le donjon

A moins d'être particulièrement bigleux, il n'aura échappé à personne que Jennifer Egan est l'auteur de "Qu'avons-nous fait de nos rêves ? ". Le bandeau sur la couverture est tellement grand qu'il relègue en arrière-plan le titre de ce roman : "Le donjon". Personnellement, j'ai éprouvé une certaine frustration, le mot Donjon éveille tant d'images dans l'imaginaire collectif qu'il était possible de réaliser une couverture magnifique. Mis à part ce bémol, j'ai apprécié la lecture de ce livre, qualifié de "roman gothique des temps modernes" dans le résumé. Il réunit effectivement les grands classiques du genre : château médiéval, surnaturel, personnages tourmentés et atmosphère inquiétante. Il va cependant bien au delà.



J'avais été séduite par l'humanité des personnages dans le premier roman de Jennifer Egan. Dans celui-ci, j'ai surtout été conquise par la construction du récit, par la virtuosité de la narration. Les premières pages nous invitent à suivre Danny, un trentenaire new-yorkais,lors de son arrivée nocturne au château que rénove son cousin Holly. Les deux hommes ne se sont plus vus depuis l'enfance, le "sibongarçon" alias Danny est devenu un "loser" assez pathétique, "accro" au téléphone portable, aux amis Facebook, aux contacts virtuels. Holly, l'enfant adopté au physique ingrat qui a mal tourné à l'adolescence, a fait fortune dans la finance et investi son argent dans la transformation du lieu en un hôtel de luxe.



Le château est situé très vaguement dans un pays de l'Est. Il abrite Howie et sa famille, son "second" Mike et un groupe d'étudiants en histoire, main-d'oeuvre bon marché pour les travaux qui ont une connotation "préservation du patrimoine". Danny ignore pourquoi son cousin a désiré l'associer à ce projet. Il pense qu'il ourdit peut-être une vengeance contre lui, pour lui faire payer une "farce" imbécile qui date de leur enfance. Cette "farce" dont Howie a été le dindon a failli lui faire perdre la raison. Le lieu est étrange, labyrinthique, partiellement détruit et envahi par une végétation dense. Ambiance "Château d'Otrante" !







Et soudain, le lecteur se retrouve dans une prison américaine, lors d'un atelier d'écriture. Une frêle jeune femme, Holly, anime celui-ci et n'en mène pas large face à des détenus au passé très chargé. Il semblerait qu'un des participants, Ray, soit l'auteur du début du roman, que Danny et Howie soient nés de son imagination. Les interactions entre élèves à propos des textes qu'ils rédigent montrent toute la puissance de l'écriture, qu'elle soit fictionnelle ou auto-biographique.



La suite de "Donjon" mêle l'histoire qui se déroule au château et séances à l'atelier. Les deux sont intimement liés puisque l'un des prisonniers est celui qui donne vie aux habitants du château. Le vrai, le faux, le réel, la fiction, tout se mêle sans jamais s'emmêler jusqu'à la troisième et dernière partie du roman qui apporte un éclairage nouveau, celui de Holly, l'animatrice de l'atelier.



"Le donjon" est un roman plein de chausse-trappes, de fausses pistes, qui se joue du lecteur pour son plus grand plaisir.

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Le donjon

Voici un roman qui m'a surprise, par son côté sombre, parfois dérangeant, mais surtout par l'imagination qu'il titille en nous, avec un côté gothique des plus plaisants !



Merci à Babélio et leur masse critique, sans qui je n'aurais jamais lu ce livre, puisque ce n'est pas le genre de roman sur lequel je m'arrête en général. Et ça aurait été dommage de passer à côté !



Parfaite période pour découvrir ce récit que le mois d'octobre et ses couleurs et surtout monstres de Halloween.



J'ai de suite embarqué dans l'histoire.



Une histoire qui se sépare en deux, puisque nous suivons d'un côté Danny et ses aventures et pensées toutes plus improbables les unes que les autres, puis de l'autre côté, nous avons Ray, cet homme qui suit des cours d'écriture en prison.



Très vite, nous comprenons que c'est ce dernier qui est l'auteur de la première histoire. Mais pourquoi ? Comment a-t-il pu écrire tout ça ? Que se cache véritablement derrière ces mots qu'il met en scène pour impressionner la jolie prof ?

A vous de le découvrir bien sûr, car c'est tout là la force de ce roman.



Le mystère fait en effet partie intégrante de ce récit, bien qu'on devine, qu'on soupçonne les choses, on avance dans une sorte de brouillard glauque qui effraye et attire en même temps.



C'est vraiment bien fait, la frontière entre ce qui est réel et ne l'ai pas est si ténue, si floue qu'on en arrive à se perdre nous aussi dans cette espèce de folie qui s'empare de Danny. On ne distingue plus le vrai du faux, notre esprit est happé par cette ambiance gothique, pesante et dérangeante, comme si on était drogué. On se sent proche de Danny, on comprend son désarroi, on partage ses craintes et ses angoisses. Et cette tension qui ne le quitte pas, qu'on ressent dès le début, entre lui et son cousin, on attend, tout comme lui, ce qui nous parait inévitable.



La notion d'enfermement est très présente, que ce soit par le biais de la prison, ou de ce château d'où Danny semble être incapable de fuir. On se retrouve dans des endroits clos, où les personnages ne peuvent communiquer avec l'extérieur, où tout est sombre et dangereux. Et surtout hanté !



Car c'est l'autre aspect du roman qui nous déroute, la notion de surnaturel. Sous la forme du fantôme d'une baronne barge, ou de voix qui murmurent, de fantôme d'enfants noyés dans une piscine terrifiante... tout est en place pour nous terrifier, et ça marche plutôt bien !



On est pris en otage par cette ambiance pesante et gothique, les images défilent devant nos yeux comme si on y était, on pourrait presque entendre murmurer ces voix...



J'ai vraiment passé un bon moment, je me replongeais à chaque fois avec envie dans ma lecture, alors que j'étais dans une période difficile côté lecture justement.



En bref, un récit où le mystère côtoie le gothique, sur fond d'un vieux château hanté, le réel n'est plus, l'imagination prend le dessus et nous emporte dans une folie où les fantômes et les voix du passé nous murmurent à l'oreille de bien étranges paroles.
Lien : http://www.inmybookworld.com..
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Beau roman. Chaque chapitre est consacré à un personnage. Ados punk-rock.

Ardu à lire : beaucoup de personnages et deux époques. Ingénieux ces graphismes qui apparaissent dans le livre.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Hélas pas grand chose à dire de cet opus : trop de tout et rien de constructif : pessimiste, confus, essais de style ou de mise en page qui auraient pu être originaux...

Un regret dans mes lectures du moment.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Ennuyeux et un rien prétentieux, je n'ai pas du tout aimé, ni le l'écriture, ni les personnages !
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

→ 4,85/5 (Très Bien +++)



Merci aux éditions Points et à Babelio pour l'opportunité de la découverte de ce livre. Il m'a absolument emballée, un joli coup de coeur.



Je vais commencer par vous dire que le résumé de l'édition qu'on m'a envoyée (celui que j'ai mis) me laisse perplexe : il ne correspond pas trop (voire pas du tout) à ce qu'on peut attendre du livre. En revanche le résumé de l'édition 2012 est plus juste (vous pourrez le trouver sur Livraddict par exemple).







Pour l'histoire : il s'agit de plusieurs personnes que l'on suit, dont on découvre le passé, autant que le futur, je ne dirais rien de plus car c'est très singulier et vous méritez le suspens. ;) Il y a La Doll, Lulu, Sasha, Bennie, Scotty, Rhea, Lou, Jocelyn, Bosco, Marty, Alex, Drew, Kitty, toute une foultitude de personnages. Et pour autant, vous savez quoi ? Je les ai tous adorés. Ils étaient trop nombreux pour que je me rappelle des descriptions et que je me les représente vraiment, mais je ne me suis pas perdue dans leurs caractères. Tous ces protagonistes, qu'on reste longtemps avec eux ou qu'on les croise pour mieux les revoir avant... ou après, sont formidablement bien travaillés. Jennifer Egan a fait d'eux des personnes vraies, leur a donné une identité parfaite ; et c'est souvent ça qui fait que je m'attache aux personnages, qu'ils soient totalement différents de moi ou pas, c'est leur authenticité. Un excellent point.







J'aimerais ensuite parler de l'intrigue, du fil conducteur du récit. On voyage beaucoup dans le temps, revenant d'une époque à une autre et changeant régulièrement de narrateur. Ce qui ne m'a pas empêchée de comprendre, de bien suivre et de distinguer les réactions de chaque personnage. C'est découpé juste comme il faut. En réalité, il n'y a pas d'aventure, d'actions grandioses, cependant on nous raconte des vies. C'est tout, c'est si peu, c'est tellement bien et suffisant. Ce n'est pas un ouvrage habituel, il sort réellement du lot, il est original.







Je passe à ce qui mérite la meilleure note que possible pour ce roman : le style d'écriture de l'auteur. Envoûtant, sublime, rare et précieux. J'ai adoré comment sont tournées les phrases, comment sont placés les souvenirs, les avenirs, les dialogues, les actions, les états d'âme et tout le reste. On s'agrippe au livre, très additif, trop additif même, on en oublie qu'on a tourné cent pages en cinquante minutes. Les temps employés, les points de vue, les présences des personnages dans chaque chapitre m'ont absorbée. M'ont vidée de mon essence. L'auteur écrit d'une manière que j'adore, sans hésitation j'essayerai de lire d'autres de ces bouquins !







J'ai quelques fois fait demi-tour, suis revenue dans les pages. Des éléments qu'on voit à un moment reviennent, se lient et se recoupent. Je me disais à ces moments : Tiens mais, ce ne serait pas en relation avec... Hoooo que si ! J'exaltais, que des points obscurs s'éclairent progressivement. Tout est très ambigu dans ce livre, j'ai apprécié ce fait.







Là la question qu'on peut se poser est, pourquoi si tout t'a plu, si tu vantes toutes les qualités, pourquoi n'avoir pas mis la note de 5/5 ? :/ Ben tout bêtement parce que il y a un chapitre qui parle de X et de O, d'évènement qu'on vit et que je n'ai rien capté. Ca m'a vexée (façon de parler) parce que j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose d'important... Aussi j'ai baissé la note pour deux fautes : Elle sont pas et tans pis. Qu'avons-nous fait de nos rêves ? a reçu deux prix, a été lu par un jury... Et personne n'a vu ça ? Mouais.









En conclusion donc, je vous conseille très fortement ce roman choral qui a reçu le prix Pulitzer 2011 ainsi que le Prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points sélection 2014. Un livre comme rares sont à vous marquer tant et dont je me souviendrai ! Merci encore à Babelio et à Points. :D
Lien : http://withoutbooksicantlive..
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Le roman commence avec Sasha, assistante du producteur d’une maison de disques. Elle est kleptomane, parle de ses séances avec son psy. Un soir, elle remarque un sac dans les toilettes d 'un restaurant où elle a rendez-vous avec un jeune homme. La tentation est trop grande, et elle s’empare du porte-feuilles. Un vol parmi d'autres, qui nous entraîne dans l’intimité de Sasha puis qui s'estompe pour laisser place à d'autres personnages.

Chaque chapitre nous parle de la vie d’un personnage comme Bennie, Lou, Rhéa, à un moment donné de leurs vies dans le présent, le passé. Des anecdotes de l'enfance , en tant que parent, adolescent, ex-producteur de musique, journaliste , kleptomane, suicidaire, femme trompée, chacun porte un regard sur sa vie ou sur l'avenir. D'où la question qui se pose : Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Dans les années 70, ils étaient plein de rêves, de gloire et puis le temps a passé très vite et on les retrouve dans la seconde partie du roman, blasés, déçus, amer. Personne n’a été épargné. Chute professionnelle, maladie, divorces et désillusions sont passés par là et on n’a qu’une envie, savoir comment chacun va réussir à vivre avec ses rêves brisés.



Chaque chapitre emmène le lecteur dans un fragment de puzzle qui finit par se recomposer au fur et à mesure.



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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Tout, sauf un ouvrage linéaire ! Chaque chapitre de ce roman est narré par un personnage différent, à une époque différente (des années 1970 à aujourd’hui, avec de nombreux flash-back)… bref, un livre à ne pas lire sur une trop longue période, au risque de s’y perdre. Car nous ne sommes pas ici dans un recueil de nouvelles, mais bien dans un roman dont la toile se tisse avec une rare maîtrise au fil des pages. On se surprend même à s’attacher aux personnages, aussi remplis de défauts qu’un véritable être humain. Jennifer Egan présente en effet à travers eux un tableau très acide, mais qui sonne juste, de la société américaine.



Bien sûr, les procédés employés par l’auteure peuvent lasser par moment, mais ils ne sont jamais gratuits. Ainsi, l’un des derniers chapitres, narré sous la forme d’un diaporama, s’intègre parfaitement à l’histoire, sans que cela vire au gadget.



Un très bon roman américain (récompensé par le Pulitzer), difficile à résumer, mais qu’il faut découvrir.

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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?





Je n’avais pas lu grand chose sur le premier livre de la rentrée littéraire 2012 que je viens de finir, juste quelques échos positifs mais le titre du livre Qu’avons nous fait de nos rêves ? m’emballait. Je me suis donc laissée couler dans cette galerie de portraits tous liés à la manière d’un roman choral sans vraiment savoir où j’embarquais.



C’est avec Sasha que j’ai été transportée dans le San Francisco des années 70 et c’est devant sa porte ou presque que j’ai refermé le livre. Au départ j’avoue avoir été un peu perdue entre Benny, le producteur de disques, Rhéa l’ado toxico ou Lou le dragueur et les autres personnages mais peu à peu tout comme dans un puzzle les pièces se sont emboîtées les unes dans les autres et les liens entre chaque chapitre consacré à un personnage à travers son point de vue se sont tissés.



Dans les années 70, ils étaient plein de fougue, de rage, de rêve de gloire et puis le temps a passé très vite et on les retrouve dans la seconde partie du roman, contemporaine, blasés, déçus, amer. Personne n’a été épargné. Chute professionnelle, maladie, divorces et désillusions sont passés par là. On pourrait croire que le fait de sauter d’un personnage à l’autre au fil des chapitres casse l’intrigue, empêche le lecteur de s’attacher mais certains passages sont bouleversants, et on n’a qu’une envie savoir comment chacun va réussir à vivre avec ses rêves brisés.



Sommes nous restés fidèles à nos idéaux ? faut-il aller au bout de ses rêves ou les garder en horizon? au delà des questionnements, ce livre est une peinture de la société si juste et violente qu’il résonne forcément en chacun de nous et nous laisse un goût de nostalgie.



Difficile de résumer ce roman brillant et ambitieux, en tous cas une chose est sûre il faut le lire absolument !
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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L'envers du miroir

Primé pour le national Book Award, L’envers du miroir traite avec pudeur de la différence, de la solitude mais aussi de la reconstruction, du terrorisme et même des nouvelles technologies. De nombreux thèmes qui rendent ce récit dense sans jamais être confus ni ennuyeux ( à part peut être certains passages maniaques de Moose).

On suit avec plaisir la cynique Charlotte qui après son accident apprend à vivre avec son nouveau visage, sa nouvelle image; touche le fond lorsqu‘elle se rend compte que ses anciens amis/collègues l’ignore, se noie dans l’alcool, tout en restant lucide, parfois drôle, sarcastique, amère, puis qui finalement se fait une raison et essaye de se reconstruire.


Lien : http://avideslectures.over-b..
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Manhattan Beach

La critique en quatrième de couverture ne mentait quand elle étiquetait Manhattan Beach de page-turner. Le plongeon historique est captivant, je dirais même presque vivant.



L’exagération se trouve peut-être dans le résumé qui nous amène à subodorer un terrible danger autour de la quête de vérité d’Anna. De un, il n’y a pas d’enquête ou de véritable recherche assidue. De deux, le peu qui en sortira ne mettra pas la vie de notre héroïne en péril. Ceci n’est pas un polar. Ni une romance déguisée d’ailleurs entre Anna et Dexter. Lien il y aura mais aucun que l’on décrirait de romantique. Et croyez-le ou non, nous le vivons très bien !



Le rythme est soutenu entre passé et présent, avec ses trois personnages principaux : Eddie (père d’Anna, disparu du jour au lendemain), Anna (19 ans, s’occupe de sa sœur handicapée et s’escrime à s’imposer en tant que scaphandrier dans un domaine à dominance masculine) et Dexter (41 ans?, homme d’affaire de l’ombre qui a connu Eddie avant qu’il ne disparaisse…). Nous virevoltons entre le monde de la Navy, des plongées en scaphandrier et le monde obscur des boîtes de nuit, de jeux et des riches réceptions où la famille et les amitiés ne tiennent à rien de solide. On est tellement immergé dans le saut temporel que les pages filent à toute vitesse même si en cherchant à résumer l’action, on se doit de reconnaître que l’intrigue ne court pas au grand galop. Pourtant, on ne s’ennuie pas un instant. Chaque petit événement du quotidien nous permet d’aimer et haïr ces nombreux personnages qui peuplent cette fresque des années 40-45.



Les personnages principaux ne sont pas des héros, loin d’être parfaits et sans fautes. Pour moi, les plus attachants endossaient les rôles secondaires. Je pense notamment aux amis d’Anna : Bascombe et Marle, mais aussi Rose et Nell. Je reconnais la force de héros à la morale douteuse, voire carrément antipathiques. Cela rajoute une part d’authenticité, ou du moins un contraste avec les caricatures auxquelles nous avons tendance à nous complaire. Cela rend ces marginaux peut-être plus proches de nous, de nos propres mauvais choix, mais qui (nous l’espérons) ne résume pas notre entière personne. Nous pouvons changer, et c’est ce qu’on attend de héros comme ceux que Jennifer Egan nous a dépeint avec force couleurs, odeurs et ambiance lugubre des quais new-yorkais et leurs espoirs radieux d’un avenir meilleur.

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La maison en pain d'épices

Découverte absolue de cette auteure qui a reçu le prix Pulitzer pour son roman « Qu'avons-nous fait de nos rêves ? ». Selon certaines chroniques, on retrouverait certains des personnages de ce roman dans « La maison en pain d'épices ». Ce qui veut dire qu'il faudrait que je le lise également. À voir selon mon appréciation de cette première lecture.



Bix Brouton est une des personnalités phares du monde numérique après avoir créer sa société : Mandala. Mais, il tourne en rond et aimerait bien être à l'origine d'une innovation technologique encore plus impactante pour la société actuelle. C'est ainsi que tout à fait par hasard, il découvre au détour d'un forum, le concept d'externalisation de la mémoire. Et il le sait, il tient son idée révolutionnaire. Mais est-ce vraiment une évolution pour la société, ou juste une manière de déposséder l'être humain de son intimité ?



La plume de Jennifer Egan est assez déroutante, de même que la structure du roman. Le lecteur peut même s'interroger si la précédente œuvre de l'auteure était conçue de la même façon, parce qu'il faut vraiment s'accrocher. Contrairement à la majorité des livres où le lecteur est totalement passif et se laisse porté par le récit, dans « La maison en pain d'épices », il a intérêt à être attentif au moindre détail s'il veut relier les personnages à leur histoire.



Le postulat de départ est plus qu'intéressant. Étant donné l'emprise que possèdent les réseaux sociaux sur notre vie personnelle, quel serait l'impact d'avoir la possibilité de pouvoir partager ses souvenirs avec le monde entier ? Comment réagir à la découverte des souvenirs d'autrui ? N'est-ce pas se déposséder de son intimité ? N'est-ce pas comme laisser entrer n'importe qui dans son jardin secret ? N'est-ce pas ouvrir la porte à une nouvelle forme d'abus, car même si un certain anonymat est respecté, cela n'empêchera probablement pas les dérives. Car il ne faut pas oublier que l'Homme est un loup pour l'Homme.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Y a -t-il des rêves dans ce roman sur la liquéfaction de la culture et la décadence d'un modèle occidental? Le titre en français est trompeur car la structure de l'oeuvre ne permet pas d'établir une linéarité temporelle et un ensemble cohérent des protagonistes qui apparaissent et disparaissent tels les passants dans une rue animée. Le chapitre en Power Point comme un coup de grace, plus besoin de faire les liens sensés, explicites, complexes, le lecteur-spectateur doit en reconstituer les morceaux manquants ou pas, il pourra feuilleter les pages en lecture à la diagonale.
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La maison en pain d'épices

Avec un humour grinçant, le récit navigue habilement entre les époques, reprenant de nombreux personnages, souvent secondaires, de Qu’avons-nous fait de nos rêves ?, prix Pulitzer en 2011. Tous les protagonistes sont captifs d’un monde toujours plus virtuel et monétisable : le portrait d’une société cauchemardesque à force de vraisemblance.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

QU’ AVONS NOUS FAIT DE NOS RÊVES de JENNIFER EGAN

Une bande de quadragénaires, plus ou moins punks, on les retrouve à différents âges dans différentes situations, essentiellement dans le milieu musical. Pas de continuité dans le récit, on saute d’une période à l’autre. L’entrée en matière m’a d’abord séduit puis je me suis vite fatigué de ces ados attardés entre drogue, picole et musique. Aux 2/3 du livre, une présentation « PowerPoint « dont je me demande bien ce qu’elle vient faire dans ce récit à part me faire tenir ce livre dans l’autre sens. Le souci avec ce roman, c’est qu’en fait, cette bande de copains n’avait pas vraiment de rêves et donc c’est compliqué de les réaliser.

Prix Pulitzer 2011, c’est une vraie déception, quand je lis les critiques de la presse, je n’ai pas le sentiment d’avoir lu le même livre.
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