J’ai reçu ce roman grâce à Babelio et aux éditions Points et je les remercie vivement de cet envoi. Je n’avais jamais entendu parler de ce roman (ni de cette auteure) et je suis ravie d’avoir pu faire une découverte. Surtout que ce roman a gagné le Prix Pulitzer 2011, ce qui n’est pas rien.
Ce fut une lecture plutôt agréable. Je l’ai lu en quelques jours, tranquillement, mais bon…on est loin du coup de cœur.
D’ailleurs, au début, j’ai eu du mal à rentrer dans ce roman.
La construction du récit m’a d’ailleurs compliqué la tache : à chaque chapitre, on change non seulement de personnage principal, mais aussi d’époque.
Et en plus, Jennifer Egan a décidé de ne pas suivre l’ordre chronologique et là, j’ai du mal à suivre.
Alors que je n’ai aucun problème avec le nombre de personnage (j’arrive à retenir et à voir très bien qui ils sont), dès qu’on mélange les époques, je suis un peu perdue et j’ai besoin d’un peu de temps pour me remettre dans le récit.
Il y avait vraiment beaucoup de personnages, mais j’ai apprécié cela. On voit des pans de vie de certains, plus pour d’autres, ce fut agréable de pouvoir petit à petit constitué le puzzle et comprendre par le biais d’autres personnages le destin de certains.
Le grand thème de ce roman tient dans le titre : Qu’avons-nous fait de nos rêves?
C’est vrai que jeunes, on se construit de magnifiques rêves, qu’on est persuadé d’atteindre un jour. C’est une thématique qui est très utilisée ces derniers temps, aussi bien en littérature qu’au cinéma : les adultes et leurs rêves d’enfants.
Par contre, je ne me suis pas du tout sentie concernée par ce genre de pensées. Bien évidemment j’ai eu moi aussi des rêves d’enfants que je n’ai pas réalisé (entre autre être chanteuse/actrice/super riche/ rousse/ marchande de pommes (!!)).
Mais les conneries (oui, parce que là, je ne vois pas d’autres mots) des jeunes à San Francisco juste après 68, incluant sexe, alcool, drogue et destruction de soi…j’ai eu du mal. Evidemment, ils n’ont pas réussi à réaliser leurs rêves et évidemment ils regrettent amèrement leurs jeunesses ou tout n’était que plaisir et insouciance…et en même temps ils se détruisaient consciencieusement, sans même s’en apercevoir. L’époque hippie n’évoque vraiment pas grand chose de positif pour moi.
J’aime bien ce genre de thème : le temps qui passe, les regrets, ce qu’on a pas fait, ce qu’on a accompli. J’aime beaucoup connaitre toute la vie des personnages. J’ai bien aimé cet aspect là : savoir jusqu’au bout ce qui est arrivé pour chacun d’entre eux.
J’ai beaucoup aimé la réflexion d’un des personnages qui remarque à quel point la génération d’après est sage et consciencieuse. Evidemment après avoir leurs parents se détruire et être incapables de devenir vraiment adulte, ce n’est pas étonnant qu’ils aient pris la direction contraire.
J’ai trouvé très drôle le chapitre écrit en "PowerPoint", donc uniquement constitué de diapositives : elle raconte plusieurs journées ainsi et appelle cela son "diapo journal" je crois…c’était très original de trouver une soixantaine de pages en diapo et de suivre ainsi l’histoire. C’est vraiment une bonne idée.
Mais mon autre problème lors de ma lecture, c’est que j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. Je n’arrivais qu’à avoir une certaine pitié, plutôt teinté de mépris parfois. Bennie, Lou (je n’avais même pas pitié de ce pauvre type incapable de grandir et qui a détruit tellement de vie) , Bosco, Jocelyn (aieaiaie!)…non vraiment, je n’ai pas réussi à m’identifier, ou bien à être touché.
J’ai bien aimé deux personnages : Rhéa (seule personne à peu près raisonnable) et Sacha.
[Attention, je dévoile des éléments de la fin]
J’ai été ravie de voir que Sacha s’en est sortie. J’ai vraiment beaucoup aimé cette femme qui, même si elle a fait beaucoup de bêtises à réussi à se reprendre rapidement, à essayer de se soigner et à trouver un certain équilibre sur la fin. J’ai eu l’impression qu’elle avait réussi à se trouver et qu’elle était heureuse (au moins à peu près). Sa petite famille avait l’air charmante, pas parfaite bien évidemment, mais belle tout de même.
J’ai été ravie de voir la fin de Lou. Il le méritait bien.
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Un bon roman donc, une découverte plutôt agréable, malgré un thème auquel on évite souvent de penser. Je remercie encore une fois Babelio et la maison d’édition Points pour cette envoi.
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