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Critiques de Jennifer Egan (169)
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La parade des Anges





Ce premier roman de Jennifer Egan a été publié en 1995, a reçu des critiques élogieuses et a rendu l'auteur instantanément célèbre. Le livre a été adapté au cinéma en 2001 par le réalisateur Adam Brooks. Jennifer Egan (Chicago, 1962), est surtout connue pour son roman "Qu'avons-nous fait de nos rêves "qui a remporté le Prix Pulitzer de l'œuvre de fiction en 2011





Pat Conroy aurait dit, à propos des débuts précoces d'Egan, que "s'il y avait une justice dans le monde, personne ne serait autorisé à écrire un premier roman d'une telle beauté et d'un tel accomplissement". Je suis tout à fait d'accord ! Je ne dirais pas que "The Invisible Circus" est parfait, mais il en est très proche. C'est une histoire sur l'amour, le passage à l'âge adulte, la mort et sur encore bien d'autres choses importantes dans la vie. Une histoire dans laquelle l'héroïne, nous fait voyager autour du monde et nous transporte de San Francisco aux montagnes italiennes en passant par la Suisse, des années 1960 de son enfance jusqu'en 1978, où elle se retrouve soudain jeune adulte, sans trop savoir où aller afin de trouver des réponses aux questions qu'elle se pose depuis bien longtemps

Phoebe O'Connor est une adolescente ordinaire. Elle vient de terminer le lycée, a dix-huit ans et s'est assurée une place à Berkeley. Nous sommes en 1978 et la fin des années 1960 a laissé une teinte nostalgique sur beaucoup de gens, en particulier Phoebe, qui se demande désespérément ce que sont devenus les hippies idéalistes avec lesquels sa sœur Faith traînait et avec lesquels elle a fini par quitter le pays avant de se suicider à l'aube d'une nouvelle décennie, en 1970. Elle finit par s'enfuir en Europe pour le découvrir et, en cours de route, se retrouve sur la voie de la découverte non seulement de la véritable identité de sa sœur, mais aussi de la sienne. Ce voyage et cette fascination pour sa sœur et ses amis vont la changer, la pousser à prendre des risques considérables et aussi, la rendre adulte. Cela peut sembler banal, mais Egan traite le sujet avec brio. Phoebe est un personnage pour lequel on éprouve beaucoup de sympathie, et sa sœur Faith, personnage aventureux, se faufile dans le récit et donne au lecteur envie d'en savoir plus. Une lecture très satisfaisante. Et un excellent premier roman!



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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Qu'avons-nous fait de nos rêves ? donne la parole à un grand nombre de personnages, traverse plusieurs décennies et offre une vision sans fard de l'industrie musicale aux Etats-Unis (hum j'imagine que ce n'est pas mieux dans les autres pays d'ailleurs).



Qu'elle donne la parole à Sasha, à Bennie, producteur de musique, à Rhea qui fantasme la vie qu'elle aura quand elle n'aura plus de taches de rousseur, à Lou qui enchaine les mariages et les enfants, Jennifer Egan pose sur ses personnages un regard attendri.



Au début de ma lecture, j'ai été surprise que ce roman ait reçu le Prix Pulitzer, je lui ai trouvé un côté léger qui ne collait pas avec l'image véhiculée par ce nom. Cependant, en continuant ma lecture, j'ai de plus en plus ressenti l'aspect générationnel de ce roman qui dissèque le passage de l'adolescence à la maturité d'une poignée de jeunes personnes, leurs désillusions, leurs arrangements avec le monde qui les entoure, leurs rapports au changement.



A titre d'exemple, j'ai particulièrement apprécié le chapitre entier sous forme de présentation PowerPoint. De façon assez inattendue, il dégage une émotion que j'ai moins retrouvée dans le reste du roman.



Qu'avons-nous fait de nos rêves ? ne sera pas un coup de cœur mais j'en garderai le souvenir d'une lecture plaisante et de personnages attachants.
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Ville émeraude

En 1993, avant de nous éblouir avec Qu'avons-nous fait de nos rêves ?, l'autrice américaine Jennifer Egan entrait en littérature avec ce recueil de nouvelles. Depuis des adolescentes en collision avec l'autorité parentale qui cherchent des repères dans d'autres milieux (parfois même dans la campagne chinoise) jusqu'à des mannequins ou des femmes au foyer, elle s'empare ici des regrets enfouis et se fait maîtresse de la psyché nostalgique. Une bonne façon de la découvrir avant de, peut-être, se lancer dans le plus ample Manhattan Beach.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

"Je comprenais ce qui échappait à presque tout le monde : la différence entre travailler dans une tour de verre de Park Avenue et ramasser les ordures d'un jardin public est infinitésimale, si négligeable qu'elle n'est probablement que le fruit de l'imagination humaine. En fait, il se peut qu'il n'y en ait aucune."



Des ados pleins de "rêves" ; des adultes vidés des leurs ; la nostalgie de l'insouciance... Mais, pour ma part, au final, une lecture laborieuse, un récit décousu qui m'a laissée de marbre. (Prix Pulitzer 2011)
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Etrange écriture que voilà : on suit les personnages d’époque en époque, on croise des destins, on les entrecroise, on les mêle… Et au final, c’est difficile à lire, difficile à suivre. Parce qu’on ne s’attache pas aux personnages, parce qu’on en arrive à revenir en arrière pour se rappeler qui est qui… Parce que… Ben parce que ça ne m’a pas vraiment convaincu.
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Manhattan Beach

New York, fin des années 30. Alors qu’elle a douze ans, Anna accompagne son père, irlandais de souche, chez un homme mystérieux, Dexter Styles. Un jour, son père disparaît. Des années plus tard, au beau milieu de la seconde guerre mondiale, Anna s’engage au chantier naval de Brooklyn, et participe comme des milliers de femmes à l’effort de guerre. Par la force de sa volonté, elle devient la première femme scaphandrier, s’imposant dans un monde rude et masculin. C’est alors que son chemin croise à nouveau celui de Dexter Styles. En fréquentant cet homme, Anna va tenter de comprendre les raisons de la disparition de son père.

Ce roman passionnant nous plonge au cœur d’une époque charnière, dans le New York des quartiers populaires, entre tension liée à la guerre et le monde des gangsters. Le destin d’Anna, celui de son père et celui de Dexter, tous trois liés, nous emportent dans une histoire passionnante, troublante, puissante, faite d’amour, d’ambition, de ruse et de courage. Un roman fort et magnifique.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Dans les années 1970, L'avenir était à eux, ils allaient le dévorer à belles dents. Ils étaient jeunes, ils vivaient à San Francisco, rêvaient de former un groupe punk. nous suivons plusieurs personnages sur plusieurs décennies.



Le livre est comme la bande originale d'une jeunesse envolée. Des titres d'albums que je ne connaissais pas mais si bien décrits que cela m'a permise de m'en faire une certaine idée. Sans être passionnée par ce genre de musique cette lecture m'a plus intéressée par la description de la façon de vivre des personnages dans ces années là.



lu en 2014.

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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Il ne s'agit pas là d'un coup de cœur, bien que je puisse comprendre l'enthousiasme autour de ce livre ainsi que sa consécration par le prix Pulitzer.



C'est principalement le style de l'auteur (oui, je ne dis pas autrice ou auteure... je n'aime pas, cela me blesse les oreilles ou les yeux) qui m'a posé problème. J'ai trouvé les phrases alambiquées, un nombre impressionnant de personnages dont nous sommes sensés nous souvenirs une vingtaine de pages après... Le tout dans un foisonnement de noms d'artistes... Cela a été réellement compliqué pour moi de tout suivre.



Le choix polyphonique de l'auteur avait pourtant tout pour me séduire, mais là encore, il nous faut beaucoup de temps avant de comprendre qui est le narrateur dans les différents chapitres, ce qui a clairement heurté ma compréhension du roman. C'est au lecteur ici de faire l'effort (énorme, l'effort!) de faire le lien entre les personnages et de comprendre les imbrications des événements passés et présents.



L'absence (ou la complexité) de la chronologie, le mélanges des styles, une écriture créative mais trop dense, les trop nombreux personnages m'ont rendu cette lecture extrêmement laborieuse. A force de réunir les pièces du puzzle pour tenter de comprendre qui est qui, on s'implique difficilement dans l'intrigue et l'on ne s'attache à aucun des personnages....



Pour autant, j'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman : la culture musicale des années 70, le contexte sociologique de l'Amérique punk-rock. Ce qui m'a touchée particulièrement c'est ce moment de bilan qui sous-tend tout le roman. Cette mélancolie, ce refus de ce que l'on est devenu ou peut-être même cette non prise de conscience de ce qu'étaient au départ leurs rêves.



Une lecture très mitigée pour moi en somme... A vous de vous faire une idée...
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Manhattan Beach

Manhattan Beach est un roman formidable dans lequel on découvre un personnage marquant, celui d’Anna Kerrigan. Nous la suivons dans les années 1930 lorsqu’elle est enfant et alternons les chapitres avec le présent, où Anna est devenue une jeune femme ambitieuse. Elle travaille sur un chantier naval et a un rêve, celui de devenir la première femme scaphandrier. J’ai tout aimé dans ce livre : ses personnages, cette soif de liberté et d’émancipation, le côté plus technique sur l’univers marin et le côté mafia avec son personnage-clé, Dexter Styles. Un récit qui a su me tenir en haleine durant 600 pages !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Manhattan Beach

Manhattan Beach semblait avoir beaucoup de potentiel, c'est pourquoi je me suis lancée dans le récit, et je n'ai pas été déçue... au début. Anna est une héroïne très forte, une femme qui tente de se faire une place dans un monde d'hommes et qui, à force de volonté, y parvient. Néanmoins, même si j'ai beaucoup aimé ma lecture, quelques détails l'ont gâché. En effet, je n'ai pas trouvé nécessaire la liaison entre Anna et Dexter Styles, un homme marié ayant l'âge de son père et qui est lié sans aucun doute à la disparition du père de la jeune femme. De plus, la mort soudaine de Styles est expédiée et manque de cohérence. En revanche, c'est bien la fin qui m'a laissé un gout amer en bouche. Était-ce nécessaire d'ajouter au récit une grossesse indésirée qui pousse l’héroïne à abandonner tout ce pourquoi elle a travaillé durant tout le roman ? Était-ce forcément la seule finalité qu'une femme comme Anna pouvait espérer ? En conclusion de ce récit qui avait bien plus de potentiel, nous avons une héroïne qui est forcée de changer de vie après avoir finalement trouvé sa place et des retrouvailles bâclées avec son père alors que nous les attendons depuis le début du roman. Je salue néanmoins les efforts de l'auteur qui, malgré ces bémols, a quand même réussi à me transporter.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

Et dire qu'un tel livre a été primé ! Voilà qui montre que technique ne rime pas avec génie. Disons-le tout net : ce roman est indigeste et dépourvu de toute qualité proprement littéraire. L'auteure y brille plus par ses techniques que par le fond.

Côté technique on remarquera une trame narrative disruptive qui joue avec les époques sans crier gare, suscitant confusion et perturbation à qui lit trop vite. Il n'y a aucun chapitre qui sert de référence temporelle pour désigner un passé ou un futur. De même il n'y a pas de protagoniste pour assumer le récit, mais une galerie de personnages qui occupent le premier plan avant de s'effacer ou de disparaître on ne sait trop où. A chaque personnage est censé correspondre un style propre, ce que l'on peut concevoir et dénote un effort méritoire. Mais tout style n'est pas littéraire, et c'est le cas du chapitre 9 qui pèche par sa facilité et son relâchement tant lexical que stylistique. D'ailleurs l'auteure ne craint pas les répétitions de mots ou de tournures dans l'ensemble du livre.

Par ailleurs, écrire tout un chapitre sous forme de diaporama avec la technique PowerPoint est une fausse bonne idée, car cette technique prive alors les pages de tout aspect littéraire. Quoi qu'en disent des thuriféraires naïfs mais hypocrites.

Réunis, tous ces éléments expliquent mon désappointement, voire ma rage devant des éloges dithyrambiques et flagorneurs par peur de passer pour un Has-been. N'est pas romancier qui veut et, parfois, écrivaine rime avec... vaine.
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Manhattan Beach

une plongée éblouissante dans un New York peuplé de gangsters, de marins, de scaphandriers durant la seconde guerre mondiale.
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Manhattan Beach

Bob Dylan, et bien d’autres avant lui nous l’ont dit : l’art a pour mission première de faire bouger l’humanité. Jennifer Egan, lauréate d’un prix Pulitzer partage cette vision du monde. et, mieux encore, sait nous la transmettre. Manhattan Beach est une éprouvante course à l’identité.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Manhattan Beach

Un roman homérique, poétique et incontestablement émouvant. S'inspirant de faits réels, Jennifer Egan fait de son héroïne, Anna, une femme-scaphandrier, la première femme qui plongea pour l'armée américaine durant la seconde guerre mondiale. Sublime !
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Manhattan Beach

«Manhattan Beach» est un roman ambitieux, puissant et profondément émouvant, un suspense méditatif et une fresque au réalisme presque poétique, qui évoque, pour son atmosphère et pour son titre, le beau film de Sergio Leone, «Il était une fois en Amérique».
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Le donjon

Deux cousins qui ne se sont pas revus depuis l’enfance se réunissent autour du projet de rénovation d’un château médiéval. Contrairement à ce qu’auraient laissé supposer leurs débuts dans la vie, Howard semble avoir réussi la sienne tandis que Danny vogue d’échec en échec. L’heure a sonné de régler de vieux comptes…



Comme j’ai aimé me laisser surprendre par l’étrange ambiance de ce « Donjon » ! Entre fantômes, fantasmes, rêves et souvenirs, il est compliqué de démêler le vrai du faux, mais une fois qu’on accepte de ne pas avoir toutes les réponses, on se laisse transporter avec délice par cette atmosphère gothique, dûe en majeure partie au décor de l’histoire, ce curieux château à moitié en ruines perdu dans une région d’Europe de l’Est, dominé par un donjon réputé inviolable mais habité par une vieille baronne qui y campe obstinément. Reste à y ajouter une sacrée galerie de personnages, à commencer par ces deux cousins qui ne sont pas vus depuis si longtemps mais restent unis par un douloureux souvenir, une plaie non refermée plutôt, à les couper du monde extérieur et à laisser la tension monter. On suppose que le temps des explications va venir, mais peut-être bien que l’on se trompe… c’est là que le livre est vraiment surprenant, à prendre une direction totalement inattendue grâce à l’intervention d’un narrateur mystère, qui du fond de sa propre geôle raconte sa version de l’histoire, laissant au lecteur le soin de démêler le vrai du faux, le présent du passé.
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Le donjon

J'ai été attirée par ce roman par le côté mystérieux qui transparaissait dans le résumé. C'est le premier livre de Jennifer Egan que je lis. Et j'ai vraiment beaucoup aimé.

J'ai beaucoup apprécié son écriture qui m'a permis de rentrer dans cette étrange histoire. Une histoire ? Oui, non... Plusieurs histoires. Celle de Danny invité par son cousin, Howard, pour l'aider à restaurer un château en Europe centrale (limite château de Dracula... selon mon avis). Ce château est dominé par un donjon dans lequel habite l'ancienne propriétaire qui ne veut pas quitter les lieux. Personne ne sait vraiment qui elle est. Jeune ? âgée ? jolie ? affreuse ?... Elle semble avoir plusieurs visages. Danny et son cousin ont un ancien contentieux à régler. Un contentieux qui va peser dans leurs relations, dans leurs périples...

La deuxième histoire est celle de Ray, prisonnier, qui suit un atelier d'écriture mené par la belle Holly. L'histoire qu'écrit Ray semble se confondre avec ce que vit Danny. Cette histoire va lui valoir quelques déboires en prison.

Dans le roman de Jennifer Egan, nous ne savons pas toujours où est la réalité. Sommes-nous dans un rêve ? Dans un livre ? Dans la vraie vie ? Jusqu'aux dernières pages le mystère sera grand.

Le dernier chapitre est plutôt surprenant... il m'a fait me poser un certain nombre de question.

Pour conclure : ce roman fut pour moi d'une lecture très agréable et étrange mais fascinante.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

J'étais sceptique au vue des critiques et je confirme que ce livre n'a pas été un coup de foudre...Novateur sur la forme certainement, mais des personnages qui manquent de force et de charisme.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

✒ "Qu'avons-nous fait de nos rêves" est un ovni. Un sentiment proche de l'amertume, de la nostalgie surplombe ce roman du début à la fin. Jenifer Egan plonge le lecteur dans un univers instable, libre, quasi anarchique, musical et rempli de relations sociales diverses et variées. Elle confronte ses personnages et ses lecteurs à des événements aussi anodins que tragiques. Je ne me souviens pas avoir été aussi déconnecté d'un roman de toute ma vie. A aucun moment je ne me suis senti absorbé dans cet ouvrage et pourtant je ne peux pas dire que je ne l'ai pas apprécié. Un ovni littéraire indéniablement! Les chapitres sont à des milliers de kilomètres de se retrouver les uns dans les autres, et pourtant les liens qui unissent les personnages à travers les âges, les années et leurs parcours de vie donnent au lecteur un sentiment de relations infimes entre eux. Chaque chapitre possède une véritable âme. Le lecteur redécouvre le narrateur dans chacun d'eux ce qui donne une saveur très chancelante au récit. La narration qu'utilise Jenifer Egan est déroutante mais appréciable dans le sens où l'on suit le texte d'une manière plus familière et moins dans les règles de l'art... Elle bouscule le genre pour entrer dans une fluidité littéraire inédite. En bref, cet ouvrage mérite le prix reçu de par son originalité mais surtout par l'humanité qu'il dégage et sa construction très travaillée qui est cependant volontairement déconstruite. L'oeuvre se sublime elle même avec tous les éléments de dualité susdits. Un contenu intense et dense qui séduit le lecteur sans jamais le happer littéralement.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

J’ai reçu ce roman grâce à Babelio et aux éditions Points et je les remercie vivement de cet envoi. Je n’avais jamais entendu parler de ce roman (ni de cette auteure) et je suis ravie d’avoir pu faire une découverte. Surtout que ce roman a gagné le Prix Pulitzer 2011, ce qui n’est pas rien.





Ce fut une lecture plutôt agréable. Je l’ai lu en quelques jours, tranquillement, mais bon…on est loin du coup de cœur.





D’ailleurs, au début, j’ai eu du mal à rentrer dans ce roman.

La construction du récit m’a d’ailleurs compliqué la tache : à chaque chapitre, on change non seulement de personnage principal, mais aussi d’époque.

Et en plus, Jennifer Egan a décidé de ne pas suivre l’ordre chronologique et là, j’ai du mal à suivre.



Alors que je n’ai aucun problème avec le nombre de personnage (j’arrive à retenir et à voir très bien qui ils sont), dès qu’on mélange les époques, je suis un peu perdue et j’ai besoin d’un peu de temps pour me remettre dans le récit.



Il y avait vraiment beaucoup de personnages, mais j’ai apprécié cela. On voit des pans de vie de certains, plus pour d’autres, ce fut agréable de pouvoir petit à petit constitué le puzzle et comprendre par le biais d’autres personnages le destin de certains.





Le grand thème de ce roman tient dans le titre : Qu’avons-nous fait de nos rêves?

C’est vrai que jeunes, on se construit de magnifiques rêves, qu’on est persuadé d’atteindre un jour. C’est une thématique qui est très utilisée ces derniers temps, aussi bien en littérature qu’au cinéma : les adultes et leurs rêves d’enfants.





Par contre, je ne me suis pas du tout sentie concernée par ce genre de pensées. Bien évidemment j’ai eu moi aussi des rêves d’enfants que je n’ai pas réalisé (entre autre être chanteuse/actrice/super riche/ rousse/ marchande de pommes (!!)).





Mais les conneries (oui, parce que là, je ne vois pas d’autres mots) des jeunes à San Francisco juste après 68, incluant sexe, alcool, drogue et destruction de soi…j’ai eu du mal. Evidemment, ils n’ont pas réussi à réaliser leurs rêves et évidemment ils regrettent amèrement leurs jeunesses ou tout n’était que plaisir et insouciance…et en même temps ils se détruisaient consciencieusement, sans même s’en apercevoir. L’époque hippie n’évoque vraiment pas grand chose de positif pour moi.





J’aime bien ce genre de thème : le temps qui passe, les regrets, ce qu’on a pas fait, ce qu’on a accompli. J’aime beaucoup connaitre toute la vie des personnages. J’ai bien aimé cet aspect là : savoir jusqu’au bout ce qui est arrivé pour chacun d’entre eux.





J’ai beaucoup aimé la réflexion d’un des personnages qui remarque à quel point la génération d’après est sage et consciencieuse. Evidemment après avoir leurs parents se détruire et être incapables de devenir vraiment adulte, ce n’est pas étonnant qu’ils aient pris la direction contraire.





J’ai trouvé très drôle le chapitre écrit en "PowerPoint", donc uniquement constitué de diapositives : elle raconte plusieurs journées ainsi et appelle cela son "diapo journal" je crois…c’était très original de trouver une soixantaine de pages en diapo et de suivre ainsi l’histoire. C’est vraiment une bonne idée.





Mais mon autre problème lors de ma lecture, c’est que j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. Je n’arrivais qu’à avoir une certaine pitié, plutôt teinté de mépris parfois. Bennie, Lou (je n’avais même pas pitié de ce pauvre type incapable de grandir et qui a détruit tellement de vie) , Bosco, Jocelyn (aieaiaie!)…non vraiment, je n’ai pas réussi à m’identifier, ou bien à être touché.





J’ai bien aimé deux personnages : Rhéa (seule personne à peu près raisonnable) et Sacha.





[Attention, je dévoile des éléments de la fin]







———————————————-



Un bon roman donc, une découverte plutôt agréable, malgré un thème auquel on évite souvent de penser. Je remercie encore une fois Babelio et la maison d’édition Points pour cette envoi.


Lien : http://writeifyouplease.word..
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