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Critiques de Jérémy Perrodeau (26)
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Le long des ruines

Imprimé sur un papier de cent cinquante grammes, ce livre épais procure déjà un réel plaisir à toucher et tourner ses pages épaisses, tout en découvrant, sur des bleus très expressifs, l'histoire complexe de la pénétration dans le cerveau comateux d'une jeune femme, Rose, pour la ramener vers un monde à peine meilleur.



La narration est construite de telle sorte que le lecteur vit parfaitement cette pénétration comme une aventure dans un autre monde, celui d'avant, où survivent tant bien que mal quelques malheureux tandis que des méchants font la loi.



La jeune fille comateuse est elle-même au milieu des méchants, alors méchante elle aussi? L'objectif des héros, sa propre soeur et un scientifique, est de la ramener et ne pas se laisser porter par des états d'âme. Pourtant, Anha, soeur de Rose, n'est pas insensible aux détresses qu'elle rencontre dans cette aventure et a du mal à admettre leur caractère irréel.



C'est ce qui fait la richesse de cette BD, cette frontière entre réalité et fiction, entre certitudes et doutes, entre bien et mal.



Et bien sûr, de très belles planches et une bichromie des plus réussies.
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Crépuscule

NOUS SOMMES SI PETITS...



Quatre petits bonshommes aux traits minimalistes, dessinés au rotring, sur des scènes aux tonalités bichromatiques à dominante rouge et noire puis bleue et noire - dans lesquelles s'intercales quelques moments mystérieux à la dominante jaune-noire - se déplacent dans un univers terraformé qui, peu à peu les dépasse. C'est ainsi que Paul et Sofia, deux scientifiques humains accompagnés de Karl et Ottö, deux androïdes ultra-polyvalents partent à la recherche d'un groupe de quatre précédents scientifiques qui semblent avoir subitement disparus de leur station orbitale "Grand Central" sans raison justifiable. Voici, pour plus de détails, les propres mots du dessinateur et illustrateur de Crépuscule, cet étrange OVNI graphique paru aux éditions 2024 fin 2017, Jeremy Perrodeau :



« Ici commence le récit d'aventure, après un prologue. Car Crépuscule est avant tout une histoire d'exploration, et non de science-fiction. Quatre personnages — les principaux — atterrissent sur une planète qui pose question : une équipe scientifique y a disparu. Elle venait observer des phénomènes étranges, des protubérances géométriques sur des plantes et des roches, comme une altération de la nature… le groupe est constitué de deux humains et deux androïdes — dont la condition est seulement dévoilée ici, dans la cinquième case. Suite à un accident, ils se retrouvent bloqués. Leur seule option est d'atteindre un abri mentionné par un enregistrement de la station orbitale. Au début de cette page, ils font un bilan, cherchent comment atteindre leur but. Cela résume bien ma façon d'envisager le récit : aller d'un point A à un point B, comme dans un jeu vidéo.



Pour cet album, j'ai principalement utilisé un point de vue éloigné, avec des gros plans ici ou là pour créer du rythme, et mettre le doigt sur des séquences particulièrement intéressantes. Une voix off intervient dans la troisième case, mais j'y ai très peu recours dans le livre. J'ai voulu me tenir très près des personnages, et faire du lecteur leur cinquième compagnon. Il les suit, et ne peut pas voir ce qu'ils ne voient pas. »



Onirique, inquiétant, sans fin clairement définie puisque c'est bien plus la recherche, l'exploration, l'inquiétude métaphysique, la réflexion sans réponse définitive sur l'espace et le temps, sur la transformation de l'homme en démiurge dépassé par sa création, rattrapée par la puissance incontrôlable de mère nature - à moins que ces énigmatiques personnages sur fond jaune, potentiels représentants d'une société dite "première", n'aient été les patients et humbles gardiens d'un savoir ancestral permettant de conserver l'équilibre entre l'humain et la nature, jusqu'à ce que les hommes-science et les hommes-machine ne le détruise ? - qui feront peu à peu l'essence de cet ouvrage, plutôt qu'une hypothétique résolution dans une impossible conclusion. La Vie trouve-t-elle seulement jamais de définitive conclusion, n'est-elle pas une pérégrination sans fin, sinon sans but ? Plus on s'enfonce dans le cœur du lire et plus l'on songe que les amateurs de "Walden ou La vie dans les bois" de Henry David Thoreau seront très certainement parmi les moins surpris par les thématiques tout autant que les procédés narratifs de ce volume si original et particulier.



Difficilement classable - SF ? Aventure ? Expérience graphique ? Proposition écologique et humaniste d'un genre inconnu ? - ce Crépuscule ne cesse d'intriguer, d'interroger, sans jamais permettre au lecteur d'être certain qu'il a tout compris à cet ensemble étrange, pour autant que tout soit à saisir... On peut rester parfaitement de marbre devant un tel "roman graphique", ne serait-ce qu'en raison de son dessin aux caractéristiques presque enfantines, stylisé à l'extrême et très géométrique, mais impossible de se résoudre à affirmer qu'il est dénué d'intérêt tant s'en dégage un bizarre envoûtement. le genre d'ouvrage qui, lecture après lecture, s'acharne, à travers ses grandes plages de silence, à garder sa part de mystère : n'est-ce pas une définition possible de la poésie...?
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Le Visage de Pavil

L'ambiance est un peu froide, le graphisme offre une certaine raideur, le trait est régulier, le style épuré, il utilise une gamme limitée de couleurs, en aplat ou en discrets dégradés, il règne une silence dans ces illustrations.



Pavil vient de l'Empire, il tombe en panne avec son aéroplane et s'échoue à Lapyoza, bien au sud de l'Empire, Lapyoza n'appartient pas à l'Empire, un village indépendant qui vie en quasi autarcie. Il se retrouve coincé pour un moment dans cette communauté. et sympathise alors avec Yüni et va tenter de comprendre cette société, les secrets du lieu. Est-il un simple naufragé, un archéologue ou encore un espion.

C'est un récit de genre science-fiction, mais on ne saura pas grand chose sur l'évolution du monde, c'est proche du post-apocalyptique mais on ne peut savoir si le monde a un rapport avec le nôtre ou pas.



J'ai aimé cette aspect archéologique, on découvre des artefacts technologiques d'une civilisation ancienne, plus avancée. Jeremy Perrodeau nous entraîne dans cette recherche, qui se transforme en introspection, nous laissant sur une fin ouverte, sans doute un peu trop, au risque d'en décontenancer plus d'un, mais pour moi, c'est la bonne fin, recentrant sur une réflexion aussi plus vaste, sur le rôle de l'humain, des traditions, des croyances. Ça m'a fait penser aux univers d'Ursula K le Guin, et croyez-moi, c'est un beau compliment.
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Le long des ruines

Dès la première page, on voit que l'on est dans un monde particulier. Le trait est net, précis et joue avec un contraste de bichromie. L'aspect est très futuriste rappelle "Brève histoire du Robo-Sapiens" de Shimada Toranosuke ou "L'humain" de Diego Agrimbau et Lucas Varela. On se laisse happer par cette fausse simplicité. L'idée de Jeremy Perrodeau est très novatrice.



Samuel F. Monroe,  un scientifique un brin aventurier, voyage dans l'imaginaire des personnes dans le coma. Grâce à un équipement très spécifique, il pénètre dans l'esprit de la personne. C'est toujours quelque chose d'éprouvant car les mondes sont souvent violent, cruel et sauvage. Meurtres, viols, agressions... sont légions. Donc, il faut être vigilant et ne pas s'impliquer dans les conflits. Là, il part avec Anha, la sœur de Rose. Elle a bien du mal à se détacher de la violence omniprésente. La dissonance cognitive est forte. On comprend parfaitement.



Le bédéaste nous provoque à sa façon pour que l'on s'implique émotionnellement. Par conséquent, on prend son temps et on se laisse porter. Donc les 224 pages se savourent paisiblement. Malgré les rebondissements incessants, on a l'impression d'une lenteur, d'une forme de calme alors que l'on assiste à des choses horribles. L'expérience de lecture est très originale et plaisante. Comment vouloir en rester là? Impossible. Par chance, Jeremy Perrodeau a plus d'un roman graphique à son compte.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Crépuscule

Le graphisme est réalisé en bichromie. Ce choix technique est très important pour l’impression qu’il nous procure. En réalité, il y a trois bichromie, une jaune et noir, une orange et noire et une bleue et noire, à noter qu’il y a une page unique en trichromie où le orange et le bleu ne se touchent jamais. Ce ne sont pas des couleurs quadrichromiques, ce sont des couleurs très saturées, très lumineuses, fluorescentes. Chacune crée un univers qui lui est propre. C’est une colorisation assez unique dans l’univers de la bande dessinée, déjà rien que pour cela, la bande dessinée vaut le coup d'œil.

L’histoire est assez étrange, les dialogues paraissent froids, il y a deux personnages robots,mais les humains ne sont pas plus incarnés, ce sont des scientifiques et leur rôle s’arrête là. C’est un récit de science-fiction pure et dure, une équipe se rend sur une planète en terraformation où il s’est passé un phénomène inexplicable, c’est un récit d’exploration peuplé de phénomènes étranges, ils vont être confrontés à des accidents temporels, un dérapage dans l’évolution qu’ils ont voulu instaurer sur cette planète.

Le ton froid ne nous embarque pas au premier abord, celui de la narration technique, celui du trait raide, géométrique, schématique, et pourtant on sent un foisonnement, une richesse, c’est les couleurs puissantes et la créativité foisonnante des décors qui nous entraînent. Le récit est comme un labyrinthe, fait de paradoxes temporels, de dimensions non euclidiennes, monté en boucles, pas très facile à reconstruire, mais quand les pièces commencent à s’assembler, cela prend une dimension vertigineuse.
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Le Visage de Pavil

De retour avec un nouveau huis-clos, Jeremy Perrodeau tisse une atmosphère mystique dans Le visage de Pavil.



Dans une ambiance à la fois étrange et fascinante, nous découvrons avec Pavil, littéralement tombé du ciel par accident, la civilisation païenne de Lapyoza, un village lointain qui reste indépendant de l'Empire auquel Pavil appartient.



Jeremy Perrodeau signe finalement presque un polar autour de la divinité locale, Hoda. Mais Pavil est-il si innocent et ignorant qu'il le dit ? Mystère...



Cet album se lit rapidement et avec beaucoup de plaisir. L'antique civilisation mystérieuse rappelle évidemment celle des Atlantes, mais elle pourrait également être la nôtre.

L'aspect philosophique est très présent et interroge de façon pertinente notre monde actuel.



Un très bel album de la rentrée !
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Le Visage de Pavil

J'ai toujours aimé les histoires de civilisation perdue, dont les descendants trouvent des traces, gardent des mythes, j'aime les ruines et les légendes.....

Alors évidemment cet album partait bien, qui nous invite sur les traces d'un citoyen d'un empire voisin, arrivé sur les lieux des suites d'un incident d'aéronef et qui attend au milieu d'une civilisation de pêcheurs le moment où un transport lui permettra de rentrer chez lui... Et par ses yeux, nous explorons les restes d'une civilisation mystérieuse et les rites étranges qui y sont liés.

Il ne faut évidemment pas en dire trop, on ne va pas déflorer l'intrigue, mais j'ai beaucoup aimé, même si je trouve la fin trop ouverte, mais c'est souvent le cas dans ce genre d'histoire, c'est difficile de bâtir une chute à la hauteur du mystère.

Signalons le dessin, que je trouve vraiment génial
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Le long des ruines

Dessin à la ligne claire, épurée, avec des couleurs assez monochromes, mais qui permet d'entrer directement dans cette histoire futuriste, où il est possible de s'immerger dans l'inconscient des gens pour trouver l'origine de leur coma. C'est justement l'histoire de cet aventurier proposant ce type de service, un peu rustre mais juste. Il va s'immerger dans l'inconscient d'une jeune fille dans le coma depuis d'un an pour comprendre son problème. Sauf que, contrairement à d'habitude, il sera accompagné de la soeur de la victime, une forte tête qui veut comprendre ce qui est arrivé à sa soeur. Beaucoup d'allégories, d'onirismes dans cette histoire pour représenter ce monde de l'insconscient, mais on y croit, et on passe un bon moment très original.
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Isles

Je n'aime pas ce genre de bd qui ne m'apporte pas grand chose à part de la déception. C'est de la bd muette. Il faudrait pour cela une bonne maîtrise pour tenir le lecteur en haleine et surtout dans la compréhension sans jamais dévoiler le moindre dialogue. Un art que tout le monde ne peut pas maîtriser.



Encore faut-il que le dessin soit suffisamment exploitable. Cela ne sera guère le cas avec ce minimalisme du trait qui multiplie pour autant des effets de style autour de cette île mystérieuse avec son monolithe pouvant nous expédier dans une autre dimension. Une influence Lost sans doute...
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Crépuscule

Des humains qui jouent aux apprentis-sorciers avec l'environnement d'une autre planète, une première équipe de scientifiques dont on n'a plus de nouvelles après la découverte d'une anomalie, une seconde équipe venue leur porter secours mais qui se retrouve coincée et coupée de tout elle aussi... j'avoue que cet air de déjà vu ne m'a pas aidé à accrocher avec cette BD (j'ai trouvé Aamâ de Frederik Peeters terriblement meilleure dans cette veine).

Est-ce le graphisme minimaliste, que je trouve pourtant intéressant, mais je ne suis pas parvenue à m'intéresser vraiment au sort des personnages humains et androïdes, dont je n'ai même pas retenu le nom ?

L'idée de départ était pourtant prometteuse : une réflexion sur la place de l'homme dans l'univers, la distorsion de la matière, du temps et de l'espace... j'étais également intriguée par ces mystérieuses formes géométriques envahissant toute la végétation locale.

Mais il m'a définitivement manqué quelque chose de plus, un je-ne-sais-quoi, peut-être un récit un peu plus long, un petit souffle d'aventure en plus, des personnages plus incarnés...

En revanche, il s'agit d'un bel objet, à la présentation soignée, presqu'en décalage avec l'épure du graphisme.

Ne passez pas forcément votre chemin car c'est un album qui mériterait d'être étoffé d'autres avis.
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Le Visage de Pavil

Pavil est citoyen de l'empire, un scribe. Un jour, il s'écrase avec son aeronef qui a connu une avarie, sur Lapyoza, petite ile perdue dans l'océan. Sans moyens de transports vers l'empire avant deux mois, il doit patienter en attendant de trouver un moyen de retourner chez lui, en échange du gite, Pavil doit aider les habitants dans leurs différentes fonctions. Ce petit village est bati autour d'un lac qui honore un dieu appelé Hoda. Des artefacts d'un ancien temps sont récupérés dans le lac et transformés pour pouvoir être réutilisés. Cela interpelle Pavil qui pose des questions, beaucoup de questions. Il veut savoir à quoi sert l'ile au milieu du lac et se lie avec une des plongeuses qui ramènent les artefacts.

Ces artefacts qui semblent être les témoins d'une ancienne civilisation plus avancée...

Maladroit et aimable, il fait face à la circonspection des habitants voire à leur rejet, et en plus son enquête dérange, au point que se pose la question sa savoir si Pavil est un espion de l'empire. Est il arrivé chez eux par hasard?

Mais il est tétu et veut comprendre la raison de la mise en place de la statue d'Hoda, et ce qui se trouve dans l'ile au milieu du lac.

Une histoire singulière, celle d'un étranger qui s'interroge de façon ethnographique sur l'endroit où il a atterri, beaucoup de choses le surprennent mais il cherche à s'intégrer même si son but n'est pas de rester. On découvre avec lui cette communauté attachante et on a envie d'en savoir plus sur les origines de leur coutumes.

Une belle histoire.

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Le long des ruines

J'ai trouvé que l'histoire était originale, avec des impressions de Christopher Nolan. Cependant le fait de plonger directement dans l'histoire sans contexte ne m'a pas permise de m'attacher aux personnages.



En revanche, j'ai adoré les planches et le choix des couleurs.

Un roman graphique que j'ai apprécié mais dont je ne garderai pas un grand souvenir.
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Le long des ruines

Dans "Le Long des ruines", Jérémie Perrodeau et son personnage principal "Samuel Monroe", un scientifique un brin aventurier, explore en terra incognita la profondeur de l'âme humaine. Il a mis au point une machine pour pénétrer dans le cerveau des personnes dans le coma. Dans leur etat végétatif, ces patients créent un univers intérieur une jungle avec ses propres règles, sa population, et ses périls... et c'est là que Monroe intervient, explorant les moindres recoins de ce monde pour ramener ces patients au réveil et à la réalité. Il part tel un commando lourdement armé, avec un entraînement militaire, forgé à la survie en milieu hostile et à la guérilla.

Dans cet histoire Samuel Monroe vat tenter de sauver la fille d'un couple qui est dans le coma depuis des années, car il est le seul à pouvoir réussir cet exploit. Mais au moment où il s’apprête à faire le grand saut, la jumelle de Rose, Anha, décide coute que coute de l'accompagner. Une fois dans le monde intérieur de Rose, ils découvrent que son univers est d’une rare violence, il va falloir se battre sur tous les fronts pour survivre, et Samuel vat devoir protéger sa coéquipière dans ce monde en proie à tout les dangers.

Cette vision du coma est bien sur totalement fictionnelle et fantaisiste gonflé par l’imagination de l'auteur et aux zones d’ombre de la science, l'auteur joue habilement de ce floue et nous fait voyager dans ce monde torturé.

Il faut quelques pages pour se faire au style de ce roman graphique très géométrique en noir et blanc, avec une bichromie de bleue qui permet de faire passer la violence plus facilement aux yeux de tous. Ce choix de dessin propre à Jérémie Perrodeau s'accorde totalement à ce récit qui mélange les styles, et met la géométrie aux service du chaos.

Une très bonne BD qui malgré son épaisseur se lit très facilement... un bon moment de lecture fortement recommandée.
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Crépuscule

Une odyssée SF avec des choix graphiques originaux. Enthousiasmant…
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Le Visage de Pavil

Il y a des moments où il est bon de se faire surprendre. Ce fut le cas avec « Le Visage de Pavil ».



Honnêtement, à la lecture de la 4eme de couverture, je ne savais pas trop à quoi m’attendre :

« L’homme aux mille visages veille

Il est le gardien.

Par son absence, il est la mémoire.

Par sa présence, il est le guide.

Loué soit Hodä. »



Pavil est un scribe de l’Empire. Suite à un accident d’avion, il va se retrouver à Lapyoza, un village dans lequel il n’est clairement pas le bienvenu. Comme il lui faudra attendre des mois avant de pouvoir rentrer chez lui, les habitants de Lapyoza vont donc devoir composer avec sa présence. Il va découvrir une civilisation qui vénère Höda et repérer de nombreux artefacts qui l’intriguent beaucoup. Sa rencontre avec Yüni sera précieuse pour en savoir plus sur cette civilisation. Mais peut-on toujours se fier aux apparences ?



J’ai été plongée dans un univers de science-fiction très étrange mais complètement envoûtant et fascinant. Les illustrations sont très stylisées, faisant penser à des graphismes de rituels anciens. Je me suis clairement retrouvée dans une atmosphère un peu mystique dans laquelle je n’ai pas tout compris, mais cela n’a gâché en rien le plaisir de ma lecture. Je me suis vraiment laissée porter avec, à chaque page, l’envie d’en savoir plus sur les secrets de cette civilisation.



Un bon moment de lecture !
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Le Visage de Pavil

Pavil perd le contrôle de son avion au dessus de Lapyoza où il est obligé d’atterrir en urgence.

La bas les mœurs sont bien différents des siens, des croyances anciennes en des dieu inconnus, des traditions manuelles et une communauté aux préceptes incongrus pour qui vient de l’empire.



Le seul bateau pouvant ramener Pavil chez lui part dans plusieurs semaines obligeant celui ci à se plonger dans cette culture et en adopter les coutumes qu’on adopte en même temps que lui.

La curiosité de Pavil nous emmènera plus loin qu’aucun Autochtone n’aura jamais été, mais ses intentions sont elles vraiment bonne ?
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Le long des ruines

Dans un monde futuriste qui ne ressemble plus au notre, Samuel F. Monroe a inventé un dispositif qui lui permet de voyager dans la conscience des personnes plongées dans le coma. C'est son métier. Il est appelé par les parents de Rose, qui est endormie depuis longtemps sans explications particulières, pour tenter de la ramener à la vie éveillée. Il ne fera pas ce voyage seul, cette fois il sera accompagné par Anha, la soeur de Rose qui insiste pour être présente. Ensemble, ils plongent dans le cerveau de Rose. Ils atterrissent dans un monde sauvage, peuplé par des gens qui leur veulent du mal et d'autres qui sont prêts à les aider à retrouver Rose, pour qu'elle se réveille, même si cela provoquera la fin de leur monde.



On est directement plongés dans le monde de Jérémy Perrodeau sans aucune difficulté tant son histoire est immersive. C'est haletant, c'est beau, allégorique. Les couleurs (du bleu du bleu du bleu), sont merveilleuses. L'histoire et le suspens sont parfaitement maîtrisés. J'ai adoré.



Comme toujours avec cette maison d'édition, l'impression est incroyable, et rend l'expérience de lecture encore plus jouissive. Le papier est splendide.
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Le long des ruines

Qui n'a jamais rêvé de s'introduire dans la tête d'un proche ou d'un ami afin de comprendre ce qui le turlupine et d'essayer de l'aider?



Dans une mégalopole futuriste, une famille, qui vit recluse sur un îlot de verdure synthétique, fait appel au scientifique Samuel F.Monroe.Leur fille Rose est plongée dans un profond coma. Samuel représente donc leur dernier espoir.Ce navigateur de l'âme a conçu un dispositif qui lui permet de se transférer dans le monde intérieur des gens et de les ramener à la vie.Anha, la sœur de Rose, tient cependant à l'accompagner. C'est donc à deux qu'ils pénètrent dans l'esprit torturé de Rose où des rencontres inattendues les attendent.



Pour être franche, je ne suis pas hyper fan des récits futuristes/de science-fiction mais ici l'histoire m'a tellement intriguée que j'ai lu d'une traite cette #bd. Il n'y a pas de temps mort, on suit les deux protagonistes comme si on y était.



La façon dont #jeremyperrodeau imagine ce qu'il peut se passer dans l'insconscient d'une une personne atteinte de la forme la plus sévère d'altération de la conscience, en répondant à l'interrogation peut-on sortir du coma et comment?, m'a beaucoup plu.



Dans #Lelongdesruines, nous embarquons de façon originale et onirique dans la tête de cette jeune fille de famille aisée qui préfère se réfugier dans son monde intérieur (quitte à se laisser mourir) plutôt que de vivre la vie aseptisée voulue par ses parents.Une vie loin de l'agitation urbaine, éloignée de tout et de tous qui lui apparaît comme une punition.Ce choix demeure un mystère (à l'image du coma pour les scientifiques) et aucune réponse claire ne nous est apportée, du moins concrètement.À titre personnel, je l'interprète comme une métaphore de l'emprisonnement (une prison physique menant à une prison mentale).



Il y a aussi de belles réflexions sur la culpabilité, la connaissance que l'on croyait avoir de l'autre (Anha vis-à-vis de sa sœur, Samuel vis-à-vis d'Anha), le bien/le mal.



Le dessin géométrique et sobre en trois couleurs (bleu, blanc, noir) nous immerge de fait dans une atmosphère oppressante, tout comme les planches sans phylactères.



Conclusion : c'est brillant.
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Le long des ruines

Si cela n'avait été pour le boulot, je n'aurais jamais lu cette BD. mais voilà... bibliothécaire, il faut tout (!?) lire.

Et bien je dois dire que j'ai été agréablement surprise par ces 200 et quelques pages. Le scénario tient super bien la route. Les illustrations en bichromie bleutées sont très minimalistes mais collent parfaitement avec le propos.

Une BD pour tous (à partir des jeunes adultes) dont on peut lire les premières pages sur le site de l'éditeur.
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Crépuscule

original mais trop "fouillis" pour moi !
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