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Citations de Jérôme Loubry (696)


Elle aurait souhaité ajouter d’autres mots, plus personnels, sur le devoir de mémoire, sur l’horreur de la guerre, sur cet amour interdit entre un militaire et une civile, mais elle n’en eut pas le courage. D’une part, parce qu’elle ne se sentait pas légitime d’aborder ces sujets qu’elle ne connaissait que par les leçons d’histoire.
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— C’est très simple, je suis arrivé en France pour la pire des raisons : la guerre. Et j’y suis resté pour la meilleure des raisons : l’amour.
— Vraiment ?
— Oui. Un an avant la Libération, je suis tombé sous le charme d’une Parisienne. Mais nous avons dû nous cacher. Ce n’était pas bien vu, un soldat allemand avec une Française… Nous avons vadrouillé, puis une fois que l’histoire s’est effacée des mémoires, nous sommes venus nous installer ici. C’était il y a une dizaine d’années.
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Il n’y a pas plus fidèle compagne que la guerre. Quand vous la rencontrez, c’est pour la vie…
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— Ce n’est pas possible.
Cette phrase avait perdu toute consistance. La notion d’impossibilité avait été violée, mutilée par la nature humaine. Ces bombes sur la population. Ces corps de femmes abandonnés par les soldats dans les décombres de leurs pulsions sexuelles. Ces enfants tendant leurs bras faméliques à travers les barreaux d’un wagon de train…
Plus rien n’était devenu impossible. La guerre avait aussi ravagé les mots.
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Les regards que l’on devinait en arpentant les rues – regards hostiles ou effrayés, à l’époque, il était bien difficile de les différencier – ne pesaient plus sur ses épaules au point de recroqueviller son corps pour le faire plus discret.
À présent, la liberté lui permettait de se tenir droite et de marcher sur la plage sans crainte. Mais elle ne la débarrassait pas encore de ses anciens réflexes de persécutée.
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Un rituel immuable. Qu’il vente ou qu’il pleuve. Cette promenade quotidienne n’était pas seulement la promesse d’un instant complice. Elle permettait surtout à la jeune femme d’inspirer à pleins poumons la liberté dont elle avait dû se passer durant de trop nombreuses années.
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- Je dois te tuer. Tu comprends ?
- Oui, répondit la fillette.
- As-tu peur ?
- Non. Est-ce que je vais devenir un fantôme ? demanda-t-elle, une soudaine étincelle de vie dans les yeux.
- Oui. Et tu murmureras à l'oreille des vivants pendant de longues années. Viens. Il est temps à présent.
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Le monde est peuplé de prédateurs. Hier à la radio, j'ai écouté une émission sur le sujet. Le journaliste parlait de disparitions d'enfants qui avaient eu lieu à Détroit, à la fin des années 90. Pour beaucoup, le coupable était un géant de brume échappé dune légende ancestrale.
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« Ce soupir pesant et sincère m’alerta plus que tout. Au bout de quelques secondes, j’entendis de nouveau sa voix, plus posée, mais tout aussi tourmentée.
– Tu as vérifié ta boîte aux lettres ?
– Euh…non, pas encore. Que se passe-t-il Samuel ?
Nouveau silence. Mais pas de soupir. Comme une apnée plutôt. De celle que l’on prend avant d’annoncer une mauvaise nouvelle.
– J’ai reçu ce matin une enveloppe kraft. Elle a été déposée directement dans ma boîte, il n’y a pas d’adresse ni d’affranchissement. J’ai pensé que c’était toi qui…
– Non je ne t’ai rien envoyé.
– Je ne sais pas si je dois en être soulagé, souffla-t-il.
– Tu me fais flipper là…Il y a quoi dans cette enveloppe ?
– C’est un roman…du moins plusieurs chapitres.
– Et ?
– Je ne sais pas quoi te dire. Tu as forcément dû en recevoir un exemplaire. Va vérifier et rappelle-moi. J’espère que tu n’as rien et que tout cela n’est qu’une mauvais blague. »
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« Ce soupir pesant et sincère m’alerta plus que tout. Au bout de quelques secondes, j’entendis de nouveau sa voix, plus posée, mais tout aussi tourmentée.
– Tu as vérifié ta boîte aux lettres ?
– Euh…non, pas encore. Que se passe-t-il Samuel ?
Nouveau silence. Mais pas de soupir. Comme une apnée plutôt. De celle que l’on prend avant d’annoncer une mauvaise nouvelle.
– J’ai reçu ce matin une enveloppe kraft. Elle a été déposée directement dans ma boîte, il n’y a pas d’adresse ni d’affranchissement. J’ai pensé que c’était toi qui…
– Non je ne t’ai rien envoyé.
– Je ne sais pas si je dois en être soulagé, souffla-t-il.
– Tu me fais flipper là…Il y a quoi dans cette enveloppe ?
– C’est un roman…du moins plusieurs chapitres.
– Et ?
– Je ne sais pas quoi te dire. Tu as forcément dû en recevoir un exemplaire. Va vérifier et rappelle-moi. J’espère que tu n’as rien et que tout cela n’est qu’une mauvais blague. »
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On disait des habitants du village qu’ils étaient des gens simples. La géographie, l’histoire, l’économie avaient façonné des êtres au caractère entier. Loin de la superficialité des grandes agglomérations, loin de ces voisins qui, conscients de faire partie d’un lieu privilégié, marchaient la tête haute en défiant le soleil et le malheur des régions rurale.
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Il y a des voix qu’il est préférable de laisser au fond de l’eau, voilà tout ».
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Elle reviendra.
Comme à chaque fois que notre couple traversait une tempête. J’ignorais ce qu’elle faisait lorsqu’elle se terrait chez ses parents. L’important était qu’elle revienne. Elle était assez intelligente pour préférer la retraite à l’affrontement. Même si la voir partir était toujours une douleur, je savais que c’était le meilleur moyen de nous aimer sans nous déchirer. Généralement, elle était de retour au bout d’une semaine. Je saurais m’excuser.
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Nos routines personnelles ont nourri la routine de notre vie commune. Pas suffisamment pour nous séparer. Mais assez pour nous éloigner l’un de l’autre, sans que chacun trouve à redire.
Parfois, l’un de nous s’échappe de sa bulle pour se rapprocher un peu de l’autre, permettant ainsi à notre vie conjugale de revêtir les apparats de ses premières années. Je me retrouve alors assis au cinéma à ses côtés, à lui tenir la main en arpentant la plage ou face à elle dans l’un de ces restaurants hors de prix dont elle raffole.
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Non, la journée d’un écrivain n’a rien de passionnant, sinon dans l’imaginaire de ceux qui la fantasment. L’écrivain, lui, il s’emmerde. Voilà pourquoi il invente des histoires. La routine morne et soporifique est donc nécessaire à son métier. Pour lui, les journées « passionnantes » représentent le plus grand risque de page blanche, tout comme elles sont synonymes pour son éditeur d’un manuscrit rendu hors délais.
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Il n’y aurait ni sommation ni avertissement.
Le capitaine avait été bien clair : « Vivant. » Il n’avait pas précisé dans quel état. Et, tel que Sarah le connaissait, cela signifiait que les premiers arrivés pouvaient lui faire passer un sale quart d’heure sans craindre une convocation pour « excès de zèle ».
« Chopez cet enculé de Géant de brume et faites-lui dire où sont les enfants. »
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