Citations de Jérôme Loubry (698)
- Je suis haïtien, ne l'oublie pas, pas besoin d'être catholique pour savoir qui est Jésus-Christ ....
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Elle laissa passer les mois en espérant un revirement, et parfois elle s'avoua, sans jamais le prononcer ni l'écrire, que peut-être elle était allée trop loin...
Mais les ruptures se nourrissent du temps et du silence.
Elles dévorent nos remords et les digèrent jusqu'à les rendre inaudibles.
Ainsi, aucune lettre ne fut plus jamais envoyée.
La confiance, c'est comme l'amour, se dit-elle, nul ne peut vivre sans indéfiniment.
Elle possède la réponse à toutes nos interrogations, mais ne la donnera que si on lui ouvre la porte pour qu'elle puisse sortir sans crainte.
Par exemple, quand une personne vous demande si tout va bien alors que vous traversez une passe difficile, une rupture, une maladie, qu'importe... Vous répondez alors en vous réfugiant derrière un rictus malhabile, un bouclier que vous brandissez afin que votre interlocuteur ne devine pas votre trouble intérieur. Vous écartez ainsi le drame. Oui, tout va bien, regarde ce sourire derrière lequel je me réfugie, n'est-il pas un gage de mon bien-être ?
Le mensonge aussi peut servir de refuge.
Certains avaient pris cela pour du dédain. D'autres pour une inadaptation sociale voire de la misanthropie. Elle avait beau leur expliquer qu'elle se sentait mieux ainsi, blottie dans sa solitude, à lire un livre au lieu de courir les bars et les boîtes de nuit, peu d'entre eux comprenaient.
- Vous savez, la guerre, elle ne nous quitte jamais. Elle est toujours là, indiqua-t-il en pointant sa tempe droite de son index. Pas besoin que ces merdeux me la rappellent en peignant mes vaches. Elle dort avec moi chaque nuit. Il n'y a pas plus fidèle compagne que la guerre. Quand vous la rencontrez, c'est pour la vie...
Tu sais, mamie, je suis persuadée que le temps use tout. L'amour, la vie, les sourires comme la colère.
Mais les ruptures se nourrissent du temps et du silence. Elles dévorent nos remords et les digèrent jusqu'à les rendre inaudibles.
Les voix se firent plus intenses. Elles traversaient l'océan, le temps, mon enfance e la rue des Mouettes pour s'assembler telles les pièces d'un puzzle. Celles des morts se joignaient à celles des vivants, comme s'il n'y avait jamais eu de réelle frontière entre les deux.
- Une promesse est une promesse.
- Mais elle était du monde où les plus belles choses
- Est-ce que je vais devenir un fantôme ?
- Ont le pire destin ;
- Ecoutez les murmures.
- Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses,
- Toute cette histoire est une histoire de fantômes.
- L'espace d'un matin.
- Quoi que le vieux Vermont t'ait raconté, j'ai tenu ma promesse...
Et soudain tout prit sens.
La vérité m'apparut.
Aussi effroyable et insensée qu'une femme se suicidant pour rejoindre les murmures de l'océan. "Pourtant, Eléonore avait raison", admis-je à demi-mot, tétanisé par ma découverte.
Car c'était bien dans cette direction que se trouvait le pied de l'arc-en-ciel.
Et c'est là-bas que j'avais rendez-vous le lendemain matin.
Les souvenirs sont assassins. Ils obscurcissent l’esprit, ils ralentissent le coeur et fanent les sourires…
Et sans m'en douter, juste en me penchant pour attraper cette enveloppe à l'apparence inoffensive, je saisis à pleine main mes malheurs les plus précieux.
Les gens se réfugient derrière le mot folie quand ils ne peuvent ou ne veulent envisager une étrange réalité.
Mais les ruptures se nourrissent du temps et du silence. Elles dévorent nos remords et les digèrent jusqu'à les rendre inaudibles.
Une vieille pendule.(...). Ses aiguilles immobilisées. La pendule indiquait 20h37.
Votre voix aux sons caressants,
Qui le murmure en frémissant,
Me berce de sa belle histoire,
Et malgré moi je veux y croire.
Parlez moi d'amour,
Redites-moi des choses tendres...
Les vagues m’ont toujours fait penser à des mains qui essaient d’agripper le présent, mais qui sont sans cesse ramenées vers le passé.
Ce n’est pas toujours facile de partager la vie de quelqu’un qui vit déjà avec des dizaines de personnages. Parfois on a l’impression de compter moins qu’eux.
La mort n’est pas crédible pour un enfant. Ce n’est qu’une ombre qui ne possède aucune substance réelle, une anomalie qui n’a pas sa place dans l’imaginaire d’un gosse de douze ans.
Il y a des voix qu’il est préférable de laisser au fond de l’eau, voilà tout.