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EAN : 9782871299509
294 pages
Dargaud (16/06/2006)
3.75/5   70 notes
Résumé :
Personne ne connaît ni son vrai nom, ni son passé, pourtant K est le seul alpiniste assez rompu à la montagne et téméraire pour porter secours au jeune Nawan Door, fils d'un riche magnat du pétrole, coincé en haute montagne. A plus de 8000 mètres sur les voies du K2, il est son dernier espoir! 7 ans avant le Sommet des Dieux, Jirô Taniguchi livre une approche magnifique de la montagne, à la fois fascinante et dangereuse.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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K. Voilà un titre bien énigmatique. En voyant la couverture, j'ai tout d'abord pensé que cela faisait référence au fameux K2, le second sommet du monde après l'Everest. Eh bien non, K est un homme. Un alpiniste mystérieux dont on ne sait pas grand-chose.
L'intérêt de ce recueil est de nous dévoiler des facettes de cet étrange personnage, à travers cinq récits différents.
K est un grimpeur de génie, tous les alpinistes le connaissent, sans le connaître vraiment. On sait ses exploits, on sait ce dont il est capable, ou plutôt ce dont on le croit capable. Car l'épaisseur du mystère qui l'entoure laisse la part belle à tous les fantasmes.
En tout cas, c'est K qui est appelé à chaque fois qu'un sauvetage s'avère impossible pour le commun des mortels. C'est lui que l'on implore d'essayer là ou tous les autres ont échoué. Il a une aura quasi mystique. Les autres hommes le considèrent presque comme un demi-dieu. Quand il arrive, on sent que la tension se relâche : on le voit dans le graphisme, dans les regards, dans les différents cadrages, c'est très bien rendu.
Cet aspect du personnage est cependant rapidement caricatural. On a l'impression d'être dans un film pour enfant : on tremble juste ce qu'il faut, mais on sait que le héros va arriver et qu'il s'en sortira toujours. Côté scénario, j'ai trouvé l'ensemble plutôt léger et répétitif de ce point de vue.
La découverte du passé de K, par petites touches successives dans les différentes histoires, m'a semblé bien plus intéressante. J'ai également beaucoup aimé le rapport de notre héros à la nature : il est convaincu de la nécessité pour l'homme de faire corps avec elle plutôt que de l'affronter. Il faut la comprendre et jouer avec ses forces plutôt que de lutter. Il y a dans le chapitre "Everest" une scène magnifique où K, confronté à un vent violent qui en aurait abattu plus d'un, se sert avec adresse des rafales ascendantes pour grimper. C'est esthétiquement et émotionnellement très fort.
Mais le grand intérêt, le point culminant si j'ose dire, vient des illustrations. Jiro Taniguchi nous régale de ses dessins de montagne. Les sommets sont magnifiquement représentés, mais surtout, les scènes d'alpinisme pur sont éblouissantes de vie et de réalisme. On s'y croirait.
Voilà donc un manga que je recommande aux amateurs de montagne, évidemment. Mais attention si vous avez lu le sommet des dieux avant, ne vous attendez pas à retrouver la même force, les mêmes émotions. Cet ouvrage est bon, il mérite d'être lu, mais il est un cran en-dessous.
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Lisez plutôt le sommet des dieux.
Et si vous l'avez déjà lu, attendez-vous à une déception. Pour commencer, je vais casser le scénario : il est nul, ou plutôt, puisque nous avons 5 chapitres : les 5 scenarii sont nuls. Ce sont d'ailleurs 5 copies du même : un fils à papa est en danger en haut de la montagne, son riche père arrivera-t-il à motiver un grimpeur légendaire pour aller le récupérer au péril de sa vie ? Je ne vais pas relire pour vérifier si l'un des cinq échappe à la règle : j'ai lu ça hier, tout oublié, et pas envie d'y retourner. En plus, la série des Vertical réutilise le même sujet et m'a vite lassé, sauf que dans Vertical il y a de l'humour qui fait passer le reste du texte. Ensuite tout ça est truffé d'invraisemblances. En particulier, ignorer l'effet de l'altitude quand on parle des plus hauts sommets du monde me semble incroyable. Les dénivelées gravies par K ne sont pas précisées, mais clairement son client sera dans tous les cas mort avant qu'il ne l'atteigne, et parfois avant qu'on ne le prévienne, je suppose donc que K grimpe dans un temps négatif. Autre exemple : une rangée de spits casse et seul un bon vieux piton tient le coup : ben voyons... et ce n'est pas le pire, il y a des choses qui vous feraient rire, n'était l'ambiance, même si vous ne connaissez rien à l'escalade et au besoin de s'acclimater à l'altitude.
Mais évidemment, c'est pour les dessins de Taniguchi qu'on m'a offert ce livre (merci Quentin). Ils ne valent pas ceux sommet des Dieux, où le grand format avait permis une exubérance graphique, créant le grandiose au milieu d'une magie de détails maniaques. Certains sont très beaux tout de même, ou très impressionnants, comme ces dalles surplombantes. Je ne parle que des dessins de parois et de paysages, le reste ne m'a pas vraiment intéressé. Et j'ai le sentiment que Taniguchi aurait pu mieux faire. le troisième dessin, le glacier du K2, est à peine lisible, ne donne aucune impression de grandeur, alors que par des photos ou des films nous connaissons les incroyables glaciers de cette région du Karakoram, en particulier celui du Baltoro qui n'est pas le seul à dépasser les 50 km de long.
J'admire Taniguchi et malgré cette petite déception je recommande ce livre pour la façon dont ses dessins plongent le lecteur dans l'ambiance glacée de la très haute montagne de très haute difficulté.
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Qui est K à part être un grand alpiniste ? Il va nous emmener escalader 4 des plus de 8 000 de l'Himalaya et pour chacun une histoire différente. Il est toujours le dernier recours, puisque le plus grand, le plus perfectionné, le plus accompli, en symbiose avec la nature. Il parle peu sinon avec sa femme qui partage avec lui la passion de la montagne. Des dessins (normal c'est ceux de Taniguchi) qui nous transportent dans le feu de l'action, des passages arrêtent la respiration. Presque aussi bon que ‘Le sommet des Dieux', qui est venu après. Celui-ci date de 1988. Une pensée pour mon héros Reinhold Messner qui a été le premier à avoir gravi les quatorze sommets de plus de 8 000 mètres.
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Il y a plusieurs catégories de titres dans les mangas de Jiro Taniguchi et j'aime chacune d'entre elles, que ce soit les tranches de vie, les polars ou ceux consacrés à la nature, mais dans cette dernière catégorie, j'apprécie tout particulièrement ses quelques titres en lien avec la montagne.

Taniguchi est né au pied d'une montagne, il le raconte lui-même dans l'une de ses interviews, et cela joue énormément sur la fascination qu'il ressent avec ce monstre de la nature. Au cours de mes lectures, je l'avais déjà ressenti dans sa fresque le sommet des dieux (2000-2003), ainsi que dans le oneshot le Sauveteur (1999) ou encore dans le titre plus intimiste La montagne magique (2005), mais ici avec K l'ivresse des sommets (1986), nous sommes en présence du plus ancien titre publié en France où il s'y frotte frontalement.

Sorte d'anthologie autour de la figure de K, un mystérieux alpiniste, nous allons à ses côtés gravir les plus hauts et dangereux sommets du monde en 5 temps. Chaque histoire est auto-conclusive et se découpe en un ou deux chapitres au cours desquels le héros va gravir une paroi particulièrement complexe, mettant bien souvent sa vie en jeu. J'y ai été frappée une nouvelle fois par la force de la nature dessinée par les crayons de Taniguchi. On tremble régulièrement avec et pour son héros. Mais j'ai également été frappée par la force de ce dernier et son intelligence de grimpeur. L'auteur ne met pas en scène une tête brûlée mais un homme rationnel, qui réfléchit avant de faire le choix d'escalader une montagne et ne cède pas aux sirènes de l'argent ou de la célébrité. Ainsi, c'est plutôt un duel fort respectueux entre l'homme et la nature auquel nous assistons au cours de ces histoires.

Celles-ci ont été écrites par Shiro Tosaki, un auteur de scénarii de manga ayant un certain nombre de titres à son actif sous ce nom ou un autre, et nous avons là la seule et unique collaboration entre les deux artistes. Sous sa plume, les histoires de K sont toujours profondément humaines. Il nous fait rapidement nous attacher à ce héros taiseux, connu d'un certain cercle d'amateurs mais pas forcément reconnu ensuite à sa juste valeur. Il fascine autant qu'il est détesté par certains, mais c'est un grand alpiniste avec de belles valeurs. Au cours de ces 5 histoires, nous suivons ses prouesses, parfois un peu tirées par les cheveux, souvent pour aller sauver quelqu'un, thème que Taniguchi reprendra dans ses autres titres sur l'alpinisme. Le rythme y est excellent même si la construction est un peu répétitive et la façon dont il s'attaque à chaque nouvelle montagne donne des frissons.

Cependant, à vouloir proposer un titre reposant sur une suite d'histoires mettant en scène le même personnage, les auteurs en viennent à oublier de créer du liant entre elles. On a donc l'impression que se juxtaposent des histoires presque interchangeables, où la morale et le déroulement sont sensiblement les mêmes, et surtout où le même défaut se retrouve : une fin très abrupte. Cela n'aurait pas été grand-chose si on avait pu assister à une certaine évolution au fil des histoires ou si la dernière avait proposé une certaine forme de conclusion, mais on a juste l'impression d'assister à des moments de vie décrochés du reste et dans lesquels on pourrait revenir à tout moment et repartir de la même façon. Ça m'a un peu frustrée.

Heureusement l'expérience visuelle a aussi bien été au rendez-vous que l'expérience humaine dont je parlais plus haut. le talent de Taniguchi pour saisir la force, la brutalité et l'implacabilité de cette nature mais aussi la fascination qu'elle exerce sur nous est déjà là. On a presque l'impression d'être devant un reportage grandeur nature sur la montagne, tant celle-ci semble réelle et les détails sont nombreux et précis. Un grand travail de documentation a été fait pour pouvoir dessiner et nous immerger dans cette ambiance. On suit pas à pas ce qu'il faut faire devant tel ou tel type de paroi, quel matériel utiliser, que faire face à tel phénomène naturel. C'est fascinant. Taniguchi nous fait réellement vibrer sous ses crayons. On ressent la rudesse des parois, la froideur des vents, la brutalité des avalanches, le danger de tout ce qui peut tomber ou se décrocher. C'est saisissant de réalisme.

Ainsi, même si j'ai eu un sentiment d'inachevé à la lecture de ces cinq histoires, j'ai avant tout été fascinée par ce qu'elles racontaient de la relation entre l'homme et la nature, l'homme et la montagne. Taniguchi n'a pas son pareil (avec Shin'ichi Sakamoto dans Ascension) pour mettre cela en image et nous faire vibrer pour un parfait inconnu, homme qui célèbre toute la complexité du métier de grimpeur. Encore un très beau et puissant Taniguchi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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K .... Ou le manga qui te fait bien rigoler, mais que tu te doutes que c'était pas le but de départ...

Oui qu'est ce que j'ai rit...

Alors on a K... on connaît pas son nom.. c'est juste K... et c'est ze alpiniste, celui des causes perdues, celui qui te grimpe le pilier de l 'Everest avec son index (si)... celui qui marche sur les parois avec ses mains.. celui qui te descend une montagne avec une balle dans la cuisse ( mais oui.. et des claquettes aussi? ah non quand même.. bin quoi ça aurait été fun et je suis pas si loin ^^)...
L'homme qu'a vu l'ours ( ah non merde celui-là c'est dans L'homme de la toundra zut!).. K c'est plus cuissots de cerf... et puis caillasses dans le sac ( et là vous vous demandez le rapport..^^ pasque monter le K2 avec des caillasses dans le sac quand même...)
L'homme qui survit à des températures de - 170 degrés tranquilou bilou, mais il avait une peau de Yack... ( là j'ai éclaté de rire)... roooh il est fort...
Donc si vous voulez de la crédibilité c'est pas dans ce manga que vous la trouverez, non... ça c'est sûr ( et je pouffe)...

Non dans ce manga vous trouverez plusieurs histoires ( toutes avec un nom de sommet himalayen) des beaux dessins de montagne, quelque bonnes réparties genre:
K: Vous aussi, vous devez avoir un dieu...
un gars qui veut qu'on sauve son fils : oui, en un sens je suis chretien...
K: Dans ce cas, pourriez-vous fouler au pieds le visage du christ? Pourriez-vous uriner sur la vierge Marie? Pour les hindous gravir le Kailas revient au même...
( mais pas des masses non plus, il est dans le genre taiseux)
c'est le manga où tu te demandes "mais qu'est ce qu'ils fumaient quand ils ont donné le nom à certain sommet ?"... genre Pumo Ri (" le mont de la jeune fille" lui a été donne parce que la forme particulière du sommet rappelait celle d'une jeune femme toute émue le soir de ses noces").. mais oui bien sûr, c'est cela.. Chais pas ce tu fumes, mais ça m'intéresse...

Bon alors faut savoir que ce manga est antérieur de plus dix ans au Sommet des dieux, et que c'est pas le même scénariste, donc rien à voir à ce niveau là. Et il juste là le problème les scénarios de ces histoires de sauvetage.. bah Taniguchi lui aussi devait manger ( sans doute)...
En bref si vous voulez lire une histoire réaliste au sujet de l'alpinisme lisez plutôt le Sommet des dieux, mais si vous êtes plus dans une envie genre Cliffhanger à la Stalone bin ça le fait.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2006
Lecture jeune, n°120 - On ne sait rien de son passé, ni de son identité. « K » est le plus rompu des alpinistes lorsqu’il s’agit d’effectuer un sauvetage sur une montagne sacrée. Il est le dernier espoir. Ce recueil nous donne à lire plusieurs histoires, plus surprenantes les unes que les autres. De magnifiques plans, des cadrages serrés et des décors d’une finesse époustouflante nous permettent de suivre Taniguchi nous touche par sa profondeur, la justesse infinie des expressions des visages de ces hommes confrontés à la montagne. Nous sommes les témoins de ce parcours extrême et partageons l’engagement du grimpeur, sa formidable sagesse face à ce qui le dépasse : la nature, la mort… Même densité pour toutes ces courtes histoires et même approche philosophique : personne n’atteint la cime des montagnes sans humilité. A méditer ! Ce recueil, réalisé avant Le sommet des dieux, n’est pas un enième titre sur le sujet mais bel et bien un ouvrage qui augurait le chef d’oeuvre à venir. Réseau de lecture : On pourra lire les récits d’expédition de Frison-Roche: Premier de cordée (Père Castor Flammarion), La grande crevasse (J’ai lu), ou de Maurice Herzog : Annapurna (Arthaud). Michelle Charbonnier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les "ailes de diamant" sont des cristaux de neige projetés dans les airs par des vents violents et solidifiés sous l'effet d'un brusque changement de température.
Bien qu'ils ne mesurent même pas un millimètre, ils sont pareils à des éclats de verre qui tourbillonnent, et si on les reçoit en plein visage, ils entaillent la peau, allant jusqu'à rendre aveugle celui qui les reçoit dans les yeux.
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Ne pleure pas.
Pas question de verser une larme, même par inadvertance.
Cette larme entrera dans ta peau et l'instant d'après, le froid qui la traversera te déchirera la peau.
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Le Pumo Ri, situé à huit kilomètres à l'ouest de l'Everest, culmine à 7161 mètres. On dit que son nom ("le mont de la jeune fille") lui a été donné parce que la forme particulière du sommet rappelait celle d'une jeune femme tout émue le soir de ses noces...
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L'être humain est bien faible devant la puissance de la nature... C'est pour cela qu'il a besoin de Dieu.
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K se trouvait maintenant au sommet du Pumo Ri (7161 mètres). cela lui suffisait amplement... se trouver au sommet du Pumo Ri et pouvoir discuter avec les dieux qui l'habitaient, il ne voulait rien de plus.
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