AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Joe Meno (90)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Prodiges et miracles

Surtout, l'auteur dresse là le portrait fascinant d'une Amérique rurale cafardeuse. Il parvient à suggérer de la beauté et injecter dans ses description une certaine forme de poésie désabusée et mélancolique.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          20
Le blues de la harpie

Luce Lemay en liberté conditionnelle, est de retour dans sa ville natale pour retourner à la vie civile, travailler et y se refaire une vie, si possible loin des tentations et des mauvaises fréquentations. Il y retrouve Junior, lui aussi en quête de virginité et de probité.



Loin de de la grande ville, et de la modernité, Junior et Luce doivent affronter les regards, les chuchotements, et la violence larvée d’une population qui n’accepte pas plus la chose jugée, que le droit à une seconde chance.



Dans une société arriérée, pétrie d’une religiosité malsaine et hypocrite, dans une communauté où l’on règle plus les conflits avec les poings qu’avec le dialogue, Joe Meno, jeune romancier américain, dresse le portrait de deux hommes pleins de bonne volonté, luttant de toutes leurs forces pour une réhabilitation sociale dans une autre Amérique peu encline au pardon, et à l’oubli.



Peut-on se réhabiliter, payer sa dette, et repartir sur le bon chemin ? Un homme doit-il continuellement porter sa part d’ombre ? Telle est la question. L’auteur interroge plus qu’il ‘y répond. A chacun sa réponse, et son cheminement avec 2 hommes attachants, plein de contradictions et de rêves.



Un très bon premier roman par une maison d’édition dont le découvre l’existence, et qui en plus de choisir avec soin ses ouvrage, en soigne la présentation .Longue vie à elle, et merci à Muriel qui a pensé à moi !


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          20
Le blues de la harpie

Roman noir et poétique, « le blues de la Harpie » nous parle de la possibilité ou non de vivre à nouveau une vie normale après avoir commis l'irréparable. La société et les personnes qui la composent sont ils dans la capacité d'accorder un espoir de réhabilitation ?



Junior, qui sous ses tatouages porte une culpabilité plus indélébile encore que l'encre sur sa peau, et Luce qui voudrait y croire mais ne peut échapper à sa communauté. Deux êtres fracassés par leur acte.



Les seuls personnes à leur apporter un peu de chaleur humaine sont eux même des êtres déglingués, ancien taulard devenue gérant de station service, ou vieille femme tenant une pension, ayant sombré dans la folie après avoir perdu simultanément ses deux amours. Et puis il y à Charlène. La position de ce personnage dans le récit m'a tout d'abord paru ambigu. Petite sœur d'une ancienne petite amie de Luce, elle interroge, au début du moins, sur les réels sentiments de Luce. Je n'ai pas pu m’empêcher de penser que celui ci voulait par cette relation reprendre là où le drame avait tout figé, revenir à un avant qui ne pouvait plus exister. Leur histoire d'amour est le versant lumineux de cette histoire sombre et irrémédiable. Et c'est par ce versant que viendra pourtant la brutalité et la sauvagerie.



Les deux ex-taulards, chacun à sa manière, cherchent à reprendre place dans le monde. Et les messages d'amour, sous forme de « poèmes promotionnels » de Junior n'est pas la moins intéressante :



Méga promo sur tous pneus d'occasion

Clairs et ronds comme

des yeux envoûtés où

coule l'amour telle la sève."



L'écriture de Joe Meno est direct et limpide, flirtant avec le poétique, usant d'humour par petite touche. L'auteur nous entraîne, et parfois malgré nous, dans le sillage de cet homme, June, emprunt d'humanité, écrasé par les cauchemars qui le harcèlent. Cet homme pourtant coupable de l'impardonnable. Et voilà bien la position inconfortable qu'offre Joe Meno à ses lecteurs, les poussant à se positionner sur cette question de la culpabilité et du rachat, de la faute et de la rédemption, sans jamais y répondre lui même.



Il s'agit d'un grand roman noir, adoubé, excusez du peu, par Hubert Selby Jr lui même.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
Commenter  J’apprécie          20
La crête des damnés

Tu te souviens ce que je t’ai dit sur « Prodiges et miracles ». Tu t’en souviens parce que mes dithyrambes ne sont pas légions sur ce blog. D’où mon enthousiasme quand j’ai aperçu ce roman sur l’étagère de mon libraire…

Donc, d’abord et pour ne pas te laisser imaginer des trucs, je suis sorti du pré où je fais mes emplettes habituellement. On n’est pas dans le noir, tu n’as qu’à regarder la couverture. Ce vert pétant aurait dû me laisser entrevoir que je risquais de trop m’éloigner de ce que je lis régulièrement. Ce vert pétant aurait dû me glisser à l’oreille que malgré ce que disait Monsieur Manchette, le polar, le roman social, glisse souvent vers le noir.

Je sais, je t’ai encore pas dit grand-chose sur ce roman.

Attends. Je prends mon élan pour ne pas faire trop court.

Dedans, il y a Brian. Brian, c’est un genre d’adolescent, qui se promène aux environs de Chicago. Il est confronté, ou plutôt il vit au milieu d’une vie sans grand espoir de changement, au milieu de ceux qui ne pensent pas, et qui oublient qu’il n’y a qu’une seule race, la race humaine, quelle que soit la couleur des yeux, et la forme des oreilles. On le dit pas, c’est caché, mais c’est toujours là.

Brian écoute du rock et roll. Du vrai rock à l’ancienne, comme les Ramones, ou des Guns.

La suite :


Lien : https://leslivresdelie.net/l..
Commenter  J’apprécie          10
Prodiges et miracles

Visiblement, ce n'est pas le moment pour moi pour des livres avec des personnages sombres, violents...

La relation grand père - adolescent est belle, complexe.

L'arrivée du cheval étrange mais intéressante.

Pour le road trip sur fond de mafia et petit banditisme, je me suis ennuyée.

Sûrement un bon livre, à lire quand on souhaite se laisser porter par les digressions.
Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

Sans doute mon auteur préféré chez Agullo. Parce que j'aime les écrits décalés et déjantés.

Luce Lemay sort de prison. Il a purgé trois ans pour avoir renversé un landau et tué le bébé sur le coup. Luce retourne dans sa ville natale La Harpie, en Illinois. D'une histoire de mauvais garçon en pleine réinsertion, Joe Meno vous chamboule et vous voilà dans un roman tendre et délicieusement punk. La culpabilité et l'absolution sont traitées ici avec génie, tout comme les clichés sont balayés avec brio ! A la fois sèche et lyrique, l’écriture vous accroche aux pages. La profondeur de Luce tout comme la bonhomie de Junior Breen vous caresse l'âme et la beauté vénéneuse de Charlène vous brise le cœur. Un attrape-cœur moderne à la violence superbe et au Blues déchirant.
Commenter  J’apprécie          10
La crête des damnés

La Crête des damnés, c'est l'histoire d'un ado des quartiers sud de Chicago qui découvre le punk dans les années 1990. A travers les exploits et ruminations de Brian, ex-loser qui se rêve en star du rock, et de sa meilleure amie Gretchen, fan de punk et de bagarres aux poings, Meno décrit avec une grande justesse de ton les premiers émois amoureux, la recherche d'une identité entre désir d'appartenance et de singularité, les situations familiales complexes... et brosse au passage le tableau de ces quartiers et leurs démons : racisme, conformisme catholique, oppression de classe. L'âme du livre, c'est le punk, et comment la découverte de son message politique et social va bouleverser la vie de cet adolescent. Bourré de références à des groupes de punk et de rock, de cassettes compiles et de conseils pour se teindre les cheveux en rose, le livre est punk jusqu'à l'os, jusqu'à la langue : rebelle à l'autorité, brut et furieux. Un superbe roman qui fait la part belle à l'énergie de la musique et à l'humour ironique de l'adolescence.
Commenter  J’apprécie          10
La crête des damnés

Un "petit" roman tranche de vie sur l'adolescence.



Sans être de la génération désignée (ado dans les 90's) on plonge avec sympathie dans cette époque punk rock, les éternels questionnements adolescents sur l'amour, les changements familiaux... Notre héros un peu pataud réussira t-il à déclarer sa flamme à sa meilleure amie à grand renfort de compil cassette ?



On passe un agréable moment mais il manque un petit quelque chose pour faire de ce roman un inoubliable.
Commenter  J’apprécie          10
Prodiges et miracles





Prodiges et miracles – Joe MENO



Le middle-west lancinant, poussiéreux, désabusé...



Pas l’Amérique dont on rêve mais celle des oubliés, sur fond de vieux pick-up fanés, de bourgs moribonds et de rêves perdus. Là dans ce décor pétri de nostalgie, au fond de l’Indiana, un vieil homme et son petit-fils à la recherche d’une jument blanche et d’un pont générationnel. La convergence de destins tragiques, une poésie poignante et gorgée d’amertume. Superbe.

Commenter  J’apprécie          10
La crête des damnés

Chicago, année 90, Brian, Gretchen, Mike, Rod.. des jeunes adolescents. La présence-absence des parents, la vie de lycéens : le bal de fin d'année, les copains, copines, la musique, les cassettes audio, bricolées, offertes, le skate. La vie de ces jeunes adolescents, décrite par la voix d'un jeune adolescent de 17 ans, avec une bande son petillante avec classiques de groupes punks comme The Clash, The Ramones ou The Misfit, ou de hard rock comme Guns N'Roses, AC/DC ou plus surprenant, un morceau de Chet Backer interprétant Time After Time, un standard de jazz, selon les moments et les rencontres et les échanges de cassettes ou les emprunts de vinyles . Eh oui on a parfois envie de ressortir nos cassettes et rembobiner les morceaux. Beaucoup de délicatesse, de poésie dans la description de ce moment de vie. Chacun et chacune se cherchent, se croisent, essaient de se comprendre. Un très beau texte sur l'adolescent, à Chicago, mais des thèmes universels et une sacrée bande son.
Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

Peut on avoir une seconde chance, un nouveau départ, quand on a commis une faute et que l'on a purgé sa peine ? C'est peut être ce que pense Luce Lemay, quand il rentre, à la sortie de prison. Il retourne à La Harpie, va trouver un travail dans une station service, se loger dans un hôtel et entamer une relation amoureuse, mais le pardon n'est pas accordé si facilement. Impitoyable dans sa narration, l'auteur décrit la vie dans une ville de l'Amérique profonde, avec des écorchés vifs, des border lines : des personnages touchants : Junior, cet étrange homme qui a tué mais essaie de se repentir, sa logeuse, hantée par la mort de son mari et amant, la jeune amoureuse et le narrateur. Des pages cinématographiques, poétiques, tragiques. Un texte percutant, bouleversant, mêlant réalisme, violence et poésie.
Commenter  J’apprécie          10
La crête des damnés

C’est un livre-clé pour la compréhension de Joe Meno. Comme son principal personnage Brian Oswald, il a été ado dans la banlieue sud de Chicago, début des années 1990. Et il y a une part autobiographique dans ce roman, ne serait-ce que par la connaissance encyclopédique de la musique et des groupes de l’époque. N’oublions pas que Joe Meno dirige une revue qui s’appelle Punk Planet.



Le héros du livre, Brian Oswald, est un ado banal, limite loser n'ayant ni envie de se battre ni voiture. Il fréquente un lycée religieux dont les élèves, des garçons, sont en majorité des blancs. La vie au lycée est difficile, il y a des bagarres, des incivilités, du racisme. Le retour le soir dans la famille est désespérant entre les mésententes des parents et l’absence d’esprit de famille. Le background est tout aussi désespérant, les couples se séparent, les ados sont livrés à eux-mêmes et ne poursuivront pas leurs études, leur milieu est pauvre à tout point de vue. Le racisme est partout, police, entre noirs

(trop blanc), lycée où l’administration fait semblant d’ignorer les conflits.





Brian survit grâce à la musique et grâce à sa meilleure amie punk et grosse, l’adorable Grechen. Mais pourquoi fait-il autant de mauvais choix ? Quelle idée, tomber amoureux de son amie, s’inscrire à la fanfare pour rencontrer des filles… (la fanfare ? ), voler son pote et se faire prendre la main dans le sac, la liste n’en finit pas. Et son obsession, trouver une fille pour l'accompagner au bal de fin d’année ce qui n’est pas gagné ! Ajouter à cela une sexualité débordante, ses échecs, ses cocasseries et ses frustrations.



La musique est un exutoire, une passion, un rêve ; plus tard c’est sûr Brian fondera un groupe. Au fur et à mesure du livre, ses goûts musicaux évoluent, il passe du métal au punk.



Brian paraît souvent en retrait, observateur, en permanente analyse des rapports humains, du monde. Si rien ne paraît gagné à la fin du livre, Brian a

trouvé comment s'accorder aux autres.



Cette lecture a été agréable et intéressante. J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Joe Meno vive et précise, son art de transformer les drames en situations rocambolesques ; de l’humour, du second degré et une énergie par delà le désespoir , c’est sa tonalité !
Commenter  J’apprécie          10
La crête des damnés

A travers ses personnages, à commencer par le fameux Brian qui sera nos yeux, nos oreilles et notre ego tout du long, l’auteur a comme qui dirait mis l’adolescence en bouteille, avec son lot de désirs jamais assouvis, de complexes, de non-dits, de t-shirts portés mille fois et de rage ravalée. Dans l’ombre de Gretchen l’incendiaire, la fille qui se comporte « comme un mec », qui ne correspond pas des masses aux canons de minceur du lycée, qui porte des tenues punk outrancières et qui démonte la gueule des filles qui lui manquent de respect, Brian est ce type ultra réservé et mal dans sa peau qui aimerait ressembler aux rock stars pleines d’assurance… ou même juste aux types qui ont une bagnole et qui y font monter les filles après les cours. Mais il est plutôt le gars dont on a du mal à se rappeler le nom…



Joe Meno explose tous les records de l’authenticité avec ce gamin en marge obsédé par la musique et la perte de sa virginité et si peu conscient des frontières entre conformisme et anticonformisme, la faute à un style cash, oral et direct comme je les aime, avec des éclats de rire et des instants d’une mélancolie sans nom… L’adolescence je vous dis.



En arrière-plan de la fantastique vie de Brian, il y a la question raciale, que j’aurais, je l’avoue, aimé voir mise en avant une chouille de plus. Les frontières invisibles et pourtant bien héritée de la ségrégation entre quartiers, le personnage de Rod qui incarne ce fameux archétype de l’Oréo, le noir qui se comporte comme un blanc, l’annihilation de la représentation des noirs… Joe Meno sème une infinité de graines que j’aurais adorées voir pousser un peu plus dans la seconde moitié du roman. Pour en avoir discuté avec mes copilotes, ça n’est pas tout à fait déconnant au regard du prisme du personnage principal, un peu plus sensible à la question que le péquin moyen, mais tout de même enfermé dans son rôle de petit blanc de fait privilégié replié sur lui-même…
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
La crête des damnés

Énorme coup de cœur pour ce roman américain. Roman d'apprentissage au phrasé remarquablement juste, La crête des damnés est une sorte d'Attrape-coeur des temps modernes. Joe Meno, un auteur à suivre de très près!!





Ma chronique complète est à retrouver sur mon blog :



albertebly.wordpress.com
Lien : https://albertebly.wordpress..
Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

La Harpie, Illinois.



Un bled sans doute ni meilleur ni pire qu'un autre, même si le narrateur, Luce Lemay, le qualifie de "lieu teinté d'infamie sourde et de luxure secrète". C'est néanmoins celui qu'il a choisi pour se fixer à sa sortie de prison, où il a purgé une peine de trois ans après avoir provoqué la mort accidentelle d'un bébé alors qu'il prenait la fuite suite à un braquage. La Harpie est aussi sa ville natale et celle où il a grandi.



La bourgade compte son lot de femmes au foyer qui pour l'heure véhiculent leur progéniture à bord de grands vans familiaux avant de se transformer, l'âge et les désillusions aidant, en commères aigries et vénéneuses, d'éleveurs de porcs en Stetson, de jeunes campagnards paradant au volant de voitures customisées empruntées à leurs grands frères. Vous y croiserez à l'occasion son shérif, étonnamment discret et bienveillant. Vous y admirerez, malgré son allure pitoyablement kitsch, sa reine du maïs, élue lors de la fête éponyme. Peut-être apercevrez-vous, si vous traînez du côté de sa gare routière, un de ses jeunes que le manque de perspectives a convaincu d'emprunter le premier car à destination d'une ville plus grande et plus anonyme.



Luce, en liberté conditionnelle, y rejoint Junior, un de ses ex co-détenus, condamné quelques années auparavant pour le meurtre d'une jeune fille. Il semble pourtant bien inoffensif, ce colosse certes impressionnant mais d'une bouleversante sensibilité, qui n'est pas sans évoquer le Lennie Small de "Des souris et des hommes". A la fois doux et maladroit, prompt à s'attendrir à la vue du moindre oisillon blessé, il est néanmoins plombé d'un mal-être qui le rend instable, susceptible de dérailler à tout moment, notamment face au spectacle de la violence infligée aux innocents.



Une certaine routine s'installe pour les deux compères, qui travaillent dans la station-service d'un autre ex-taulard ayant trouvé sa rédemption dans la foi, et occupent deux chambres miteuses dans l’hôtel au décor gothique d'une vieille folle qui collectionne les cadavres de petits animaux. Lorsque Luce succombe au charme de Charlene, peu farouche sœur cadette d'un de ses flirts adolescents à qui il a fait perdre la tête, les choses se gâtent. La belle vient de rompre avec un butor qui n'entend pas se laisser évincer aussi facilement... Et il n'est pas le seul à avoir des comptes à régler avec Luce...



Poursuivis par leur passé, dont l'irruption se matérialise sous les traits d'un truand assoiffé de vengeance ou de brutes en mal de violence dont ils deviennent les salvateurs défouloirs, Luce et Junior subissent quelques tabassages en règle, et acquièrent la redoutable certitude de n'être jamais vraiment en sécurité. Comme s'ils étaient condamnés à ne plus pouvoir renouer avec la tranquillité d'une vie normale, condamnés à traîner éternellement le poids et les conséquences des erreurs pour lesquelles ils ont pourtant déjà payé. Comme si la culpabilité dévorante qui les hante, mais qu'ils ne s'autorisent même pas à évoquer, n'était pas un châtiment suffisant... Comment se pardonner à soi-même, ne pas se considérer comme un éternel coupable, quand les autres vous rappellent sans cesse qu'à leurs yeux, votre peine ne sera jamais purgée ? C'est pourtant l'espoir d'une absolution qui porte Luce à continuer, à aimer, parce qu'il n'y a pas d'autre moyen de vivre, tout simplement.



Joe Meno trouve avec "Le blues de La Harpie", roman très touchant, un juste équilibre entre émotion et énergie, entre fantaisie et mélancolie. J'ai beaucoup aimé certaines des trouvailles et des bizarreries qui confèrent à son récit un grain de folie, tels ces vers que Junior affiche sur le panneau de la station service où il travaille, faisant cohabiter prosaïsme et poésie, l'annonce de la promotion sur des pneus ou des bidons d'huile s'associant à d'énigmatiques déclarations d'amour dont on ignore la destinataire. Il m'a pourtant manqué un petit quelque chose pour que j'adhère complètement à cet univers tragique émaillé d'étrangetés, un petit quelque chose qui tient au style, la justesse générale du ton étant parfois amoindrie par des formules rebattues, et à la structure du récit, qui m'a par moments semblé un peu décousue.




Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

Sombre est la vie de Luce Lemay , taulard fraîchement libéré mais qui traîne comme un boulet le fantôme de l’enfant qu’il a tué . Et le retour dans sa ville natale avec ses amours anciennes et ses haines recuites ne va pas améliorer son moral. Mais il y a aussi des mains qui se tendent, un ami fidèle (leur rapport font penser à « Des souris et des hommes » de Steinbeck ) et la possibilité d’un nouvel amour ..Chaque voie qui s’ouvre , suscite de nouvelles menaces dans cette Amérique profonde à la bigoterie impitoyable. A quel prix sera le pardon ? Un roman fort , ténèbres illuminées de poésie , frôlant parfois le fantastique , et qui touche aux racines de l’âme humaine.
Commenter  J’apprécie          10
Prodiges et miracles

Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

Vous prendrez bien une bonne dose de roman noir américain ?

Je vous propose « le blues de la Harpie ».

Joe Némo vous le sert bien amer saupoudré d'un humour désabusé, d’une pincée de poésie et emballé dans une écriture puissante.



Après un braquage, Luce Lemay renverse accidentellement un bébé dans une poussette et le tue sur le coup. Il sort de prison trois ans plus tard. Revenu à La Harpie, sa ville natale dans l’Illinois, il trouve un emploi dans une station-service grâce à un ami rencontré en prison, Junior Breen. Junior Breen, homme-enfant géant tourmenté et poète à ses heures, condamné pour avoir tué une fillette alors qu’il avait 15 ans. Tous deux, animés par une grande amitié, sont bien décidés à rester dans le droit chemin et ont une envie furieuse de recommencer leur vie.

Mais ils vont vite s’apercevoir qu’on n’échappe pas à son passé aussi facilement et l’horizon va vite s’assombrir pour eux. Ils ont payé leur dette à la société mais ça ne suffit pas.



« Le blues de la Harpie », c’est l’histoire d’une rédemption impossible. C’est une réflexion sur la réinsertion des condamnés, sur le pardon, sur la difficulté à vivre à nouveau après la prison.



Un roman qui cogne !!!

Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

Un livre désopilant, décalé, poétique et parfois ironique. Un livre que j'ai faillit abandonner mais que je ne regrette pas d'avoir continué car il est vraiment surprenant. A lire peut être avec un certain recul et sans jugement ou a priori.



C'est l'histoire...



De Luce qui sort de prison et retrouve un ancien taulard et ami Junior dans sa ville natale de La Harpie. On découvre petit à petit l'histoire de ces deux êtres désoeuvrés et de leur amitié si profonde. Luce à la recherche de l'amour et qui pour celui-ci aura franchit les limites de la légalité. Junior être déséquilibrés mais au coeur tendre écrivant des poèmes à coté d'offres promotionnelles d'une station essence. Tout ce qu'ils veulent c'est démarrer une nouvelle vie mais cela est-il possible lorsque l'on est d'anciens criminels ?


Lien : https://justelire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10
Le blues de la harpie

La Harpie est une petite ville de l’Illinois où Luce Lemay et Junior auraient pu couler des jours heureux après leurs sorties de prison. Ils y ont trouvé un job dans une station essence et un hébergement chez une vieille dame.



Si Junior a été incarcéré après avoir découpé une jeune fille en morceaux (la seule description n’est jamais gore), Luce l’a été pour avoir volé la caisse d’un débit de boissons et tué, dans sa fuite, le bébé Yacinth dans son landau.



Au fur et à mesure des pages, on sent Junior pas tout seul dans sa tête tandis que Luce essaye de maintenir la barre.



Mais il tombe amoureux, et ce sera pour lui le début de la fin.



J’ai aimé la présence des oiseaux, dans ce roman, même si ils ne vivent pas longtemps, ainsi que celle des images pieuses présentes ça et là dans la vie des personnages.



A lire le roman, on pourrait croire qu’il ne se passe rien dans ces petites villes, jusqu’à ce qu’éclate la violence, comme ça, sans prévenir.



Une lecture dont le Blues m’a bercé.



L’image que je retiendrai :



Celle de Junior chargé de composé le panneau publicitaire lumineux tous les jours et qui rajoute un poème de son cru.
Lien : http://alexmotamots.fr/le-bl..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Joe Meno (171)Voir plus

Quiz Voir plus

Stefan Zweig ou Thomas Mann

La Confusion des sentiments ?

Stefan Zweig
Thomas Mann

10 questions
22 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}