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Critiques de Joe Meno (90)
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La crête des damnés

Brian Oswald a 17 ans, il vit à Chicago en 1990 et c'est un loser.



Il traîne son ennui avec Gretchen, sa meilleure amie, bagarreuse et sensible, pour qui il éprouve un amour non réciproque, et Kim, toutes deux prenant un malin plaisir à humilier Brian. Et quand Brian rentre chez lui, il retrouve une famille en pleine crise, avec un père qui dort au sous-sol.



Mais Brian Oswald ne compte pas rester un loser toute sa vie ! Ce que veut Brian Oswald ? Perdre sa virginité (de préférence avec Gretchen), posséder un van et devenir punk. Et comment fait un fan de musique rock et punk pour séduire un fille ? Il lui fait une cassette-compil, mais genre la meilleure cassette-compil de tous les temps ! Seulement, dans la vie, les choses ne se passent pas toujours comme prévu, et c'est tant pis pour Brian mais tant mieux pour les lecteurs !



Un roman passionnant, authentique, qui se lit d'une traite, sur les affres et les bonheurs d'une vie d'adolescent punk et fleur bleue. Avec en prime une BO rock et punk, pour accompagner votre lecture !
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La crête des damnés

Ce roman de Joe Meno sera une petite déception.

Brian, ado mal dans sa peau, bourré d'acné, loser dont la moustache n'arrive même pas à pousser est amoureux en cachette de sa meilleure amie.

On va suivre ses pérégrinations ; il est beaucoup question d'érections, de fantasmes, de besoin de se faire remarquer, d’être mal dans sa peau, de bagarres et de frustration.

Au delà de cette étape difficile dans la vie d'un jeune homme, sont abordés les relations avec les parents, la question raciale, l'ennuie, le rock, le divorce et la difficulté à déclarer son amour.

C'est bien écrit, on se laisse embarquer jusqu'à la moitié du roman puis cela tourne en rond, cela s'enlise et on finit par s'ennuyer.

Un avis mitigé au final.
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La crête des damnés

Découverte de cet auteur avec ce roman dont le personnage principal est comparé au célèbre Holden. Ayant adoré L'attrape coeurs, ça ne pouvait que me tenter !

Malheureusement je suis mitigée sur cette lecture. L'auteur a réussi à bien retransmettre le spleen de l'adolescence, ce côté paumé où on se cherche une identité pour coller dans le moule. Identité qui passe par le style de vêtements, la musique, le langage. Pour les fans de punk, metal ou rock , la playlist du roman est parfaite d'ailleurs. Mais... 300 pages de Brian qui hésite à inviter Gretchen au bal (personnage très antipathique d'ailleurs), c'est beaucoup trop long et j'ai fini par bien m'ennuyer.

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Le blues de la harpie

J'ai beaucoup aimé ce roman noir et désenchanté. Luce sort de détention suite à un accident survenu après un braquage qui a coûté la vie à une petite fille. Il décide de revenir dans la ville où tout s'est passé, accompagné de Junior dont il a fait la connaissance en détention. C'est un roman centré sur les personnages, qui sont tous extrêmement fouillés et psychologiquement complexes, que ce soit Luce, Junior, Charlène. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et sont tout aussi intéressant. J'ai beaucoup la manière dont l'auteur aborde la question de la réinsertion des détenus. J'ai adoré ces personnages en quête de rédemption, qui font tout leur possible pour rester dans le droit chemin, mais qui sont inévitablement rattrapé par leurs actes et leurs démons. Et que dire de la plume de Joe MENO, qui sait trouver les mots justes pour décrire les états d'âmes de ces personnages pour lesquels on se prend d'affection malgré les actes commis. C'est un vrai beau roman noir.
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La crête des damnés

Tu te souviens ce que je t’ai dit sur « Prodiges et miracles ». Tu t’en souviens parce que mes dithyrambes ne sont pas légions sur ce blog. D’où mon enthousiasme quand j’ai aperçu ce roman sur l’étagère de mon libraire…

Donc, d’abord et pour ne pas te laisser imaginer des trucs, je suis sorti du pré où je fais mes emplettes habituellement. On n’est pas dans le noir, tu n’as qu’à regarder la couverture. Ce vert pétant aurait dû me laisser entrevoir que je risquais de trop m’éloigner de ce que je lis régulièrement. Ce vert pétant aurait dû me glisser à l’oreille que malgré ce que disait Monsieur Manchette, le polar, le roman social, glisse souvent vers le noir.

Je sais, je t’ai encore pas dit grand-chose sur ce roman.

Attends. Je prends mon élan pour ne pas faire trop court.

Dedans, il y a Brian. Brian, c’est un genre d’adolescent, qui se promène aux environs de Chicago. Il est confronté, ou plutôt il vit au milieu d’une vie sans grand espoir de changement, au milieu de ceux qui ne pensent pas, et qui oublient qu’il n’y a qu’une seule race, la race humaine, quelle que soit la couleur des yeux, et la forme des oreilles. On le dit pas, c’est caché, mais c’est toujours là.

Brian écoute du rock et roll. Du vrai rock à l’ancienne, comme les Ramones, ou des Guns.

La suite :


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Prodiges et miracles

Prodiges et miracles – Joe Meno

Agullo Éditions



« Peut-être que le cheval, dans toute sa splendeur, était en réalité le Saint-Esprit ; peut-être qu’il était Dieu en chair et en âme ; »

C’est l’histoire de Jim, de Quentin, et d’un cheval blanc.

Jim est le grand-père de Quentin.

Voilà. Le pitch le plus court de l’histoire des pitchs…

Sans doute aussi une histoire de magie quand cette jument surgie de nulle part réinvente le lien entre ce grand-père et son petit garçon. Un lien tellement distendu qu’ils ne font plus que vivre l’un à côté de l’autre. Que le regard du grand-père sur ce petit-fils est plus souvent proche du mépris que de l’amour. Évidemment, puisque Jim est un peu raciste…

Quentin est métis.

Il n’a pas connu son père.

En effet, sa mère n’a jamais pu lui dire qui il était. Sa mère, d’ailleurs, il ne la croise qu’épisodiquement, entre deux shoots de drogue.

Le roman, c’est ce que d’aucun appelle un road-trip. Ça veut dire que tu te balades sur les routes de l’Amérique un peu profonde.

Il y a de la nature, un peu, de l’animal, beaucoup, et puis de l’homme, avec ses défauts, ses noirceurs et son âme.

Tu te souviens de Donkey Kong ?

La suite : https://leslivresdelie.net/prodiges-et-miracles-joe-meno/










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Prodiges et miracles

Une superbe jument blanche qui débarque un peu de nulle part dans la vie de Quentin, ado métis renfermé, et Jim, son grand-père, éleveur de poulets, et leurs vies en sont transformées. Mais un tel cheval ne peut que susciter les convoitises, surtout dans ce coin paumé de l'Indiana...



Mon second Joe Meno, après "

la crête des damnés"... et décidément, je n'arrive pas à me montrer aussi dithyrambique que certain(e)s sur cet auteur. Je reconnais que la relation entre Jim et son petit-fils est belle, le cheval contribuant fortement à les rapprocher. Ces deux personnages sont d'ailleurs assez attachants. Le portrait plutôt sombre de cette Amérique rurale est également intéressant. Mais le road-trip de Quentin et Jim après le vol de la jument, marque par quelques longueurs et par des rencontres parfois improbables, a progressivement émoussé mon intérêt pour ce récit... dommage.
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La crête des damnés

Brian, un adolescent des quartiers sud de Chicago, découvre la culture punk dans les années 1990. En compagnie de sa meilleure amie Gretchen, dans un environnement social et familial marqué par le conformisme catholique, le racisme et l'oppression de classe, il multiplie les expériences à la recherche d'une identité au travers de la musique, de son message et du look que promeut ce mouvement.

Bourré de références au punk, au rock, à la soul, aux films d'horreur de série Z (« avec nudité frontale »), de conseils pour se teindre les cheveux ou emballer une fille, voici un roman punk, rebelle à l'autorité, brut et furieux. Pas étonnant quand on sait que Joe Meno écrit pour le magazine underground Punk Planet. Mais on aime aussi écriture touchante de cet auteur dont les 3 premiers romans sont à découvrir. Car comme ses deux précédents polar j'ai adoré celui-ci
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Prodiges et miracles

C’est un plaisir de commencer l’année avec un roman qui opère la synthèse admirable de tout ce que j’aime en littérature : une histoire forte et prenante, des personnages auxquels je m’attache tout de suite, une écriture qui sort du commun sans pour autant me plonger dans la perplexité. Au bout de dix pages, déjà charmée par le style, je me demandais ce qu’il pourrait bien advenir de prodigieux ou de miraculeux à la famille composée de Jim, Deirdre et Quentin, respectivement grand-père, fille et petit-fils. Manifestement, cette famille vivant dans l’Indiana dans les années 90 tenait ensemble par habitude plus que par attachement réciproque : un grand-père, ancien du Vietnam, bougon et dépassé par l’attitude d’une fille à fleur de peau et constamment sous l’emprise de substances diverses, un petit-fils de seize ans renfermé et presque asocial. Ajoutons à cela des difficultés économiques croissantes que seul Jim semblait percevoir, et vous aurez le portrait complet de cette famille.

Heureusement les mots de Joe Meno ont réussi assez souvent à m’arracher un sourire alors même que la situation semblait éminemment triste, et à me faire réfléchir, grâce à l’ouverture des pensées des personnages sur un monde plus vaste que leur univers étriqué.



Deux événements viennent bouleverser la relation du grand-père, Jim, et de Quentin son petit-fils : le brusque départ de Deirdre et l’arrivée encore plus inattendue d’un cheval, une magnifique jument blanche.

D’autres personnages malveillants vont apparaître et semer le désordre à un moment où il ne fallait pas grand chose pour perturber le duo formé par le grand-père et le petit-fils. S’en suivra un parcours mouvementé… Je vous conseille au passage de ne pas lire la quatrième de couverture du poche qui en raconte beaucoup trop à mon goût. Ce livre est présenté souvent comme un roman policier, ce que je nuancerais : le roman d’initiation s’y mêle au suspense, l’introspection au roman noir, avec de petites touches d’humour et beaucoup d’humanité. J’avais commencé il y a quelques années Le blues de la harpie sans accrocher, je pense tout lire de l’auteur maintenant !

J’ai été complètement sous le charme de cette histoire très forte, des personnalités de Jim Falls et de son petit-fils, ainsi que de la présence du magnifique cheval blanc qui va modifier le cours, pas très drôle, de leur vie, et donner un sens nouveau à leur relation.
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Prodiges et miracles

1995, Indiana. Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée, s'efforce d'élever au mieux Quentin, son petit-fils métis, malgré les dettes qui s'accumulent. Jusqu'au jour où une magnifique jument blanche est livrée par erreur à l'élevage familial. Bientôt, l'animal suscite les convoitises et deux frères drogués réussissent à s'en emparer en pleine nuit.

Joe Meno, après "Le blues de la harpie" qui ne pouvait laisser indifférent, nous brosse le portrait d'un grand père et de son petit fils, plein de tendresse dissimulée.



Tous les travers d'une Amérique méconnue, de ses mauvais garçons malgré eux, de ses junkies, de ses valeurs perdues , tout est évoqué avec talent.



Il semble bien connaître cette Amérique qui ne fait pas partie de l'eldorado tant décrit. De fait, un passage page 86 est un sombre écho à notre propre situation et ce n'est point réjouissant.



Beaucoup de personnages traversent ce roman, y laissant chacun une empreinte indélébile.



A côté de cela, malgré des hauts et des bas, un semblant de famille se détache du lot et ce, grâce à l'apparition de cette belle jument blanche qui est un peu le fil rouge (si j'ose dire) de ce beau roman.



Après maintes et maintes péripéties, parviendront ils à cette fusion après laquelle , sans le savoir peut être, ils courent ?
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Prodiges et miracles

Jim Falls, veuf et producteur de poulets, se bat contre les factures. L'électricité est sur le point d'être coupée. Il vit avec son petit-fils que sa mère toxicomane a abandonné ; il est métis et n'a aucune idée de qui est son père.

Un magnifique cheval blanc est déposé un jour à la ferme. Est-ce une lueur d'espoir, la possibilité de s'en sortir ?

C'est l'histoire d'un homme, de son petit-fils et de leur recherche du cheval volé.

C'est un conte sombre, brutal mais tendre aussi.

La description du Midwest, la relation unique entre le grand-père et le petit-fils ainsi que les dialogues sont fabuleusement bien écrits.

Les personnages sont attachants pour certains, écorchés-vifs et violents pour d'autres.

Encore une fois, je n'ai pas été déçue par l'écriture de Joe Meno.

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Prodiges et miracles

J’ai entamé la lecture de "Prodiges et miracles" portée par une confiance aveugle, nourrie par la double caution de la recommandation de Marie-Claude et d’une première expérience réussie avec Joe Meno.



Comme dans "Le blues de la harpie", un duo est au cœur de l’intrigue, dont l’auteur évoque la relation avec une justesse et une sensibilité très touchantes, dénouant peu à peu les nœuds formant ces amalgames d’incompréhension, de sentiment de solitude ou d’abandon que génèrent l’incommunicabilité ou la pudeur.



La vieillesse de Jim Falls est plombée par l’intense chagrin que la mort de sa femme a inscrit en lui, et par la déception et la culpabilité que lui cause sa fille Deirdre, dont la vie instable est rythmée par son addiction aux amphétamines. Cette gamine jolie et gâtée, à qui on a sans doute trop dit qu’elle était belle, élevée dans le confort et la sécurité, est devenue une jeune femme prématurément vieillie, une loque qui revient sporadiquement à la ferme familiale quand elle est en manque d’argent ou d’homme pour l’héberger, repartant dès qu’elle ne supporte plus la cohabitation avec son père, lui laissant la charge de son fils Quentin, dont elle ne s’est jamais occupé que par intermittences.



A seize ans, ce dernier est un adolescent réservé, sensible et maladroit, qui partage son temps entre les jeux vidéo, pour lesquels il est particulièrement doué, et sa passion pour les reptiles. Bien qu’il écoute du rap et arbore des tee-shirts aux dessins sataniques, c’est un garçon très sensible, qui pleure à la vue d’un poussin malade. Ses régulières tentatives de fugue avortées, à la suite desquelles son grand-père le retrouve au matin endormi dans le poulailler, laissent par ailleurs deviner la détresse silencieuse et passive de ce garçon solitaire, qui se démarque involontairement par un teint café au lait hérité d’un père noir ou mexicain -sa mère n’a jamais su.



Le grand-père et le petit-fils, bien que liés par une réelle affection que traduisent certains petits gestes que chacun concède à sa réserve, communiquent du bout des lèvres, n’échangeant que de rares et brefs dialogues, le premier coincé par sa rigueur morale et la douleur que provoque le lien brisé avec sa fille, le second vivant avec l’envahissante préoccupation de ne pas faire de vague, comme pour faire oublier non seulement sa différence, mais aussi sa présence.



Ils font cohabiter leur détresse en silence, l’attention soucieuse qu’ils accordent l’un à l’autre se dissimulant sous les impératifs du travail à la ferme, qui leur permet tout juste de vivre. Jim est criblé de dettes. A l’image de la plupart des habitants de ce coin délaissé des Appalaches qui a perdu son usine, son hôpital, sa laiterie, d’où les jeunes partent, il se débat au quotidien avec la médiocrité. Jusqu’au jour où une jument leur tombe -presque littéralement- du ciel… et pas n’importe quelle jument, mais un pur-sang altier et athlétique, qui se révèle particulièrement doué pour la course ; une jument qui bientôt excite les convoitises…



Et c’est l’occasion pour l’auteur de faire prendre à son récit un autre tournant. L’humour, qui faisait en partie le sel du "Blues de La Harpie", et que je m’étonnais jusqu’alors de ne pas retrouver ici, émerge. Un humour mêlant subtilement grotesque et cruauté, avec l’entrée en scène d’un nouveau personnage. "Gros enculé" (Edward pour les intimes) vient de sortir de prison. Cet individu brutal et dangereux est donc revenu en ville, décidé à y monter un trafic de Crystal Meth avec l’aide d’un frère cadet terrorisé par la violence croissante de son aîné, puis par les puissantes hallucinations qui bientôt persuadent Edward que son corps se transforme...



A la suite de circonstances que je ne dévoilerai pas, le lecteur est ensuite embarqué, aux côtés de Jim et de Quentin, dans un road-movie enchaînant tribulations burlesques et rebondissements échevelés, les mettant aux prises avec de patibulaires individus aussi effrayants que ridicules.



La jument, enjeu de ces péripéties, suscite chez tous ceux qui la croise émerveillement et admiration, ravive les rêves d’enfant et cristallise les espoirs d’une vie meilleure. Pour Jim, elle devient la seule chose de valeur qu’il a à offrir à son petit-fils, lui donne l’impression pour la première fois depuis longtemps de ne pas être un raté. Le voyage est ainsi pour le grand-père et le petit-fils l'occasion de consolider leurs liens, de se découvrir au fil de confidences de plus en plus intimes, de réaliser à quel point ils comptent l’un pour l’autre.



On ne s’ennuie donc pas un instant à la lecture de ce roman à la fois émouvant, énergique et drôle, dont le ton, bien que la narration soit à la troisième personne, fluctue habilement selon le personnage ou la situation évoqués, la vivacité truculente de l’argot que l’auteur associe aux passages mettant en scène les malfrats alternant avec la délicatesse avec laquelle il explore l’évolution des rapports entre Jim et Quentin.



Je n’aurai qu’un -léger- bémol, en rapport avec l’écriture : je n’ai pas compris les variations de temps qui émaillent le récit, tantôt au présent, tantôt au passé simple, utilisés au cours d’un même épisode…



Un excellent moment de lecture, et un auteur à suivre, incontestablement…
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La crête des damnés

Brian Oswald, jeune américain blanc de 17 ans est un peu paumé dans sa Life et dans son lycée catho. Une chose est sûre : la vie sans musique ( black métal) est impossible. Une deuxième chose aussi est sûre : la vie sans Gretchen sa meilleure amie punk aurait moins de saveur !!!

Vivants dans des familles dysfonctionnelles ou esquintées par la vie, ces ados du quartiers Sud de Chicago ne se font pas de cadeaux. Racisme, écrasement des classes, la quête identitaire semble épineuse comme une crête de punk.

Mon avis



Dans ce roman initiatique, Joe Ménopause dresse une série de portraits qui fait revivre au lecteur toutes les angoisses, les questionnements intérieurs, les obstacles insurmontables liés à cette période. Cette soif d’appartenance et en même temps ce désir d’être autre, de se démarquer. Brian trouvera t’il le courage d’affronter ses peurs ???

#nofutur
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Prodiges et miracles

Visiblement, ce n'est pas le moment pour moi pour des livres avec des personnages sombres, violents...

La relation grand père - adolescent est belle, complexe.

L'arrivée du cheval étrange mais intéressante.

Pour le road trip sur fond de mafia et petit banditisme, je me suis ennuyée.

Sûrement un bon livre, à lire quand on souhaite se laisser porter par les digressions.
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Le blues de la harpie

Luce Lemay sort de prison après 3 ans d'emprisonnement.

Il est en liberté conditionnelle, a trouvé un job dans une station service et vit dans une pension de famille, gérée par une excentrique, avec deux autres ex-taulards.

A t-on le droit à l'oubli ? La rédemption est-elle possible dans une petite ville où tout le monde connait votre passé ?

Le point fort de ce roman est sans contexte l'écriture de Jo Meno.

Il y a aussi de l'amitié, un boss qui est prêt à vous donner une seconde chance mais qu'est-ce qu'on a envie que Luce s'enfuit vite fait de cette ville et de son ambiance étouffante.

L'histoire est noire mais, comme un rayon de soleil, il y a Charlene qui va, un peu, atténuer toute cette violence.

Un livre à lire donc pour son histoire, son style, ses personnages et sa force.

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Le blues de la harpie

Tout d’abord, je me suis dit « encore un livre américain sur un pauvre type à qui il n’arrive que des ennuis, sa vie est noire de chez sombre et peu d’espoir à l’horizon, j’ai déjà lu ça vingt fois ». Et même si j’aime les romans bien noirs américains, j’ai aussi besoin d’autre chose en littérature qui m’ouvre l’horizon. Je commençais donc à bougonner.



Et puis très rapidement, la qualité de l’écriture s’est imposée, forte, puissante, un mélange de violence et de poésie, et j’ai basculé dans le roman, toute entière, pour ne plus vouloir en sortir.



C’est l’histoire d’un type qui sort de prison où il a passé trois ans parce qu’il avait renversé un landau avec sa voiture, alors qu’il s’enfuyait après un braquage. Le bébé était mort sur le coup et l’avenir de Luce Lemay s’était alors obscurci d’un voile épais.



En prison, il a fait la connaissance de Junior Breen, un type qui transporte un bagage bien lourd aussi. Ils se retrouvent, une fois libérés, dans la petite ville de La Harpie, ville natale de Luce.



Et là, les coups vont pleuvoir sous toutes les formes parce qu’on ne pardonne pas, parce que purger sa peine en prison ne veut pas dire que les gens vont accepter de vivre aux côtés d’anciens criminels, parce que la possibilité d’une deuxième chance n’est pas donnée à tout le monde.



Pourtant, il y a Charlene, qui permet à l’auteur de nous offrir des pages magnifiques sur l’amour, loin des niaiseries banales, qui permet au roman de ne pas être que sombre, qui dessine une petite lueur d’espoir au bout du tunnel, mais qui est aussi source de violence.



J’avais déjà été séduite par Prodiges et miracles, mais là, j’ai été plus que conquise. Ce roman m’a touchée en plein cœur. Ses personnages sont aussi complexes que les hommes peuvent l’être. Torturés, profondément meurtris, ils sont bouffés par la culpabilité, tout en espérant une vie meilleure, une rédemption. Ils rêvent d’échapper à leur passé, d’être libérés de leurs cauchemars. Junior est le personnage qui m’a le plus marquée, un colosse poète qui ne se pardonne pas et dont les nuits sont hantées par le fantôme de son crime.



De quelle manière peut-on payer sa dette envers la société ? Est-ce aux hommes de juger leurs semblables ? Peut-on espérer se libérer d’un meurtre ?



Le roman pose des questions, n’y répond pas, mais il suscite en nous des interrogations profondes sur la nature de l’homme, sur notre société remplie de personnes persuadées d’être dans le bon droit parce qu’ils n’ont commis aucun délit, cette bonne conscience que chacun s’octroie dès lors qu’il se croit meilleur que son voisin.



Ce roman est aussi puissant sur la forme que sur le fond. C’est un vrai beau coup de cœur.
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Prodiges et miracles





Ce roman relate le voyage d’un grand-père et de son petit-fils, à la poursuite d’une magnifique jument de course, seule lueur d’espoir pour la ferme qui périclite, et qui leur a été dérobée. La blancheur quasi argentée de l’animal insaisissable tranche avec la noirceur de ce road-trip, conte sombre dans le Midwest des années 90 : recherche d’un salut, quête d’un avenir, des liens qui se tissent entre deux êtres solitaires et singuliers, sur fond de drogues, de jeux vidéos et de guerre de Corée.



Déjà très attachée aux road-trips américains, notamment les ouvrages de Jim Harrison, je suis rapidement tombée sous le charme de Prodiges et miracles. Les personnages du grand-père et de son petit-fils sont profonds, ambigus et j’ai beaucoup apprécié les suivre dans leur recherche de la jument volée, voir leur relation évoluer et devenir plus solide, comprendre que ces deux hommes solitaires n’avanceront qu’en étant là l’un pour l’autre. On vibre avec eux dans cette quête, on espère à chaque ligne que l’issue sera heureuse malgré des rencontres antipathiques, des truands qui n’hésitent pas une seconde à sortir leurs armes. Les affres de la guerre de Corée se font ressentir à chaque instant, la drogue est omniprésente et les scènes sont décrites avec beaucoup de réalisme et de poésie. J’ai simplement regretté de ne pas en savoir plus sur certains personnages comme le mystérieux Rick.
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Prodiges et miracles

Juillet 1995, dans une petite ville de l'Indiana, Mount Holly.

Jim Falls, 71 ans, vétéran de la guerre de Corée, qui élève maintenant des poulets, voit sa fille mettre une nouvelle fois les voiles, le laissant seul avec son petit-fils adolescent, Quentin.

Leur relation est compliquée. Les tâches quotidiennes et répétitives comme le comptage des poussins ou le mirage des oeufs ne laissent que peu de place à l'évocation des sentiments.

Les temps sont durs et les dettes s'accumulent de plus en plus.

Jusqu'à l'arrivée mystérieuse et miraculeuse d'une jument blanche faite pour la course à la ferme.

La rumeur se répand bientôt et 2 frères s'en emparent.

Petit-fils et grand-père se lancent alors à leurs trousses...



Ah que cette chronique est difficile à écrire! Car d'un côté, ce roman noir m'a beaucoup plu et de l'autre, certaines choses m'ont gêné. Je vais tenter de m'expliquer mais mes excuses en avance si je suis confuse dans mes propos.



Tout d'abord, j'ai été touchée par les personnages. Par cet ado sensible, passionné par les animaux exotiques. Par ce grand-père qui souffre pour lui sans réussir à lui montrer ses sentiments profonds qu'il masque par sa rudesse. L'arrivée de cette jument est comme une main tendue entre eux.

J'ai aimé la magnifique plume de l'auteur, qui malgré la dureté, la violence de certains passages, reste douce, belle et très métaphorique.



Ma gêne vient du fait que le résumé en dit un peu trop à mon goût ou que le roman ne démarre pas rapidement, au choix. Du coup j'ai eu cette sensation de longueur avant d'entrer "dans l'action". Mais alors lorsque le rythme accélère, quel régalade!! Et toujours cette plume, absolument sublime, qui fait ressortir de la beauté même dans une extrême noirceur...

Rien que pour elle, je vous le conseille! Mais aussi pour Jim et Quentin, pour cette jument blanche, et surtout cette course poursuite dans une Amérique rurale où violence et douceur se mêlent.
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Le blues de la harpie

J'ai choisi ce roman américain parce qu'il était souvent encensé. Parfois c'est une mauvaise idée. Je ne dirais pas qu'il est vraiment mauvais, mais j'ai eu l'impression de lire une fade adaptation des Souris et des hommes. Rendez-vous manqué.
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Le blues de la harpie

Luce Lemay revient dans sa ville natale, La Harpie, après avoir purgé trois ans de prison pour avoir renversé et tué un bébé dans son landau. Il trouve un travail au Gas-n-Go, une station service locale, avec son pote de cellule Junior Breen qui était sorti quelques mois plus tôt. Il tombe amoureux de Charlene Dulaire, la sœur d’une de ses anciennes petites amies et entrevoit l’espoir d’une vie meilleure. C’est sans compter sur la petitesse des petites gens des petites villes américaines pour qui un criminel sera toujours un criminel…

Joe Meno s’avère être un excellent portraitiste, son Junior Breen peut se lire comme un hommage au personnage de Lennie Small dans Des souris et des hommes, Charlene est une femme avec un sacré caractère et la vieille Lady Saint-François est une logeuse aussi inquiétante qu’émouvante. Mais est-ce parce que le personnage principal n’est finalement que peu sympathique ou parce que la peinture de cette société américaine est désespérante, l’histoire, si bien racontée qu’elle fut, laisse un gout amer dans la bouche.
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