Citations de John Irving (1176)
Elle aimait enduire sa bite de shampoing et se frotta conte lui sous le jet de la douche. Pourquoi n'avait)-il jamais eu de petites amies comme elle ? Même lorsqu'il était plus jeune, sa conversation devait être trop littéraire, trop sérieuse pour attirer les filles qui aimaient faire la fête.
N'était-ce pas le sens de ce vers de Shakespeare, et la raison pour laquelle Edward Bonshaw y était tellement attaché ? "Sombre est la paix qu'apporte cette matinée ", bien sûr, et pourquoi cette noirceur se dissiperai-elle ? Qui peut de gaîté de coeur évoquer les moments heureux de Juliette avec son Roméo, quand on sait ce qui leur advient au terme de leur histoire ?
Il marqua un temps. Il n'avait pas besoin de regarder Mrs O'Donnell pour savoir qu'elle pleurait. Sa fille aussi. Contrairement aux hommes, les gemmes sont de vraies lectrices, il l'avait toujours su... Elles ont cette aptitude à être touchées au plus profond d'elles-mêmes par une histoire.
En regardant l'implacable père au visage rubicond et son fils, aux joues roses et au corps pétrifié, Juan Diego se demandait : Qu'est-ce qui touche la plupart des hommes ? Putain, qu'est-ce qu'il faut pour les ébranler ?
Il ne suffit pas de raconter l'histoire des gens qu'on a connus, ou la sienne propre, pour qu'un texte mérite le nom de roman.
Juan Diego regrettait d'avoir galvaudé une des prières favorites de son cher Frère Pepe dans ses discussions avec Clark, même s'il était incapable de se reconnaître dans cette prière de sainte Thérèse d'Avila, que Pepe avait fidèlement reprise dans ses oraisons quotidiennes : "Des dévotions ineptes et des saints à la face de carême, délivre-nous, Seigneur."
La vie est un modèle trop bordélique pour un roman, disait-il. Les personnages fictifs sont plus cohérents fait bel et bien partie de la vie, enfin, de ce qu'on désigne sous ce vocable. Dans un bon roman, la substance de l'histoire procède toujours d'un lieu ou d'une circonstance.
- Parmi nous, il y en a qui n'ont pas choisi d'être ce qu'ils sont.
- Coatlicue est une mère dévoratrice, expliqua Juan Diego. Elle est la matrice et la tombe.
- Je vois ça, oui. Elle a l'air mortelle, affirma le hippie avec un peu plus d'assurance.
- Personne irait lui chercher des noises, proclama Lupe.
Les rêves se dépouillent du superflu en sabrant les détails. Ce n'est pas le bon sens qui leur dicte ce qui doit rester ou disparaître. Un rêve de deux minutes peut durer indéfiniment.
Le passé était son habitat le plus confortable. Là, au moins, il savait qu'il était, et pas seulement en tant que romancier.
- T'étonner donne un sens à ma vie, maman.
Derrière chaque voyage, il y a une raison.
Ici à Saint Cloud's, nous n'avons qu'un seul problème. Il se nomme Homer Wells. Nous avons très bien réussi avec Homer Wells. Nous sommes parvenus à faire de l'orphelinat son foyer, et c'est celà le problème.
When time passes, it's the people who knew you whom you want to see; they're the ones you can talk to. When enough time passes, what's it matter what they did to you?
What is hardest to accept about the passage of time is that the people who once mattered the most to us wind up in parentheses.
Human beings are remarkable - at what we can learn to live with. If we couldn't get strong from what we lose, and what we miss, and what we want and can't have, then we couldn't ever get strong enough, could we? What else makes us strong?
You take every opportunity given you in this world, even if you have too many opportunities. One day, the opportunities stop, you know.
So we dream on. Thus we invent our lives. We give ourselves a sainted mother, we make our father a hero; and someone’s older brother and someone’s older sister – they become our heroes too. We invent what we love and what we fear. There is always a brave lost brother – and a little lost sister, too. We dream on and on: the best hotel, the perfect family, the resort life. And our dreams escape us almost as vividly as we can imagine them… That’s what happens, like it or not. And because that’s what happens, this is what we need: we need a good, smart bear… Coach Bob knew it all along: you’ve got to get obsessed and stay obsessed. You have to keep passing the open windows.
Je ne sais pas si j'aurai fini ce livre d'Irving sans avoir lu d'autres livres de lui auparavant. C'est quand même du pur Irving, des situations extravagantes, un soupçon de sexe, portrait d'une société et d'une époque. Un beau foutoir tout de même.....
- L'art n'aide personne, dit Garp. En fait, l'art n'est d'aucune utilité pour personne; les gens ne peuvent pas le manger, il ne les habillera pas, pas plus qu'il ne les abritera - et, s'ils sont malades, il ne les aidera pas à guérir.
[...] fidèle à sa théorie, il voyait dans l'art et dans l'engagement social deux domaines distincts. Les gâchis éclataient lorsque des imbéciles tentaient de combiner les deux champs.