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Critiques de John Scalzi (449)
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Le vieil homme et la guerre est un titre excellent , surtout en vo , car il pose une contradiction , un léger paradoxe .

Du type de celle qui fait sourire , dans le quatrième de couverture : à 75 ans sous les drapeaux ...



Effectivement , c'est un bon roman de science-fiction militaire , on peut être tenté de le comparer à La Guerre Eternelle ou à Starshiptroopers ( Etoiles Garde à vous ) , et c'est assez justifié car ce texte apporte clairement des satisfactions du type de de celles que peuvent apporter ces excellents textes très exigeants , prestigieux et indémodables .



Le contexte général dans lequel s'enracine ce roman est crédible et fonctionnel alors que la caractérisation est bonne .

La seule ombre au tableau étant peut-être l'humour qui sous-tend les fondements cet univers , qui d'ailleurs , dans les tomes suivant sombrera progressivement et partiellement , en vrille , pour s'abimer ponctuellement dans un ridicule aussi ponctuel que occasionnel ...

Je ne parle de l'humour popote qui façonne en partie certains dialogues de ce roman soigné qui est désopilant ...

Des dialogues qui sont d'ailleurs systématiquement soignés et de qualités d'une façon générale .



Pour faire simple je diviserais ce roman en deux parties ... :

-La première ou un jeune vieillard plutôt fleur bleue , s'engage dans les Marines après le décès de son épouse , pour défendre la terre et garantir son expansion coloniale problématique .

John sera doté d'un nouveau corps aux nombreuses potentialités , donc un coup de jeune ...

-La deuxième partie , entrainement militaire et campagnes militaires et autres peccadilles galactiques ...



C'est une lecture très gratifiante pour l'amateur du genre : espace opéra militaire ( de même que le second tome de ce cycle d'ailleurs ) .

Personnages crédibles , bien structurés fonctionnels qui irriguent l'univers et l'intrigue et qui façonnent l'univers , autant qu'ils sont façonnés par ce même univers et par ses problématiques .

Bref : le B A BA d'un bon roman ...



Le pitch mobilise des affects variés qui jaillissent constamment , de façons aussi à-propos que intéressantes et qui servent de façons pertinentes la trame narrative et ses variables thématiques .

Des affects en rapports avec la jeunesse retrouvée , les situations de crises , les combats , le deuil du passé et même aussi les avenirs potentiel .



Un cycle « open « , absolument pas militariste au mauvais sens du terme , car l'expansion coloniale de l'humanité n'est pas légitimée tous azimuts , et elle présente un peu les caractéristiques , des ébats de l'éléphant dans un magasin de porcelaine ....

Cette attitude expansionniste forcenée met d'ailleurs l'humanité en grand danger finalement , non sans raisons ...



Les extraterrestres ne sont peut-être pas extra dans ces textes , enfin c'est subjectif et relatif , et ce n'est que mon humble avis misérablement subjectif ...



Un bon roman , qui apporte beaucoup de plaisir à la lecture et à la relecture ..

Il est de surcroit doté d'une excellente suite , alors ? : que demande le peuple ?



Ps : un prix Campbell « toudemême « et Blablabla ...

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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

De la bonne vieille SF genre space opera. Des races extraterrestres, des mondes à coloniser, des héros qui tiennent la route : je ne peux que recommander la lecture de ce premier volume. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas trouvé un truc pile dans ce genre qui me rappelle ma jeunesse, Arthur C. Clark, I. Asimov, Hamilton, D. Brin...

L’idée : plutôt que transformer les vieux en engrais dans un trip « Cradle to Cradle » (voir les penseurs modernes accrédités pour ça) on les « customize » et on les envoie dans les FdC : forces de colonisation...

C’est le début d’une nouvelle vie !

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Redshirts

L'année dernière, j'avais lu "Prime time" de Jay Martel, roman de SF humoristique dont le concept était que nous, terriens, étions à notre insu les héros d'un programme de téléréalité pour les extra-terrestres. "Redshirts" de John Scalzi a une thématique assez proche du roman de Jay Martel. A l'époque de ma lecture de "Prime time" j'avais écrit une critique dithyrambique, pleine de superlatifs. Maintenant que j'ai lu "Redshirts", si je devais aujourd'hui réécrire la critique de "Prime time", je reverrais mon enthousiasme à la baisse. Mais c'est le jeu de la critique "à chaud" et je l'assume. Si "Prime time" reste un roman bien sympathique, il ne se hisse pas au niveau de "Reshirts".



L'humour de Scalzi, jouant sur tous les registres, de l'absurde au subtil en passant par le grossier, fonctionne très bien sur moi. Les dialogues sont savoureux, les situations loufoques à souhait. Le récit est rythmé et enchaîne les péripéties tout en ménageant quelques moments d'émotion.



Au-delà de la comédie "Redshirts", grâce à une mise en abyme assez vertigineuse, parfois même très alambiquée (les nœuds au cerveau ne sont pas loin), est aussi une vraie réflexion sur l'acte de création.



Jusqu'ici je n'avais lu qu'un seul roman de Scalzi, "le vieil homme et la guerre", excellent récit de SF militaire. Avec "Redshirts" j'ai donc découvert Scalzi dans le registre de la comédie et j'ai beaucoup apprécié.



Challenge Atout Prix 2016-2017 - 7 (prix Hugo et prix Locus 2013)

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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

Mon préféré dans cette série malgré quelques défauts de style et donc de crédibilité , ( dans ce volume ) et une traduction vraiment problématique.



Un univers attractif à tout point de vue ...



Il y a dans ce roman , du rythme , de l'action , de bonnes idées et de la tension .

La plupart des personnages ont une réelle présence et le personnage principal est assez complexe .



C'est vraiment appréciable car les nombreuses innovations technologiques du récit posent de véritables questions éthiques relatives à la bio ingénierie . Les simples incidences psycho-environnementales de ces technologies sont bien approchées et cela rend ce texte globalement crédible et agréable .

La thématique du contact avec l'autre extrême ( sens originel de aliens en anglais )) est posée sans ridicule et les propositions de l’auteur fonctionnent bien d’un point de vue romanesque .



La gestion d'un conflit armé et ses implications ( logistiques et politiques ) sont particulièrement bien vues ...



Bref un excellent moment de SF militaire .



Scalzi réussit ici à s'adresser à un public d'adultes et dans le même temps à un public plus jeune mais c'est peut-être plus une faiblesse qu'une qualité , car cela crée occasionnellement les tensions stylistiques ( le style comme agent fonctionnel ) qui desservent occasionnellement ce tome , à mon humble avis .



Comparer ce texte à Etoiles garde à vous ( Starship Troopers ) ou à la Liberté éternelle pour le niveau et qualité me semble carrément exagéré .

Mais cela aurait presque pu être car l'auteur en a peut-être le potentiel ... peut-être ...



Espérons qu'il nous réserve quelques surprises et que à l'avenir il bénéficiera au minimum d'une traduction correcte et soignée .

bref : pas si mal !!



PS: l'humour est aussi au rendez-vous sans sombrer dans la farce mais c'est peut-être le défaut majeur ou bien la qualité majeure de ce texte globalement sympathique ...

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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 4 : Zoé

Ok ... !! ... : .



Ce livre est bien sous tous rapports encore plus faible que les précédents (ça s'essouffle un peu ) .. pas mauvais et bien des qualités ...

Un bémol de taille cependant , pour moi c'est un livre qui aurait dû sortir sous un label : "jeunesse !!!

C'est assez désagréable car on a l'impression de relire la même histoire que le tome précèdent mais surtout d'être de retour à l'école primaire !



….. : . final …

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Redshirts

À la recherche d'une petite lecture détente, mon choix s'est porté sur ce roman qui a été récompensé par les prix Hugo et Locus en 2013.



Plusieurs enseignes font connaissance avant de prendre leur affectation sur l'Intrépide, un vaisseau de l'Union universelle sous le commandement du Capitaine Abernathy.



Rapidement, ils se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond. Au fil des missions, les membres d'équipages qui accompagnent les officiers supérieurs sont toujours tués : vers géants, essaims de nanobots, robots armés de harpons, …



Andy et ses amis font leur enquête et finissent par découvrir la vérité. Ils ne vont pas pour autant se résigner face à leur destin : ils vont le prendre en main.



C'est drôle, c'est rythmé, cela se lit vite. J'ai franchement passé un bon moment. Cela m'a fait penser à une scène du film Boomerang dans laquelle Eddie Murphy et Halle Berry regardent un épisode de Star Trek. Il lui explique qu'il sait toujours qui sera tué lors des missions. C'est tout à fait ça lol



https://www.youtube.com/watch?v=oltfeDY4X7g

(scène du film en anglais)











Challenge multi-défis 2023 (12)

Challenge mauvais genres 2023

Challenge duo d'auteurs SFFF/Locus 2023
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Superméchant débutant

Quand tout va mal et qu’on est proche du gouffre, rien de tel qu’un bon héritage pour vous permettre de remonter la pente. Et de retrouver une certaine tranquillité d’esprit. Est-ce bien sûr ? En tout cas, peut-être pas pour Charlie. Car si son oncle avait fait fortune dans les parkings, il avait d’autres activités moins officiellement acceptables. Et avec l’argent viennent aussi les responsabilités. Et les ennuis, explosifs.



Je suis un lecteur régulier de John Scalzi depuis que je l’ai découvert avec sa série du Vieil homme et la guerre. Depuis, je lis chacune de ses parutions avec un grand intérêt. Et dans l’ensemble, j’apprécie (par exemple, La Controverse de Zara XXIII ou La Dernière Emperox). Même si le roman de l’année dernière, La Société protectrice des kaijus m’avait un peu déçu. Il faut dire que l’auteur utilise un peu toujours les mêmes recettes et, parfois, cela peut lasser. Mais pas à tous les coups. La preuve, cette fois, j’ai beaucoup aimé. Superméchant débutant a été dévoré en quelques heures, un sourire légèrement niais sur mon visage. Pourtant, on y retrouve les classiques : un humour pas toujours léger, mais qui est passé comme une lettre à la poste ; des personnages stéréotypés, mais j’ai trouvé que l’auteur avait su en jouer avec une certaine finesse.



En effet, John Scalzi s’est attaqué à un nouveau genre dans ce récit. Il s’en est pris aux romans d’espionnage style super espion face aux super méchants. Enfin, à peu près. Car, le le titre le laisse deviner, notre héros ne va pas nécessairement se retrouver du bon côté de la barrière. Son oncle Charlie ne gagnait pas sa vie uniquement en spéculant sur les parkings. Il se mêlait un peu beaucoup de politique en tentant d’influencer les choix des différents gouvernements. Comment ? Eh bien, grâce à ses nombreuses inventions, toutes plus étranges les unes que les autres. Prenez les films de James Bond et piochez dans les armes mégalomanes, vous aurez une petite idée de l’éventail qu’il s’était bâti. On passe allègrement du laser tueur de satellites aux dauphins capables d’espionner ou de saboter des navires.



Le cadre aussi est directement inspiré de cette saga légendaire. Le siège social de cette société est sis sur une ile, autrefois base secrète de gouvernements qui ont fini par l’abandonner. Et bien sûr, on y trouve le détail obligatoire : le volcan en activité. Quand on soigne son image de marque, il faut aller jusqu’au bout ! L’auteur pioche même du côté d’Indiana Jones, avec des références à un trésor nazi : d’ailleurs il ne s’en cache pas et cite lui-même une scène du film. John Scalzi recycle allègrement tout ce qui passe par son esprit.



Et, bien sûr, pour finir, les ennemis. Car même si on est du côté des méchants (du moins, officiellement), on se doit de rencontrer des difficultés portées par de gros méchants. Et là, Charlie est servi : toute une société secrète se dresse contre lui. Sans le savoir, il est tombé en pleine histoire d’espionnage à grand spectacle et à gros moyens. Lui qui ne savait pas comment conserver sa maison ni continuer à se nourrir convenablement. La transition va être brutale.



Ce qui fascine, évidemment, surtout au début, c’est l’écart prodigieux entre le quotidien d’une banalité affligeante de Charlie et le monde dans lequel il est projeté. D’un côté un jeune homme classique, sympathique mais banal, sans grand talent apparent, divorcé malgré lui et qui ne partage sa vie qu’avec une chatte. De l’autre, des hôtels de luxe, des armes incroyables, des aventures impressionnantes. L’opposition est forte et John Scalzi manie son humour ravageur à fond dans ces situations. La naïveté première de Charlie explose en remarques amusantes voire hilarantes face à ce qu’il découvre progressivement. Et cela nous permet, à nous lecteurice, de le suivre avec aisance. Ensemble, nous pénétrons ce monde violent et ridicule, meurtrier et sclérosé.



Je ne dirai rien sur les chats (la couverture annonce leur importance), car ce serait cruel de ma part de dévoiler cette part du mystère. Mais ils font partie de ce qui m’a plu dans ce nouveau roman de John Scalzi. Un moment de distraction bienvenu, intelligent et au rythme équilibré. J’ai retrouvé avec joie mon auteur-bonbon, capable de me faire sourire et rêver en même temps. Et de me sortir complètement de mon corps pour prendre des habits qui ne sont pas les miens : ceux d’un Superméchant débutant, par exemple.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Je dois être honnête. La science-fiction militaire (exclusivement dédiée à des guerres interstellaires, disons), ce n'est pas forcément ma tasse de thé. Je ne me précipite pas dessus...



Mais l'occasion faisant la "larrone", une opération Bragelonne m'a lâchement poussée à acheter ce bouquin, fort bien noté chez mes éclaireurs SF dans l'ensemble.

Bah ils ont tout gagné, ils ne sont pas fous, chez Bragelonne, vu que j'ai hâte de savoir la suite ! Ô bravo. Comme si ma PAL n'était pas déjà gargantuesque...



C'est bien écrit (juste la répétition d'apparatchik m'a tapé sur les nerfs, lol), bien traduit. Toute la genèse du combattant FDC (Force de Défense Coloniale) que va devenir John (75 ans, excusez du peu) est passionnante. Les personnages sont tous justes, psychologiquement, leurs réactions tout à fait plausibles, y compris à la fin du livre, dont je ne parlerai pas pour cause de spoil.



Les aventures de John sont bourrées de rebondissements, ses rencontres avec des aliens exotiques (oui c'est presque un pléonasme) très intéressantes. et sa très rapide ascension au sein de cette armée pas comme les autres est justifiée par de promptes réactions (bonnes, forcément) aux situations d'urgence auxquelles il est confronté.



Ce livre est tout sauf primaire, les réflexions sur la guerre, ses justifications, illustrées par des personnages divers qui interviennent avec leurs convictions et leurs personnalités, sont pertinentes, interrogent le lecteur, qui se retrouve tout aussi bousculé que John, peut-être même davantage que lui. Plus on avance et plus on en apprend sur les FDC, sur leurs soldats, leurs forces "spéciales" (très spéciales), et quand on ferme ce tome 1, on a juste envie de creuser davantage cet univers qui semble immense...



Une très très belle découverte SF "actuelle", je ne connaissais pas l'auteur. ça fait plaisir.

Livre quête de Shan_Ze lors du challenge SFFF 2018 du forum des Trolls de Babel.

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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

Deuxième épisode de la saga du vieil homme et la guerre. On retrouve les FDC, et notamment, les « Brigades fantômes ». On les avait brièvement rencontrées dans le premier opus. Tout le deuxième épisode est structuré autour de ses soldats spéciaux et c'est super bien fichu.

Ici, un conseil, lisez le tome 1, car sinon, vous allez être gâchés pour cette saga... Et si vous aimez la SF et que vous avez envie de continuer avec les Rraeys, les Eneshans ...

Petit rappel : l’âge légal pour s’engager dans les FDC est de 75 ans, après une inscription préalable dix ans plus tôt. Mais tous les terriens qui s’engagent ne survivent pas forcément jusque-là, comme la femme de John Perry, le vieil homme du tome 1. Leur clone ayant été fabriqué en prévision de leur arrivée dans les FDC on les utilise en greffant une « conscience ». Ces Forces spéciales sont donc des morts vivants ! … d’où leur nom de « Brigades fantômes ». Ce sont les troupes d’élite des FDC, les pires machines à tuer imaginables, des soldats sans états d’âme, sans humour, et complètement en symbiose avec le fameux « Amicerveau ».

Voilà, on va donc suivre Jared Dirac (sacré nom, non ?) réceptacle de la conscience de Charles Boutin, un scientifique terrien de génie (pléonasme !) aux motivations mystérieuses.

C’est avec ces deux personnages et la race extraterrestre des Obins que l’auteur nous fait littéralement décoller comme seule la SF sait le faire, vers des questions métaphysiques de haut vol !

Vraiment de la bonne SF genre space opera.

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Les enfermés

Dans ce futur où un virus très virulent a tué une bonne partie de l’humanité, certaines personnes sont victimes du syndrome d’Haden après avoir été contaminés. Elles sont conscientes mais ne peuvent effectuer le moindre mouvement sans avoir un cispé (robot permettant de « sortir » de leur état d’enfermement) ou un intégrateur (un être humain « équipé »). Chris Shane est haden et commence fort ses premiers jours en tant qu’agent du FBI : il doit enquêter sur la mort d’un homme dans des conditions très étranges. On soupçonne un intégrateur… était-il piloté par un haden ?

Il m’a fallu une bonne centaine de pages pour rentrer dans le dernier roman de John Scalzi (les fêtes n’aident pas à la concentration) mais une fois que j’ai compris qu’est-ce qu’un haden, un cispé ou un intégrateur, j’étais à fond dans ce mélange de policier et de science-fiction. L’univers crée par John Scalzi est tout à fait fascinant et le décrire à travers une enquête du FBI est vraiment intelligent. On comprend comment fonctionnent les hadens (ou enfermés) ainsi que les limites donnés par leur état. A travers cette population de hadens, c’est une évocation au statut des handicapés que faire l’auteur : leur difficulté à être considéré malgré leurs différences. Même si les hadens possèdent quelques avantages comme un espace virtuel personnel ou la possibilité de changer de cispé. (Il dénonce aussi le système de sécurité sociale américaine...)

Cette enquête a le mérite de faire s’agiter les neurones mais c’est John Scalzi, il sait s’y prendre, avec un soupçon d’humour, comme il en a le secret (Redshirts par exemple). La seconde partie avec l’histoire orale des Hadens est vraiment très intéressante à lire et donne un complément à l’histoire. Je m’y suis jetée les yeux fermés (parce que c’est lui) et j’ai eu raison, j’ai vraiment adoré. (va-t-il sortir une suite ?) Tiens, je vais sortir de mes étagères le troisième tome du vieil homme et la guerre, je compte le lire bientôt !

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La société protectrice des Kaijus

Ah, que ça fait du bien un bon roman d'aventures qui soit haletant, plein de mystères et de magie, de rebondissements et d'humour !

Vous êtes adulte mais vous avez encore une âme d'enfant ?

Vous avez vu et revu "L'histoire sans fin" et "Jurassic Park" des dizaines de fois avec toujours autant de plaisir ?

Alors plongez dans ce roman qui nous emmène dans un lieu improbable, à la rencontre des kaijus, des animaux énormes, aussi dangereux que rares, qu'une étrange société a pour mission de protéger, souvent au péril de la vie de ses membres.

J'ai adoré plonger dans cet univers fantastique, où l'on découvre un monde impossible avec les yeux émerveillés d'un enfant.

Les personnages sont sympathiques, on ne s'ennuie pas un seul instant et l'humour de l'auteur, bien que potache, m'a fait passer un excellent moment.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Tout amateur de SF a, à un moment donné, tenu un livre de John Scalzi dans ses mains en se disant «  je prend, je prend pas ? » Et arrive celui où on le prend et alors on se dit « pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? »

Pourquoi, parce que à première vue, un space opéra militaire, ce n’est pas forcément le genre de SF qui me plaît le plus. Parce que le côté Full Métal Jacket dans l’espace a déjà été traité, et plutôt bien dans Étoiles garde à vous de Robert Heinlein.

Et bien, Le vieil homme et la guerre mérite le détour tout de même. Le grand atout du John Scalzi c’est son humour, son détachement par rapport aux enjeux militaires et stratégiques.

L’histoire semble classique, à première vue, mais se réapproprie de façon intelligente des thèmes classiques de la SF ou de la littérature.

Le rom an est divisée en trois parties. Dans la première, on découvre le héros, un vieil homme de 75 ans, qui vient de perdre sa femme et qui décide de s’engager dans les FDC (les Forces de Défenses Coloniales), autrement dit, l’armée de l’espace. On lui promet un rajeunissement de son corps contre un contrat de deux ans, suivi d’une retraite dorée sur une planète accueillante. On découvre lentement l’univers du roman, dans un futur plus ou moins lointain. Les personnages et le contexte se mettent en place au bon rythme afin que l’on comprenne tout.

Dans la deuxième partie, John Perry qui s’est vu doter d’un nouveau corps assisté par une conscience digitale entre en contact avec la vie militaire, ses entraînements, et les premières confrontations avec les espèces extra-terrestres contre lesquelles, l’humanité est en guerre. On est alors dans de la SF militaire, mais l’humour est toujours présent. Dans cette deuxième partie, ce qui est intéressant c’est la réflexion sur la guerre, la déshumanisation de ces soldats, le refus de l’Humanité du moindre compromis avec les autres races de l’univers. Mais John Perry a déjà vécu 75 ans et son expérience de la vie lui permet, à certains moments, d’avoir un regard inquiet sur ce qu’il est devenu, une machine à tuer. Ces questions éthiques sont traitées avec dérision par l’auteur ce qui ne fait que renforcer leur pertinence ! John Scalzi sait qu’il ne renouvelle pas le genre et qu’il n’est pas un philosophe.

La troisième partie va encore plus loin dans le questionnement de ce qu’est un être humain. Avec une référence évidente au Frankenstein de Mary Shelley. Des soldats fabriqués avec des morceaux de morts et une conscience artificiellement créée sont-ils encore des êtres humains ? Et les souvenirs des morts, que sont-ils devenus ? Et si John Perry tombait amoureux d’un tel être, l’amour est-il possible ? La modernisation du mythe de Frankenstein dans un décor de space opéra est plutôt réussi.

Le roman est assez court (370 pages en format poche), et se lit avec une facilité déconcertante, car jamais les thèmes sérieux ne ralentissent l’action, omniprésente, et n’empêche l’humour parfois corrosif de l’auteur. Ce roman peut se lire à plusieurs degrés de lecture, comme celui de Robert Heinlein, d’ailleurs. Le propos est-il militariste ou anti-militariste ? Pour moi la seconde proposition est évidente et c’est pourquoi j’ai pris un vrai plaisir de lecture et que je vais me procurer la suite très rapidement.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

La traduction d’un titre peut parfois être lourde de sens : ici, le choix du Vieil homme et la guerre renvoie clairement à l’œuvre d’Ernest Hemingway où nous suivons un vieux marin en lutte ; de même, dans ce roman de John Scalzi, nous suivons un vieux guerrier en lutte, et c’est peu de le dire.



« J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. » Il faut dire que l’incipit de ce roman est accrocheur. Que peut bien espérer la population vieillissante de la Terre en s’engageant dans l’armée spatiale à ses soixante-quinze ans ? C’est ce à quoi répond le récit de John Perry dont nous découvrons la tragique histoire. Veuf et désillusionné, il est désormais paré pour affronter sa fin de vie en cédant aux sirènes de l’armée qui recrute les vieillards depuis des années, leur promettant une nouvelle vie sous les drapeaux en défendant la Terre de vilains extraterrestres.

Étonnamment, alors que le lecteur s’attend à découvrir rapidement ce qu’il advient de ces vieillards engagés, John Scalzi ménage le suspens sur leur devenir une fois leur contrat d’engagement signé. Cela est l’occasion de souligner l’humanité des protagonistes. Ainsi, le héros John rencontre Thomas, Susan, Harry, Jesse et Alan qui, comme lui, ont déjà vécu une vie longue, pas toujours belle, mais remplie d’expériences diverses qu’ils commencent à échanger. Leurs corps ne sont plus en bon état et se demandent bien à quoi ils vont bien pouvoir servir. Sans dévoiler le moyen pour atteindre ce stade, l’armée qui les recrute leur offre un tout nouveau corps pas inépuisable, mais avec des capacités tout de même largement surhumaines qu’il va leur falloir apprendre à gérer et à utiliser au mieux. Désormais, ils sont des soldats surentraînés, avec une sagesse de vieillard et un corps de super-héros, autant dire que les envoyés sur le front peut faire des étincelles. Oui, mais voilà, contre qui sont-ils envoyés ? L’auteur le dévoile volontairement tardivement et dans ce récit, cela reste même très flou : des extraterrestres puissants confrontent les humains venus de la Terre qui ne semblent pas être tout blancs non plus. En gros, il y a de vilaines bestioles en face, avec des rites guerriers pas toujours très compréhensibles, donc l’armée spatiale humaine met le paquet pour s’imposer. La psychologie n’est pas le fort de cette organisation, au contraire du héros qui se pose constamment des questions et multiplie les cas de conscience malgré sa remarquable propension à se glisser dans la peau d’un leader militaire.

Finalement, le temps passe très vite dans la nouvelle vie de John et revoir les quelques amis qu’il a pu se faire ici ou là devient très hypothétique. C’est une belle histoire dans l’ensemble, même si bon nombre de chapitres ne mettent pas en valeur l’anatomie humaine tant on saute parfois de charnier en carnage. Chaque nouvelle mission permet au héros de briller mais annonce aussi son lot de tragédies. À l’occasion de l’une d’elles, il se surprend à vouloir fouiller un peu les dessous de certains régiments spéciaux de l’armée. Clairement, en apprendre de trop s’avère pour lui tout aussi dangereux que de ne pas savoir, mais pour le vieillard qu’il est toujours, cela devient indispensable de répondre à des questions longtemps tues.



Le Vieil homme et la guerre propose une aventure rondement menée avec son lot de tragédies humaines, de péripéties rythmées et d’idées convaincantes. La fin se veut un peu ouverte, car des suites ont été produites ensuite, mais on peut tout à fait s’arrêter là avec le sentiment d’avoir découvert une belle histoire de science-fiction militaire.



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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 3 : La de..

La Dernière Colonie, dernier tome de la trilogie entamée par Le Vieil Homme et la guerre. Nous y retrouvons John Perry (de retour dans son rôle de narrateur), le soldat de FDC qui, ayant achevé son service, est retourné à la vie civile en tant que simple colon, débarrassé de sa peau verte, de son Amicerveau et de ses nombreuses améliorations corporelles. Il a épousé Jane Sagan, le clone-fantôme de sa défunte épouse (finalement, dans le futur rien ne change, les vieux continuent de renouveler leur stock féminin de jeunesse), et adopté la petite Zoé, accompagnée de ses deux gardes du corps Obins : Pirouette et Cacahuète (Au bout d’un moment, ces deux « gardes du corps/chroniqueurs » produisent sur le lecteur un attachement surprenant). Cette famille très recomposée gère Huckleberry, une planète colonisée depuis 75 ans par l’humanité. Jusqu’à ce que l’Union coloniale et les FDC leur proposent un jour de reprendre du service pour prendre la tête d’une nouvelle colonie : Roanoke… A partir de là commence un jeu complexe stratégico-politique impliquant la totalité des races extraterrestres...

Moins de combats spatiaux que dans les deux premiers tomes, mais plus de diplomatie, l’interêt de la série s’en trouve renouvelé. Le rythme du récit ne faiblit jamais, les personnages de plus en plus attachants, et même si on m’affirme que « rien de nouveau sous le soleil de Phénix », je n’ai pas pu me décrocher avant d’avoir terminé, pensant que c’était la fin de la série...

Il y a des passages prêtant vraiment à réflexion sur la colonisation, sur la rencontre de races extraterrestres, sur les avancées comparées de technologie, sur les échanges, les alliances et surtout sur la notion de trahison et de fidélité à une cause, à des principes.

Peut-être ne suis-je pas au fait de tout ce qui a été écrit en sf depuis des lustres, mais je puis assurer à un simple amateur comme moi qu’il passera un bon moment avec ce livre et cette trilogie en général.

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Redshirts

Autant j'ai beaucoup aimé le début du roman qui est une parodie assez drôle des séries télé dans le style de Star Trek, autant j'ai complètement décroché aux deux tiers du roman, quand l'auteur prend un virage à 360 degrés et nous propose une histoire dans l’histoire, à la manière des poupées russes, emboitées les unes dans les autres.

La fin m'a beaucoup ennuyée.

J'avais passé un excellent moment avec sa "Société protectrice des Kaijus" qui était une sorte de "Jurassic Park" avec des créatures mythologiques japonaises, c'est ce qui m'a incité à lire celui-ci, alors que les récits qui se passent à bord de vaisseaux spatiaux ne sont pourtant pas ma tasse de thé.

J'ai vraiment bien aimé le début de l'histoire, qui est originale et drôle, mais j'ai lu la fin en râlant, je l'ai trouvé longue et inutile.



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La société protectrice des Kaijus

J'avais passé un très bon moment de lecture avec ‘Redshirts' aussi quand j'ai vu ce livre passer, j'ai pensé que ce serait une bonne idée de le lire aussi. Je l'ai rapidement dévoré, je me suis éclatée !



J'aime beaucoup l'humour et l'écriture de John Scalzi, je lirai très certainement d'autres romans de l'auteur.



Après s'être fait viré, Jamie est embauché à la SPK. Comme il doit se rendre au Groenland, il pense avoir affaire à des ours mais si cela avait été le cas cela se serait appelé la SPO. Le K c'est pour les kaijūs, je ne vous apprends rien c'est écrit dans le titre.



Et oui les kaijūs existent, sur une Terre parallèle certes, et ils ont besoin d'être protégés. Le job de Jamie consiste à porter des trucs mais pas que. Il est entouré d'une bande de docteurs de tout poil (géologie, chimie, biologie, …) qui sont là pour étudier les kaijūs et leur environnement très particulier.



Bien évidemment, il y a toujours des empêcheurs de tourner en rond et il faudra que Jamie et ses amis mouillent leur chemise pour éviter le pire.



C'est léger et très fun. C'est toujours amusant de reconnaître les références citées (cinéma, littérature SF, etc.) La seule que je ne connaissais pas était celle de Nancy & Sid.



Ce roman est lauréat des prix Locus & Alex (2023). Ce dernier récompense chaque année 10 livres destinés aux adultes qui présentent un intérêt particulier pour les 12-18 ans. Il devrait plaire aux ados, surtout s'il sont des geeks.











Challenge mauvais genres 2023

Challenge duo d'auteurs SFFF/Locus 2023
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La société protectrice des Kaijus

Fun !!!



Je ne vois pas comment mieux qualifier ce roman. Il est fait pour détendre les zygomatiques du lecteur.

Déjà le titre donne le ton. En transformant la SPA en SPK, on s’attend presque à un récit familial autant qu’animalier… sauf qu’on a ici affaire à des kaijus. Vous savez ce que sont des kaijus vous ? Eh bien vous en connaissez au moins un représentant : Godzilla. On en trouve d’autres dans des films comme Pacific Rim, et peut-être dans les vieilles séries japonaise du genre San Ku Kaï.

Bref, d'affreux bestiaux gros comme des montagnes. Là, vous vous dites qu’on va voir des montagnes sur pattes dévaster des villes et se faire mitrailler par la patrouille de France. Ben tout faux ! John Scalzi est plus malin. Il va au contraire nous proposer un reportage animalier qui va nous expliquer comment vivent ces géants dans leur état naturel, quelle est leur biologie (attention ! là l’auteur est très fort) et naturellement, qu’il est nécessaire de les protéger. Surtout, bien entendu, de l’homme.

D’où la SPK.

Je vous passe de nombreux et importants détails pour vous conserver le plaisir de la découverte. C’est drôle, blindé d’action, avec un vrai méchant capitaliste prêt à sacrifier l’univers pour des sous, parfaitement défini par l’expression « bon connard égocentrique ».



Le livre est profondément ancré dans notre époque actuelle : covid, confinement, présidence de Trump (son nom n’est pas prononcé mais on le reconnait), diversité ethnique et genrée, milieu des affaires pourri et, évidemment, des geeks. Les héros principaux sont quatre, dont trois docteurs et un titulaire d’un pauvre Master dont la tâche à la SPK est de « porter des trucs ». C’est d’ailleurs le personnage dont on partage le point de vue. Toute ressemblance avec les personnages de Big bang theory est à mon avis tout-à-fait voulue (et Jamie le porteur de trucs serait donc Howard dans la série). D’ailleurs, comme dans les sitcoms, ça cabotine à chaque phrase ; il ne manque que les rires enregistrés. C’est rare de voir un roman où les dialogues dominent autant.

Il est possible que le ton désinvolte effraie certains lecteurs potentiels. Pour ceux-là, il y a quand même le fait que nos héros de la SPK sont assez calés en science et ne racontent pas de bêtises. Pas de stupide grenade à neutrinos ici. John Scalzi extrapole beaucoup et s’amuse avec un concept SF devenu classique. Je ne vous dirai pas lequel, mais sachez que la science s’en est emparé et des physiciens théoriciens conçoivent des modèles qui intègrent sérieusement ce concept.



Le roman est aussi un condensé de pop-culture (« pop » me paraît moisi ici ; R’n’B-culture ?). Les références pleuvent dans les dialogues, de Star wars à Pacific Rim en passant par Twilight (sic !). En bon geeks, les héros connaissent leurs classiques SF. Il y a des jeux évoqués comme Doom Eternal (j’en étais resté à Doom-tout-court).



Bon, j’arrête là un peu brusquement avant de vous noyer dans la guimauve (surtout parce que je ne sais plus quoi écrire). Je me suis foncièrement amusé et je sais désormais que j’irai visiter le reste de la Maison John Scalzi.

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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

J’avais bien aimé le premier volume de la série le vieil homme et la guerre. J’ai donc commencé avec plaisir le tome 2. Petite surprise, si l’histoire se déroule dans le même univers, le héros du premier volume, John Perry est ici absent, même s’il est parfois nommé. Donc, ce n’est pas réellement une suite mais pas non plus une toute autre histoire.

Dans le futur, la Terre a commencé à coloniser l’espace et s’est rendu compte qu’il était peuplé de très nombreuses races extra-terrestres. Et que chacune essaye d’étendre son empire colonial aux dépends des autres. S’ensuivent des guerres continuelles, des destructions, des génocides. Les Terriens sont un peu les nouveaux venus, mais pas les moins agressifs.

Le premier volume expliquait le fonctionnement de l’armée terrienne à travers l’un de ses représentant John Perry.

Ici, John Scalzi s’intéresse aux Brigades fantômes, ces troupes délites rencontrées dans l’histoire précédente et dont on nous avait peu dévoilé le mystère et le fonctionnement. On comprend mieux ce qu’elles sont en réalités, des clones de morts (pas de spoil, c’est dit d’entrée), qui sont branchés de façon fusionnelle à l’Amicerveau. La conscience informatique qui leur permet d’être reliée entre eux et d’être des soldats ultra efficace, sans états d’âmes.

Le problème c’est que l’un de ses inventeurs, Charles Boutin, a trahi l’humanité. Il a permis la coalition de trois races extra-terrestres. Les Terriens sont donc en grand danger. Pour réussir à contrer ces ennemis redoutables, un clone de Boutin est créer et intégrer aux brigades fantômes. Il nous permet de comprendre le fonctionnement de cette unité de l’intérieur alors que la course contre la montre est lancée.

Pourtant, petit à petit, la conscience de Boutin émerge et essaye d’écraser celle de Jared Dirac, le clone. Mais pour affronter une ennemi très intelligent, n’est-il pas utile d’utiliser sa propre personnalité au risque de sacrifier Dirac, au risque de le voir se rallier à son alter égo ?

Encore une fois, John Sclazi nous livre une histoire addictive, dynamique, bourrée d’humour et d’action et de questions existentielles. Qu’est-ce qu’un être humain ? Qu’est-ce que la conscience, la personnalité ?

Un space opéra qui plaira sans certainement aux amateurs du genre mais qui semble aussi être une transition avec la suite.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Tout d’abord, j’ai passé un très bon moment de lecture.

C’est de la bonne SF militaire, de l’action, des inventions, autant avec les peuples extraterrestres rencontrés qu’avec l’aspect scientifique, technologique, il y a aussi beaucoup d’humour et surtout, une certaine ironie pétillante sur l’aspect militaire.

J’avoue avoir été perturbé par le changement qui s’opère entre la première partie et les suivantes.

La première partie raconte comment et pourquoi des vieillards de plus de 75 ans s’engagent dans une armée coloniale interstellaire. elle est totalement hilarante, les réparties font mouche, les personnages sont truculents, les situations cocasses, et les sujets abordé sont vastes et bien vu, ça va des tests d’embauche, des problèmes de prostate aux considérations sur le sens de la vie, sur la vieillesse, les relations avec les autres… Digne des Monty Pythons, ou des Vieux Fourneaux..

J’avoue avoir été un peu décontenancé par la suite, l’humour se met brusquement en retrait, plus cynique, plus discret, non moins pertinent cependant. Le ton change, mais surtout la direction et le sujet du livre changent radicalement. L’histoire fait plutôt référence à “Étoiles garde à vous !” de Robert Heinlein ou “La Guerre Éternelle” de Joe Haldeman. C’est franchement une réussite dans le genre. Le choix de personnages militaires ayant un long passé derrière eux, explore une vision militaire différente et nouvelle sur le sujet et permet de prendre à contre pied l’aspect belliqueux et colonial de l’histoire : “La plupart d'entre vous ont élevé une famille, ils ont des enfants, des petits-enfants et comprennent la valeur d'un engagement qui dépasse son propre objectif égoïste.“ John Scalzi fait preuve d’imagination débridée, pour créer les ennemis extraterrestres, aussi bien au niveau physique que spirituel. C’est rythmé, plein d’action, de mouvement, de surprises.

J’ai eu l’impression de lire deux livres différents, mais deux bons livres tout de même. Et si j’ai préféré la première partie, j’ai pris beaucoup de plaisir aussi à lire la suite.
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Redshirts

Grosse déception.

On commence avec de la SF bourin militaire, un peu caricaturale, je me dis pas mal, ça va bouger. Et cette histoire de mortalité trop importante sur ce vaisseau apporte une seconde intrigue qui va nous amener dans des chemins de traverse. Le sujet est plutôt sympa, et lorqu’on commence à parler de vieilles série télé de la fin du XXe siècle, je me suis dit que ça prenait des directions croustillantes. Mais une chose m’a gêné tout du long du récit. Le style de l’écriture ne prend jamais vraiment le parti du sujet. Les discours entre les membres d’équipage ne volent pas haut, il y a ce moment où ils parlent de faveurs sexuelles par exemple, juste ébauché, qui tombe là, incongru dans l’intrigue, et vite oublié. Pour moi, il fallait s’abstenir ou enfoncer le clou et jouer à fond dans le lourdingue. Le style est télégraphique et plat, mais sans emphase, quitte à jouer sur la caricature, autant y aller à fond, comme Norman Spinrad dans Rêve de Fer. Et les personnages restent sans profondeur, le Coda III sauve un peu la mise, mais c’est trop tard. À aucun moment je n’ai souri, très loin de me tenir le côtes. Et le chapitre final du Coda I, rédigé à la manière de ce qu’on écrit sur les blogs d’internet, genre “l’accro au shopping écrit un scénario de science-fiction”, pour moi, ce style d’écriture, c’était de la souffrance, j’ai même failli m’arrêter là, si près de la fin. L’idée de la mise en abyme en rapport avec les séries télés SF bon marché est une idée assez chouette, mais n’a pas suffit à m’emballer.

PS. Un roman avec mise en abyme pour ceux que ça intéresse : “La caverne des idées” de Jose Carlos Somoza, je l’ai lu il y a longtemps, mais je me souviens que j’avais adoré.
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