AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de John Scalzi (452)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


John Perry, tome 6 : La fin de tout

Le vieil homme et la guerre, sixième épisode. John Perry est toujours absent, remplacé par la fine équipe diplomatique de l'Union Coloniale (UC) rencontrée dans Humanité divisée. Je mets en toute fin de billet un résumé fait par l'auteur pour ceux qui voudrait lire ce roman recueil sans lire Humanité divisée. Autant dire que la lecture du tome précédent est plus que recommandé pour comprendre au mieux l'intrigue de ce recueil. Donc non, ce n'est pas un roman, c'est un recueil de nouvelles - novellas avec une ligne directrice. Il paraitrait que cela se nomme "fix-up"...

Donc 4 novellas + 1 bonus, pas de roman, merci Monsieur L'atalante pour la non précision de l'information.

John Scalzi a t-il réussi à me faire oublier ce désagrément avec sa prose, voyons voir :



La vie de l'esprit :

Un cerveau en boite, une pilule bleue et tel est pris qui croyait prendre.

Éloignons tout de suite le malentendu, la pilule bleue n'est pas pour John Perry qui aurait des troubles de la sexualité suite à la vieillesse ou suite au traitement vert des Forces de Défenses Coloniales (FDC), il s'agit d'une technique de logiciel malveillant nommé blue pill en référence au film Matrix. Nous avions déjà rencontré ce type de cerveau en boite dans un texte de Humanité divisée. Ce dernier était assez sombre en envoyant toute la détresse du cerveau en boite au visage du lecteur. Ici le ton est plus léger, notamment grâce à la personnalité du cerveau en question. Cela ne révolutionne pas le genre, mais cela se consomme comme une bonne distraction.

En prime en fin de recueil, Une autre version de La vie de l'esprit : J'ai préféré cette version, dommage qu'il ne s'agit que le début, mais l'auteur le précise, lui, dans sa préface. Intéressant aussi de constater que sur une même idée, la narration peut prendre une autre forme. Je vous conseille de lire ces 2 textes à la suite.



Cette union fantôme :

On se retrouve en pleine diplomatie politique. Le Conclave est la cible de plusieurs personnes/Etat qui ne rêvent que de voir cette union des peuples disparaitre, le Général Gau, sa conseillère et son chef de sécurité vont tout faire pour tenter d'éliminer ces manœuvres politiques. La paix est décidément une sacré épine dans le pied pour certains, faire la guerre est plus prometteur niveau carrière. Intéressante dans son allégorie de diverses organisations internationales telle que l'Onu.



Résister au temps :

Trois soldats des FDC et leur chef sont envoyé sur diverses missions. L'occasion de discuter du jour de la pizza et celui des raviolis, de la possibilité de détruire un immeuble entier pour tuer un snipper.

C'est drôle, imaginatif, frôle le burlesque dans les relations de la soldatesque et de leur rapport à leur chef. Et au final pas si léger que cela et en dit plus long sur les pensées des militaires face aux missions parfois absconses qu'on leur demande. Bref, John Scalzi réussi à me faire comprendre qu'un militaire n'est pas forcément une personne dénué de cerveau. Une prouesse !



L'union ou le néant :

La nouvelle qui donne l'explication du titre. Le complot intergalactique pour mettre fin au monde tel qu'il est atteint son paroxysme. L'agence tout risque de la diplomatie va devoir puiser dans toute son énergie pour tenter d'enrayer le cataclysme.

Un texte qui peut se lire de diverses manières, soit comme un roman d'espionnage, de space opéra et de thriller, Soit comme une analyse politique internationale.



Humanité divisée m'avait laissé mitigé, l'auteur installant son univers dont la conclusion nous est donnée ici.

John Scalzi manie les codes du space opéra, de la SF militaire et de l'humour avec habileté pour nous donner un roman recueil divertissant. C'est parfois con, potache mais aussi très intelligent. En creux, l'auteur s'y livre a une fine analyse politique, stratégique des instances internationales, de la politique extérieure americaine. Une critique de l’impérialisme tout en finesse, en arrière plan du divertissement. L'occasion aussi de nous parler de démocratie, de l'autre, de l'entente entre les peuples, de rebellion face à la dictature. Décidément pas si con ce Scalzi. Et il a réussi à me faire oublier les malhonnêtetés de L'atalante. Très fort ce Scalzi !
Commenter  J’apprécie          83
Les enfermés

Un bon thriller, original pour moi qui n'ai pas une grande culture SF.

J'ai commencé par Libération qui se trouve à la suite du 1er récit, comme conseillé dans une critique récente, et je ne le regrette pas !!! C'est bien plus simple d'avoir en tête la chronologie et les faits importants qui cadrent le contexte du monde dans lequel l'auteur nous embarque pour ensuite se laisser aller dans l'intrigue du récit principal.
Commenter  J’apprécie          80
La société protectrice des Kaijus

J’espère vous retrouver aujourd’hui de bonne humeur. Perso, après la lecture de La Société protectrice des kaijus, écrit par John Scalzi et publié aux édition L’Atalantes, ça ne peut qu’aller bien !



Bon, clairement le premier point à aborder, c’est l’HUMOUR. No joke, j’ai rigolé du début à la fin (et parfois aux larmes). Franchement c’était une lecture teeeeeeellement agréable, ça m’a fait trop du bien ! J’ai lu le bouquin d’une traite simplement parce que je m’y plaisais énormément et je n’avais pas envie de le lâcher.



Ensuite, les références culturelles. Bon sang, y’en a tellement et, avouez-le, on se sent tellement badass quand on en reconnait (+1 pour la ref au Roi Lion). Bien sûr je ne vais pas tout vous spoil mais je ne peux pas m’empêcher de mentionner ceci : Edward et Bella (voilà voilà, j’espère que ça rend le livre assez alléchant pour vous).



C’est peut-être pas un livre avec une grande aventure, plein de héros au sang chaud et de guerrières intergalactiques MAIS je ne me suis pas ennuyée une seule fois. Au final, le rythme est vachement bon, d’une part parce qu’on s’émerveille de la découverte d’une nouvelle Terre, et d’autre part parce qu’il se passe quand même plein de trucs (bon, on croise peut-être pas des dragons, mais presque, et puis y’a aussi des crabes arboricoles géants assez sympas).



Le personnage principal est vraiment cool (c’est genre « un bon gars »), je l’ai trouvé super drôle, mais ce que j’ai adoré, c’est la dynamique du groupe formé par ce ledit personnage principal et ses trois collègues et amis. Franchement je les aime tous séparément mais ensemble, c’est un quatuor qui fonctionne très bien.



On découvre aussi une Terre parallèle à la nôtre, semblable mais différente. Je me suis vraiment prise au jeu de la découverte et l’étude de nouvelles espèces. En plus, on sent bien la touche écologique sous-jacente, ça fait plaiz.

Enfin, outre l’emploi du pronom « iel » (décidément, je n’arrête de le croiser pour le moment), j’ai aussi remarqué qu’il n’y avait pas de description physique des personnages… J’avais même pas fait attention au début, simplement parce que mon cerveau s’était créé sa propre image des persos en se basant sur leur caractère. Comme quoi, les descriptions, c’est surfait ! (et puis de toute façon, inutile de mentir, c’est toujours Timothée Chalamet que j’imagine en protagoniste).

Commenter  J’apprécie          70
L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Une agréable surprise, pourtant dans un genre qui désormais me lasse un peu (le Space Opera) mais force est d'avouer que Scalzi s'en sort fichtrement bien, grâce à :

# un synopsis accrocheur soit un vaste empire constitué de systèmes tous dépendants les uns des autres et reliés grâce aux Flux (des autoroutes de l'espace) qui permettent d'accélérer considérablement les voyages spatiaux. Le souci subvient quand les flux commencent à disparaître mettant en péril le principe même de l'empire et de l'humanité. Peut être un écho à l'un des thèmes chers chez JB.Duroselle ("Tout empire périra") voire à Bouée et Roche ("La chute de l'empire humain"). Bref c'est intéressant car on se demande évidemment comment cette humanité va réagir.

# un scénario très fouillé et dense, une foison d'acteurs assez variés (les guildes, les dynasties comme celle des Wu, l'Interdépendance, l'Église, les notables...)

# une palanquée de personnages, certains plus intéressants que d'autres à l'exemple de Kiva au langage fleuri ou l'emperox Cardenia quelque peu paumée.

# Des intrigues à souhait, des complots, des machinations, on ne s'ennuie pas et c'est bien ficelé.

# Des idées séduisantes comme les vaisseaux dont les noms semblent s'inspirer de l’œuvre de Banks (le "Si tu veux faire mon bonheur" ou le "Marguerite, donne-moi ton coeur"...) ou La Salle aux souvenirs dans laquelle l'empereur peut côtoyer les clones numériques de ses ancêtres. Enfin le concept de flux et de grèves (les points d'entrée et de sortie des flux), qui rappellent la conjecture ER (les trous de ver) est insolite dans son traitement.



Bref, un bon moment de lecture d'autant plus que c'est bien écrit et tout à fait accessible. M'est avis que j'irai zieuter prochainement vers le 2eme tome.
Commenter  J’apprécie          72
La société protectrice des Kaijus

Alors cette Société Protectrice des Kaijus ?

Eh bien tout d’abord il s’agit de l’histoire, que dis-je ! de l’aventure de Jamie, un fan invétéré de sf, qui, fraîchement licencié de la boîte de livraison de repas (pensez Uber Eats) dans laquelle il travaillait, se retrouve fortuitement embauché par une sorte d’entreprise secrète œuvrant pour la protection « d’animaux » à priori « gros, méchants et menacés d’extinction ». Le récit se passe en pleine pandémie du ? de la ? COVID-19 et rappelle cette situation sanitaire exceptionnelle que nous avons toustes vécue.



En voici une lecture facile et bourrée de références Pop Culture flamboyantes. Difficile de ne pas faire le parallèle avec Jurassic Park (c’était d’ailleurs une référence annoncée et pleinement assumée) ce qui ravivera à coup sûr la flamme dans le cœur des nostalgiques. Le décor planté était donc prometteur et alléchant.



Là où le bât blesse c’est que TOUT est TROP. J’ai au moins réalisé que l’humour à outrance et en toute circonstance ce n’était pas ma tasse de thé. On sent que la base du roman c’est cette dérision voire autodérision permanente, qui à force, m’a lassée. Ça se veut drôle et léger mais au bout du compte ça devient lourdaud voire par moment carrément limite : cf le passage entre Bella et Edward.



La lecture néanmoins, reste dans son ensemble sympa, mais elle ne dépasse pas ce stade et c’est dommage. Dommage parce qu’elle alimente un panel de réflexions intéressantes qui auraient eu un impact fort, si l’auteur avait pu à certains moments adopter un ton plus sérieux. Car, sous couvert de punchlines et de réparties un peu trop ridicules à mon goût, il en ressort une critique acerbe du capitalisme et de l’impact direct des lobbies sur nos sociétés, et donc par extension, sur notre environnement.



J’ai cependant perçu comme une ambivalence gênante. On parle ici d’une société protectrice, alors pourquoi ne pas laisser les animaux vivre leur meilleure vie sur leur planète ? La conclusion dans JP n’était-elle pas « Life Finds a Way » ? Pourquoi l’homme a-t-il donc toujours ce besoin impérieux de contrôler tout ce qui l’entoure ? J’avoue que ça me dépasse. D’autre part, on ne peut pas dire d’une entreprise qu’elle « protège » quand elle dézingue ce que les protagonistes appellent d’ailleurs à plusieurs reprises des « monstres ». Car ici le titre évoque la protection animale, mais est-ce réellement le cas ?



Je terminerai toutefois sur une touche positive en soulignant le côté très inclusif du roman 👍



PS : j’ai aimé les petites piques très justement dirigées contre un certain président américain que je ne citerai pas (je peux juste vous dire qu’il avait une sacrée mèche).



PPS : ce bouquin m’a fortement donné envie de lire Le Samouraï Virtuel de Neal Stephenson, je cours en librairie dès que possible !



PPPS : et je ne remercie par l’auteur de m’avoir appris l’existence de ces fameux acariens qui vivent sur mon visage, ce passage m’a valu quelques nuits de cauchemars.
Commenter  J’apprécie          77
La controverse de Zara XXIII

Au moins le héros n'est pas forcément quelqu'un de toujours sympathique...

Holloway est une grande gueule (souvent), une tête à claques (parfois). D'ailleurs, il lui arrive de se manger quelques beignes au passage et quelques tentatives de suppression physique de sa personne.

Les méchants sont méchants et bêtes ou méchants par cynisme, en fonction du pouvoir dont ils jouissent, de leurs capacités intellectuelles, de la grosseur de leur portefeuille et de leurs buts (Business is business).

Le style de Scalzi est efficace. Ça se lit facilement, c'est très visuel, ça pourrait aisément être adapté au cinéma.

L'histoire est assez sympa et tourne autour de la confrontation entre intérêts financiers et intérêts des populations autochtones (pourvues ou non d'intelligence).

Moralité : si t'es pire que bête à manger du foin, on peut bien piller ta planète, mais si t'es mignon et pas trop con, t'as des chances de t'en sortir. (surtout si tu as un bon avocat)
Commenter  J’apprécie          70
Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Le vieil homme et la guerre nous fait découvrir John Perry, un homme vers la fin de sa vie sur terre, dans un futur un peu lointain. Veuf et père d’un fils qui a fait sa vie, il s’engage dans les forces coloniales, armée formée pour défendre les colonies humaines sur des planètes où l’homme est parti s’établir. On découvre comment un groupe de nouvelles recrues, toutes étant des personnes âgées, partent de la terre, pour être transformées, dans tous les sens du terme, en des soldats d’élites. On suit donc l’itinéraire classique d’un groupe de soldats qui découvre tout du combat ou d’un nouveau monde, formés par des militaires tout droit sortis des films classiques du genre. Ils vont en baver, mais pas tant que ça en fait, quand on considère le « rafraichissement » que l’on a fait à leur corps. Effectivement, afin de survivre à l’espace, au combat, et surtout à l’âge, les engagés se retrouvent comme transférés dans des corps humanoïdes modifiés, et se voient dotés de capacités et d’armes incroyables.



Après la formation initiale, qui constitue la première moitié du livre, les soldats sont envoyés dans différents conflits, contre des extra-terrestres variés et forcément menaçants pour les colonies humaines. Les missions vont de la pacification à la lutte totale façon warhammer 40.000, se déroulant aussi bien dans l’espace que sur la terre ferme, même si l’on suit essentiellement les théâtres d’opérations terrestres, l’ensemble de la narration étant faite par John Perry qui sert dans les forces au sol. L’auteur a imaginé tout un tas de bestioles et de civilisations allant de l’alien le plus repoussant à des espèces très intelligentes et dangereuses. Les mondes visités sont aussi variés, et certains sont loin d’être des paradis.



Le gros point fort du livre est les rapports humains, à commencer par John Perry lui-même. Les protagonistes ont déjà tous vécu une vie, et sont donc plutôt sages, dans le sens pragmatiques, là où de jeunes recrues seraient nettement plus fougueuses et moins réfléchies. Les conflits et rivalités entre soldats sont aussi nettement plus rares que dans les œuvres du même genre. Chose amusante, les 2 personnages humains les moins agréables du livre meurent même de manière bête ou atroce… L’ensemble des soldats parlent de manière réfléchie, et mènent des conversations pleines de sagesse, parlant des choses qui comptent. Leur humanité transpirent à de nombreux moments du roman, rendant émouvantes ces personnes auxquelles on s’attache facilement. John reste le personnage le plus emblématique, et le souvenir de sa femme constitue plusieurs passages très réussis du livre.



La narration est centrée sur le parcours de John Perry, et alterne les passages calmes, avec des scènes de combat tendues et dynamiques. On découvre donc l’ensemble des faits avec le narrateur, procédé assez agréable lorsque l’on a affaire à ce genre d’histoire. Le livre pourrait passer pour un peu léger au niveau de l’approche, mais il ne faut pas s’y tromper, on est sur un livre de science-fiction, dans lequel quelques passages sur la théorie des déplacements dans l’espace sont assez ardus à lire. Mais ça reste un livre abordable.



Le vieil homme et la guerre est donc un roman de science fiction militaire très réussi, alternant des scènes d’actions explosives avec des dialogues et un fond très posé. John Scalzi a construit un roman original, avec des personnages très attachants, plein d’humanité.

A noter que le livre vient de sortir en version audio, et c'est particulièrement réussi, avec une narration qui donne un sacré punch dans les dialogues. A ne pas rater !
Commenter  J’apprécie          70
L'interdépendance, tome 3 : La dernière Emperox

La dernière Emperox est l'ultime tome de la trilogie l'Interdépendance de John Scalzi publiée chez L'Atalante. Il est toujours délicat de chroniquer le dernier opus d'une série sans dévoiler les éléments essentiels de l'histoire à ceux qui ne se seraient pas encore lancés dans le cycle.



Pour ceux qui ont lu L'effondrement de l'Empire et Les Flammes de l'Empire, il va de soi que vous ne pouvez pas vous arrêter là, même si le dernier tome est un petit peu en-deçà des précédents. Pour les autres, si vous aimez John Scalzi ou si vous ne le connaissez pas encore et que vous voulez découvrir la plume de l'auteur, ce cycle est fait pour vous, c'est fun, drôle, intelligent et surprenant.



La dernière Emperox comme son titre l'indique s'attache à la fin d'un règne, à la fin d'un cycle. Derrière les trahisons et les complots, l'auteur décrit un monde politique féroce où les personnages sont croqués avec justesse et souvent un peu de cynisme. Les dialogues sont particulièrement savoureux, on retrouve la gouaille exceptionnelle de l'auteur, cet humour pince-sans-rire qui tombe souvent juste. John Scalzi ajoute dans cet opus une tonalité (mélo)dramatique qui sonne très bien avec la chute de son univers.



Les retournements de situations et les surprises sont légion, ce qui fait de La dernière Emperox un page-turner efficace. Cependant l'auteur s'est beaucoup appuyé sur les deux précédents tomes. Il ressasse à l'envi les histoires et intrigues précédentes. Un bon moyen de ne pas perdre le lecteur en route et pour l'auteur de tirer un peu à la ligne.



En lisant ce roman, on ne pourra pas s'empêcher de faire un parallèle avec notre bonne vieille Terre. Dérèglement climatique versus dérèglement du Flux, un même combat qui s'achèvera par le chaos ou le renouvellement d'un monde. La politique n'est jamais loin dans les écrits de Scalzi, d'ailleurs à la fin de cet ouvrage, dans une postface, il incite les américains à s'inscrire sur les listes électorales et à voter pour mettre fin au règne de Donald Trump !



Au final La dernière Emperox est une lecture agréable, concluant parfaitement le cycle de l'Interdépendance. Humour, aventures et réflexions sont au centre de ce Space Opera de haute volée. On en redemande...




Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          70
Le Vieil Homme et la Guerre, tome 3 : La de..

Dans le tome précédent nous avions appris que John Perry et Jane Sagan allaient être libérés des obligations militaires afin de pouvoir adopter Zoé, c'est maintenant chose faite depuis huit ans et ils sont parfaitement heureux de leur vie de colons dans des corps humains basiques sur Huckleberry. Bon, John est un ex-officier des FDC, et Jane une ancienne des services de renseignement des Forces spéciales … et Zoé, maintenant ado, est quasi considérée comme une déesse par les Obins qui lui ont fourni deux compagnons, Pirouette et Cacahuète, comme gardes du corps partageant ses moindres émotions avec leur peuple, c'est quand même loin de la famille humaine standard. Il n'est donc pas si étonnant que le général Rybicki des FDC, les contacte pour le compte du ministère de la colonisation de l'Union coloniale pour administrer la future colonie de Roanoke qui sera la première ouverte pour des colons de seconde génération issus de dix colonies développées - et aussi pour les mette à leur insu à contribution pour leurs prochaines machinations stratégiques dans le jeu de l'Union coloniale contre le Conclave ennemi. Voilà donc notre petite famille en route pour Roanoke afin d'y implanter une nouvelle colonie dont le couple aura la responsabilité.

Cependant lorsque les Bridades fantômes pointent le bout du nez alors qu'ils arrivent en vue d'une planète plus rien ne peut être ce qu'il semble et rien ne se passe comme prévu …





Comme d'habitude les politiciens de l'Union coloniale ont un plan tortueux qui risque d'être foireux et dont les pertes collatérales sont sans importance et même cyniquement souhaitées, il est donc préférable que les personnes concernées soient laissées dans l'ignorance. Les Forces spéciales vont encore essayer d'essuyer les plâtres et de récupérer ce qui foire de manière discrète en aidant nos héros. John et Jane vont devoir se surpasser et trouver des moyens assez peu conventionnels pour sauver la vie de leurs colons qui semble avoir moins de valeur qu'un pigeon d'argile. Et qu'importe s'ils doivent mettre à contribution des E.T, qu'ils soient amis ou ennemis, leur vision ne va pas se limiter à celle étriquée et partiale de l'Union coloniale, l'humanité ne se limite pas aux colonies. Nous pouvons compter sur John pour se triturer les méninges jusqu'à ce qu'il accouche d'un plan bien alambiqué où les manipulateurs finiront manipulés de belle manière, alors que l'avenir de l'humanité sera transformé …

Moins d'action guerrière pour ce livre, la famille et la vie de colon servent de base à un scénario qui privilégie les intrigues politiques, que ce soit celles des aliens du Conclave ou celles des humains de l'Union coloniale, mais le rythme est soutenu et quelques combats et la menace continue d'élimination entretiennent une certaine atmosphère guerrière.





Encore une fois John Scalzi nous offre un livre sans temps mort qui incite à ne pas arrêter de tourner les pages, des intrigues qui s'entrecroisent, des aliens en tous genres, un humour bienvenu, et quelques combats, que demander de plus pour passer un moment agréable …
Commenter  J’apprécie          70
Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Le vieil homme et la guerre de John Scalzi est un roman de science-fiction impressionnant. Il nous transporte dans un univers entièrement inventé de A à Z, et nous la décrit au fur et à mesure de l'avancement du livre. Ouah c'est ma-gni-fi-que!



Le vieil homme et la guerre raconte l'histoire de John Perry un homme de soixante quinze ans qui s'engage dans l'armée coloniale, la FDC (Forces de défense coloniale) le jour de son anniversaire, après la mort de sa femme. Il s'envole pour l'espace sans retour possible mais avec la promesse de retrouver sa jeunesse. Lors du départ il rencontre Alan, Harry, Thomas, Susan, Maggie et Jess qui vont ensemble devenir amis. D'autres personnages apparaissent au fil de la lecture comme Jane et Crick.



Tous ces personnages que nous rencontrons au fil du livre sont très bien décrits et nous donnent envie de les connaître et de les apprécier. 



Mais toutes ces recrues de la FDC vont découvrir le vrai visage de ce monde nouveaux pour eux. Ils vont devoir s'adapter à cet univers, entre guerre, entraînement, jeunesse, technologie...



John Perry va découvrir la vie des vaisseaux comme le Dayton, le Modesto ou encore l'Épervier. Il va devoir combattre dans des mondes nouveaux comme sur Corail, et découvrir d'autres planètes comme Phénix ou Bêta Pyxis. Nous allons rencontrer d'autres espèces comme les Consus ou les Rraeys.



Un livre plein d'humour qui m'a fait rire plus d'une fois, d'actions impressionnantes et de science-fiction. J'ai hâte de découvrir le Tome 2 de Le vieil homme et la guerre et de continuer de découvrir cet univers impressionnant.
Commenter  J’apprécie          70
L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Excellent !

J’avoue que le premier tome de cette série ne m’avait pas particulièrement impressionné, je le trouvais bien mais sans plus. Du coup j’ai laissé passer un peu de temps avant de le commencer. Ce sont les avis très positifs des blogueurs que je voyais fleurir de partout qui m’ont poussé à enfin l’ouvrir.

Et je ne regrette absolument pas, ce tome était vraiment tout ce qui fait un bon Scalzi, plein d’humour et avec une intrigue vraiment intéressante.



Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette série suis plusieurs personnages alors que le « Flux » qui est une espèce de vague qui permet de voyager très rapidement d’un endroit à un autre de l’empire, véritable lien entre toutes les zones habitées qui ne sont pas auto-suffisantes (il n’y a que deux planètes dans l’empire, dont une pas vraiment viable pour les humains), est en train de se disloquer …



Le problème de ce début de tome est de convaincre les scientifiques, les grand dirigeants que le problème est réel. Même avec le flux les vaisseaux peuvent mettre plusieurs mois à venir des points les plus éloignés donc tout le monde est persuadé qu’ils ne sont qu’un peu en retard au moment ou débute l’intrigue.

Le tout est suffisamment critique pour nécessiter des mesures rapides donc il y a urgence !



Je ne vous en dévoilerais pas plus les éléments de ce tome pour ne pas vous spoiler.



J’avoue que le début m’a fait un peu peur. J’avais l’impression de relire le premier tellement l’intrigue était identique et sans approfondissement. Mais heureusement un déclic c’est fait, un tournant important, et on est parti vers autre chose.



A partir de la, que du plaisir. Je ressors de ce tome avec un grand sourire et surtout une envie pressante de sortir le prochain (heureusement il est déjà la, ouf, je n’aurais pas à attendre trop longtemps).

Comme toujours c’est un plaisir de lire du Scalzi. Son ton humoristique (sans être drôle non plus, un peu à la Dresden) marche toujours aussi bien et l’écriture est vraiment fluide.



L’auteur a vraiment su amener cette série du niveau sympa mais sans plus à un niveau nettement supérieur. D’autant plus qu’il fait ça sur le second tome de la trilogie, qui est souvent le tome le plus creux dans ce format.

Ce qui est bizarre c’est qu’il m’était arrivé exactement la même chose pour son autre série Le vieil homme et la guerre, ou je n’avais que moyennement apprécié le premier pour avoir un quasi coup de cœur sur le second.



En bref ce tome est une totale réussite, je suis ravie d’avoir persévéré et je me jetterais sur la suite bientôt !
Lien : https://delivreenlivres.home..
Commenter  J’apprécie          70
Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

Dans ce second tome, nulle trace de John Perry mais on suit de près le clone d'un traître, qui servira les forces de défense coloniale au sein des forces (très ) spéciales, aka les brigades fantômes, dotées de pouvoirs et d'une force physique bien supérieurs à ceux des "simples" soldats des forces de défense.

On retrouve Jane Sagan, l'amie de John, qui doit surveiller de près ce clone, l'avenir de l'humanité en dépend!



On reste sur une dynamique similaire au premier volume: combats entre les peuples de la galaxie, combats politiques mais cette fois-ci du côté des brigades fantômes, qui savent faire fi de leur différence et Jared Dirac, le clone, sera un pont entre ces soldats craints et moqués et les autres.
Commenter  J’apprécie          70
Prise de tête

Prise de tête le nouveau roman de John Scalzi se déroule dans le même univers que l'excellent Les enfermés. Il est peu de dire que j'attendais avec impatience les nouvelles aventures de Chris Shann et Leslie Vann, tous deux agents du FBI.



Même si ce roman peut se lire indépendamment du premier, je conseillerais quand même de commencer par Les enfermés pour bien comprendre l'univers des hadens. Un pour cent de la population souffre du syndrome de Haden. Les personnes concernées sont enfermées dans leur chair : le cerveau fonctionne parfaitement mais les muscles non. La seule possibilité pour elles est de se déplacer à l'aide de "transport", c'est-à-dire d’androïde dans lequel elles projettent leur conscience.



C'est dans ce contexte que John Scalzi nous fait découvrir un nouveau sport : l'hilketa. Deux équipes de onze joueurs s'affrontent. Le but, décapiter l'un des membres de l'équipe adverse et envoyer sa tête entre les poteaux du camp opposé. Les joueurs sur le terrain sont bien évidemment des robots, contrôlés par des hadens. Lors d'un match de gala, Duane Chapman meurt. Événement exceptionnel, un haden n'est pas sensé périr lors de la décapitation de son transport. Par la suite, toutes les données concernant ce joueur sont supprimées du réseau. Il n'en faut pas plus pour que le FBI s’intéresse à l'affaire, l’enquête revenant à Chris et Leslie...



Court, vif et rythmé ce nouvel opus est calqué sur le premier, l'effet de surprise en moins. Mais c'est un bonheur de retrouver la plume acérée de Scalzi. L'humour est présent tout le long du roman et, entre dérision et satire, il jette un œil acerbe sur le monde d'aujourd'hui. Critique acide des grands acteurs économiques pour qui le profit passe devant l'humain, ce roman est caustique et incisif. L'auteur met en avant l’égoïsme ambiant et la difficulté à accepter les différences...



Pour conclure, Prise de tête est un thriller cyberpunk, excessivement drôle qui pointe les dérives de nos sociétés modernes. Un divertissement intelligent, humaniste qui ravira tous les fans de l'auteur. Même s'il est un peu en deçà des Enfermés, ce roman est un bon Scalzi et je prolongerais bien l'expérience chez les hadens.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          70
Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Bon, soyons honnête, j'ai failli contacter (je pense que je vais le faire d'ailleurs) les éditions Milady pour leur crier ma rage et leur décerner la palme de la pire couverture de l'année. Comment détruire un ouvrage magnifique et sublime par une couverture hideusement inadaptée et totalement en décalage par rapport au roman... Coup de gueule passé, et pour en venir à ce qui nous intéresse...J'ai adoré ce livre, qui (contrairement à ce que la couverture laisse présager, oui, je sais, j'arrête) ne traite pas que de la guerre que mènent les Forces de défenses coloniales pour protéger la planète terre et les humains des autres peuples lorsque ces derniers sont malintentionnés. Ce roman parle aussi de la peur de vieillir, de comment dépasser la perte de l'être aimé lorsque la vieillesse pointe son nez, de comment retrouver du sens et une utilité quand le corps ne suit plus, de toute la dimension éthique liée aux manipulations génétiques, au transfert de l'âme voir...à une certaine immortalité? Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler les lecteurs suivants mais je conseille vraiment ce livre hors du commun.
Commenter  J’apprécie          70
Redshirts

Des morts à foison, une boite mystérieuse, un lieutenant poisseux, une machine à café bien utile, il s'en passe des événements étranges sur l'Intrépide. Au mépris du danger, la nouvelle cargaison de chair fraiche a bien l'intention de changer les choses.



Bienvenu à bord de L'Intrépide, le vaisseau phare de la Flotte de l'Union universelle, celui qui exécute "avec brio" le plus de missions diplomatiques, militaires et de recherche délicates.

Celui aussi où les pertes en personnel sont les plus fortes et les plus étranges : mort par requin de glace, par vers géants de Borgovie, par désintégration, ... Un vaisseau où les membres de l'équipe vont tous chercher du café à l'approche de leur état major, un vaisseau dont les scientifiques utilisent une "boîte magique qui [leur] sert pour tout ce qui est impossible". Sans parler de Kerensky qui " Au cours des trente-six derniers mois, Kerensky s’est fait tirer dessus à trois reprises, il a attrapé quatre maladies mortelles, il s’est fait ensevelir sous un éboulis, blesser dans un crash de navette, brûler au visage dans l’explosion de son panneau de commandes sur la passerelle, il a subi un accident de décompression, un accès d’instabilité mentale, la morsure de deux animaux venimeux et il s’est vu arracher le contrôle de son organisme par un parasite extraterrestre. Tout cela avant ses récents déboires avec bactéries et robots."

Comme le dit l'auteur, "Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce vaisseau"

L'équipe de chair à canon bien fraiche qui arrive va tenter de comprendre cette épidémie de bleusaille. Et découvrir une réalité peu reluisante.



Pour tous ceux à cheval sur la véracité scientifique, changez de trottoir, de rue et de ville et passez votre chemin. Scalzi s'en moque et va jusque dans la caricature. Pour preuve cet extrait "Le prix d’un hyper [appel téléphonique] de cinq minutes représentait une semaine de solde. Dahl ne s’en étonna pas : il fallait une quantité considérable d’énergie pour ouvrir un tunnel dans l’espace-temps et connecter en temps réel deux terminaux séparés de plusieurs années-lumière. Or l’énergie n’était pas donnée." Mais toutes ces invraisemblances sont au service du récit.

Un humour léger, parfois moins, mais qui m'a fait rire ou sourire



Arrivé à mi parcours, Scalzi nous délivre le secret de ce vaisseau. A temps, car les péripéties de nos comparses, aussi cocasses fussent-elles, auraient pu commencer à faire tourner en rond le lecteur. Le livre prend une route que je n'avais pas vu venir, lui donnant une réflexion que tout à chacun s'est posé une fois au moins dans sa vie.



Le roman se termine par trois Codas permettant d'explorer l'effet "miroir" (difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue). Bien que permettant d'aborder finement la psychologie des personnages, j'ai eu du mal à me départir d'un : "mais pourquoi ne pas l'avoir intégré à la trame principale ?" A partir de là, je me demandais si l'auteur a voulu par ce subterfuge masquer une construction bancale de son récit. Mais même à cette critique, le roman donne une réponse : cela reste l'un des mystères de la création !



De tous les Scalzi lus, c'est aussi dans une veine humoristique et ironique, mais je n'ai pas retrouvé le sérieux qui suintez en filigrane de ses autres écrits. Malgré sa brièveté, j'ai parfois trouvé le temps long.



A lire comme un divertissement assumé et assuré, un roman qui fera sourire les fans des séries Star Strek ou SG-1 ou autres séries SF, pour peu qu'ils aiment le second, troisième et zéro degré.
Commenter  J’apprécie          70
Redshirts

Imaginez un vaisseau amiral qui sillonne la galaxie, explorant des mondes étrangers, accomplissant de dangereuses missions, repoussant les frontières de l'inconnu ! A bord, un courageux équipage, sous les ordres du tout aussi audacieux Commandant Abernaty ! Ce vaisseau, c'est l'Intrépide... et la réalité est beaucoup moins glamour que sur le papier (pardon, le datapad), comme ne va pas tarder à le constater l'enseigne Andy Dahl.

Car si l'audace paye pour l'équipe de commandement qui semble a peu près invulnérable, les sans-grades ont une fâcheuse tendance à passer l'arme à gauche dans des circonstances plus extravagantes les unes que les autres, et la vie à bord de l'Intrépide réserve bien des surprises que la science, même capillotractée, ne peut expliquer...



Hommage totalement non dissimulé à la série Star Trek originale, fleurant bon la science-fiction parodique, l'analyse méta et l'humour, Redshirts est une lecture drôle et bon enfant, dans laquelle je me suis laissé entrainer avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          70
Les enfermés

Au départ, je pensais avoir à faire avec un thriller et ... à l'issue de ma lecture, je n'étais pas très enthousiasmée...

Pas étonnant dans ce cas que nous n'ayons pas accroché avec l'enquête puisque le but de l'auteur n'était pas d'en faire un thriller Au contraire, cette enquête policière est juste un procédé narratif utilisé par l'auteur à bon escient pour nous permettre une plongée dans le monde des hadens. En suivant nos deux héros au fil de leur avancée, nous sommes insconciemment plongé petit à petit dans ce monde inconnu. Cela explique pourquoi nous trouvions l'enquête lente : l'auteur n'essayait pas de nous faire cogiter sur QUI est le coupable mais de nous donner au travers des indices une vision d'ensemble de cette nouvelle société.

Il y a même un second procédé narratif qui apporte du piment à ce livre : nos héros ! Si on regarde bien, ils sont le contraire de leurs congénères. Shane est un haden qui est certes riche, connu mais qui fait tout pour être utile à la société et mérité sa reconnaissance. Quant à Vann, c'est une ancienne intégratrice qui à eu à subir de graves séquelles lors d'une intégration. Tous les autres personnages sont des personnes "normales", dans le sens où ils trouvent leur vie comme allant de soi.



Bref, si on replace ce livre dans la bonne catégorie (science-fiction), je le trouve vraiment très bon. La lecture est agréable, l'histoire est bien ficelée et la compréhension de cette société est très rapidement comprise par le lecteur.

En ce qui concerne les 50 dernières pages, j'ai bien aimé en fait Cela apporte un côté encore plus réaliste à l'histoire et permet également d'aborder des éléments qu'ils auraient été difficile d'intégrer dans l'histoire.
Commenter  J’apprécie          70
Les enfermés

Les enfermés de John Scalzi et une petite pépite que je vous recommande vivement.



Le monde tel que nous le connaissons a cessé d’exister suite a une pandémie.Si toute l’humanité n’a pas disparue, la maladie a provoqué de profonds changements.



En effet, l’humanité est désormais découpées en 3 catégories distinctes : les survivants, ceux qui n’ont pas été touchés par la maladie ou qui n’en gardent aucune séquelle, les Hadens, ceux qui ont subit le plus de dégâts et dont le corps ne leur permet plus aucun contact direct avec le monde extérieur (ils sont littéralement enfermés dans leur propre corps) et les intégrateurs, qui ont subis la maladies mais sans arriver au stade de l’enfermement et dont le cerveau a été modifié.



Les premiers ont financé la recherche afin de soigner les autres et d’adapter la technologie aux besoins des malades. Cela a eut pour conséquences de trouver des moyens de permettre aux Hadens de retrouver un semblant de vie grâce aux Cispé, ces espèces de robots contrôlables par les Hadens et leur permettant de « sortir » de leur corps afin d’interagir avec le monde.



Les intégrateur, grâce aux progrès technologique et aux particularités uniques de leurs cerveaux sont capables d’accueillir les Hadens dans leur cerveau et de servir ainsi d’hôtes.



Dans ce monde, le lecteur est propulsé aux côtés de deux agents du FBI, l’un étant un Haden et l’autre une ancienne intégratrice, chargés d’enquêter sur les crimes impliquant des Hadens.



Ce roman est donc une sorte d’hybride mi-thriller mi-science-fiction.



Bien que ce soit le premier livre de cet auteur, j’avoue avoir été très rapidement séduit par son style, à la fois clair et précis ( il n’hésite pas à entrer dans les détails pour nous expliquer le fonctionnement des réseaux neuronaux, des concepts de cybersécurité et ce sans nous noyer sous les informations). Par ailleurs si le ton est relativement sérieux, j’avoue avoir beaucoup apprécié les petites pointes d’humour qu’il distille avec la plus grande parcimonie.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle est suffisamment touffue et développée pour que le lecteur lutte pour trouver le fin mot de l’histoire.



Mon unique bémol (car il en faut bien un) concerne l’absence d’un réel twist dans les dernière pages. Mais là, je chipote un peu car pour être honnête ce livre est excellent. Pour preuve : c’est un de ces livres que j’ai été incapable de lâcher du début à la fin ce qui fait que j’ai commencé sur le coups de 15h et que je l’ai terminé dans la nuit.



J’ai également beaucoup apprécié la seconde partie qui nous apporte quelques éléments sur la découverte et la propagation du virus par le biais de différents protagonistes.



Au final, un très bon roman, bien rythmé et bourré d’action dans un univers très plaisant.



J’ai hâte de lire d’autres romans de John Scalzi car ce premier est un vrai coup de cœur que je vous recommande chaudement.
Commenter  J’apprécie          72
Le vieil homme et la guerre, tome 5 : Human..

John Scalzi est sur la bonne voie pour devenir l'un de mes auteurs favoris. Après avoir lu et adoré Redshirts, je me promenais dans une librairie de science-fiction quand mon regard s'est posé sur une couverture fort sympathique au titre accrocheur : "Humanité divisée". J'ouvre l'ouvrage, tombe sur ce bout de dialogue :

"-Pourquoi me saluez-vous? [...] Vous n'êtes pas tenu de saluer les officiers civils.

- Vous n'en êtes pas moins ma supérieure.

- Ce n'est pas ce que vous m'avez dit dans le système de Danavar en me jetant votre habilitation de sécurité à la figure et en m'ordonnant de vous remettre les clés de ma navette. Que vous vous êtes empressé de bousiller."

Ce n'est qu'après l'avoir acheté que je me suis rendue compte qu'il était du même auteur que Redshirts...



Je n'ai pas été déçue. Conçu comme une série d'épisodes pouvant se lire séparément tout en conservant un fil rouge, ce roman se lit très facilement. Les dialogues sont délicieux, les personnages hauts en couleurs et les situations parfois magnifiquement absurdes. Je retiendrais l'épisode "Le roi chien" qui est vraiment, vraiment, très drôle et met en scène un adorable petit Lhasa Apso qui se fait manger pas une plante... Mais je n'en dirais pas plus!



Le personnage de Wilson est excellent, sarcastique à souhait, attachant. Tout comme son ami Schmidt, plus discret. Des personnages féminins forts ne font qu'ajouter un plus au tableau.



En quelques mots : exactement ce que je recherche d'un roman de science-fiction. De l'aventure, des personnages attachants et uniques, un style simple et fluide.



J'aime!
Commenter  J’apprécie          70
Redshirts

Une petite perle comique de science-fiction !



Si le titre et la trame reprennent une "inside joke" bien connue des fans de la saga originale de Star Trek, il n'est pas nécessaire d'aimer la série pour apprécier ce roman. Une connaissance minime des séries de science fiction, quelles qu'elles soient, peut néanmoins s'avérer utile.



Cela fait des années que j'écume les librairies à la recherche du livre de science fiction que je pourrais aimer et là... Boum ! Redshirts! Je l'ai dévoré. L'humour s'y savoure et n'empêche pas pour autant de s'attacher aux personnages, ce qui est un critère essentiel pour que j'aime un roman.



De ce roman je retiendrais que l'on peut faire ce que l'on veut tant que l'on s'en donne les moyens mais que, quoi que l'on fasse, il faut le faire bien !

Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de John Scalzi Voir plus

Quiz Voir plus

Divergente tome 3

Qui est le nouveau narrateur en plus de Tris?

Tobias
Caleb
Christina
Cara

17 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Divergente, tome 3 : Allégeance de Veronica RothCréer un quiz sur cet auteur

{* *}