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Critiques de John Scalzi (456)
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

Les brigades fantômes, deuxième livre de la série "Le vieil homme et la guerre" de john Scalzi



Les brigades fantômes, des soldats d'élite, créés à partir de l'ADN de personnes maintenant décédées, à la croissance fortement accélérée et qui sont fortement reliées par leur Amicerveau, leur cerveau auxiliaire cybernétique.



Suite à une action de commando sur une planète ennemie, un savant extraterrestre capturé leur apprend que Charles Boutin, un scientifique humain de très haut niveau, n'est pas mort comme on le pensait mais, en plus, travaille pour une coalition de races extraterrestres ennemies de l'humanité.

Pour en savoir plus, on intègre la conscience de Boutin dans un soldat. Comme le processus ne semble pas concluant, le soldat est intégré aux Brigades fantômes. Mais, est-ce que la conscience de Boutin peut ressurgir et le retourner contre l'humanité ? Prometteur, n'est-ce pas ?



On a droit à des actions de commandos qui nous font voir les capacités accrues des soldats d'élite que sont les brigades fantômes et la trame un peu policière de : Pourquoi Boutin a-t'il trahi ?



Un roman plus resserré et qui s'éparpille moins que le précédent de la série. On déroule l'histoire avec ses moments d'action et j'ai préféré cela.



J'ai beaucoup aimé et je vais surveiller pour le prochain de la série.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

L’année dernière, j’ai enfin eu le loisir de me plonger dans un roman que j’avais repéré depuis un certain temps : Le Vieil Homme et la Guerre. La lecture en fut passionnante et très loin des clichés véhiculés par l’édition française sur la Sf militaire. Nous suivions l’engagement et le début de la carrière militaire de John Perry – âgé de 75 ans – au sein des Forces Coloniales (FDC). Le concept initial et l’utilisation de celui-ci par John Scalzi m’avait alors bluffée. C’est donc avec une attente certaine que je me suis plongée dans la suite de cette saga.



La magie opèrera-t-elle une fois encore ?



La Brigade fantôme ne nous est pas inconnue; dans le tome précédent, elle a joué un rôle prépondérant aux côtés de John Perry, qui nous a permis de prendre contact avec cet univers. Nous continuons ainsi notre exploration. Il faut dire que le pitch de départ, un homme de 75 ans s’engageant dans les forces armées a de quoi interloquer le premier venu et pas que!



Nous découvrions ensuite que la défense des mondes humains se trouvaient entre les mains d’êtres finalement pas séniles. Leur conscience, leur personnalité et leurs souvenirs étaient transférés dans un double vert, un clone amélioré qui ferait pâlir d’envie même Hulk. Le procédé technique était peu évoqué, dans ce deuxième tome cette lacune est comblée puisque La Brigade Fantôme est amenée à prendre en chasse un traître, le cerveau même de la technologie du transfert! Les rumeurs distillées dans Le Vieil Homme et la guerre se voient confirmées : les personnes qui se sont engagées mais qui sont mortes avant leur 75ème anniversaire, ne disparaissent pas dans les méandres administratives. Leur clone est « activé », certes sans mémoire ni personnalité, donc totalement vierge, mais non perdu. Ainsi avons-nous des éclaircissements bienvenus sur ces fameuses unités et sur les aspects techniques du transfert. C’est ainsi le cas de Jared Dirac dont les réminiscences du passé le titillent peu à peu. Et pour cause, c’est le double du traître honni qui a mis la FDC et les humains en péril. Or Jared en prend conscience et s’interroge sur sa personnalité propre et sur son âme à lui, comme bon nombre de ses camarades de La Brigade Fantôme.



En effet, le scientifique a vendu a l’ennemi ses connaissances et son expertise. Trois races d’extra-terrestres s’unissent en secret pour prendre possession des mondes habités. Du coup, cette coalition hostile à l’homme prépare une invasion pour abattre les forces armées de la FDC : les unités classiques ainsi que les troupes spéciales des brigades fantômes.



Il est bon de noter que les forces spéciales ne le sont pas que dans leurs missions. La manipulation génétique permet de calibrer les individus en fonction des besoins ou de l’effet recherché. Nous découvrons donc des pseudo-clones assez « évolués« . John Scalzi ouvre le champ de la réflexion sur l’éthique et la limite de la génétique, l’eugénisme, et nombre de questions classiques en SF. Il le fait avec élégance, sans avoir l’air de trop y toucher. C’est agréable, car si vous voulez profitez simplement du récit, ces questions ne sont que suggérées, il appartient au lecteur de s’en saisir.



Le thème génétique/humain n’est pas le seul évoqué dans le récit, car à travers l’expansion de l’humanité dans cet univers morcelé, c’est aussi notre soif de découvertes, notre curiosité insatiable, notre nature accaparante qui sont mises sur la sellette. Qu’est-ce qui nous arrêtera ?



Cette soif « impérialiste » (terme consacré si je me souviens bien de mes cours) se heurte à 3 types d’ET qui ne sont pas que des abrutis. Les odins sont particulièrement intelligents et ce sont surtout d’excellents geeks… ils sont redoutables. Ils fonctionnent d’une manière similaire aux colonies d’abeilles, mais sans reine (ou comme les fourmis, à vous de choisir). Ils sont totalement dénués de libre-arbitre individuel ou de réflexions abstraites, même collectivement. Les avoirs comme adversaires est plutôt une très mauvaise nouvelle. Et notre traître s’est allié avec eux…en échange d’une âme!



L’âme de ce récit finalement. Quelque soit l’angle d’attaque, Scalzi nous ramène à ce vague concept (il paraît d’ailleurs que pour certaines religions, les femmes n’en possèdent pas, c’est la conclusion d’éminents scientifiques d’Arabie Saoudite). Comme quoi ce sujet n’est pas si anodin même en 2016 et malheureusement dans les années à venir!



Est-ce que tout cela chatouille vos neurones ?



Je puis ajouter que question personnages, nous avons un auteur habile. Jared Dirac est des plus intéressant, loin du lourdaud des clichés habituels. Nous retrouvons également la dame Sagan découverte au tome 1 qui se révèle de plus en plus complexe. Les autres personnages n’ont pas le temps de tout à fait nous convaincre, car le roman est assez court. Scalzi a choisi d’aller à l’essentiel dans sa trame et d’éviter les scènes d’exposition, du coup les personnages accessoires sont plutôt taillés à la serpe…



Ce n’est pas le seul bémol que j’apporterais au roman de l’américain. Il a certes apporté des fondations plus solides à son univers et aux technologies employées, mais c’est au détriment du rythme, moins fluide que lors du premier tome. L’humour est bien présent et permet de passer outre ces petits temps dédiés aux fourneaux, même s’il s’agit parfois d’un humour « militaire »! Il faut souligner que la sensibilité et l’habileté de l’auteur permettent aussi de gommer ces quelques réserves.



Nous sommes immergés dans une Sf militaire très intelligente, sans être anti-militariste. Peu de personnages sont des parangons du militaire psychorigide et abruti, même si un général est assez caricatural. Par ailleurs, Scalzi offre un récit captivant, avec une trame séduisante et des thématiques propres à la réflexion autour de l’âme, de la biotechnologie et du transhumanisme.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

John Perry est vieux, 75 ans, et certains morceaux commencent à manquer. Or, les Forces de défense coloniale recrutent et la rumeur circule qu'il ont la capacité de rajeunir les recrutés. John se dit qu'il va s'engager et qu'ils vont le rajeunir, un beau marché de dupes selon lui. Mais les choses ne se passent pas comme il le pensait. Le changement est radical et disons que les risques sont beaucoup plus élevés que ce qu'il s'attendait.



Bon, comme plusieurs romans du genre, on a la période d'entrainement, qui donne une impression de déjà vu. Et, ensuite, ce sont les batailles qui, à ma grande déception, sont en grande partie des batailles d'infanterie ou de commandos où on se sent peu ou pas impliqué. En fait, c'est un roman de science-fiction militaire, parsemé d'humour.



Bon, disons le franchement, j'ai de la misère à apprécier de l'humour sur un champ de bataille, cela me fait décrocher et diminue mon implication émotionnelle. Après tout, ce sont des êtres intelligents qui se font tuer. Le roman se lit bien, mais c'est souvent du n'importe quoi.



J'ai aimé, mais je m'attendais à plus avec les notes qu'il a. J'enchaine sur la suite, ça va me permettre de me faire une meilleure idée sur la série.

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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 2 : Les B..

Un tome 2 largement à la hauteur du 1. Ce qui est relativement énorme étant donné le niveau du 1, déjà.



C'est formidablement bien écrit, bien troussé, bien développé et bien traduit. Un vrai régal de SF militaire, ce qui n'est, d'habitude, pas trop ma tasse de thé, lol.



De tout façon, s'il est besoin d'une preuve que c'est excellent, c'est que mon homme, qui ne lit pas de SF sauf quand je lui conseille d'en lire, m'a demandé la suite de cette série !



Saupoudré d'humour et de morts, le thème de la chair à canon et son "droit" à vivre, à vouloir autre chose, à penser à autre chose que son "devoir" (formatage et programmation dès la "naissance", c'est encore mieux que le lavage de cerveau, non ?) reste pourtant le centre de ce tome dont l'action est ininterrompu.



On pourrait donc croire qu'on a uniquement un bouquin à la "Stallone" (ou, plus récent, à la Statham, lol), mais en fait, c'est beaucoup plus que ça. On peut réfléchir en même temps que Jared, à toutes les implications de tout ce qu'il découvre sur "l'humain" et l'Union Coloniale (et forcément c'est pas joli joli)...

Ou se contenter de l'action.

ça, c'est le lecteur qui décide, et ce qui est très fort, c'est que l'on choisisse l'un ou l'autre, c'est du très haut niveau.



Formidable auteur ! Je kiffe ! Coup de coeur.
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Le premier chapitre du roman débute sur les chapeaux de roues! Nous nous trouvons au sein d’un équipage en pleine mutinerie. Le capitaine est retranchée sur la passerelle mais cette position est indéfendable alors que son second, à la tête des mutins est sur le point de faire céder l’écoutille. Parvenu à ses fins, il s’apprête à régler définitivement le choix du leadership quand une alarme spécifique sonne. Le vaisseau se trouve expulsé du Flux. Une anomalie critique qui pousse les mutins et l’équipage à collaborer pour trouver une solution rapidement, car une expulsion hors de la veine d’énergie signifie un engin spatial perdu en plein dans l’espace et à des années-lumières de toute civilisation.



Avec ce premier chapitre, Scalzi donne à la fois le ton, le rythme ainsi que les premiers éléments de son univers. Ne craignez pas de l’info-dump lourdingue, l’auteur américain est bien plus subtil qu’un cow-boy balançant son discours en plein saloon.



L’Empire s’est construit sur plusieurs siècles, en partant de la Terre; cette civilisation galactique humaine, n’a pas rencontré d’alien. L’homme a pu se répandre parmi les étoiles grâce à la découverte du Flux qui a grandement rapproché les astres les uns des autres. Ce phénomène semble suivre la structure que donne l’énergie noire à l’univers, et créer des trous de ver que les vaisseaux peuvent emprunter, en ciblant des « portes » qui ouvrent sur les voies de navigations. Il y a 1000 ans, le Flux s’est modifié et le contact avec la Terre a été perdu, tout comme avec une autre planète, deux ou trois cent ans plus tard. Cette modification brutale a transformé ces flux d’énergie, avec des voies qui se croisent notamment, en un lieu crucial, la station spatiale dénommée The Hub, siège de l’Empire. Nous ne pouvons dire que l’auteur s’encombre de terme incompréhensible…



C’est avec ce basculement du centre décisionnel de la Terre vers The Hub, que le fonctionnement de l’Empire s’est figé dans un système fédéral impérial, basé sur la puissance économique des monopoles. Le premier Emperox (ce n’est pas une erreur) s’est vu logiquement « attribuer » les pouvoirs en raison de l’importance commerciale et stratégique de son contrôle de tout ce qui touche à l’armement.



L’effondrement de l’Empire brosse ainsi un tableau plus qu’intéressant, sachant que l’avenir s’annonce chaotique. Nous sommes à l’aube d’une situation désespérée, une pré-dystopie en devenir. L’Empire est organisé d’une telle façon – en termes technologiques, économiques et politiques – que l’effondrement du Flux devient synonyme d’apocalypse : les principaux habitats humains sont des stations spatiales…. dépendantes des ressources planétaires… Je vous laisse imaginer la catastrophe en puissance.



Dans ce roman féministe, les dames se taillent la part du lion, mais l’auteur n’oublie pas pour autant ses personnages masculins. Le message passe avec fermeté dans la douceur du velours. J’adore.



Un Scalzi de très bon cru, qui allie le fun et le fond, pour une danse endiablée au milieu des étoiles, alors ne boudez pas votre plaisir.



critique plus complète sur mon blog
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La société protectrice des Kaijus

Et le Scalzi nouveau à un goût de banane...



Chaque année, c'est la même ritournelle : les allergies, le muguet, la canicule, le manque de neige... Et le nouveau Scalzi. Comme pour le beaujolais, c'est un peu la loterie, les crus ne se valent pas tous. La cuvée 2023 a ici des notes de bananes. Même si j'adore les chutes dues à la peau de banane, l'intérieur me plaît par contre beaucoup moins. Scalzi fait ici dans la série B, la suspension d'incrédulité est donc obligatoire avant d'attaquer ce roman d'aventure.



Un licenciement lors de son évaluation semestrielle va faire dégringoler de l'échelle sociale Jamie. Mais une rencontre va lui faire décrocher un poste chez la SPK, la Société Protectrice des Kaijus.

Des personnages quasi inexistants. Aussi fin que de la dentelle. A part le narrateur, difficile de savoir qui est qui. Et quasi tous sont des blagueurs. J'aime bien les doses d'humour, mais là il y en a trop. Ce qui m'a dérangé, c'est que les personnages déconnent tout le temps même lors de situations catastrophiques. Ce qui rend le tout assez ubuesque.



Pas contre, une chose ne change pas avec ce millésime, c'est qu'une fois commencé, impossible de repartir sur trois pattes. Faut finir la bouteille... Lu en deux jours, la légèreté n'empêche pas l'aventure trépidante de se dérouler et d'emporter le lecteur. Sur des sujets rebattus, le monstre n'est pas celui qu'on croit ou les multinationales sont le MAL, Scalzi prend le parti d'en rire. Quelques bonnes tirades parmi les milliers, je reste tout de même un peu déçu par la légèreté de l'ensemble. L'auteur s'en excuse à la fin, j'attends son prochain roman pour savoir si je lui pardonne...
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L'interdépendance, tome 3 : La dernière Emperox

Ainsi s'achève la trilogie de l'Interdépendance. Et pour pulser, ça pulse. D'accord, au début, l'auteur traîne un peu : un chapitre par personnage principal, histoire de nous remettre dans le bain. Mais, il a de l'expérience le bougre, ça passe comme une lettre à la poste (et, effectivement, même si le tome précédent est assez récent, cela m'a permis de reprendre conscience des bases du scénario, voire de quelques détails). Et quand les protagonistes sont remis en place, à l'attaque !



Car le rythme est endiablé jusqu'au bout : et je te trahis, et je te piège et je t'arnaque. Et je te tue (ça arrive). Car ce n'est décidément pas l'honnêteté ni les scrupules qui étouffent nos héroïnes (rappelons-le, ce sont des femmes qui tiennent les rênes du pouvoir). Elles veulent le pouvoir ou l’argent. Ou les deux. Sauf peut-être l’Emperox, Griselda, qui a un but plus noble : sauver la population mondiale de la catastrophe annoncée. Et elles sont prêtes à tout pour : 1. survivre à la chute du Flux ; 2. empocher le plus d’argent dans l’histoire (en possédant les vaisseaux, en vendant des droits de passage, etc.) ; 3. parvenir au pouvoir (Nadashe Nohamapetan – quel nom ! - se verrait bien emperox, par exemple). C’est donc bien un feu d’artifice auquel nous convie John Scalzi. Et moi, j’ai adoré.

J’ai adoré parce que l’histoire tient la route. Parce que le rythme ne donne qu’une envie : tourner les pages sans cesse. Parce que l’auteur use de l’humour, parfois avec grossièreté (surtout quand Kiva Lagos parle), comme j’aime (ce n’est pas toujours léger, mais certaines répliques méritent d’être lues à haute voix). Parce que certains personnages particulièrement détestables s’en prennent plein la tête (et ça fait du bien). Parce que je n’ai pas vu toute la fin dès le début (j’avais bien imaginé quelques étapes du dénouement, mais j’ai quand même été surpris). Parce que l’auteur sait utiliser la science avec parcimonie : juste ce qu’il faut pour donner un vernis correct, mais pas trop pour ne pas me perdre (je n’ai pas de formation solide en sciences dures).



Je suis donc ravi de la lecture de La Dernière emperox, et, évidemment, en même temps un peu déçu de voir s’éloigner ce monde de l’Interdépendance que j’avais appris à apprécier.
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Les enfermés

"Les enfermés" est une bonne lecture. Original dans le mélange des genres, intelligent dans les thèmes traités mais aussi en double lecture comme la place des handicapés dans une société hyper technologique, celle des minorités, le racisme, les peurs post-traumatiques au travail, l'identité, la politique etc..



Entre polar et cyberpunk, John Scalzy construit son intrigue autour d'un personnage intelligent, à défaut de pouvoir utiliser son corps, il utilise sa force mentale et comme beaucoup depuis qu'ils sont enfermés se déplacent virtuellement dans un corps de robot.



Le lecteur se retrouve devant une scène de crime, inexplicable, digne des grands polars mais avec l'intégration de technologies avancées pour résoudre l'équation, dans la veine de titres tels que "Minority Report", "Blade Runner" ou encore "L'homme Bicentenaire". J'ai bien aimé les petites références SF ainsi que le clin d'œil à Star Wars !



Je n'ai pas vu les pages défiler, prenant de bout en bout, décidément John Scalzi me surprend encore, après "Redshirt" que j'avais beaucoup aimé, c'est au tour des "Enfermés" de rentrer dans mes références SF.



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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Premier roman de science-fiction militaire que je lis (Je ne savais même pas que ce genre existait !) (Pour les connaisseurs des genres : est-ce que la science-fiction anarcho-soiffard existe ?).

Alors moi, qui suis plus objection de conscience que militaire, je n’en menais pas large.

Est-ce que l’armée allait venir me tirer par la peau du cul pour me forcer à servir mon pays ?



Trêve de plaisanterie, mais nous ne sommes pas si loin du pitch : Un vieil anti-militariste décide de s’engager dans les Forces de défense coloniale qui protègent l’humanité contre une bande d’affreux extra-terrestres. Comment pousser un vieil homme à s’engager et à cracher sur ses principes ? L’armée a trouvé la parade ultime : promettre une seconde jeunesse aux futurs trouffions. Mais comme de bien entendu, lorsque l’on vous promet la lune, c’est qu’il y a anguille sous roche…



Vu le bonus lié à son engagement, les Forces de défense coloniale ne manquent pas de chair à canon. Alors, autant s’en servir allègrement et de ne pas s’encombrer des questions de traité de paix, de respect de la vie et des différences, et de tout ce verbiage d’intellos incapable de défendre la terre. C’est eux qui crèvent ou nous ! Et pour ne pas gâcher, il serait bête de ne pas utiliser les gens qui sont morts avant d’honorer leur contrat d’engagement (Concept de développement durable dans l’armée).



Mais certains bidasses se posent quelques questions à force. Est-ce qu’une nouvelle jeunesse vaut de fermer les yeux sur tous les massacres ? Est-ce que la protection de l’humanité vaut de ne pas se soucier de certaines questions éthiques ?



J’ai beaucoup apprécié les pages jusqu’aux classes, en particulier la brochure "Le nouveau vous-même", où on découvre les personnages, leur vie d’avant et pourquoi ils ont décidé de s’engager. Un peu moins celles sur les Bing Bang Boum, mais elles ont un intérêt dans la trame.

La phrase d’introduction "J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé." est un modèle de mise en bouche, bien qu’elle soit un peu fausse.



Une dose d’humour, pas trop d’explications scientifiques et l’envie de lire la suite Les Brigades fantômes (pour les réticents aux séries, le roman peut se lire de manière indépendante).

En lisant quelques critiques, nombreux sont ceux à avoir fait le parallèle avec La Guerre éternelle de Joe Haldeman, roman que j’ai donc envie de lire. Certains diront que John Scalzi ne réinvente rien, ne révolutionne pas le genre, mais ne connaissant pas ses devanciers littéraires, j’ai passé un agréable moment de lecture, ce qui, à mon humble avis, est le plus important.



Mon côté un peu anar me fait donc la gueule d’avoir lu de la SF militaire, mais Le vieil homme est la guerre n’est pas un roman pro-militariste et pose de bonnes questions.



Et pour finir en beauté, une version électronique sans DRM, malgré un prix assez élevé pour un livre de 2007, mais l'édition poche arrive bientôt...
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Les enfermés

Un virus a frappé l’humanité. Des millions de morts, mais aussi des millions se retrouvent « enfermés » dans leur corps.

Ce sont les « hadens ».

Conscients, mais incapables de se mouvoir, ils peuvent grâce à de fulgurants progrès technologiques littéralement s’incarner dans des robots humanoïdes.

D’autres les intégrateurs peuvent servir temporairement de « véhicule » à des Hadens.

On suit un haden du FBI, dans une enquête qui justement semble en impliquer.

L’enquête est ardue : qui était vraiment présent sur les lieux du meurtre ?



Le roman est rondement mené. Le récit est même un peu court.

Mais en ne multipliant pas à l’excès les personnages, l’auteur garde l’intrigue resserrée.

C’est palpitant. C’est rapide et l’univers est très intéressant.

L’enquête contient ce qu’il faut de chausse-trappes.



D’une façon très judicieuse, après l’histoire principale, on trouve des récits, des témoignages sur la maladie et son impact sur la société. Cela donne vraiment de la profondeur à l’univers.



Un polar de science-fiction très prenant et très actuel dans ces thèmes. Je le recommande.
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La controverse de Zara XXIII

John Scalzi, pour moi, est une valeur sûre. Il produit, certes, des romans de moins bonne facture. Mais au rythme où il publie, il ne faut pas être toujours hyper exigeant. Et, franchement, au rythme où il publie, justement, le résultat est sacrément efficace. La recette est souvent la même : une crise résolue avec ce qu’il faut de violence pour que la situation soit assez réaliste. Mais, surtout, une bonne dose d’humour, la marque de fabrique de John Scalzi. Et ça, il maîtrise ! Parfois, c’est un peu lourdingue, mais la plupart du temps, cela m’arrache un franc sourire, voire plus. Donc, j’en redemande. Ayant terminé la lecture de la trilogie de L’interdépendance avec La Dernière emperox, j’étais un peu en manque. Heureusement, il me restait un roman de 2011 (traduit en France en 2018) pas encore lu : La controverse de Zara XXIII.



Commençons par le titre français (le titre original, Fuzzy Nation, n’a pas la même portée pour moi) : il fait évidemment référence à la controverse de Valladolid, popularisée par Jean-Claude Carrière (récit de 1992, comme le téléfilm dont il est issu). Et le parallèle est bienvenu, puisque dans les deux cas, des colons tentent de dérober leurs terres à des indigènes plus faibles technologiquement parlant, voire à les faire disparaître. Chez Scalzi, ce sont de mignons petits indigènes, dont on découvrira peu à peu l’intelligence : d’animaux charmants, ils deviendront des êtres pensants. Ce qui n’arrange pas la compagnie minière qui comptait sur cette planète et ses formidables gisements pour se refaire une santé.

Or, comme dans pas mal d’ouvrages de SF, les grandes compagnies n’apparaissent pas sous leur meilleur jour dans La controverse de Zara XXIII. Richard Morgan, pour ne citer que lui (je suis en train de le lire), a l’habitude de décrire des mondes tombés sous la coupe de vastes conglomérats aux pouvoirs quasi infinis, qui ont écrasé toute volonté politique de les réglementer et qui se font un devoir de corrompre la justice. Ils ont tous les pouvoirs et, si ce n’est pas le cas, ont les moyens (souvent violents, voire très violents) d’obtenir ce qu’ils désirent malgré l’opposition de quelques-uns. La scène d’ouverture des Nuages de Magellan d’Estelle Faye en est un très bon exemple, avec une révolte matée de façon définitive. Et marquante. Ici, les méchants sont bien méchants. Ils veulent du pognon et tant pis s’il faut passer sur le cadavre de bêbêtes, aussi adorables soient-elles. On ne plaisante pas avec l’argent ! Ce qui rend d’autant plus agréables les moments où ils se font blouser par leurs adversaires.



Une bonne idée de John Scalzi, c’est le choix du défenseur des « toudous » (les indigènes) : Jack Holloway est, à la base, lui aussi un gros méchant. D’ailleurs, il commence par faire exploser (involontairement) tout un pan de montagne. Et clame haut et fort qu’il est là pour gagner une fortune suffisante pour mener ensuite la belle vie. Mais, on s’en doute, la découverte des toudous va changer son regard sur ce monde de Zara XXIII. Et il va utiliser, avec un brio indéniable, son passé d’avocat. La construction du récit, pour cela, est habile. On se doute bien de quelle sera l’issue. Mais l’auteur sait nous y mener sans temps mort, avec de nombreux rebondissements, des retournements de situation plaisants. Pour finalement nous offrir un roman extrêmement agréable à lire et très satisfaisant moralement. Ce qui est un bon mélange.



La Controverse de Zara XXIII est un bon John Scalzi, distrayant et réjouissant. Une merveilleuse occasion de sourire en ces temps maussades.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Salut les Babelionautes

Comme si je n'avais pas assez de livre dans ma PAL il a fallu que Shan_Ze propose "Le vieil homme et la guerre" comme Livre Quête dans le Challenge SFFF.

Du coup, comme les trois premiers tomes trônent dans ma bibliothèque, je les ai dépoussiéré et lu le tome 1.

Attention!! Ce n'est pas forcé que je me suis replongé dans ce Space Opéra, car ce fut un grand plaisir de rajeunir avec John Perry, même si c'est pour aller combattre des Alliens dans l'Espace.

Et ce fut trois cent soixante treize pages de plaisir grâce a Bernadette Emerich.

j'ai que 63 ans mais c'est ou qu'on signe pour s'engager dans l'armée de l'union coloniale?

Je viens de voir dans l'avis de fnitter qu'il y en a un autre de parus que je vais m'empressé de lire

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Redshirts

Tout d'abord, il faut savoir que je ne suis pas une grosse lectrice de science-fiction. Je lis parfois des dystopies, des histoires de zombies et autres réjouissances que l'on peut considérer comme faisant partie du genre, mais il est rare que je me plonge dans un roman avec des vaisseaux spatiaux et des guerres extra-terrestres. En effet, bien que friande de ces histoires portées à l'écran, je trouve fastidieuse la lecture de longues explications scientifiques et de descriptions complexes d'univers intergalactiques comme on peut en trouver dans de nombreux ouvrages de hard SF qui se prennent par nature au sérieux.



C'est pourquoi Redshirts est un livre pour moi. Il n'a rien d'un livre de hard SF. Il s'agit d'une histoire qui ne tient pas debout une seconde, d'une mise en abyme hilarante saupoudrée d'une parodie assumée de Star Trek et consorts... John Scalzi s'amuse, et il le fait sans fioritures : il va droit au but, sans nous laisser le temps de nous ennuyer. D'ailleurs, le livre est trop court pour ça, à peine 250 pages si l'on excepte les codas ajoutés à la suite du roman (je compte bien les parcourir cependant). Les événements se succèdent de manière abracadabrantesque, mais l'explication en est toute simple et dès lors qu'on l'accepte, on prend beaucoup de plaisir à accompagner nos héros dans leur quête. En tout cas, je me suis régalée de leurs aventures!



En conclusion : je lirais davantage de science-fiction si elle ressemblait plus souvent à ça! Bourré d'humour et d'humanité, plein de questions sur le rapport entre fiction et réalité (tout ce que j'aime!), je ne peux qu'approuver!
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Deus in machina

Salut les Babelionautes

Voila un court roman qui m'a laissé dubitatif, l'idée de départ me semblait bonne mais John Scalzi ne l'a pas exploitée suffisamment.

Des vaisseaux Spatiaux se servant de Dieux mineurs pour franchir les espaces interstellaires, c'est ce qu'ont lit dés les premières pages.

Nous sommes a bord du « Vertueux » et son commandant Ean Tephe doit châtier le Dieu qui propulse son vaisseau car il refuse de le faire.

Je n'ai pas accroché à cette Nouvelle, déjà pour le format, 174 pages ce n'est pas suffisant pour moi.

En plus la révélation qui se fait dans les dernières pages m'a laissé une mauvaise impression.

Traduit par Mikael Cabon, cette nouvelle n'a pas marqué mon esprit et sera vite oubliée, je le remercie quand même pour son travail de traducteur.
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Pas le meilleur Scalzi mais un bon cru, fun, qui se lit bien et nous entraine dans le début d'une grande aventure !



L'interdépendance est un réseau de 48 systèmes peuplés par les humains. Ils sont reliés par le Flux, un lien unique qui permet de voyager plus vite que la lumière pour se déplacer entre ces mondes ci.

Parmi ces 48 systèmes un seul est une planète entièrement habitable pour l'homme, End (car elle est tout au bout du réseau). Tout les autres ne sont que des stations, des villes sous dômes dans des lieux inhospitalier et autres mines dans l'espace.



Mais le Flux n'est pas statique, il est juste très lent. Et ça la plupart des humains l'ont totalement oublié car ça fait des centaines d'années que son changement ne les a pas affecté. Donc personne n'est préparé quand le réseau permettant de partir de End, l'unique planète de l'interdépendance se met à cafouiller ...

Personne? Enfin presque ...





Nous suivons dans cette période critique un certain nombre de personnages.

Cardenia la bâtarde de l'Emperox mourant qui est devenu son unique héritière suite au décès de son fils unique. Elle n'a jamais fait de politique ni été impliqué dans la vie publique de son père. Il le dit lui même : elle n'est pas vraiment faite pour ça et aura surement pas mal de problèmes.

Sans compter le fait qu'elle n'a jamais voulu devenir Emperox et qu'elle est donc très réticente à tout ce qu'implique son rôle, même si elle fait des efforts. Elle va devoir lutter pour s'imposer dans la jungle de la cour impériale qui n'hésiteront pas un seul instant à lui marcher dessus si elle fait preuve de faiblesse. D'ailleurs une des plus grandes familles fait tout pour lui faire épouser un de ses fils.



Il y a aussi Marce, le fil d'un scientifique posté par l'Emperox sur End pour justement anticiper le changement dans le Flux ou Kiva, qui fait parti d'une des plus grandes famille de marchands de l'interdépendance.



J'ai bien apprécié ces personnages. Ils sont bien différents et certains m'ont bien fait rire avec leur parlé bien à eux (Kiva par exemple). C'est un livre ou j'ai aussi bien apprécié les antagonistes. Ils sont certes un peu caricaturaux (surtout les plus âgés de la fratrie) mais le plus jeune était un opposant avec du potentiel (même si il fait des erreurs ).



Le problème lié au changement du Flux c'est que l'Interdépendance porte bien son nom : les différents systèmes sont dépendants les uns des autres. La plupart ne pourraient pas survivre seuls plus de quelques dizaines d'années au mieux si leurs machines sont bien entretenues. Il leur manqueraient la matière première et le savoir faire nécessaire pour renouveler l'ensemble. Sans parler qu'ils sont tous pour la plupart une population assez peu nombreuse qui ne se renouvelle que par l’extérieur.



Le coté politique joue un rôle important dans ce livre mais on est loin d'un Game of Throne.

Scalzi à le don pour rendre les choses bien plus accessible et fun. Du coup l'ensemble donne une impression de légèreté en comparaison. Dans le bon sens du terme.



J'ai déjà lu pas mal de livres de l'auteur et le ton de celui ci est définitivement celui que j'attendais. Les touches d'humour sont bien présente, l'ensemble n'est jamais tout noir ou déprimant. Je dirais même que c'est le point fort ici, le fait de rester positif et de ne pas rentrer dans le drame permanent (ce qui pourrait totalement être le cas vu le sujet abordé).

Évidemment les personnes préférant les atmosphère plus dures et plus réalistes ne seront peut être pas satisfaits mais pour ma part je trouve que ça fait du bien de tomber sur ce genre de livres.



Après c'est vrai que comparé aux autres livres de l'auteur que j'ai lu celui ci n'arrive pas dans mon top. Il est certes plein de qualités mais au final j'ai quand même eu une petite impression qu'il manquait un thème plus fort (comme c'est le cas dans les John Perry, ou dans Les enfermés).

Après c'est aussi le premier tome, et ça viendra peut être dans les suivants. Mais pour l'instant il est sans doute un des livres les plus "oubliables" de Scalzi. Bien plaisant à lire sur le coup mais sans gros plus pour rester dans ma mémoire sur le long terme.





16/20
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Redshirts

Que ce roman est malin ! C’est une mise en abyme littéraire des plus réussies, et qui plus est à plusieurs niveaux. Ce n’était pourtant pas gagné d'avance. Au début du roman, on se croirait dans un univers à la Star Trek (pour simplifier). Des jeunes recrues tentent de trouver leur place dans un vaisseau spatial similaire à l’Enterprise. Mais ils se heurtent assez rapidement à un constat effrayant : leur espérance de vie est des plus réduites et la plupart des jeunots qu’ils remplacent ont perdu la vie dans des circonstances épouvantables. Ce qui n’est pas le cas du commandement, dont tous les membres semblent protégés.

Les personnages prennent donc conscience que, par la faute du scénariste retors et peu imaginatif d’une série depuis longtemps passée aux oubliettes de l’histoire, ils sont condamnés à brève échéance… Trouveront-ils un moyen de mettre fin à cet état de fait ?

J’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, qui dans ses élucubrations virtuoses semble d’une logique redoutable !

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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Les Flammes de L’Empire est le deuxième tome d’une trilogie de space-opera intitulée L’interdépendance. Fidèle à ses habitudes, John Scalzi nous délivre un roman pétillant au timing soigné qui se lit avec grand plaisir. Et ce deuxième opus est sans doute meilleur que le premier, avec un twist qui enrichit l’univers et le fond du récit.



L’Empire subit une crise sans précédent. l’Emperox, jeune femme destinée à tout autre chose, n’inspire ni la confiance, ni la loyauté d’un appareil imbu de son importance et bouffi de certitudes. Ils se gaussent des annonces de leur souveraine, moquent ses efforts pour préserver l’avenir de tous, tournent en ridicule ses directives. Ils vont bien au-delà puisqu’ils souhaitent se débarrasser de Griselda pour maintenir un statut-quo profitable aux grandes Maisons. Au sein même de sa famille, les Wu, la dissension et la trahison font le lit (volontaire) des Nohamapetan. Encore.



D’essence essentiellement politique, l’intrigue ne se cantonne pas à des trahisons, des discours, des dialogues à couteaux rompus ou des manipulations de cours. Les lecteurs savoureront des affrontements dans l’espace, de l’exploration d’OVNI et des rencontres étranges. Les péripéties dans cet environnement inhospitalier corsent encore plus le sentiment de danger et la tension qui naissent au fil des pages.





Les Flammes de l’Empire, deuxième tome de L’interdépendance, embarque le lecteur à son corps défendant : une fois le premier chapitre avalé, impossible de lâcher le roman. Il s’agit d’un Scalzi de très bon cru, qui allie le fun et le fond, pour une danse endiablée au milieu des étoiles, alors ne boudez pas votre plaisir.



Attention : Hautement addictif!



Critique plus complète sur mon blog
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Deus in machina

Je dois dire que je suis plutôt déçue par ce petit livre. Je n'ai pas réussi à accrocher. J'ai mélangé les personnages, je me suis emmêlée les pinceaux dans la succession des évènements et je ne suis pas sûre d'avoir compris le but de cette histoire. J'avoue que je l'ai lu dans une période de grande fatigue, mais je l'ai tout de même trouvé très nébuleux.

Comme j'avais beaucoup aimé Redshirts, je ne compte pas en rester là avec cet auteur.
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Les enfermés

Les enfermés est un roman surprenant, qui croise SF et enquête policière. Pas de renouveau du genre du polar, mais le récit est efficace et reprend tous les ingrédients du genre qui ont fait leurs preuves. Haletant, bien dosé en fausses pistes, suspense et personnages convaincants.



Mais c'est surtout l'aspect SF qui m'a plu. J'aime déjà beaucoup les post-apo-virus mondial. Forcément, un virus inconnu qui fait 400 millions de morts et oblige les sociétés à s'adapter, ça allait me plaire. Pourtant, le roman ne s'attarde pas vraiment là-dessus. Il commence 25 ans après, et nous plonge dans un quotidien déjà recomposé, et qui "vit avec".



Et là, c'est génialissime. Parce que John Scalzi nous propose quelque chose d'hyper dense et bourré de détails. Il invente les Hadens, ces enfermés prisonniers de leurs corps. Mais il invente aussi tout ce qui permettra à ces 1% de la population de continuer à vivre : des implants cérébraux pour communiquer; de l'emprunt d'androïde pour se mouvoir et accueillir leur conscience; et enfin, de l'hébergement dans un autre corps rescapé, l'intégrateur. Ca fait beaucoup à assimiler d'autant qu'on est plongé in medias res, à nous de nous y retrouver et de tout mettre bout à bout au fil de l'eau.



Ce que j'ai adoré au-delà de cette imagination débordante, c'est la manière dont l'auteur a réfléchi toutes les conséquences sociales, politiques, culturelles et économiques de cette révolution. C'est tout l'enjeu du roman, et en cela la partie polar s'intègre parfaitement au back-ground d'une finesse remarquable. Le tout est d'une crédibilité incroyable, et sans aucune lourdeur dans le propos.



Et enfin, cerise sur le gâteau : après le roman vient une autre surprise, la novella Unlocked : An oral history of Haden's Syndrome, qui ressemble à une sorte d'enquête a posteriori sur l'apparition de la maladie. Des rapports, interviews d'experts, politiques, journalistes, personnes lambda... qui donnent un aperçu global du virus et de la manière dont les choses ont ensuite évolué et ont été vécues par chacun. J'adore ce genre d'artifices, et ici cela donne une matière supplémentaire pour apprécier toute la richesse de l'univers imaginé par Scalzi.
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Le Vieil Homme et la Guerre, tome 1 : Le vi..

Être finaliste du prix Hugo et obtenir le prix Campbell du meilleur nouvel auteur, cela donne déjà une idée, normalement, de la qualité de l’ouvrage. Puis il y a les avis du public qui, dans leur grande majorité, son particulièrement positifs à l’égard de ce récit. Le topic, déjà peu banal, de transformer les personnages âgées en machines de guerre pour défendre la Terre contre les populations aliens est quelque chose de particulièrement accrocheur pour les amateurs de Space Opera. Je ne suis pas forcément féru de Science-Fiction, ayant souvent peur de tomber sur des œuvres qui seraient trop grandes ou trop complexes pour moi. Ce n’est pas le cas du « Le vieil homme et la guerre » qui, malgré quelques points noirs mais sans réelles incidences sur le plaisir de lecture, réussit à nous embarquer à travers les yeux du personnage principal pour découvrir tout ce que l’univers de l’auteur a à nous offrir. Nouvelle jeunesse, croisade contre les aliens dans l’espace, des questions et éthiques et des secrets bien gardés, la découverte d’espèces de toutes sortes et de toutes formes, des batailles spatiales et terrestres, une fin à l’émotion forte, bref, tous les ingrédients sont réunis pour une bonne tranche de lecture et, plus surprenant, de sourire, car le ton employé par Scalzi nous fait souvent travailler les zygomatiques par ses phrases sarcastiques ou avec autodérision, parfois avec un humour noir remplit d’une justesse cruelle qui prête à sourire malgré elle. Bref, il n’est pas étonnant de savoir que ce livre fait aujourd’hui partie des classiques de la SF contemporaine, et à juste titre.
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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