Joël Callède

Une plongée dans l amérique des années 20.

Une ambiance Afro-American avec un racisme encore très présent est souligné par une personnage féminin qui subit machisme, intolérance et incompréhension tant chez les blancs que chez les noirs.

Un tome qui donne envie de lire la suite.

Quatre destins de personnes à qui la vie n'a pas vraiment fait de cadeaux. Encore que ces personnes sont quand même un peu responsables de leurs déboires. Un joueur endetté à qui la mafia réclame 30.000 dollars. Une serveuse qui a 3 enfants de pères différents et ne sait pas gérer un budget. Un père ex-alcoolique qui a perdu son fils dans une guerre de gangs. Et un ado souffre-douleur de ses "camarades" à l'école.



Et un jour, une enveloppe leur offre 10.000 dollars et la promesse d'1 million de plus. Le deal? Tuer la personne dont la photo est reprise dans l'enveloppe avec le revolver qui s'y trouve aussi...



On se dit "prêt à tout" pour de l'argent. Mais au moment de passer à l'acte, sont-ce des paroles en l'air ou de vraies déclarations.



On suit ces 4 personnes dans leur déchéance, dans leurs sursauts moraux, dans leurs interrogations éthiques. C'est plutôt bien mené à défaut d'être original. C'est correctement dessiné. Et la mise en page est cinématographique en diable, façon téléfilm de fin de soirée. Rien de très alléchant, même si c'est globalement bien foutu.

J'ai toujours détesté l'horreur en fiction. En film, il m'est impossible de regarder quoi que ce soit. je déteste sursauter. Des tendances cardiaques ? Peut être... Mais en littérature, je reconnais l'exercice plus difficile et je reconnais quand cela est réussi.

C'est le cas avec cette trilogie. Une ambiance angoissante, un tueur dans l'entourage. Une bourgade perdue. Une vengeance sanguinaire pour une erreur du passé. Une héroïne qui enquête pour comprendre ce qu'il se passe.

Un bon moment et de belles sensations de suspense et d'angoisse.

Cette couverture de XIII mystery est une des plus connues, la jolie rousse blessée en uniforme. Là on est plus dans l'espionnage, le jeu double ou triple, mais en plein dans une unité commando d'élite secrète. Un épisode haletant, bien mené et dessiné. L'ombre de XIII plane encore...

Ce deuxième tome conforte les louanges du premier. Cette bande dessinée a vraiment tous les charmes. Le scénario est intéressant. Il permet de nous intéresser à la fois à l'enquête anthropologique, à la découverte de l'Afrique des années 20 et mêle à la fois exotisme et nostalgie. L'histoire s'écoule à un rythme tout à fait satisfaisant, qui ne brusque pas le lecteur. Anna, dans ce tome, devient actrice, commence une histoire d'amour avec Simon et s'en éloigne...



La première partie est consacrée à la traversée en bateau des Etats Unis vers l'Europe, puis l'Afrique, en passant par le canal de Suez. C'est l'occasion pour le lecteur de voyager au travers d'un graphisme magnifique qui rend à la fois de manière très réaliste l'ambiance des grandes croisières avec ses soirées du capitaine, les longues nuits étoilées sur les flots et les lumières chaudes du continent noir.



A chaque étape de son voyage, Anna est confrontée aux préjugés et au racisme. Les auteurs lui font croiser la route de deux personnages littéraires de légende : Denys Finch Hatton et Karen Blixen dans un Kenya dont ils ont su rendre l'ambiance que j'avais découvert en lisant la ferme Africaine. Karen Blixen ayant elle même combattu les préjugés et les barrières sociales durant sa vie, cette rencontre paraissait incontournable.



L'influence du film de Sydney Pollack lui même adaptation de l'oeuvre de Blixen est très forte tout au long des planches dédiées à l'Afrique. la case représentant le train traversant la savane page 17 est quasiment la copie conforme d'une scène du film. La robe et le chapeau portés par Karen Blixen lors de la soirée chez le gouverneur p. 37 sont également tirés du film. Je trouve d'ailleurs que sur cette page, les traits de Meryl Streep sont reconnaissables dans ceux de Karen Blixen. Ceux de Finch Hatton sont par contre assez éloignés de ceux de Robert Redford qui tenait son rôle dans l'adaptation cinématographique.



Je tiens à insister sur la qualité des couleurs sur toutes les scènes africaines qui contribue grandement au charme de cet album.



Je dois avouer que je suis un inconditionnel de l'oeuvre de Blixen et du film Out Of Africa. J'ai donc retrouvé avec un immense plaisir cette Afrique de l'Est si chatoyante au travers de l'appel des origines qui reste pour moi une grande découverte de ces dernières années en matière de bande dessinée. Pourvu que les auteurs de ne s'arrêtent pas à cette série.

Dans le Harlem des années 20, une jeune métisse tente tant bien que mal de trouver sa place dans une communauté où la mixité n’est pas tolérée. Sa vie est bouleversée lorsqu’elle apprend que son père, qu’elle croyait mort, vient de disparaître lors d’une expédition en Afrique. Elle décide de tout quitter afin de le retrouver.

Une série qui oscille entre drame familial, aventure et chronique sociale. Les dessins aux couleurs lumineuses et chaudes nous plongent sans difficulté dans l’intrigue.

L’horreur, le sang, la violence, la folie, le déchaînement des foules, le lynchage, pas pour moi, croyais-je… et pourtant, comme je me suis régalée en lisant cette histoire qui, au fond, n’a rien de très original, mais qui est bien menée, bien dosée, rendue finalement crédible, autant par les dessins que par le récit lui-même et le passé des personnages révélé peu à peu.

Ils sont tous horribles et je n’ai éprouvé de pitié que pour la jeune héroïne, la jolie Betsy, l’actrice débutante, en route pour Hollywood, mais qu’un accident de voiture dans les montagnes de l’Idaho, contraint à rester bloquée dans l’affreuse petite ville en question. Elle ressemble à une autre jeune femme, aimée par le riche Morgan autrefois, dont elle a eu un fils non reconnu et qu’on retrouvera morte dans une maison connue désormais comme celle de la pendue.

L’arrivée d’une étrangère déclenche une série de meurtres aux alentours d’Halloween et peu à peu la ville sombre dans une étrange psychose: les peurs millénaires resurgissent avec un pasteur peu orthodoxe, les rancœurs reviennent avec les désirs de revanche, le passé et les morts resurgissent brusquement et une sorte de folie s’empare de tous. Un vrai tourbillon. Tout le monde accuse tout le monde. Les meilleurs s’avèrent les plus horribles. Gare comme toujours à l’eau qui dort.



Je n’ai rien vu venir et pourtant c’était si simple: la solution était évidente et constamment sous mes yeux mais justement c’est ça que j’aime dans un récit de ce genre: il faut que je me trompe et que je sois en plein étonnement jusqu’à la fin. C’est ce qui est arrivé et pour une fois, je n’ai pas été déçue en refermant le tome 3. Je n’avais rien deviné, rien soupçonné. Bien joué! Bravo! Le suspense était au rendez-vous jusqu’au bout! D’ailleurs j’ai parcouru l’histoire deux fois pour voir où je m’étais trompée, à quel moment je m’étais égarée et quels indices auraient dû me mettre sur la bonne voie!



Conclusion: je ne lis pas assez d’histoires d’horreur. Je suis trop crédule! J’aime les gentils, je déteste les méchants, à tort, comme Betsy Mahorn, l’héroïne, comme la petite fille que je suis restée: «une petite fille qui, toute seule, a peur du noir… et qui assiste, horrifiée, aux événements avec la sinistre impression de jouer dans un mauvais film d’horreur mais cette fois, la magie du cinéma s’est évanouie, les cadavres sont de chair et d’os, le sang est bien réel!»



Je suis bien contente de les avoir lus, ces trois tomes, à la suite, sans m’arrêter.

Que ce doit être pénible de les lire un à un, au gré des parutions! Je prends la résolution de ne plus lire que les séries complètes. Je ne suis pas faite pour les récits à épisodes!
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Les meurtres continuent et les vieilles histoires remontent peu à peu. On ne sait toujours pas vraiment si Betsy n'est que le déclencheur ou si elle fait partie de la série noire. Polar fantastique et noir, bien construit, à la Stephen King.

Au cœur de Harlem, dans les années 20, Anna travaille le jour dans un restaurant tenu par son oncle et sa tante qui l’ont élevée et échappe la nuit à leur surveillance pour s’amuser dans les boîtes de jazz. Elle est métisse et c’est par le plus grand des hasards qu’elle découvre le secret de sa naissance. Dès lors, elle n’a de cesse d’en apprendre davantage sur ses origines, quitte à remettre radicalement en question la vie relativement paisible qu’elle menait jusque- là…



Je me suis laissée séduire par le graphisme et une histoire a priori originale (dont je ne veux pas trop vous en dire pour que vous preniez autant de plaisir que moi à la découvrir) et j’ai acheté d’autant plus facilement cet album que les auteurs ne m’en étaient pas inconnus, puisque j’avais déjà beaucoup aimé leur série « Tatanka ».

Le premier tome de ce qui s’annonce comme un triptyque est très réussi. L’histoire est prenante et romanesque à souhait : ça commence gentiment (Anna vit sa petite vie dans un environnement plutôt chaleureux et protecteur, qui l’aide à faire face aux remarques racistes dont elle fait occasionnellement l’objet en tant que métisse) mais le rythme s’accélère et la tension monte. En partant à la recherche d’elle-même, Anna provoque les événements, elle franchit une ligne et bascule en territoire inconnu, loin des repères balisés qui étaient les siens jusque-là. Les personnages sont intéressants, Anna en premier lieu, jeune femme volontaire et pugnace, qui ne peut que susciter la sympathie. Dessins et couleurs sont un vrai bonheur et l’incursion dans le Harlem des années 20 vaut le détour.

Que demander de plus ? Ah si, la suite, évidemment (mais il va falloir être patiente) !
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Superbe série de trois BD. Il y a tout pour moi : une belle histoire, du dépaysement, des gentils, des méchants, une quête, et des dessins qui servent bien le scénario. C'est très plaisant aussi de nos jours une mini-série en BD. Trois volumes et une vraie fin, et non pas une fin qui ouvre la porte à de futurs volumes, à l'image des séries TV qui deviennent inintéressantes à force de ne pas finir.

Un vrai moment de lecture très agréable que ces 3 tomes !

Ce tome 2 fait monter de plusieurs crans la tension entre les 4 protagonistes. Chacun doit tuer une cible déterminée afin de sauver la vie d'un proche. Ce twist (certes intéressant) renforce la détermination des meurtriers potentiels, mais ne suffiet -évidemment- pas à leur faire passer le pas facilement. Surtout quand la cible est une chirurgienne émérite.



Le lecteur suit donc les avancées et reculées des 4 protagonistes, tiraillés dans leurs sentiments de "faire le mal pour faire le bien". Un seul n'a pas d'état d'âme, le politicien, on n'est pas étonné.



On fait également des incursions dans la vie des familles. Par exemple, la fille anorexique du politicien. Le frère du photographe qui doit tuer la chirurgienne. Etc. Mais c'est assez superficiel.



Globalement, on a le sentiment de déjà-vu et on se lasse un peu de ces répétitions de rebondissement par rapport à la Saison 1. Certaines cibles rencontrent leur meurtrier potentiel. Cela va-t-il faciliter le passage à l'acte? Sans doute pas. La chirurgienne est même en position de sauver la vie de celui qui doit la lui prendre... Mais ce genre de situations, je l'ai dit, ne suffit pas à rompre la monotonie de l'album.



Le dessin a fortement progressé depuis les débuts. Il est très sombres et réaliste.

Saison 2... 4 enchaînés de plus. Enchaînés par la vie, par la culpabilité, par le désir de faire le bien pour quelqu'uns qu'ils aiment. Alex, Philip, Stephen, Kathryn... le premier se bat pour sa copine aux soins intensifs, le deuxième pour sa fille anorexique, le troisième pour sa femme atteinte de cancer, la quatrième pour son fils myopathe.



De "bonnes" raisons de se dire que tuer pour sauver quelqu'un, c'est jouable. On peut reconnaître à Callède un sens aigu des maux de notre époque. Les 4 profils sont plutôt bien pensés.



Le deal du diable est redoutable. Le paradoxe du mandarin dans toute sa splendeur, si je puis dire. Sauf qu'ici, les 4 acteurs de ce drame cynique moderne doivent tuer de leurs propres mains. Au terme du premier tome, ils semblent tous avoir accepté... même si Kathryn, chirurgienne, a encore quelques émois.



La recette de la Saison 1 est assez éprouvée. Le diable et ses promesses, du million de dollars à la vie éternelle, en passant par toutes les couleurs de la cupidité humaine, c'est vendeur. Le léger twist qui consiste à changer le million de dollars en vie humaine sauvée me paraît un peu trop léger, cela dit.



Sinon, c'est bien mené. Découpage cinématographique avec gros plans sur la bouche, les yeux, une main qui saisit une arme, etc. Cela fonctionne, mais il m'a manqué un petit quelque chose qui démarquerait la Saison 2 de la Saison 1.

encore un livre sur la méditation ! oui mais c’est une bd.. ma curiosité m’invite à le lire… on suit le parcours de l’auteur qui médite .. il nous partage ses rencontres avec des personnes de différents milieux (ecole , hôpital saint anne , monde de l’entreprise, prison .etc) … c’est simple et c’est une vraie immersion dans le monde de la méditation .. une vraie rencontre auprès de ceux qui la pratique ..on découvre leur chemin ….

Il y a quelques années j'ai participé à un de ces ateliers, on nous avait demandé de nous allonger, fermer les yeux et nous laisser aller au fameux "instant présent". Ce fut pour moi un échec total : au lieu de me détendre, j'étais ressortie de cette expérience complètement crispée !

Je crois qu'à l'époque, mon esprit n'était tout simplement pas capable d'appuyer sur le bouton pause.



Peut-être est-ce un problème de méthode ? Déjà le fait de devoir m'allonger sans soutien me donne des vertiges.

Pour ne pas rester sur ce sentiment, j'ai bien envie de retenter la méditation sous une autre forme, mais avant cela j'essaie de me documenter sur la question (ça c'est mon côté "terre à terre", j'ai du mal à lâcher prise…).



J'ai vu passer un autre livre intéressant aux éditions Pocket "Nos ados : et si la méditation était la solution ?" de Mathieu Bregegere. Peut-être que je le lirai bientôt…



Puis j'ai mis la main sur cette BD qui a pour sujet la méditation (je crois que c'est la seule qui traite cette thématique de manière aussi poussée), un sujet qui n'a rien à voir avec l'univers habituel de l'auteur plutôt "mortel" (au sens strict !) : Comptine d'Halloween, Dans la nuit, Enchaînés…



Ici donc, l'auteur nous fait part de son expérience très personnelle - il pratique la méditation depuis 15 ans - on le retrouve chez lui dans son bureau de travail ou sur les plages des Landes.

Il va également partir à la rencontre d'autres "méditants" dans des milieux très variés : école, prison, hôpital, centre de méditation et lieu de retraite... jusqu'à la rencontre virtuelle en temps de pandémie (puisqu'elle a aussi bouleversé le quotidien de l'auteur).

Il dresse ainsi un joli panel des méditations et de ceux qui la pratiquent.

Il est intéressant de constater à quel point la méditation est de plus en plus "démocratisée" (à l'heure du "mindfulness" sur les réseaux) et plébiscitée pour reconnecter au moment présent des publics très différents.

Savoir déconnecter justement à l'heure de l'interconnexion, cela va devenir un enjeu vital. Est-ce que ça marcherait pour moi ???

Que pensez-vous de la méditation ? Est-ce que vous la pratiquez ?
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Joël Callède est scénariste de BD. Plutôt versé dans le sombre, il décide pour changer de faire une BD sur la méditation, qu'il pratique depuis des années. Un sujet original en BD. J'ai bien aimé les explications sur le développement de son projet. Quels sont ces bienfaits, comment la pratique-t-on? Pour répondre à ses questions, Joël nous livre son témoignage et part à la rencontre de personnes d'horizons divers.

Cette BD sur la méditation m'a interpellé. Je suis moi-même intéressée par la méditation, sans pour autant réussir à la pratiquer régulièrement - c'est un peu comme je le sens.

Des témoignages des bienfaits que cela peut apporter, en commençant par des enfants jusqu'aux prisonniers en passant par des personnes dépressives, ou dans le milieu de l'entreprise. Tous peuvent s'y retrouver.

Mais j'aime la lucidité de l'auteur. D'abord sur le fait que tout le monde ne s'y retrouve pas forcément - en commençant par son fils qui ne peut pas rester en place. Ensuite il y a ceux qui n'arrivent pas à être régulier (comme moi), ou qui ne le peuvent pas. Et finalement sur l'appropriation qui peut être faite de la méditation par le monde de l'entreprise pour avoir de meilleures performances. Ce point m'a particulièrement marqué puisqu'il me dérange autant que l'auteur et que j'en suis le témoin.

Et d'accentuer ici l'importance de profiter de l'instant présent, méditation ou pas. Pas d'injonctions ou de culpabilisations. La méditation apporte des bienfaits c'est indéniable, mais il y a autant de façon de la pratiquer que de personnes sur terre. L'auteur se livre et nous apporte son ressenti et celui des autres. Une belle réussite qui change de ce que l'on peut voir habituellement.

Merci à Babelio et aux éditions les arènes pour cette découverte

Serveuse dans le restaurant de son oncle et de sa tante le jour, Anna laisse tomber son tablier pour vibrer au rythme du jazz dans les clubs populaires de Harlem la nuit venue. À cheval entre deux couleurs qu’il n’est pas bon de mélanger, la jeune métisse doit cependant faire face aux attaques racistes régulières des blancs, comme des noirs. Cherchant sa place au sein de la société et tourmentée par ses origines, elle découvre par hasard les traces de son père en Afrique. Elle décide alors de tout laisser tomber et de partir à la recherche de cet inconnu qu’elle croyait mort. L’aventure peut débuter !



Passé expert dans l’écriture de thrillers palpitants ("Comptine d'Halloween", "Dans la nuit", "Enchaînés", "Tatanka"), Joël Callède change donc totalement de registre pour ce triptyque qui s’ouvre dans le Harlem des années 20. Dès les premières planches, le lecteur est happé par le célèbre quartier noir de New York. C’est au sein de ce décor fascinant, mêlant culture afro-américaine et banditisme, prohibition et musique soul, clubs clandestins et racisme, que l’auteur invite à suivre la quête de cette femme parfois trop blanche, parfois trop noire, mais toujours attachante. Au milieu de notes de musique envoûtantes, l’appel des origines résonne cependant de plus en plus fort, alimentant constamment son besoin d’évasion, cette envie de fuir un quotidien qui ne tient que peu de promesses.



Au niveau du graphisme, Joël Callède s’associe à nouveau à Gaël Séjourné, avec qui il signa déjà la série "Tatanka". L’auteur donne non seulement vie à une héroïne qui ne met que quelques cases à séduire, mais parvient également à faire revivre l’ambiance d’époque. Un travail remarquable, encore rehaussé par la somptueuse colorisation de Jean Verney.



Malgré une intrigue qui demeure pour l’heure assez classique, l’atmosphère contagieuse, des personnages qui ne laissent pas indifférents et la promesse d’une suite sur les traces de Jeanne Picquigny, se déroulant sur le sol africain, donnent grande envie de poursuivre cette aventure jusqu’au bout.

New York, 1920. Anna vit et travaille à Harlem. Elle est serveuse dans le restaurant de son oncle et sa tante. Le soir, elle fait le mur de la chambre qu'elle partage avec sa grand-mère, aveugle. Le but : aller danser au club de jazz avec sa cousine.

De son enfance elle ignore tout. Si ce n'est que sa mère, noire américaine, a été éperdument amoureuse de son père, américain blanc et fils du tenancier de la plantation.

Alors, trop poudrée pour ceux de Harlem ou la peau trop ébène pour l'aristocratie blanche ?

Moins convaincue par ce tome, mais lecture agréable tout de même.

Anna , jeune fille métisse à Harlem dans les années 20, est serveuse dans un bar qui joue du jazz. Elevée par sa tante et son oncle , elle se sent mal dans sa peau, trop blanche pour le peuple noir, trop noire pour le peuple blanc.

Suite au décès de sa grand-mère adorée qui lui apprend avant de mourir qui est son père, elle décide de partir à la rencontre de ses origines en Afrique...

Ce tome démarre plutôt bien, le scénario est rapidement mis en place, on s'attache vite à cette demoiselle en quête d'identité.

Par contre je n'ai pas du tout ressenti l'ambiance jazz, dommage.

La vie d'Anna a radicalement changé. Nous la retrouvons sur un paquebot en partance pour l'Afrique pour retrouver son père.

Tout semble parfaitement parti, elle va tourner un film qui permettra de financer l'expédition ayant pour objet officiel de retrouver les disparus d'une importante expédition archéologique dont son père fut le guide; elle est tombée amoureuse de Simon, jeune chercheur qui rêve à l'occasion de ce voyage de découvrir les origines de l'humanité; elle découvre des paysages extraordinaires.

Mais cela serait sans compter sur l'autre face de l'Afrique noire à cette époque, le racisme, la suprématie de la société blanche et la cruauté de la vie dans la brousse.

On ne manquera pas de sourire au clin d'œil fait au livre de K Blixen et au fil Out of Africa avec la rencontre d'Anna avec Karen, une femme libre, présentée sous les traits de Meryl Streep.

Les couleurs toujours aussi chaudes nous transportent immédiatement en Afrique. Le dessin est toujours aussi précis, délicat.

L'histoire se déroule sur un rythme un peu plus lent et certaines situations sont un peu clichées.... Mais nous sommes en Afrique, dans les années 20.... il manque en fait Mozart en fond sonore!!