Citations de Joëlle Charbonneau (243)
Est-ce que ce dont vous pensiez avoir tellement besoin valait ça ?
Mais si c'est ça, l'amour, alors non. Ça ne m'intéresse pas. Pendant un temps, on se contente de l'illusion, et après, tout ce qui reste, c'est la douleur.
Quand tu fais quelque chose de mal, c'est toujours mieux de le reconnaître. La vérité et ses conséquences sont difficiles à affronter, mais c'est toujours mieux que de se voiler la face. Un mauvais choix que l'on cache aux autres mène à d'autres mauvais choix. Chaque pas en dehors du chemin rend le retour plus ardu.
Être dirigeant n'est pas seulement arriver le premier. C'est bien plus que toi.
Pour la première fois, je me rends compte qu'au contraire, plus je travaille plus j'ai de risques d'échouer. Que je devrais me contenter d'être moyenne pour me fondre dans la masse.
Tous les dirigeants sont, à un moment ou à un autre, confrontés à un drame.
Il est hors de question de laisser les erreurs de l'année dernière se reproduire. Nous pourrions avoir moins de chance la prochaine fois.
Je n'ai presque pas de temps pour me préparer. Pour décider à qui faire confiance. Et qui me fera confiance.
Techniquement, le diplôme qu'on m'a remis aux Cinq Lacs marquait mon entrée dans le monde adulte. Mais recroquevillée dans mon lit, les bras autour de mes genoux, je ne me suis jamais sentie aussi petite et inutile. Mon père me répétait que tout ce que je désirais était à ma portée. j'ai voulu le croire mais je sais aujourd'hui que ce n'est pas le cas. Je suis incapable de faire un choix qui pourrait déboucher sur ... la mort.
Je ne fais pas partie de l'élite. Je ne suis pas une dirigeante.
Je suis une lâche.
Le seul moyen de dissiper les ombres qui nous poursuivent est de les affronter ensemble.
Tous se taisent et se tournent vers la porte dans l'attente du prochain arrivant.
Tous sauf Ian qui continue de me regarder. Il se penche vers moi et me souffle:
-Merci.
-De quoi ?
-J'avais parier avec Jenny que tu serais la première fille à sortir.
Il adresse un sourire victorieux à la fille à côté de moi.
-Maintenant,elle doit s'occuper de mon linge pendant deux semaines.
Jenny lève les yeux au ciel et me murmure:
-Il aura de la chance si ses caleçons lui reviennent en un seul morceau.
Jour d'examen.
Je baisse ma manche cachant les cinq cicatrices sur mon bras et j'examine mon image dans le réflecteur. Tunique bleue. Pantalon gris. Tout autant que le bracelet gravé d'une étoile à mon poignet, mes cernes m'identifient comme un étudiant de premier niveau. Mes camarades afficheront les mêmes signes de fatigue. Nous avons tous révisé jusqu'à une heure avancée de la nuit. Après six mois passés à étudier les matières générales, l'examen d'aujourd'hui décidera de notre orientation finale.
Il est presque 21h. Je n’ai toujours reçu aucun signe de vie de mon frère. Je me force à manger tout en réfléchissant au meilleur moyen de modifier les fréquences de la radio. Le nœud dans mon estomac se dissout à mesure que je me concentre.
Avec le tournevis de mon couteau pliant, je retire la plaque à l’arrière de la radio pour examiner l’émetteur et le récepteur. La fréquence de réception est la plus facile à modifier. Pour la fréquence d’envoi, c’est une autre histoire. La radio ne possède pas d’oscillateur mais utilise des filtres d’ondes acoustiques. Je vais donc devoir changer le résonateur ainsi que quelques autres pièces.
Je cherche dans le tiroir de ma commode sans trouver tout ce dont j’ai besoin. Je dois descendre jusqu’aux laboratoires
Vous allez assassiner Barnes et ses administrateurs ?
-Non.
Je pousse un soupir de soulagement.la présidente tend le bras pour me reprendre le papier et lâche:
-C'est toi qui vas le faire.
Parfois, être intelligent, c'est obtenir le résultat désiré sans avoir à faire un truc que tu détestes.
La maladie et la mort sont bien plus terrifiantes que n'importe quel croque-mitaine.
Mon père répétait toujours que le meilleur moyen de garder l'esprit en bon état de fonctionnement est de prendre soin de son corps.
Jusque-là tout va bien.
Sydney finit de taper, appuie et fait rapidement défiler la messagerie. C'est vraiment super intelligent. Il regrette de ne pas avoir eu cette idée. Mais même s'il l'avait eue, il n'aurait jamais pensé que ça marcherait. Ça le surprend que personne n'ait encore compris comment ça fonctionnait. Il est prêt à parier que la grande majorité des utilisateurs pensent toujours que c'est un jeu. Il est probablement le seul à faire attention aux statistiques et à avoir remarqué que le chiffre baissait.
Amanda.
Moins un. Il a de la peine pour sa famille, bien sûr, pourtant il ne peut s'empêcher d'admirer le système qui a mené à sa mort et la personne qui l'a conçu. Des cadeaux comme s'il en pleuvait en échange de presque rien. Envoyer quelques invitations et convaincre des amis de s'inscrire, quoi de plus facile ? Quoi de plus anodin ? Et en récompense, on reçoit exactement ce qu'on a demandé. C'est génial. Et ça donne envie d'en demander plus et plus encore. Pourquoi pas, puisque c'est gratuit ? Du moins, c'est ce que le site essaie de vous faire croire. Mais il faut être complètement abruti et naïf pour gober un truc pareil. Rien n'est gratuit. Sydney le sait et l'a toujours su. Il ne comprend pas comment ça a pu échapper aux autres. Et il est clair que ça leur a échappé, parce que le nombre de demandes continue d'augmenter.
Super fort. Celui qui a créé NEED est un génie. Et il est probablement complètement cinglé. L'un n'empêche pas l'autre.
DÉSIR: ENVIE DE POSSÉDER UN OBJET OU DE RÉALISER UN REVE.
BESOIN: NÉCESSITÉ DE DÉTENIR QUELQUE CHOSE OU D'ACCOMPLIR UN ACTE ESSENTIEL À VOTRE VIE.
DE QUOI AVEZ-VOUS BESOIN?
On est tellement habitués à recevoir tout un tas de propositions sur Internet qu'on ne se pose plus la question de savoir ce qu'il y a derrière. (...) Des milliers de choses qu'on aurait jamais le courage d'affronter ou de regarder en vrai nous semblent sans importance sur notre écran. C'est facile de les ignorer ou de se convaincre qu'elles ne sont pas réelles. Et l'anonymat renforce cette sensation que rien ne s'est produit.
Les lycéens ne sont pas toujours vigilants. Leurs parents non plus. Malgré les avertissements répétés, personne ne croit réellement qu'un comportement virtuel peut avoir un impact violent sur le quotidien. Surtout quand on peut agir sous couvert d'anonymat, car dans ce cas, chacun se sent protégé et invincible.
LA PAGE QUE VOUS CHERCHEZ N'EXISTE PLUS.
Je fixe les mots pendant un long moment. J'espère que je me trompe. Que NEED a vraiment disparu pour de bon. J'explique mes doutes à Nate, il hoche la tête. Pour lui, tout est terminé.
Et pourtant... pourtant, si quelqu'un d'autre avait repris le flambeau ?
(extrait choisi par Emma)