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Critiques de José Moselli (49)
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La Brigade des 5, tome 4 : Les années 30

Poursuivons notre voyage dans la littérature populaire avec la collection « La Brigade des 5 » et son quatrième volume consacré aux années 1930.



Pour rappel, la collection « La Brigade des 5 » propose des recueils contenant 5 récits autour de 5 personnages récurrents de la littérature populaire.



Après s’être concentré sur les premiers enquêteurs ou criminels de cette paralittérature, des personnages tous issus de pays anglo-saxons (Sherlock Holmes, Arthur J. Raffles, Le vieil homme dans le coin, La Machine à Penser ou encore Nick Carter), puis sur les premiers récurrents issus de la plume d’auteurs français (Arsène Lupin, Toto Fouinard, Allan Dickson, Florac et La Glu ou encore Marc Jordan), la collection traverse les décennies en commençant par les années 20, celle qui a vu l’émergence du format fasciculaire notamment avec la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi qui, entre 1916 et 1927 proposa plus de 200 titres à ses lecteurs.



Après avoir mis en avant cette décennie fondatrice de la littérature populaire policière fasciculaire, « La Brigade des 5 » dévoile, maintenant les années 1930.



Et c’est au travers de diverses collections, divers médias, divers éditeurs que le lecteur va faire la découverte des années 30.



C’est Marius Pégomas, le détective marseillais de Pierre Yrondy qui ouvre le bal.



Ce personnage fantasque vécut plus d’une trentaine d’aventures réunie dans une collection éponyme publiée en 1936.



Pierre Yrondy est un auteur énigmatique même si on trouve des informations sur son Wikipédia, mais des informations qui me semblent bien erronées et proviennent probablement d’un homonyme.



Les aventures de Marius Pégomas se révèlent drôles et sont absolument à découvrir.



Rien d’étonnant qu’un des « Brigadiers » provienne d’une collection des éditions Ferenczi : « Police et Mystère », une collection de fascicules de 64 pages dont une bonne partie des premiers titres sont des rééditions allongées de récits de la collection « Le Roman Policier » du même éditeur.



Et ce deuxième héros sera donc l’inspecteur Girard, d’André Charpentier, dont une bonne partie des aventures furent publiées dans les collections « Police et Mystère » et « Police ».



Si le personnage n’est pas très développé, la faute à la concision des récits, il est par contre très souvent confronté à des crimes très mystérieux, voire impossibles, avec quelques crimes en chambre close.



André Charpentier, lui, était un journaliste écrivain, spécialisé dans les récits fasculaires policiers et les récits jeunesse. On lui doit également « Le disciple de Loufock Holmes », un hommage au personnage de Cami.



Vient ensuite un enquêteur protéiforme : l’inspecteur Grey d’Alfred Gragnon. Ce policier débuta sur les planches, dans une pièce écrite par Alfred Gragnon, puis dans plusieurs adaptations cinématographiques, avant de le retrouver dans de courtes enquêtes dans un magazine jeunesse (d’où est tiré le récit proposé) avant de revenir sur les planches (la pièce de théâtre est encore régulièrement jouée de nos jours).



Restons dans les magazines pour découvrir M. Dupont, un détective né de la plume de José Moselli, un auteur dont l’entièreté de l’immense production fut destinée à des magazines jeunesse.



L’enquête proposée permet aux lecteurs de découvrir M. Dupont, mais aussi la plume de Moselli.



Et, pour finir, c’est un autre détective, mais un détective particulier puisqu’il est aussi radiesthésiste. C’est Claude Prince, né de la plume de l’écrivain Marcel Priollet.



Marcel Priollet fut également un écrivain prolifique de la littérature fasciculaire principalement policière, mais aussi sentimentale.



Quant à Claude Prince, la concision des récits fait que son don lui sert plus à résoudre rapidement ses enquêtes qu’à autre chose.



Voilà pour les années 1930.



Au final, un volume qui tente d’être représentatif de tous les divers supports qui permettaient à l’époque aux lecteurs de lire de courts récits.
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La Brigade des 5, tome 3 : Les années 20

Poursuivons notre voyage dans la littérature populaire avec la collection « La Brigade des 5 » et son troisième volume consacré aux années 1920.



Pour rappel, la collection « La Brigade des 5 » propose des recueils contenant 5 récits autour de 5 personnages récurrents de la littérature populaire.



Après s’être concentré sur les premiers enquêteurs ou criminels de cette paralittérature, des personnages tous issus de pays anglo-saxons (Sherlock Holmes, Arthur J. Raffles, Le vieil homme dans le coin, La Machine à Penser ou encore Nick Carter), puis sur les premiers récurrents issus de la plume d’auteurs français (Arsène Lupin, Toto Fouinard, Allan Dickson, Florac et La Glu ou encore Marc Jordan), voilà que la collection décide de traverser les décennies en commençant par les années 20, celle qui a vu l’émergence du format fasciculaire notamment avec la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi qui, entre 1916 et 1927 proposa plus de 200 titres à ses lecteurs.



Ce sont donc en majorité des personnages issus de cette collection qui compose la Brigade des 5 de ce troisième volume.



On y retrouve le commissaire Rosic dans « Le crime du mort ».



Si Rosic fait son apparition dans la première décennie du XXe siècle, avec « Le poignard de Cristal », publié en 1917 dans cette fameuse collection et qu’on le retrouve jusqu’au début des années 40, c’est bien dans les années 20, en 1920, qu’est publié le titre choisi.



Je ne reviendrai pas sur la plume de Rodolphe Bringer, que j’ai souvent abordé, ni même sur le commissaire Rosic qui est un des personnages les plus protéiformes de la littérature populaire puisqu’on ne sait jamais si celui-ci va être le héros de l’histoire ou bien le dindon de la farce, s’il va apparaître dès le début de l’histoire ou bien à la fin, bref, on ne sait jamais à quelle sauce le personnage va être cuisiné par son auteur.



Toujours dans les années 20, donc, c’est au tour de l’inspecteur principal Poncet d’Henry de Golen de faire son apparition.



L’inspecteur Poncet vécu une courte carrière littéraire puisqu’il n’est présent que dans six titres et si ses aventures sont symptomatiques, dans le style et dans la plume de ce qui se faisait à l’époque, on ne peut pas dire qu’il ait marqué la littérature populaire, pas plus, d’ailleurs, que son auteur, ce qui est bien dommage, car il prouva, sur certains titres, qu’il était capable de proposer des récits fort intéressants.



Un autre personnage méconnu de la littérature fasciculaire (comme presque tous les personnages, d’ailleurs) : Luc Hardy, le détective millionnaire, né de la plume du prolifique Paul Dargens (Paul Salmon).



On retrouve le personnage presque une trentaine de fois dans la fameuse collection « Le Roman Policier ».



Là encore, le genre et le style sont très représentatifs de ce qui se faisait dans les années 1920, où le récit policier tirait encore plus vers les genres aventures et actions que vers celui de l’investigation à proprement parler.



Puis c’est au tour de Iko Terouka de pointer son nez.



Le détective japonais est né de la plume de José Moselli (dont je vous ai également beaucoup parlé) et vécu de nombreuses enquêtes publiées entre 1919 et 1935 sous forme de feuilleton dans un magazine jeunesse.



On retrouve dans les aventures d’Iko Terouka tout ce qui faisait la plume de son auteur : de l’action, de l’aventure, du dépaysement, des voyages à travers le monde… José Moselli faisait voyager ses lecteurs, leur offrant, à travers ses récits, des descriptions de pays, de peuples, de traditions…



C’est le détective américain Paddy Wellgone qui clôt ce volume.



Bien qu’américain, c’est en France que le personnage sévit et, en plus, sous l’impulsion d’un auteur français : H.-J. Magog.



À l’instar du commissaire Rosic, Paddy Wellgone apparaît dans les années 1910, en 1912, dans un roman publié sous forme de feuilleton dans un journal : « L’énigme de la malle rouge ».



Si Paddy Wellgone n’est alors pas le personnage principal de cet excellent roman, il le deviendra dans divers récits fasciculaires publiés en partie dans la mythique collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi.



Malheureusement, là où le premier roman se montrait à la fois ambitieux, presque novateur dans son style, les récits fasciculaires, eux, s’inscrivent un peu trop dans le genre et le style un peu désuets des années 1920…



Voilà pour les années 1920.



Au final, un recueil très représentatif de ce qui se faisait dans la littérature populaire policière des années 1920, se concentrant sur la mythique collection « Le Roman Policier » des éditions, l’une des premières du genre en France, celle illustrée magistralement par Gil Baer.
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La fin d'Illa

"La Fin d’Illa" s’inscrit dans une tradition historique de l’utopie et de la dystopie. Sa parution suit de quelques années celle de "Nous autres" d’Evgueni Zamiatine (1922) et de "RUR" de Karel Čapek (1921). Plus tard, il y aura "Le meilleur des mondes" d’Aldous Huxley (1932), et "1984" de George Orwell (1949).

En 1925, au moment de la parution de "La Fin d’Illa", l’heure est plutôt, après les utopies de la fin du dix-neuvième siècle, aux interrogations sur l’urbanisation et l’industrialisation. On s’inquiète des conséquences, sociales et politiques, de la révolution industrielle.



Grand feuilletoniste et habitué des romans d’aventure, José Moselli, lui-même ancien marin, entame son récit par la découverte, sur une île déserte lointaine, d’artefacts mystérieux accompagnés d’un parchemin rédigé dans une langue inconnue.

Cette histoire d’exploration n’est qu’un prologue à l’intrigue principale qui se présente comme un récit enchâssé, ce qu’on va lire ensuite étant le contenu du message, qu’un érudit est parvenu à traduire.



Écrivant à la première personne, dans un style dégageant une tension dramatique intense, l’auteur du manuscrit, qui se présente comme un officier supérieur, raconte sa lutte, à armes inégales, contre le dirigeant de sa cité, Illa.

Le système politique décrit dans "La Fin d’Illa" est ultra-autoritaire, l'opposition y est interdite et réprimée durement, la surveillance est généralisée.

Le schéma de l’intrigue est typique d’une dystopie, avec un dissident qui se rebelle contre le système, dans un combat a priori perdu d’avance.



L’exploitation de pauvres êtres considérés comme inférieurs est l’un des sous-thèmes de ce court roman. La science y a en effet produit des hommes-singes, afin de les utiliser comme esclaves dans les mines.

La science et la technologie jouent un rôle essentiel, tout le long du récit, inscrivant clairement l’œuvre dans le courant "Merveilleux-scientifique".

La cité d’Illa bénéficie en effet d’une technologie avancée, visible à travers son architecture d’avant-garde et ses systèmes de gestion de la lumière, de l’aération, et même de la gravité ! Les habitants d’Illa disposent également d’engins volants. Mais ce n’est pas tout : grâce au progrès, il existe d’autres merveilles, comme la "pierre-zéro", une arme de destruction massive qui évoque irrésistiblement, pour un lecteur d’aujourd’hui, la bombe atomique. Sans oublier les formidables "machines à sang", qui permettent de jouir d’une très grande espérance de vie. Mais il y a un prix à payer : il faut sacrifier des animaux, en grande quantité, pour récupérer leur énergie vitale.



Le conflit qui sert de moteur à l’intrigue est déclenché lorsque le dictateur d’Illia, brillant cerveau qui a lui-même mis au point les machines à sang, a l’idée de les améliorer en remplaçant les animaux par des humains. Et pour obtenir l’approvisionnement nécessaire, il suffirait de faire la guerre à la cité voisine…



Entre le narrateur et son ennemi, le hiatus n’est pas seulement politique. C’est aussi une opposition entre, d’un côté, un personnage qui, bien que guerrier de profession, n’en est pas moins homme, père de famille, pétri d’émotions et de sentiments humains, et de l’autre, un dictateur implacable doublé d’un savant fou ; un individu froid et calculateur, qui semble dénué de tout sentiment humain. On peut y voir une allégorie du combat de l’humain contre la machine, ou plutôt, contre la marche aveugle d’un progrès technique dépourvu d’éthique.



Merveilleux scientifique, dystopie, exploration et découverte d’un monde perdu se mêlent dans ce petit chef-d’œuvre, dans une intensité dramatique à couper le souffle.
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Browning & Cie, détectives, tome 1 : Le docum..

Pas le temps de s'ennuyer avec José Moselli qui maîtrise le format court. On court à perdre haleine aux côtés de deux détectives associés en mal d'affaires. On passe de péripétie en péripétie : on suit les bandits, on se fait assommer, ils nous sèment, etc. etc., mais on les retrouve quand même, quitte à prendre quelques libertés avec la loi (mais pour la France !). En bref, un bon moment.
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M. Dupont, détective, tome 1 : La disparition..

Voici un petit livre sympathique qui nous plonge dans l'univers des feuilletons quotidiens.



L'histoire est complètement improbable, le détective se grime pour enquêter (selon ce qui semble une habitude à l'époque), il est souvent sorti d'affaire in extremis par Koufo, son majordome.

On pense bien sûr à Tintin ou Rouletabille.



Une lecture rapide et amusante. A noter qu'on peut se procurer ce livre gratuitement sous forme e-book.
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Triplix l'insaisissable

Cela n’aura pas échappé à ceux qui lisent mes chroniques, je me penche régulièrement vers la production de José Moselli (1882-1941) un écrivain qui fit la joie des lecteurs pendant plusieurs décennies au début du siècle dernier et qui, du fait que l’entièreté de sa production fut destinée à des magazines et journaux, n’a pu demeurer dans l’esprit des lecteurs actuels faute de pouvoir, jusqu’à récemment, pouvoir accéder facilement aux récits de l’auteur.



Mais ces dernières années, quelques éditeurs et quelques amateurs éclairés tentent de faire revivre une partie de la production de José Moselli en la numérisant.



Si, de l’auteur, j’ai beaucoup aimé certaines de ses séries policières fleuves comme les enquêtes d’Iko Terouka, celle de Browning et Cie ou encore celles du voleur John Strobbins, j’ai également goûté avec plaisir à des séries plus courtes comme les enquêtes de Monsieur Dupont ou les aventures du baron Stromboli.



Mais, de tous les récits de l’auteur que j’ai lus, c’est indéniablement, et de loin, son roman-feuilleton « La momie rouge » que j’ai apprécié.



Effectivement, ce roman, à la fois roman policier, roman d’aventures et ancêtre du « page turner » est probablement, dans le genre policier, son chef-d’œuvre, Moselli parvenant à se jouer des contraintes du roman-feuilleton et à s’en servir pour nourrir sa plume et son histoire.



Aussi, j’ai longtemps hésité à me plonger dans un autre roman-feuilleton policier de l’auteur : « Triplix l’insaisissable ».



Certes, on aurait pu me le pardonner étant donné que le roman n’avait jamais été numérisé, mais je n’ai aucune excuse vu que j’avais acheté tous les numéros du magazine « Pêle-Mêle » de 1924 dans lequel il avait été publié.



À noter qu’en 2005, la revue 813 avait réédité un fac-similé des pages du magazine de l’époque.



Bref.



C’est désormais chose faite (la lecture du roman).



Le chef de la Sûreté française reçoit la visite d’un détective anglais lui expliquant qu’il poursuit un assassin et un voleur qui s’est approprié une précieuse collection de perles. Il lui raconte également qu’il a été empoisonné et qu’il est en train de mourir.



Effectivement, celui-ci décède dans le bureau.



Mais, à peine le corps envoyé à la morgue, un autre Anglais se présente et prétend être l’homme qui vient de décéder.



Comme on le voit avec le résumé du roman, celui-ci commence sur les chapeaux de roues, du moins avec un mystère assez intrigant, d’autant que le corps du mort disparaît ensuite de la morgue.



On reconnaît l’inventivité de José Moselli, son talent pour proposer des récits rocambolesques…



Malheureusement, celui-ci ne tient pas toutes ses promesses et il ne tient pas la comparaison avec « La momie rouge » qui, il faut le dire, avait placé haut la barre.



Effectivement, cette histoire rocambolesque s’avère, au final, bien moins rocambolesque qu’il n’y paraît et offre bien moins d’intérêt que l’on aurait pu croire au début.



La faute à l’intrigue, bien évidemment, mais également et, peut-être, surtout, aux personnages.



Si, dans « La momie Rouge », José Moselli avait su proposer deux personnages attachants (d’un côté un flic intègre, mais macho et buté ; de l’autre, un personnage haut en couleur et apportant les touches d’humour) et une victime loin d’être manichéenne, car son addiction à la drogue fait qu’on se dit qu’il a un peu mérité ce qui lui arrive, dans « Triplix l’insaisissable », les personnages sont particulièrement ternes et un peu trop manichéens. Depuis les méchants méchants, sans honneur, sans scrupules, prêts à tout pour mettre la main sur les perles, jusqu’au héros (le fameux Triplix) qui est trop peu présent pour peser même si on apprend, de sa propre confession, qu’il était derrière la plupart des actions de l’histoire, en passant par les personnages intermédiaires comme le diamantaire veule qui se laisse manipuler et diriger et même sa fille qui, par amour pour son père ferme les yeux sur pas mal de choses et ne va pas mesurer la portée de ses actions.



Mais, quand tout cela, toute cette aventure, tous ces rebondissements ne servent, au final, qu’à coopter quelques perles (si précieuses soient-elles), on se dit un peu « Tout ça pour ça ».



Encore une fois, cette impression est présente surtout sur le lecteur qui a déjà eu le bonheur de lire « La Momie Rouge » du même auteur et chez qui ce roman va souffrir de la comparaison.



Pour le reste, on a un peu l’impression de se retrouver face à un feuilleton qui s’essouffle un peu (comme dans les autres feuilletons de l’auteur) du fait d’une nécessaire répétition d’actions et de rebondissements là où dans « La momie Rouge » tout s’enchaînait avec fluidité sans jamais lassé et en tenant toujours le lecteur en haleine.



Dommage.



Au final, un roman policier d’époque qui se lit sans trop de déplaisir, mais qui souffre de la comparaison avec LE roman policier de José Moselli : « La Momie Rouge ».
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La fin d'Illa

Ce court roman tient un rythme d’enfer. Que d’actions ! Et que de désastres !

Avec le recul de près d’un siècle, il serait tentant de vouloir descendre en flamme ce récit fort désuet et un peu simpliste. Mais ce serait ne pas tenir compte du contexte historique de l’auteur.

Bien qu’originales, nombreuses des inventions de l’auteur ne sont pas réalistes, à l’image de ses ondes nourricières. Mais d’autres, comme certaines armes de destruction massive, font frémir. Elles présageaient sans nul doute des bombes nucléaires à venir.

Avec l’exploitation des hommes-singes, on a du mal à déterminer si l’auteur dénonce le recours à l’esclavage ou s’il ne rêverait pas d’une forme d’esclave humain décérébré. Il y a une ambiguïté ici, d’autant que le héros, le chef militaire Xié, n’hésite pas à sacrifier plusieurs milliers d’entre eux pour s’évader du bagne…

Enfin, avec une seule femme d’une modeste importance présente dans le récit, l’auteur révèle, à son insu, le contexte machiste de l’époque.

Aussi ne faut-il pas s’attendre à un fond de philosophie ni à aucune leçon de morale d’ailleurs, à part peut-être celle de la loi du plus fort, ou du plus cruel… Il y aurait eu matière à réflexion pourtant. Mais non, on aura seulement droit à un moment de détente trépidant.
Lien : https://www.pascific.fr/1925..
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Browning & Cie, détectives, tome 13 : Le gran..

José Moselli (1882-1941) fut surnommé « l’écrivain sans livre », car l’entièreté de son immense production fut destinée aux journaux et magazines pour lesquels il écrivit un nombre considérable de feuilletons (policiers, aventures, fantastiques) dont certains s’étalèrent sur plus de 10 ans à raison d’une ou deux pages de bandes de textes illustrés par semaine…



Certaines de ses séries (toutes publiées par les éditions Offenstadt) furent regroupées toutes ou partiellement dans des recueils intégrant la « Collection d’Aventures » des éditions Offenstadt, permettant, ainsi, qu’une mince part de la production de l’auteur soit, si ce n’est sauvegardée, du moins plus accessible aux lecteurs, au fils des ans, que si les récits étaient demeurés dans des magazines par essence moins pérennes et moins faciles à lire du fait des nombreux numéros à regrouper pour suivre l’histoire.



Ainsi, les aventures de John Strobbins, l’audacieux cambrioleur, ou bien celles de son confrère le baron Stromboli, ou celles du boxeur aventurier Marcel Dunot, du jeune policier Jean Flair, et bien d’autres encore, sont encore lisibles pour peu que l’on déniche, chez les libraires spécialisés ou les brocanteurs, les quelques fascicules de la fameuse collection.



Mais, toute une autre immense part de l’œuvre de José Moselli n’est encore accessible qu’aux collectionneurs étant parvenus à regrouper les centaines et les centaines de journaux ou magazines dans lesquels elles étaient diffusées.



Enfin, ça, c’était avant, car, depuis quelques années, OXYMORON Éditions, réédite, lentement mais sûrement, les aventures de quelques héros moselliens qui étaient inaccessibles pour les raisons invoquées.



Ce fut d’abord M. Dupont détective, qui sortit de l’oubli. Puis le détective japonais Iko Terouka.



Et, enfin, voilà le duo Césaire Rabascasse et Tom Browning, un Bordelais et un Américain ayant monté leur agence de détectives « Browning & C° ».



Cette série fut initialement publiée dans le magazine le « Cri-Cri » entre 1922 et 1935.



Elle est, comme les autres citées, composée de diverses enquêtes s’enchaînant.



« Le Grand Globe Terrestre » est la 13e d’entre elles :



Même pas le temps de visiter l’Égypte après leur précédente enquête que Rabascasse et Browning sont appelés en Inde pour retrouver un précieux globe terreste en cristal de roche et incrusté de pierres précieuses, dérobé au rajah de Jikhaner.



Un des gardes a disparu suite au vol et demeure introuvable. Il semblait pourtant insoupçonnable.



Rabascasse se méfie du chef de la police locale et décide de le surveiller tandis que Browning, en fouinant un peu partout, tombe sur trois étrangers chasseurs d’éléphants dans une région où les pachydermes sont rares. En écoutant leurs conversations, Browning est persuadé qu’il s’agit des voleurs et décide de les suivre.



Quelques jours plus tard, Rabascasse n’a pas avancé, mais il commence à s’inquiéter de n’avoir plus de nouvelle de son partenaire…



Les dernières enquêtes étaient calibrées sur un format d’environ 16 000 mots (celui d’un petit fascicule de 64 pages).



C’est de nouveau avec celle-ci.



À nouveau, les deux amis se séparent pour enquêter chacun de son côté dans l’espoir de résoudre l’affaire au nez et à la barbe de son partenaire.



José Moselli reprend les mêmes ingrédients que dans les enquêtes précédentes avec un voyage dans un pays exotique, confrontant ses héros aux coutumes des populations locales.



Un peu plus d’aventure et d’action que dans la précédente affaire et cette fois-ci c’est au tour de Browning de prendre la lumière même s’il ne peut s’empêcher, bêtement ou non, de sombrer dans des pièges et d’attendre le secours du bordelais.



Une enquête qui confrontera nos deux héros aux légendaires et dangereux Thugs, un sujet qui excitait les écrivains (et les lecteurs) de récits d’aventures exotiques de l’époque.



L’ensemble se lit agréablement et est représentatif d’un format et d’un genre qui n’ont malheureusement plus cours depuis fort longtemps.



Au final, un épisode plaisant, qui fonctionne sur le même schéma que les précédents.
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Browning & Cie, détectives, tome 12 : Le fou ..

Je vous ai déjà tant parlé de José Moselli (1882-1941) que je trouve aberrant de devoir encore vous le présenter, si tant est que ce n’était pas déjà incroyable d’avoir à vous en parler tant cet écrivain mérite, par l’immensité de sa production et les générations de jeunes lecteurs qu’il a envoûtés par ses récits, d’être connu de tous de nos jours comme il le fut au début du siècle dernier…



José Moselli, sous son nom ou différents pseudonymes, dont Jack Mahan, écrivit un nombre incroyable de récits d’aventures (fantastiques ou policiers) tous destinés aux magazines jeunesse des éditions Offenstadt à partir de 1909.



La plupart de ces textes étaient développés sous forme de feuilleton s’étalant, bien souvent accompagné d’illustrations, sur une page ou deux par magazine hebdomadaire. Ainsi, pour lire la totalité des aventures de son héros préféré, il fallait parfois patienter plus d’une dizaine d’années.



José Moselli s’est inspiré de sa jeunesse mouvementée (il s’engagea comme mousse sur un bateau dès l’âge de 13 ans) pour nourrir sa plume et proposer à ses lecteurs des aventures rocambolesques à travers le globe leur permettant ainsi de découvrir des contrées lointaines et exotiques et leurs populations…



José Moselli a développé de nombreux personnages de policiers ou de détectives.



Depuis le très jeune Jean Flair jusqu’à Ralph Gorse (dans l’excellent roman « La Momie Rouge », en passant par M. Dupont, Iko Terouka ou encore le duo formé par Césaire Rabascasse et Tom Browning.



C’est bien évidemment de ces derniers dont il est question aujourd’hui à travers l’affaire de « Le fou de la cellule 22 » la 12e enquête du gascon et de l’américain, une fable non pas de Jean de la Fontaine, mais de José Moselli.



Pour rappel, la série « Browning et C° » est parue entre 1922 et 1935 dans le magazine « Cri-Cri ».



La South Egyptian Trading C° d’Assiout en Haute-Égypte a été cambriolée. Un gros tas d’or a disparu, sans que les coffres n’aient été forcés. À part M. Wilson, le propriétaire des lieux, seul M. Benatar avait les clés. Mais celui-ci a été assommé durant le cambriolage et, sous la force du coup reçu, est devenu fou et interné dans un asile psychiatrique.



M. Wilson, après l’échec des différentes enquêtes, fait appel à Rabascasse et Browning dans l’espoir de retrouver son or…



On retrouve donc le duo en Égypte pour résoudre un étrange cambriolage.



Dans cette petite enquête de 16 500 mots, José Moselli reprend les ingrédients usuels de sa série, avec une enquête propice à faire découvrir un peu un pays exotique tout en offrant quelques aventures pittoresques à ses personnages.



Cependant, ici, l’intrigue n’offre pas beaucoup de rebondissements ni d’action, les deux enquêteurs se contentant de mener leurs investigations chacun de son côté [comme d’habitude].



Pour une fois, les détectives vont traverser presque tranquillement leur enquête, sans trop risquer leurs vies [quoique] et, surtout, sans que Tom Browning ne se jette bêtement dans la gueule du loup en attendant que Rabascasse vienne le sauver [bien au contraire].



Une petite enquête plaisante à lire bien que manquant un peu d’épices, mais la courte taille du texte permet à l’ensemble de ne pas souffrir de temps morts.



Au final, une petite enquête quelque peu dénuée d’actions et de dangers, mais qui se lit plaisamment tout de même.
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Browning & Cie, détectives, tome 11 : Les pir..

Bien que José Moselli (1882-1941) soit surnommé péjorativement « l’écrivain sans livre », il fut l’auteur d’une immense production… entièrement destinée à des journaux et magazines de la première moitié du XXe siècle.



La plupart de ses récits furent publiés dans des magazines jeunesse des éditions Offenstadt.



S’il est désormais plus connu pour ses récits d’anticipation (« La fin d’Illa », par exemple), on ne doit pas occulter la part policière de la bibliographie de l’auteur même si sa plume, inspirée par sa jeunesse à bourlinguer sur les mers et les océans du globe, se dirigea naturellement vers un sous-genre aventurier.



Ainsi, José Moselli fit voyager ses personnages récurrents à travers le monde.



Que ce soit le cambrioleur John Strobbins, le boxeur aventurier Marcel Dunot, les détectives Jean Flair, M. Dupont, Iko Terouka ou encore, le duo formé par Tom Browning et Césaire Rabascasse qui nous intéresse aujourd’hui.



Browning et Rabascasse, de l’agence Browning et C° (Rabascasse étant le « C° ») apparaissent en octobre 1922 dans le magazine le « Cri-Cri » et vivront moult aventures jusqu’en février 1935.



13 ans de bons et loyaux services à raison de deux pages de textes illustrés par des bandes de dessins par semaine (le « Cri-Cri » était un hebdomadaire).



C’est dire s’il était quasi impossible, de nos jours, de suivre les aventures des deux détectives à moins d’être un collectionneur féru de magazines des éditions Offenstadt ayant passé une grande partie de sa vie à rechercher chaque numéro du Cri-Cri sur les 13 années concernées.



S’il existe ce genre de passionné de la littérature d’autrefois, ils sont malheureusement trop rares pour que les récits de José Moselli aient un lectorat divers et varié.



Heureusement, la passion d’un petit éditeur (OXYMORON Éditions) pour cette paralittérature, aidée par celle de collectionneurs tenaces et généreux, permet désormais de redécouvrir ces textes quasi inaccessibles.



Si les aventures de « Browning et C° » étaient diffusées sans chapitrage ni découpées spécifiques en épisode, à la lecture des textes on constate rapidement que, comme la plupart des séries de l’auteur, ceux-ci sont composés de différentes aventures se succédant. Bien souvent, la nouvelle aventure était annoncée à la fin de la précédente et débutait dans le numéro suivant du magazine.



Ainsi, on peut constater que « Les Pirates de la voie ferrée » est la 11e enquête du duo et qu’elle se déroule en Argentine.



À peine leur précédente enquête close, Browning et Rabascasse reçoivent un télégramme les mandant à Buenos Aires dans le but de découvrir les assassins d’un riche rentier, M. Gonzalez Mercurio, assassiné dans un train. La veuve leur promet une belle récompense en cas de succès.



Les deux détectives décident de se partager la tâche. Browning est chargé d’interroger le frère du défunt tandis que Rabascasse se charge d’enquêter à la gare puis d’aller discuter avec la domesticité du mort…



On retrouve donc le duo dans une 11e aventure, petite aventure de 13 000 mots.



José Moselli reprend son schéma usuel, pour cette série, c’est-à-dire qu’il sépare son duo pour les faire œuvrer chacun de son côté.



La préférence de l’auteur va indéniablement vers son personnage bordelais, Césaire Rabascasse, puisqu’il ne cesse de ridiculiser Tom Browning en le faisant toujours prendre de mauvaises décisions le menant à se tromper stupidement et à accuser à tort un innocent quand il ne tombe pas dans un piège duquel Rabascasse devra le tirer au péril de sa vie.



Ici, pas le temps pour l’américain de sombrer dans un traquenard, mais tout de même assez pour se ridiculiser même si on admettra qu’il a des circonstances atténuantes.



C’est donc une nouvelle fois Rabascasse qui résoudra cette affaire. À se demander pourquoi il continue à faire équipe avec son compère alors que celui-ci ne lui sert, au mieux, à rien.



Si l’intrigue se déroule en Argentine, cette fois-ci le périple ne sera pas l’occasion, pour le lecteur, de découvrir un pays exotique tant l’action aurait pu se dérouler à peu près n’importe où.



Reste un petit récit d’aventures policières dans la veine de ce que produisait José Moselli, c’est-à-dire agréable à lire, sans temps mort, même s’il manque ici un peu d’exotisme et d’humour.



Au final, un épisode court, plaisant, mais moins attrayant que d’ordinaire du fait qu’il est purgé de rebondissements, de pièges, d’humour et de descriptions sur la géographie ou les us des arborigènes de pays exotiques pour le lecteur français de l’époque.
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La cité du gouffre - Le messager de la planète

“Le messager de la planète” et “La cité du gouffre” sont deux novellas écrites par José Moselli en 1925 et 1926, entrées dans le domaine public. L'essentiel de l’œuvre de cet auteur était publié dans des fascicules souples, ou en feuilleton dans les journaux. Son style est efficace, les idées assez originales, on sent bien sûr l’influence de Jules Vernes, mais avec des visions un peu plus modernes sur la science. Dans “Le messager de la planète”, des savants en expédition au pôle nord surprennent l'atterrissage d'une étrange météorite habitée par une extraterrestre, avec qui il vont tenter d’échanger. Dans le second, un naufragé repéché au large de la Somalie raconte son périple et sa rencontre avec des êtres intelligents des profondeurs. Deux lectures où l’auteur développe les tensions, le suspense, assez prenantes, bien construites, renouvelant l’esprit Jules Verne avec brio, l’aspect scientifique est cohérent et assez innovant pour l’époque. Voici un auteur qui mériterait d’être sorti des oubliettes, on trouve certaines de ses œuvres depuis peu dans les banques de données des ouvrages numériques du domaine public. Alors, laissez vous tenter.
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Iko Terouka, tome 1 : La jonque disparue

Renonçant à un repos bien mérité, Iko Terouka fait escale à Saïgon à la demande du consul du Japon pour retrouver une jonque et ce qu'elle transportait, à savoir le fils d'un banquier et un chargement de piastres.



Voilà comment José Moselli nous embarque dans une nouvelle aventure de son grand détective japonais. Surnommé l'écrivain sans livre, il a fait paraître une grande partie de ses écrits sous forme de feuilletons hebdomadaires, devenant un maître du genre au début du vingtième siècle. La publication des aventures d'Iko Terouka s'étend ainsi, de 1919 à 1935, sur près de 800 numéros du « Petit Illustré pour la Jeunesse et la Famille ».



Si l'on occulte quelques ressorts parfois simplistes (il s'agissait, après tout, d'une publication pour la jeunesse) ou quelques incohérences (visibles quand on lit le roman d'une traite mais facilement oubliées dans le contexte d'une publication hebdomadaire), José Moselli atteint son but en nous faisant passer un bon moment.



À noter : le réalisme des descriptions de Saïgon et de la vie sur le Dong Nai (toponymie d'époque) donne, à lui seul, envie de suivre Iko Terouka dans d'autres pays et d'autres aventures pour découvrir la vision que pouvait en avoir un auteur français dans les années vingt.



Pour aller plus loin : ne manquez pas l'avant-propos de l'éditeur qui revient sur la persévérance et le dévouement nécessaires à la tâche titanesque que fut la réunion des 800 numéros du « Petit Illustré ». Un grand merci aux éditions Oxymoron pour avoir sauvé cette œuvre de l'oubli et mis à disposition ce numéro.

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Le premier des habitants du Royaume de l'Ou..

Un ancien officier de marine, Murphy Knobbles, déchu à cause de son goût pour le jeu accepte de voler une statuette égyptienne au British Museum. Sa tentative échoue mais parvient néanmoins dans sa fuite a dérober un cartouche qui indique la position d'une statue en or dans le tombeau de Thoutmosis III.

Commence alors une expédition vers l'Égypte qui ne va pas se terminer comme l'aurait souhaité Murphy Knobbles et son associé pour la circonstance William Wachhstein.

Cette nouvelle de 39 pages se lit très rapidement et l'histoire ne manque pas d'intérêt. La narration est écrite dans un style simple et agréable a lire.
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Browning & Cie, détectives, tome 10 : L'écluse ..

José Moselli !!! Avoir tant écrit, avoir été tant lu, apprécié, voire adulé, pour disparaître par la suite, dans les nimbes de l’anonymat !



Quelle injustice, quelle erreur, quelle misère !



Alors, pour faire reconnaître cet auteur de littérature populaire né en 1882 et mort en 1941, surnommé « L’écrivain sans livre » du fait que l’entièreté de sa production fut destinée à des magazines jeunesses des éditions Offenstadt, je suis obligé de me répéter, ad nauseam, de résumer la vie et l’œuvre de l’auteur et, surtout, de critiquer chaque titre, chaque série que je dévore dans l’espoir que des lecteurs, grâce à mes commentaires, s’intéresseront à la plume de Moselli et que ce dernier, un jour, ressortent enfin de l’anonymat qui lui sied si peu.



Car, fugueur s’embarquant comme mousse sur un bateau dès l’âge de 13 ans, José Moselli, bourlingua sur les mers et les terres pendant quelques années avant de s’ancrer à terre et de se lancer dans l’écriture et de coucher sur papier toutes les expériences, tous les dépaysements qu’il vécut.



Son imagination était à ce point débordante que, loin de se cantonner à des récits d’aventures, l’homme fut également connu pour ses récits d’anticipation.



Ses séries, nombreuses, dans lesquelles les héros parcourent la terre et les mers, s’étalaient, parfois, sur plus de 10 ans à raison d’une page ou deux par jeudi, le jour des enfants, le jour de sortie des magazines jeunesse.



Ses séries policières, elles-mêmes, berçaient dans le récit d’aventures et ses détectives et ses voleurs bourlinguèrent plus que de raison.



Parmi ces voleurs on nommera John Strobbins ou le baron Stromboli.



Parmi ces nombreux enquêteurs, on nommera Jean Flair, Iko Terouka, M. Dupont, le Club des Trois… ou encore Tom Browning et Césaire Rabascasse, les deux détectives qui nous intéressent aujourd’hui.



La série « Browning et Cie » s’étala sur plus de 600 numéros du magazine « Cri-Cri » entre 1922 et 1935.



Ce long feuilleton est en fait constitué de multiples enquêtes s’enchaînant sans distinction.



La réédition numérique de ces textes résulte d’un travail acharné et passionné d’un petit éditeur et, aussi, et surtout, de l’aide de passionnés et de collectionneurs sans qui, regrouper tous ces magazines aurait été impossible.



« L’écluse du canal de Panama » est la 10e enquête du duo formé d’un américain et d’un bordelais.

Tom Browning et Césaire Rabascasse sont mandés à Panama pour résoudre une série d’attentats contre l’écluse et les éclusiers. Une bombe trouvée à temps, des éclusiers empoisonnés…



Malgré la très faible récompense promise, Rabascasse décide de prendre l’enquête en main et s’intéresse à la disparition de Miguel Macedo, un riche brésilien enlevé à bord de son yacht, en rade, justement, à l’écluse.



Mais, Macedo réapparaît à bord de son yacht, blessé à l’œil et au bras et raconte des calembredaines.



Rabascasse est persuadé qu’il ment et que le dernier attentat contre les éclusiers n’avait d’autre but que de bloquer le yacht pour faciliter l’enlèvement du riche brésilien…



On retrouve les deux détectives dans une nouvelle aventure d’un peu plus de 17 000 mots.



José Moselli conserve la structure usuelle des épisodes précédents avec cette compétition entre les deux héros, chacun cherchant à trouver la solution pour montrer qu’il est meilleur que son confrère.



Cette fois-ci, Browning est très en retrait même s’il se mettra encore dans la panade en se jetant dans la gueule du loup. Pendant ce temps, Rabascasse mènera l’enquête tête baissée, risquant plusieurs fois sa vie, pour trouver une solution qui se trouve être bien plus simple que prévu (trop simple ?).



Bien moins exaltant que certains autres épisodes, moins dépaysant, également, car toute l’enquête se déroule dans les alentours de Panama et que l’on y rencontre une moindre faune que dans les autres enquêtes, le récit se lit pourtant sans déplaisir, mais avec un enthousiasme moindre (enthousiasme étant peut-être un bien grand mot, même pour les autres épisodes).



Pour autant, le récit est suffisamment rythmé pour ne pas s’ennuyer, mais il manque un petit quelque chose.



Le lecteur que je suis attend toujours qu’une enquête permette une réelle collaboration entre les deux détectives, histoire de change un peu la dynamique de la série.



Au final, rien de nouveau sous le soleil de Panama, un récit classique et plaisant, mais un peu moins intéressant que les précédents.
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Browning & Cie, détectives, tome 9 : Le yacht..

On peut être un écrivain sans écrire de romans !



On peut être un écrivain sans que ses écrits soient publiés sous la forme d’un livre !



On peut être un grand écrivain sans être connu de la majorité !



Un homme donne raison à ces trois assertions, son nom : José Moselli. Son surnom : « L’écrivain sans livre ».



Né en 1882 et mort en 1941, José Moselli fut un auteur très prolifique dont l’immense production ne fut destinée qu’à des magazines jeunesses dans lesquels, entre 1909 et sa mort, soit pendant une trentaine d’années, il publia un nombre impressionnant de feuilletons d’aventures, policières ou d’anticipation dont certains s’étaleront sur plus de 15 ans à raison d’une page ou deux par magazine.



Souvent, ses textes étaient accompagnés de bandes de dessins illustrant le récit.



Sous son nom ou divers pseudonymes dont, notamment, Jacques Mahan ou Pierre Agay, l’homme destina l’ensemble de son travail à un éditeur : Offenstadt.



Après une fugue, à 13 ans, José Moselli s’embarque sur des bateaux en tant que mousse. Il parcourut les mers et les océans de la planète pendant quelques années avant rentrer en France et, après quelques péripéties, s’installer définitivement sur terre et se lancer dans l’écriture.



De l’ancre à l’encre, son expérience marine nourrira sa plume, car ses personnages, tout comme lui, parcourront les mers et les pays du monde, offrant ainsi à de jeunes lecteurs, le besoin de dépaysement et d’exotisme qu’ils réclamaient.



Mais ne nous trompons pas, la littérature jeunesse de l’époque n’était pas forcément une littérature simple, voire simpliste.



Ses multiples héros sont alors des aventuriers (Marcel Dunot), des voleurs (John Strobbins ou le baron Stromboli) ou des détectives (Jean Flair, Iko Terouka, M. Dupont, le Club des Trois…)



Et c’est dans cette dernière catégorie que se classent Tom Browning, l’américain et Césaire Rabascasse, le bordelais, deux détectives ayant monté ensemble l’agence Browning et Cie et qui vivront diverses aventures et enquêtes entre 1922 et 1935 dans le magazine Cri-Cri.



Comme souvent et comme d’autres feuilletons d’autres auteurs (« Le petit détective » d’Arnould Galopin, par exemple) ces aventures peuvent se décomposer, à la lecture, en des histoires, des enquêtes, s’enchaînant sans distinction visible et que seuls les lecteurs peuvent identifier au fur et à mesure de leurs découvertes.



C’est également le cas pour « Browning et Cie » dont « Le yacht fantôme » est la 9e enquête : un récit de 18 500 mots.



Césaire Rabascasse et Tom Browning sont appelés à Terre-Neuve par le chef de la police locale afin de les aider à résoudre la mystérieuse affaire du yacht fantôme.



En effet, à côté de New York, mais également sur les côtes de l’île de Terre-Neuve ont été assassinées plusieurs personnes et, à chaque fois, l’on a aperçu, non loin, un yacht ancré. Un yacht identifié comme l’Anita.



Mais, deux problèmes rendent la police circonspecte. Le premier est que l’Anita est en rade depuis des mois dans un port et n’a jamais bougé de sa place depuis. Le second, et le plus incompréhensible, le temps mis par le yacht pour se rendre d’un point à un autre, démontre que le navire se déplace à une vitesse jamais atteinte par aucun bateau…



La prime offerte par le chef de la police étant ridicule, Tom Browning préfère ne pas se fatiguer pour si peu et décide de partir à New York pour rendre visite à son frère. Pendant ce temps, Rabascasse décide d’enquêter de son côté.



On retrouve donc les deux détectives dans une nouvelle enquête.



Enquête qui, si elle débute, par une exposition des crimes et du problème, enchaîne ensuite par une narration plus classique.



En effet, une nouvelle fois, les deux enquêteurs vont se séparer volontairement. Si, d’ordinaire, c’est parce que chacun n’a pas la même idée sur la piste à suivre, ici, c’est plutôt parce que Browning décide de ne pas enquêter.



Mais, bien sûr, chassez le naturel, il revient au galop, et Tom Browning va se retrouver à investiguer tout de même.



Cependant, pour une fois, c’est l’américain qui aura plutôt la vedette dans le duo.



Bien évidemment, parce que José Moselli préfère probablement son personnage bordelais, l’américain devra encore beaucoup à son collègue même si, au final, ce sera lui qui aura mené la meilleure enquête.



Si l’histoire démarre avec un mystère intéressant, ce navire qui file à une vitesse hors norme, l’intrigue, elle, demeurera plutôt classique et le récit s’avère encore une fois bien rythmé, sans temps mort et très plaisant à lire, voire, même, plus plaisant à dévorer que les précédents épisodes.



Au final, un bon récit d’aventures policières mettant en scène deux détectives très différents, mais, finalement, complémentaires.
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Browning & Cie, détectives, tome 8 : Les dent..

José Moselli est le genre d’auteurs méconnus et dont, pourtant, il faudrait presque toute une vie pour lire l’ensemble de sa production.



Effectivement, sous différents pseudonymes, dont Jacques Mahan ou Piere Agay, Joseph Théophile Maurice Moselli (1882 -1941) fut un écrivain extrêmement prolifique dont l’ensemble de la production fut destinée à des magazines jeunesse des éditions Rouff, ce qui lui valut le surnom de « écrivain sans livre ».



À partir de 1910, après une jeunesse tumultueuse passée sur les mers et les océans de la planète en tant que mousse, José Moselli décide de se fixer et d’écrire.



Son expérience nourrira sa plume et il développera, en plus de récits d’anticipation, de nombreuses séries d’aventures se déroulant dans le monde entier.



En ce qui concerne la part policière de la production, un genre policier très nettement teinté d’aventures, l’auteur produira plusieurs séries mettant en scène des détectives (« Iko Terouka », « Jean Flair », « M. Dupont », « Tom Browning et Césaire Rabascasse », « Le club des trois »…), mais également des voleurs (« John Strobbins », « Le baron Stromboli »…)



Ces séries, pour certaines, s’étalèrent sur plus de 20 ans à raison d’une page ou deux tous les jeudis (les hebdomadaires jeunesse paraissaient, à l’époque, le jeudi, le jour sans école).



Quand on décortique toutes ces centaines de pages, on constate qu’en fait de conter une histoire unique interminable, José Moselli avait pour habitude (comme d’autres tel Arnould Galopin, par exemple), d’enchaîner les histoires sans distinction et sans chapitrage ou titrage.



Ainsi, « Browning et Cie », la série qui nous intéresse aujourd’hui, et qui fut publiée entre octobre 1922 et février 1935 dans le magazine le « Cri-Cri », comporte de nombreuses enquêtes des deux personnages principaux, l’Américain Tom Browning et le Bordelais Césaire Rabascasse.



« Les Dents de Diamant » est leur 8e affaire.

M. Van der Gold, le Roi du Cuivre, a été assassiné chez son neveu, M. Cornil. Ce dernier, également poignardé durant la même nuit et malgré l’absence du corps de son oncle, est arrêté et accusé du crime. Une voisine affirme l’avoir vu commettre le meurtre par la fenêtre donnant sur la chambre de la victime.



Cornil fait appel à Rabascasse et à Browning pour prouver son innocence, leur promettant un gros chèque. Mais les deux détectives ne sont pas convaincus. Pourtant, chacun va mener son enquête de son côté.



Après quelques jours, Césaire Rabascasse s’étonne et s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son collègue américain…



Nouvelle aventure pour Tom Browning, l’Américain, et Césaire Rabascasse, le Bordelais.



José Moselli, dans ce récit de 23 000 mots, reprend peu ou prou les mêmes recettes que depuis le début.



Ainsi, les deux enquêteurs vont suivre des pistes différentes et, encore une fois, Browning va se faire prendre au piège et sera sauvé par Rabascasse. Mais, si, généralement, ce fait d’armes constitue quasiment la fin de l’histoire, ici, il intervient au tout début de l’histoire et l’on va donc, pour une fois, oserais-je dire, pouvoir assister à une enquête commune de nos deux héros.



L’histoire, bien que se déroulant à Paris, va se terminer au Maroc, besoin d’exotisme et de dépaysement d’un jeune lectorat de l’époque oblige. Ce sera l’occasion, pour l’auteur, de parler de paysages, de peuplades, bien méconnues par la jeunesse française.



Toujours aussi rythmées, les aventures de Browning et Rabascasse sont plaisantes à lire, mais il faut bien reconnaître une certaine redondance dans ces péripéties qui, cumulées à un léger manque d’humour par rapport à d’autres textes et une intrigue reposant sur de très grosses ficelles, font que ce récit ne sera pas inoubliable.



Au final, pas le meilleur épisode de la série, encore moins le meilleur récit de l’auteur, mais du José Moselli pur jus, rythmé, dépaysant, et agréable à lire.
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La cité du gouffre - Le messager de la planète

Après avoir lu le dernier pirate de José Mosseli, j'ai décidé de lire deux de ses nouvelles en version numérique gratuite.

La première nouvelle: la cité du gouffre nous raconte le témoignage de Philippe Raquier, naufragé, sauvé par Pierre Mercier capitaine de l'Ariadne. Le récit du naufragé est fantastique. Vérité ou délire, on n'en saura rien. En effet le lendemain de son sauvetage il décède.

La deuxième nouvelle : le messager de la planète, nous raconte l'expédition de deux savants, le géologue Ottar Wallens et l'astronome Olaf Densmold. Les deux scientifiques vont faire une découverte qui pourrait changer la face du monde. Vont-ils réussir à rejoindre le Sirius, leur navire pour faire part de leur découverte ?

Ces deux nouvelles sont a classer dans le domaine de la science-fiction.

La cité du gouffre m'a énormément plu. Le rythme de la narration est soutenu et agréable à lire.

J'ai un peu moins aimé le messager de la planète, en effet par certain aspect on retrouve le style de Jules Vernes avec des descriptions scientifiques qui ralentissent l'histoire. Néanmoins la fin très inattendue de cette histoire vaut à elle seule le détour.

cet auteur est une belle découverte.
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Le dernier pirate

A la fin de la première guerre mondiale,Heinrich Spiegel von und zu Triekelstein, commandant d'un sous-marin allemand, l' U-753, décide de devenir pirate. Il réussit à couler plusieurs navires après les avoir pillé. Il doit néanmoins faire face à une mutinerie de son équipage. Ses aventures sont relatées dans un carnet enfermé dans une bouteille de champagne retrouvé par hasard. Qu'elle sera la fin de ces pirates allemands... Suspense!

Une nouvelle d'une centaine de page qui se lit rapidement. J'ai bien aimé ce récit qui m'a permit de découvrir un auteur que je ne connaissais pas.
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La cité du gouffre - Le messager de la planète

Le Messager de la planète

Bon, ça se suit, cette histoire…

Le côté descriptif de Moselli permet d’entrer dans l’histoire et de bien visualiser tout ce qui se passe.

Mais dans l’ensemble, l’histoire est assez banale et, surtout, n’a aucune implication. Pas de suspense, pas de questionnements, on commence au point A, on finit presque avant le point A.

Donc bien écrite mais pas super intéressante.



La cité du gouffre

Toujours dans le style de Moselli, à savoir, c’est très réaliste car très descriptif mais c’est un poil pesant car trop descriptif.

Comme l’ensemble de l’histoire est assez anecdotique – on est plus dans du Jules Verne que dans de la SF contemporaine –, j’ai peiné à m’intéresser…

On dirait un fait divers alors que si l’auteur avait développé l’histoire comme « La fin d’Illa », pour en faire une épopée, ça aurait pu être très sympa.

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La fin d'Illa



J’ai été assez happé par cette histoire. Le style est peut-être un peu vieillot mais cadre bien avec une civilisation mystérieuse…

On vit une véritable épopée, un roman d’aventure, somme toute, dans lequel il y a des rebondissements toutes les deux pages et le plus souvent, auxquels je ne m’attendais pas…

Si on a peu d’empathie pour les personnages, à cause principale d’un style descriptif assez analytique, ça reste bien plaisant à suivre.

Ce côté descriptif froid a l’avantage de son inconvénient : de nombreuses fois, les descriptions des technologies ou des machines, couloirs et corridors, précis dans la forme, la dimension en mètres, circonférences ou autre, est un peu pesant. Mais d’un autre côté, ça renforce grandement la crédibilité du récit.

Bien agréable au final.



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