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Critiques de Judith Hermann (50)
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Certains souvenirs

Dans ce livre, Judith Hermann nous propose dix-sept nouvelles assez inégales par la densité et le contenu, abordant les relations parfois éphémères entre les gens, la nature des sentiments et leur labilité.



Les textes sont très courts, et on ne voit pas toujours où l’auteure veut en venir. Souvent elle se répète, redit les choses d’une autre manière, avec une petite nuance ce qui, dans des textes aussi courts, peut parfois donner l’impression de meubler et engourdir l’esprit du lecteur par la monotonie, le ton monocorde utilisé.



Sur ces dix-sept nouvelles, cinq ont , en fait, retenu mon attention :



Dans « Poèmes », l’héroïne raconte les rencontres avec son père, malade pendant de longues années, interné dans un hôpital psychiatrique, et notamment l’une d’elles où elle lui apporte des gâteaux choisis avec soin, et revient sur les actes répétitifs, les rites dans leur relation. Elle lui lit des poèmes, car c’est la seule chose qui l’intéresse encoure un peu, afin de garder un lien avec lui. Elle analyse très bien dans ce texte la manière dont le parent s’enferme dans sa maladie, radotant parfois, utilisant tout à coup un langage dont il n’était pas coutumier… ce parent qu’on ne reconnaît plus vraiment…



Dans « Témoins », deux couples se rencontrent ; c’est la pleine lune, et l’un d’eux raconte les pas de Neil Armstrong sur la lune et ce que cela a provoqué chez lui et la citation est significative de ce côté répétition, dans le style de l’auteur :



« Et il a dit qu’il faisait une tournée de conférences, il était en route pour parler de la lune. Pour parler de ce que la lune avait fait sur lui. Et j’ai dit, qu’est-ce que la lune a fait de vous, et il a dit, la lune m’a démoli. Voilà ce qu’il a dit. Il a dit, la lune m’a bousillé. » P 58 « Témoins »



Dans « Pollen de peuplier », des amis se retrouvent, boivent, tout à coup, surgit une odeur de fumée, c’est le pollen de peuplier qui se consume tout seul. S’en suit un questionnement : Que sait-on vraiment de l’autre ? Que peut-on se dire quand on se revoit au bout de nombreuses années sans donner de nouvelles ? « Avec qui au juste elle a passé presque toute sa vie, passé plus de la moitié de sa vie. »



Cela permet aussi une réflexion sur la nature de l’amour, se consume-t-il aussi de manière spontanée ?



« Selma repense parfois à la nuit du pollen de peuplier. A l’expression combustion spontanée, à ces termes techniques. Elle se dit que l’amour pourrait être une combustion spontanée, mais l’idée même est instable et elle la rejette. » P 89 « Pollen de peuplier »



L’auteure propose une belle réflexion sur le désir d’enfant et l’adoption dans un couple, dans « Cerveau » et une approche de psychanalyse et de son intérêt ou ses limites dans « Rêves »



Judith Hermann raconte des instants vécus entre des êtres, des liens ténus de ces rencontres, parle de ce que l’on ne maîtrise pas, de l’ineffable, de la place de rêves ou des rêveries…



J’ai mis beaucoup de temps à lire ce recueil, je me suis même endormie plusieurs fois sur certaines nouvelles de quelques pages… Je ne sais pas si l’emploi du ton monocorde par l’auteure est voulu ou s’il s’agit de son style habituel… désire-t-elle par ces répétitions faire allusion au côté routinier de l’existence?



Je précise que il m’arrive d’avoir des soucis avec les nouvelles : souci pour les lire parfois, plus souvent pour en rédiger une critique, sauf quand il s’agit bien sûr de mes auteurs préférés : Maupassant, Balzac ou Zweig ou plus récemment E.E. Schmitt …



Je suis donc restée sur ma faim, mais heureusement, je lisais en parallèle un petit livre passionnant sur les couleurs dont je vais parler très bientôt…



Je remercie néanmoins vivement Babelio et les éditions Albin Michel qui m’ont permis de faire la connaissance de Judith Hermann et c’est rare quand je suis déroutée par un livre proposé par Masse Critique dont j’attends la prochaine opération avec toujours autant d’impatience.
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Certains souvenirs

Lorsque j’ai reçu le mail de Nicolas Hecht me proposant de recevoir ce livre contre une critique sur Bebelio, j’ai un tout petit peu hésité… je ne suis pas une bonne lectrice de nouvelles, j’aime que les histoires me gardent au chaud contre elles, longtemps… Mais dans ce mail, il y avait aussi deux extraits de journaux allemands, un du Berliner Zeitung qui disait : « Elle distille, sur dix-sept histoires courtes, cette musique reconnaissable entre toutes, dont la prévisibilité se fissure, dont le son est à la fois saturé de nostalgie et tout rempli de désirs insatisfaits. » et un de Der Spiegel qui disait : « La précision froide avec laquelle Judith Hermann raconte ces histoires désespérées vous coupe le souffle. », ma curiosité était piquée !



Et je ne regrette pas du tout ce voyage, ce périple à travers ces 17 nouvelles, 17 souvenirs, 17 épisodes de vie qui auraient pu vous arriver à vous ou à moi, qui vous sont peut-être arrivés, 17 moments suspendus…



Judith Hermann a une façon d’écrire très particulière, elle installe son histoire, ce souvenir qui ne lui appartient pas, avec beaucoup de soin, de précision, de poésie. Au fil de son écriture, il y a une sorte de tension qui s’installe, on se demande où cela va nous mener, comment cela va aboutir, et puis elle achève en une phrase ou deux, elle ne conclut pas réellement, nous laisse sur notre fin, sur notre faim…



Je trouve qu’il y a quelque chose qui tient du haïku dans cette façon d’écrire ou tout du moins de finir ses nouvelles. L’auteur utilise les mots, bien sûr, mais le sens se fait au-delà… J’ai peur de ne pas être très claire dans ce que j’essaie d’écrire, et j’en suis sincèrement désolée. Retenez que j’ai été bousculée par ce recueil et que je vous invite à mettre le nez dedans !



Je remercie sincèrement Babelio et les éditions Albin Michel pour ce joli cadeau 😊

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Certains souvenirs

Ouvrage reçu dans le cadre de Masse Critique, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Albin Michel pour l'envoi de cet ouvrage. Judith Hermann est une auteure que je ne connaissais absolument pas et que je n'aurais probablement jamais connue sans eux, ne me serais d'ailleurs même pas tourné vers ses écrits et ce, à tord. Certes, ce recueil de dix-sept nouvelles m'a probablement plus déstabilisée qu'autre chose mais je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, ni même que j'ai adoré d'ailleurs, juste que j'ai été troublée, ce qui prouve que je n'ai pas été insensible à cette lecture. Ayant très peu l'habitude de lire des nouvelles, ce qui m'a d'abord perturbée est, en plus de leur brièveté, le fait que cela se termine souvent avec une fin ouverte, laissant le lecteur se apporter sa propre interprétation, qui doit indéniablement changer d'un lecteur à l'autre mais aussi du message que l'auteure à voulu faire passer. Ici, le lecteur fait la connaissance de plusieurs personnages qui se croisent, se rencontrent, s'aiment ou se fuient et chaque nouvelle se penche sur un épisode, triste ou heureux de leur existence. Il n'y a jamais de début ni de fin, juste un moment marquant, un fait divers qui peut paraître anodin mais que Judith Hermann a réussi à transformer en un instant unique dans l'existence de tous ces personnages fictifs, avec de temps à autres, la mention d'autres auteurs, bien réels ceux-là. D'ailleurs, je crois que la nouvelle que j'ai préféré est non pas celle qui a donné son nom à ce recueil à savoir "Certains souvenirs" mais celle intitulée "Rêves" car dedans y est justement mentionné Truman Capote (auteur que je chérie plus que tout). Cette nouvelle est troublante plus que les autres et se place à merveille dans le genre de nouvelle qu'écrivait ce regretté auteur avec son côté obscur et presque machiavélique que le lecteur ne décèle que tardivement. Voilà de quoi il en retourne :



Effi et Teresa sont deux amies et longtemps, Effi a laissé planer le mystère avec ses trois RDV par semaine. Avait-elle un amant ? Non, elle suivait simplement une psychanalyse. Pourquoi ? le lecteur l'ignore mais Effi ayant une tendance à toujours se souvenir de ses rêves et a en faire part à Teresa, ce n'est que bien des années plus tard que cette dernière comprendra enfin, alors qu'elle est elle-même allongée sur le même divan du psychanalyste en question, toute la potée de ces rêves étranges et l'impact que ceux-ci ont eu sur sa propre vie.

Je ne vous en dis pas plus car c'est là que se trouve tout le mystère et l'interprétation libre que chaque lecteur s'en fera, même si celle-ci se fait assez facilement, contrairement à certaines autres nouvelles du présent recueil.



Un ouvrage qui se lit très rapidement, extrêmement bien écrit mais encore une fois, je ne peux que conclure en disant : déstabilisant ! A découvrir !
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Au début de l'amour

Si Stella n'avait pas attrapé le bouquet de la mariée aux noces de sa meilleure amie Clara, aurait-elle était persuadée que cet homme, là, dans l'avion, était « le bon » ? La superstition dicte parfois des comportements étranges. Il faut dire que les deux jeunes femmes étaient très proches, il devenait urgent pour Stella de combler sa solitude tandis que son amie partait s'installer à plus de mille kilomètres.



Toute la suite m'a semblé à l'avenant de cette introduction écrite comme du mauvais Duras. Stella est infirmière à domicile, elle a une petite fille de quatre ans dont elle s'occupe très bien, mais... elle s'ennuie, traîne sa carcasse. Son mari (l'homme rencontré dans l'avion) travaille dans le bâtiment, et part plusieurs jours consécutifs sur des chantiers. Stella est souvent seule, ses longues lettres à Clara semblent la rattacher à la vie, on dirait que c'est ce qui lui donne le sentiment d'exister. Lorsqu'un voisin commence à la harceler en prétendant vouloir lui parler, glissant jour après jour des lettres et des objets dans sa boîte à lettres, Stella est déroutée. Que veut cet homme ? Est-il amoureux ? Et Stella, que fait-elle de cette insistance encombrante, dérangeante ?



J'ai décidément du mal avec la littérature allemande contemporaine. Je n'ai pas plus compris cette Stella que la « Femme au foyer » de Jill Alexander Essbaum. Bon, je suis consciente que deux exemples, c'est un peu court pour faire des statistiques représentatives...

J'ai aimé les rares passages où apparaît la petite fille, ses jeux, ses paroles, ses réactions - qui sonnent très justes. Pour le reste, j'ai trouvé cette lecture trop tiède, donc très frustrante pour qui attend l'ardeur promise par le titre, ou quand on espère la fraîcheur légère d'un court roman à suspense.
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Certains souvenirs

Je ne suis décidément pas une lectrice de nouvelles.

Et ce n’est pas ce livre que me réconciliera avec le genre.



Je me vois flottante, accrochée à rien quand il s'agit à chaque chapitre de changer de personnages et d'atmosphère. Je ne suis donc pas la mieux placée pour émettre un avis qualitatif car ces recueils me semblent posséder quelque chose d'inabouti, une identité volatile qui fait oublier la narration aussi vite que lue.



Y -a- t-il même un récit dans ces instantanés de vie où la délicatesse prime au détriment du fond. C'est peut-être l'essence même des nouvelles, cette élégance un peu convenue pour savoir dire les petits riens avec un sens aigu de l'observation.

Judith Hermann raconte des rencontres, des instants fugaces. Ça n'a parfois pas grand intérêt, ça reste flou et superficiel par principe d'écriture, d'autant que celle-ci ne m'a pas faite vibrer par une personnalité propre ou par originalité.



Un livre ressenti comme décevant et abandonné en cours de route. Je remercie la « compère » Babéliote qui en a fait un compte rendu circonstancié, voire explicatif, me permettant ainsi de prendre de la hauteur sur l'ensemble, sans en subir l'ennui insidieux installé dès les premières pages.



Cet avis n'engage que moi, car je le redis: je ne suis pas une lectrices de nouvelles... et pourtant je tente de soigner régulièrement ce blocage littéraire.



(Un remerciement néanmoins à Masse critique pour la confiance)

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Certains souvenirs

Merci tout d'abord à Babelio et aux éditions Albin Michel, pour l'envoi de ce livre. Je ne connaissais pas cette auteure allemande, c'était l'occasion de la découvrir...



D'après la quatrième de couverture, elle est connue pour savoir évoquer avec délicatesse des instants éphémères de la vie, qui changent le regard ou le comportement de ses personnages. A travers ces dix-sept nouvelles, j'ai cherché, perplexe et frustrée, cette subtile expression de moments décisifs. Mise à part dans la nouvelle qui donne son titre au recueil et quelques autres, je n'ai pas réussi à pénétrer l'univers peut -être trop subtil pour moi , de l'auteure et j'en suis désolée. Je n'ai d'ailleurs pas toujours compris où elle voulait m'emmener...



Ce qui m'a gênée aussi, c'est le manque de consistance des personnages, leur côté trop mystérieux, fermé, qui ne laisse aucune place pourl'empathie.Certains auteurs comme Stefan Zweig savent nous rendre présents intensément les protagonistes de l'histoire, même dans le cadre si bref d'une nouvelle. Ce n'est pas le cas ici.



Une déception, donc, même si je trouve que le style est attirant, particulier, entre éclair de poésie et description minutieuse du quotidien. Il faudrait peut-être lire une autre oeuvre de Judith Hermann, pour me faire une opinion plus juste...
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Certains souvenirs

Un grand merci à Babelio et Albin Michel pour leur confiance. J'ai eu la chance de découvrir cet ouvrage dans le cadre de Masse Critique, et je reconnais avoir bien aimé la lecture de ces nouvelles. Je ne connaissais pas cette auteure et son écriture est une agréable surprise. Le style est fluide et m'a bien plu. Il s'agit d'un recueil de nouvelles, et il est vrai que cette forme est parfois déstabilisante, on commence à entrer dans l'histoire... et c'est la fin, fin souvent ouverte d'ailleurs. Ma préférée : Avions en papier.

Je ne vais pas hésiter à faire circuler ce livre dans mon entourage. Mais comme souvent avec des nouvelles, il m'en reste plus une impression générale qu'un souvenir précis de lecture.
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Alice

Attirée par le résumé à une période de ma vie où je n’arrive plus à faire le deuil de quoi que ce soit et de qui que ce soit, je pensais me retrouver dans cette histoire. La vie est jalonnée d’arrêts, de temps suspendu, de douleurs et je peux le dire, Alice a eu sa dose ! Cinq fois sa vie s’est arrêtée pour accompagner un proche vers la porte de sortie. J’ai juste oublié mon hypersensibilité, différente de la culture de l’est et je ne me suis pas retrouvée du tout dans l’univers et la vie d’Alice. Rien à voir avec le style ou la qualité de l’écriture de l’auteure, juste un problème avec ma vie intérieure.
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Certains souvenirs

Voilà un recueil de nouvelles pour lequel je suis content d’avoir pris un peu de recul (involontairement) avant d’écrire la critique. D’habitude, la première impression est toujours la bonne, et ici, elle était plutôt moyenne. Certes, l’auteure parvient à merveille à nous immerger dans un univers en quelques pages. Il suffit d’un ou deux paragraphes pour se retrouver impliqué sans s’en rendre compte. Mais les fins me paraissent assez bâclées, et l’histoire laissée ouverte juste au moment où on allait enfin comprendre la clé de l’énigme. Et dans les nouvelles, généralement, j’attends surtout beaucoup de la chute.



Après quelques jours, je me rends compte que ces fins ouvertes, qui m’ont beaucoup frustré sur le moment, me travaillent beaucoup. Quelques nouvelles me restent surtout dans la tête (« Fétiche », « Certains souvenirs », « Rêves », « Est ») et au cours de la journée, je me surprend à me souvenir d’un petit détail, qui pourrait éclairer différemment l’histoire, donner un peu plus d’informations sur le passé d’un personnage, et comprendre enfin ce qu’il faisait dans cette situation.



Ces textes demandent qu’on leur laisse du temps pour mûrir dans notre esprit. Laissons-leur une chance, leur effet est à action lente, mais avec un peu de patience et d’introspection, ils nous tiendront compagnie pour un bon moment.
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Une clarté dans le lointain

Connue et reconnue pour ses recueils de nouvelles, la Berlinoise Judith Hermann n'avait jusqu'alors publié qu'un seul roman, Au début de l'amour, un faux thriller qui se distinguait surtout par son étrange atmosphère. De retour dans la fiction (relativement) longue avec Une clarté dans le lointain, l'autrice signe un roman cette fois davantage réussi, pour peu que l'on apprécie les ambiances insolites, au fil d'un récit qui commence par un presque voyage à Singapour pour se poursuivre dans une maison située à proximité de la Baltique. Tous les personnages du livre sont bizarres, assez asociaux et solitaires, dans une vague impression de prémices de fin du monde. Judith Hermann excelle dans les situations absurdes et les moments de gêne, décrits avec un sens de l'humour sous-jacent délectable, pour peu que l'on soit sensible à ses subtilités. En vrac, l'héroïne a failli être l'assistante d'un magicien et elle n'aurait rien eu contre le fait d'être découpée en deux à chaque représentation ; elle cherche à piéger une hypothétique fouine qui lui échappe sans cesse et n'existe peut-être pas ; elle entame une relation avec un éleveur de porcs qui n'est autre que le frère de sa voisine ; elle cherche à séparer son propre frère quasi sexagénaire d'une jeune écervelée de 20 ans, passablement perturbée, etc, etc. Dans un style limpide et ironique et un paysage de polders, l'écrivaine nous offre un roman inclassable et vivifiant comme l'air de la Baltique.
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Au début de l'amour

Après avoir écrit 3 recueils de nouvelles, Judith Hermann se lance enfin dans l'aventure du roman. Tout est relatif, néanmoins, Au début de l'amour dépasse à peine les 200 pages et se lit assez vite. Son héroïne est une femme "normale" : un mari (souvent absent), une petite fille (mignonne), une amie (lointaine), des voisins (peu fréquentés), un métier (infirmière à domicile). Et voici qu'un inconnu sonne à sa porte : bref échange, elle n'a aucune envie de faire sa connaissance. Mais celui-ci va insister, sonner tous les jours (quand son époux est absent), laisser des mots dans la boîte aux lettres. Un harcèlement qui la fait vaciller, l'intrigue et lui fait peur. Au début de l'amour n'est pas pour autant un véritable livre à suspense, pas dans le sens où le conduit la romancière allemande, en tous cas. Judith Hermann semble plus encline à créer une atmosphère inquiétante et à sonder l'âme de son fragile personnage que de s'adonner aux joies du thriller. Ce n'est pas qu'on trouve le temps long, le récit est trop bref pour cela, mais on aimerait bien un "climax", un moment où les deux protagonistes vont s'expliquer pour de bon. Il ne viendra pas vraiment. La tension qui règne dans Au début de l'amour est étrange comme dans un film codirigé par Polanski et Lynch. Mais sans arriver tout à fait à nous faire vibrer. Depuis, Judith Hermann a écrit un nouveau recueil de nouvelles. Sans doute s'épanouit-elle davantage dans les formats courts.
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Certains souvenirs

Judith Hermann ! Vous connaissez ? En ce qui me concerne, je ne la connaissais pas, je n'en avais jamais entendu parler....Alors quant Babelio, m'a proposé dans le cadre de l'opération Masse critique de découvrir "Certains souvenirs" avant sa sortie en librairie début janvier 2018, j'ai bien sûr accepté...même si je ne suis pas un lecteur assidu de nouvelles.

J'en sors assez décontenancé, assez troublé, mais surtout nullement indifférent.

Dans chacune de ces dix-sept nouvelles, d'une dizaine de pages, elle propose au lecteur de partager avec ses personnages un moment plus ou moins long de leur vie, un moment souvent insignifiant, anodins, des non-événements qui souvent ne vont pas modifier la vie de ces hommes et femmes. D'autres auteurs les passeraient sous silence tant ils sont banals, voire ennuyeux : un camion décharge du charbon dans une ferme, un couple cherche une chambre pour la nuit à Odessa, pendant qu'un maman va à un entretien d'embauche ses enfants font des avions en papier.....

Il se dégage de ces nouvelles une certaine forme de grisaille, de mélancolie, de tristesse. Vous n'y trouverez ni sourire, ni sensualité, ni amour fou...

La vie est faite de petits riens, que Judith Hermann sait mettre en valeur.

Les personnages sont tous des gens simples qu'on ne remarque pas, un couple qui veut adopter un enfant, des vieilles filles, des personnes âgées dont la vie se croise, des amis en psychanalyse...

Ces nouvelles se lisent rapidement, trop rapidement, laissant le lecteur sur sa faim...on ne saura jamais ce qui s'est passé avant ce moment, et on n'aura aucune indication quant à la suite. Chaque nouvelle pourrait se terminer par des points de suspension laissant à chacun la liberté d'imaginer la suite qui lui convient...C'est ce qui m'a assez décontenancé

Le livre est par contre très bien écrit, précis dans la description de sentiments, de ces petits riens qui font certains instants de la vie. C'est pour cela que ce livre ne m'a pas laissé indifférent.


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Au début de l'amour

Après la lecture d'un article élogieux sur le monde des livres du 14 avril, «Au début de l'amour est une réussite : virtuosité des demi-teintes et phrases qui éblouissent comme un éclat de soleil renvoyé par une fenêtre claquée par le vent. », j'ai eu moi aussi envie de recevoir cet éclat de soleil renvoyé par une fenêtre qui claque au vent.

En fait de soleil, je n'ai reçu que la claque de la fenêtre.

Stella, l'héroïne du roman, ne demande rien à personne, ou plutôt depuis qu'elle ne vit plus près de son amie Clara, elle n'a plus personne à qui parler.

L'histoire de Stella est banale. Comme dirait Madame Michu, elle a tout pour être heureuse. Un mari, Jason, qu'elle a rencontré dans l'avion en revenant du mariage de son amie Clara, une fille adorable, Ava, une maison dans le nouveau lotissement de la ville.

Ses seules relations sociales sont, les malades et les personnes âgées qu'elle rencontre lors de ses tournées, elle est infirmière à la Maison Communale, sa collègue superviseur Paloma, les éducatrices du jardin d'enfant où sa fille passe ses journées.

Jason construit des maisons, il est souvent absent pour de longs séjours sur ses chantiers.

Judith Hermann décrit une communauté sans âme, une communauté dont Stella n'est pas membre :

"Les éducatrices ont demandé à Stella si elle confortait suffisamment Ava, Stella a eu du mal à comprendre la question."

Elle ne sait quoi répondre lorsque ses patients essaient de nouer contact avec elle :

"Alors, dit Esther. Vous étiez où. C'était comment. On voit bien que vous avez un problème. Racontez-moi."

"Vous allez bien, dit Dermot."

Elle s'interroge sur la nature de sa relation avec Paloma.

Elle est seule au milieu de cette communauté pour laquelle elle travaille :

"Stella a la nostalgie de Clara, une nostalgie violente et sans mélange."

Cette solitude, un homme seul la perçoit - peut-être - . C'est un voisin, il épie Stella, enregistre ses habitudes, les absences de Jason, et se livre à un jeu malsain, venant sonner à sa porte pour la forcer à lui parler, puis dépose dans sa boite à lettres, selon un rite connu de lui seul, des objets étranges que Stella range, sans les regarder, dans une boite en carton qu'elle cache sous l'établi de la cuisine.

Aucun de ceux à qui elle s'est ouverte de cette situation, parfois à mots couverts, ne lui apporte de réponses qui la satisfont. Pas même Jason. Ni Clara avec laquelle elle communique régulièrement.

Elle vit avec son secret. Se débat avec lui.

Elle ment à Paloma lorsque Mister Pfister, c'est le nom de son harceleur, vient à la maison communale demander son numéro de téléphone.



Roman de l'indifférence, de la peur, de l'absence de connivence, roman sans concession, "Au début de l'amour" joue avec les incertitudes qui pèsent sur le sens que nous donnons à la vie. Stella n'a jamais réussi à quitter cette période enchantée de l'adolescence prolongée, pendant laquelle on peut repousser toutes les échéances sans se soucier de ce que les autres pensent de nous. Elle écrit à Clara :

« Comment vis-tu, et quel écart entre cette vie et celle que nous imaginions il y a dix ans, et puis d'ailleurs quelle importance »

La fin des rêves de jeunesse se transforme en véritable cauchemar pour Stella.

Ce livre m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de Judith Hermann, notamment ses nouvelles.








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Certains souvenirs

Certains souvenirs

Judith Hermann

Je remercie Babelio et l’éditeur Albin Michel de m’avoir envoyé ce recueil de nouvelles de Judith Hermann et de me faire participer à la masse critique.



Je ne vous résume pas ces nouvelles sachez juste qu’il est question de sentiments, d’impressions, d’émotions, que nous éprouvons et de choix que nous faisons tous.

Je n’aime pas être négatif dans mes avis, j’aime trop la lecture et les auteurs pour cela. Je n’ai pas été assez séduit et je n’ai pas été happé, subjugué en lisant les nouvelles de Judith Hermann. « Je ne suis pas assez rentré dedans ». Au cours de ces nouvelles il n’y a pas assez d’actions à mon goût.

Ce n’est pas un souvenir désagréable. Cela vient peut-être du talent manquant, de quelque chose de très difficile à décrire, quelque chose d’unique. Une sorte de charme. L’écriture et le style de Judith Hermann ne m’ont pas marqué suffisamment.

La vie des personnages, leurs actions, les troubles décrits, les émotions décrites tout cela ne m’a pas ému et touché au point de me dire voilà un auteur que je ne lâcherai pas, voilà un auteur que j’aime pour son style incomparable comme Stefan Zweig par exemple. Il n’y a pas avec Judith Hermann ce côté poétique, frappant, beau de Stefan Zweig.



Je n’ai pas été assez déstabilisé avec ces dix-sept très courtes nouvelles et je m’attends à mieux avec cette auteure allemande que je remercie.

Mon appréciation veut donc dire que je ne vais tenter de lire d’autres récits de Judith Hermann, comme son roman Au début de l’amour.

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Certains souvenirs

"Certains souvenirs", le titre est évocateur pour ce recueil de nouvelles dont les sujets sont aussi divers que possible, de même que notre mémoire garde en elle certaines tranches de notre vie et pas d'autres. Finalement c'est d'une écriture simple, sans détours mais avec un extrême sens du détail que Judith Hermann croque des histoires, celle de Vincent, le petit garçon de quatre ans qui passe un jour de livraison du charbon, de Ella la fille à la roulotte, des souvenirs enfuis d'un père vieillissant... Pourquoi ceux-là et pas d'autres? Et pas de chutes dans ces nouvelles, c'est comme une vie qui passe, et des pensées qui nous traversent , le temps d'une lecture.
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Certains souvenirs

Pour commencer, merci à Babélio et aux éditions Albin Michel pour ce livre de nouvelles.

Judith Hermann nous décrit dans chacune de ses nouvelles, des tranches de vie vécus par des gens banals.

Si certaines nouvelles n'ont pas vraiment d'intérêt, d'autres sont des petits bijoux, histoires courtes, certes mais riches d'émotions et de tendresse. J'ai notamment beaucoup aimé l"avions en papier" mais aussi "certains souvenirs" et bien d'autres encore. Certaines m'ont paru plus insipides et sans grand intérêt. Certaines histoires méritent quatre voire cinq étoiles, d'autres un peu moins. Néanmoins, j'avoue que l'exercice réalisé par Judith Hermann n'est pas facile et qu'elle s'en ait bien sorti. Ecrire des nouvelles sans rapport entre elles du moins en apparence, est difficile sans qu'il y ait un fil conducteur. Ce fil est bien là, qui concerne les rapports humains, leur inconstance, des petites choses anodines qui se révèlent importantes pour les gens qui les reçoivent, des petits gestes ou des phrases qui comptent pour ceux qui les entendent. Pour conclure, je dirai que j'ai trouvé ce livre un brin poétique, ou plutôt comme une envolée lyrique. L'avantage d'un livre de nouvelles c'est leur courtitude qui permet d'arrêter la lecture quand on veut. J'ai même relu plusieurs fois certaines nouvelles pour en imprégner ma mémoire et savourer chacun des mots de l'auteur.

Des textes courts mais des textes forts...des histoires de gens comme vous et moi, rien de moins, rien de plus.

Pour finir, je voulais m'excuser d'avoir mis si longtemps à critiquer ce livre ce qui n'est pas mon habitude. Mais je ne réussissais pas à trouver les mots pour en parler.Voilà qui est chose faite et j'espère que j'ai donné envie aux lecteurs de ne pas passer à côté de ce charmant livre.
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Certains souvenirs

Ensemble de dix-sept nouvelles toutes plus étranges les unes que les autres. Il ne s'agit pas à proprement parler de narrations avec un début, une action, un dénouement, mais plutôt d'esquisses aussi délicates que des aquarelles, où les personnages sont plus évoqués que décrits, où il n'y a pas de vraie histoire, plutôt l'évocation un peu floue de souvenirs devenus imprécis avec le temps.



Les décors sont plus décrits que les êtres humains qui les peuplent : une roulotte au bord d'un champ avec au fond, une maison, habitée par un homme qui inquiète, sans qu'on sache pourquoi au juste. Un homme que la femme attend, un enfant qui vient s'asseoir auprès du feu qu'elle a allumé, pas trop grand pour que l'homme de la maison ne le voie pas. Jolie ambiance de soirée tzigane, deux chaises au bord des flammes, douceur un peu triste et inquiète de la nouvelle intitulée « Fétiche ».



Dans « Iles », c'est une vieille photo qu'on retrouve, avec deux femmes, Iris et Marthe, photographiées devant une maison (mais à qui appartient cette maison?), des souvenirs évaporés, un homme, Zach, en haut du phare, deux Noirs, un Blanc, une descente de police, les Noirs et le jeune Blanc arrêtés : pourquoi ? Dans la maison, un tabouret.



« Pollen de peuplier » met en scène un couple, Bojena et Robert. L'horoscope de Bojena est favorable aujourd'hui. Pourtant, comme leurs amis Selma et Markevic, c'est aujourd'hui que leur couple va se séparer, un amour qui se délite, se dissout lentement, comme rongé par une tout petite flamme. D'ailleurs, en un scène quasi surréaliste, on les voit s'embrasser et boire du schnaps tandis que leur maison brûle d'une combustion sournoise et spontanée, due, selon les pompiers, au pollen de peuplier.



Dans « Certains souvenirs », on découvre Greta, vieille femme nonagénaire qui ne quitte guère sa chaise longue. Maude lui loue une chambre et lui tient compagnie. Quand Maude annonce à Greta qu'elle va s'absenter quelques jours, pour aller découvrir le lac d'Iseo en Italie, la vieille dame revit une scène qu'elle n'a jamais pu oublier : la noyade dans le lac d'un bel Italien, athlétique et dévoué, qui s'est jeté à l'eau pour rattraper le petit bateau d'un enfant, parti au large. Et la culpabilité la taraude : et si elle avait crié plus tôt, dès que le voilier commençait à s'éloigner ? Ici, curieusement, quoique étant celui d'une très vieille personne, le souvenir reste précis, non pas évoqué mais restitué.



Toutes ces petites histoires construites autour du thème du souvenir laissent le lecteur sur une fin pleine de possibles, comme si chacun pouvait se faire sa propre histoire. J'ai aimé le style, à la fois ciselé, direct et évocatoire. En revanche, je ne me suis guère attachée aux personnages, peut-être parce qu'ils sont trop peu présents finalement, comme si l'histoire était plus importante que ceux qui l'ont vécue.



Une curiosité : le thème de la station assise (s'asseoir - trois fois le verbe en quatre lignes page 108, chaise, tabouret, chaise longue) revient dans chaque histoire. Je n'ai aucune interprétation pour cela !



Merci à Babelio pour cette lecture faite dans le cadre de Masse critique.
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Certains souvenirs

Ce livre reçu par le biais d'une masse critique est un recueil de nouvelles in media res qui nous projette directement au cœur d'une situation. Voici pour le début. Les fins, quant à elles, sont toutes ouvertes et sujettes à interprétation, faisant travailler l'imagination de la lectrice que je suis sur le champ des possibles. Elles sont brèves et sont donc sans fioriture.

Chaque nouvelle tourne autour d'une situation, d'un sentiment, de quelque chose que chacun peut ressentir à un moment donné dans certaines situations, et c'est pour cela que les histoires nous touchent. Des souvenirs et des instants volés, ou quelque chose qui nous a troublé (une situation, une phrase, un mot) et qui de ce fait nous sont restés en mémoire.

Bref, un livre agréable et reposant, qui se picore, page après page, histoire après histoire.
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Alice

Après avoir terminé tant bien que mal la lecture de la première nouvelle, j'ai refermé définitivement ce livre et je suis allée le rendre à la bibliothèque où je l'avais emprunté.

Je n'ai pas du tout accroché au style de l'auteure et je n'ai pas eu envie de continuer, à tort ou à raison ?
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Une clarté dans le lointain

Daheim (2021) – Une clarté dans le lointain (2023) est un court mais non moins intense et subtil roman de tout juste deux cents pages dans lequel Judith Hermann s’intéresse aux thématiques de l’enfermement et de liberté, de l’appartenance et du recommencement. De l’ambivalence de la solitude aussi, une solitude qui peut se révéler à la fois douloureuse et libératrice.



Une clarté dans le lointain est une histoire de boîtes. Celle d’une boîte dans laquelle la narratrice est volontairement entrée trente ans auparavant pour se faire couper en deux par un magicien, celle d’une boîte dans laquelle une fillette devenue une jeune femme perturbée fut régulièrement enfermée par sa mère maltraitante, celle d’une boîte, enfin, devant servir à piéger la fouine qui gâche les nuits de la narratrice depuis qu’elle s’est installée dans une minuscule maison isolée quelque part au bord de la mer des Wadden, dans le Nord-Ouest de l’Allemagne.



Judith Hermann écrit avec subtilité et force l’enfermement, l’emprisonnement, qu’il soit subi, imposé, ou parfois choisi. Mais elle écrit aussi parfaitement le désir de liberté résultant du refus de se faire enfermer dans une vie jugée trop étriquée et conformiste.



Après que sa fille devenue majeure a quitté l’école et la maison pour s’en aller vivre libre de toutes attaches et naviguer quelque part sur les eaux glaciales de l’Arctique, la narratrice désormais divorcée a décidé de tout recommencer. C’est ainsi qu’à quarante-sept ans, elle a quitté ville, appartement et emploi pour s’installer, seule, dans une minuscule maison délabrée et isolée, quelque part à l’écart d’une bourgade que l’on devine être en Frise, dans le Schleswig-Holstein. C’est là qu’elle travaille cinq jours par semaine comme serveuse dans le bistrot de son frère Sascha. Pourra-t-elle retrouver un nouveau chez soi, se sentir véritablement chez elle, Daheim, dans ce nouvel environnement si différent du sien et entourée de gens solitaires et taciturnes dont certains n’ont jamais éprouvé le besoin de quitter leur maison, même pour un week-end?



Judith Hermann brosse des portraits très réussis de personnages hautement imparfaits, tous plus ou moins enfermés dans une vie qu’ils n’ont pas forcément choisie et en proie à des attentes, des peurs et des questionnements universels. Ainsi Otis, l’ex-mari de la narratrice avec lequel elle est restée en bon contact, est un survivaliste convaincu, un homme obnubilé, enfermé chez lui dans sa crainte de la fin du monde. Il a accumulé tant d’objets au fil des ans pour être sûr d’être prêt le jour J qu’il n’a jamais pu vivre ensemble dans le même appartement avec sa femme et sa fille. Arild, lui, se contente parfaitement de sa vie très solitaire, de son immense ferme et de ses mille cochons, tandis que sa soeur Mimi, une artiste et la seule voisine de la narratrice, ivre d’espace et de liberté chante parfois nue dans son jardin et pour se sentir vivante se baigne tous les jours nue dans la froide Mer des Wadden. Enfin, Sascha, le frère aîné de la narratrice, un célibataire de presque soixante ans, s’est enfermé dans une relation amoureuse avec une jeunette de vingt-ans, une jeune femme fortement perturbée qui le maltraite au quotidien mais qu’il ne semble aimer que davantage.



Si le style du roman m’a un peu déconcertée au début (j’ai d’ailleurs par la suite relu le livre en allemand pour comparer), je m’y suis ensuite habituée, tant et si bien d’ailleurs que j’envisage maintenant de lire l’un des quatre recueils de nouvelles qui ont fait toute la renommée de Judith Hermann. Sachant que je ne suis pas du tout une amatrice de ce genre littéraire, c’est peu de dire qu’elle m’a fait forte impression.



Un très bonne lecture et une autrice à découvrir.



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