AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jules Supervielle (90)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'enfant de la haute mer

magique

Commenter  J’apprécie          30
L'enfant de la haute mer

Jeune lycéen qui voulait avancer son français, je suis tombé sur les contes de Jules Supervielle, c'était une édition bilingue francais-allemand et j'étais un peu déconcerté par un conte come L'Enfant de la Haute Mer où une jeune fille de douze ans vit seule dans un petit village en plein Atlantique. Elle est seule, et quand un bateau approche, le village et la fille disparaissent sous l'eau.



Le conte n'a pas d'action, c'est seulement la description d'une situation, irréelle, cauchemardesque et bien sûr je me demandais qu'est-ce qui pousse un écrivain d'écrire de telles choses idiotes.

Mais quand même, ce conte m'est resté dans la mémoire curieusement toute ma vie. La langue de Supervielle est simple, bonne et impressionnante. Et bien sûr, on se fait des pensées sur cette petite fille, sa vie, toute seule en mer.

Naturellement mes connaissances des courants littéraires étaient limitées. Aujourd'hui je sais que la représentation de l'irréel, du cauchemardesque, du non-sens peut être un genre dans la littérature ou la peinture et je sais qu'il n'est pas si simple que ça d'écrire un tel conte, surtout un conte qui reste dans la tête pendant toute une vie dès qu'on l'a lu une fois.
Commenter  J’apprécie          30
Supervielle : Oeuvres poétiques complètes

supervielle un peu la même veine que Claude Roy, l'humaniste d'une profondeur inégalée
Commenter  J’apprécie          30
Contes de Noël

Si les Britanniques ont la chance d'avoir Charles Dickens, chez nous, les contes de Noël sont plutôt de nos jours réservés aux enfants.

Avec ce petit recueil (186 pages), nous plongeons, nous, adultes assoiffés de la magie de Noël dans une série de courtes histoires écrites par les plus fameux auteurs du XXème siècle : les académiciens Jérôme et Jean Tharaud, Alphonse Daudet, Léon Tolstoî et François Mauriac, pour ne citer que les plus connus.

Des contes graves et emprunts de la sainteté de cette nuit très spéciale qui permet à nos, hommes et femmes du XXIème siècle de nous plonger dans une Nativité à notre hauteur.
Commenter  J’apprécie          20
L'enfant de la haute mer

Supervieille est un visionnaire et nous retrouvons dans ce recueil de nouvelles une ambiance onirique et surréaliste à souhait. Si vous n’avez pas lu ses œuvres jusqu’à maintenant (comme c'était mon cas juste avant ce livre!) et vous aimez les situations décalées remplies de poésie, n'hésitez pas à ouvrir ces pages et plonger dans une dimension parallèle où des enfants de nulle part vous attendent, accompagnés par des chevaux qui hantent leurs propriétaires et des fantômes de chiens errants. Un délice surréaliste avec un savoir littéraire gourmand typique de l'Amérique Latine.
Commenter  J’apprécie          20
Supervielle : Oeuvres poétiques complètes

Jules Supervielle



Jules Supervielle (1884-1960) fait partie des poètes oubliés, malgré les rééditions au XX° siècle de ses œuvres, trop éloignées des courants de la poésie moderne et par ailleurs assez rebelles au classement, sans doute après son élection comme « Prince des poètes » en 1960 . L’auteur, né en Uruguay comme avant lui Lautréamont (en1846) et Jules Laforgue (en 1860), de parents français, a très tôt été tiraillé entre deux patries et deux cultures. Il sera toujours à cheval entre deux continents. Très tôt aussi, il a été orphelin ce qui l’a initié à l’idée de la mort. Ce furent pour lui deux déchirures qui ont nourri sa poésie d’autant que le décès de ses parents lui fut longtemps cachée par sa famille d’adoption et qu’il a dû, à l’âge de dix ans, quitter l’Uruguay pour venir en France avec son oncle et sa tante qui l’avaient recueilli, ce qui s’est traduit chez lui par une crise d’identité. Ses premiers essais d’écriture datent de cette époque, comme un exorcisme, mais son mode d’expression, inspiré de la poètes classiques français, ne lui a pas permis, à cette époque, de s’exprimer pleinement.

Son pays d’origine lui a donné cette impression d’espace et de liberté avec la pampa et la mer mais à son arrivée en France, Paris et son lycée parisien lui ont paru bien petits et il n’a trouvé en littérature que bien peu de références de son pays perdu. Ce n’est que bien plus tard qu’il retournera en Uruguay, s’y mariera, mais son écriture n’aura pas pour autant cette empreinte américaine et restera marquée par les parnassiens, et ce d’autant que les milieux littéraires uruguayens était largement influencés par la culture française. Rentré en France en 1910, son second recueil de poèmes(Comme des voiliers) est salué en Sorbonne pour la qualité de la langue française et ce d’autant qu’on s’intéresse de plus en plus à cette époque à ce qui se fait outre-atlantique. Revenu à Montevideo il raille gentiment la société citadine mais c’est la guerre qui le ramène en France où, après le conflit, il commence à s’affranchir des contraintes de la prosodie, adopte le vers libre pour ensuite donner libre court à son envie de célébrer la nature sud-américaine en vers rimés plus personnels et rejette l’alexandrin français au profit de l’alexandrin espagnol (14 syllabes). Il s’exprime aussi en prose et s’essaie à la fiction du conte et de la nouvelle, parfois un peu extraordinaire et même inattendue, ainsi qu’ au théâtre, retrouve la trace de sa famille française à Oloron Sainte-Marie et réussit grâce à l’écriture à faire la synthèse de sa double origine, réalisant une sorte de trait d’union entre l’Europe et l’Amérique du sud autant qu’entre la vie et la mort.

Il participe d’ailleurs activement, après la deuxième guerre mondiale à des échanges culturels entre la France et l’Uruguay, reste un poète résolument français, à la fois couronné par l’Académie française et attentif à la poésie contemporaine, mais toujours respectueux de ses deux cultures et de ceux qui les ont illuminées de leur talent. Il sera d’ailleurs, peu de temps avant sa mort sacré par ses pairs français « Prince des poètes » avec un hommage conjoint rendu par la NRF et une célèbre revue culturelle de Buenos Aires. Il reste un écrivain, à cause de ses origines sans doute, où se conjuguent les contraires, poète à l’écriture classique, en marge du mouvement surréaliste auquel il ne participa pas, désireux au contraire de maîtriser l’inspiration inconsciente pour mieux la fixer avec des mots même si ses poèmes peuvent parfois avoir un aspect ambigu.



Actuellement en France la poésie qui fait pourtant partie intégrante de la littérature n’est connue par le grand public que si elle passe par la chanson. Que je sache ce n’est pas le cas des poèmes de Jules Supervielle. C’est sans doute dommage et son côté « classique » y est sans doute pour beaucoup. On peut toujours rêver qu’un chanteur à succès se penche sur son œuvre. Ce serait une belle redecouverte.
Commenter  J’apprécie          20
L'enfant de la haute mer

j'ai adoré cette nouvelle car elle change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de lire. Cette nouvelle est bien "répartis" de sorte a ce qu'on ne s'ennuie jamais. Tout était intéressant. Ce que j'ai préféré était le faite que quand elle mangeait de la confiture le pots demeurait intact. Comme si elle n'en avait jamais mangé ! Cela me donnais un côté un peu rêveur ! Ce qui m'a par contre dérangé était le faite qu'elle garde sa détermination d'ouvrir les volets tous les matins pour faire comme si la ville était habité par d'autre personne quelle. Dans la pyramide des besoin humain de Maslow il est écrit que les humain ont besoin d'appartenir à un grouppe humain, hors elle est toute seul. Enfin j'ai trouvé la fin très surprenante. Je ne m'attendais pas du tout a cette révélation (je n'en dit pas plus pour ne pas spoiler).

Bref une nouvelle avec plein de rebondissement et ou on ne s'ennuie jamais !

Commenter  J’apprécie          20
L'enfant de la haute mer

Bonjour à tous!

J'ai lu il y a quelques semaines (oui, j'aurais dû écrire ma chronique plus tôt...) un livre qui, pour le coup, sort vraiment de ma zone de confort: le recueil de nouvelles L'enfant de la haute mer.

Il faut dire que le choix de ma lecture a été très bassement matérielle: il fallait absolument que je lise pour la fin de la semaine un classique parmi une liste que le professeur de Lettres nous avait donnée, j'étais débordée, j'avais énormément de retard, et j'ai donc choisi le livre le plus court qui se trouvait être ce recueil de nouvelles, me disant "Tant pis si tu détestes ça, tu n'as pas le choix".

Et comme quoi... Le hasard fait bien les choses... Cette lecture fut l'une des plus agréables de ma vie! J'hésite vraiment quant au choix de l'adjectif pour qualifier ce livre: toutes les nouvelles sont très tristes, très surprenantes, on ne peut pas vraiment parler de lecture "Feel Good"... Mais en même temps il s'agit d'une tristesse douce, qui ne nous laisse pas le cœur lourd... L'Enfant de la haute mer, c'est le genre de livre qui se lit le soir, sous la couette, d'une traite entre deux lectures, enfermé(e) dans sa petite bulle le temps de 2 ou 3 heures! On ne pense à rien, on est juste attendri devant tous ces personnages, ça coule tout seul, et on en garde la sensation d'avoir passé un agréable moment hors du temps!



Mais bon, tout ça est très flou! Entrons plus dans le détail de l’œuvre!

Déjà, je disais que ce recueil se lisait d'une traite: j'ai vu que livre faisait 160 pages en format papier, il m'a semblé beaucoup plus court sur ma liseuse! 80 pages peut-être... En 2 heures, en lisant lentement sans se presser, c'est plié! J'aime bien aussi ce genre de lecture sans prise de tête, qui ne demande pas qu'on s'y attarde! Le format de la nouvelle doit aussi jouer je pense: avant, je n'aimais pas les nouvelles car j'avais l'impression de rester sur ma faim, comme si on laissait là un personnages sans avoir la suite! Ce n'est pas tellement le cas dans les nouvelles de ce recueil: on n'a pas l'impression d'un "bout" d'histoire, mais vraiment d'une histoire qui se tient toute seule, avec son début et sa fin! Elles ont un peu la structure d'un conte, avec ces éléments fantastiques (les noyés de la Seine revivent sous l'eau, les animaux parlent, les personnages se métamorphosent...), les éléments un peu enfantins, et cette impression d'histoire hors du temps... J'avais vraiment l'impression de relire mes contes d'enfants!



Quant au style: il n'y a aucune difficulté à lire ce livre, aucune structure de phrase alambiquée, pas d’ambiguïté... Tout semble couler de source, comme une évidence, on se laisse vraiment porter par l'écriture de Supervielle! Ce qui, attention, n'enlève rien à la richesse du texte! L'auteur a une écriture très poétique qui est très en accord avec son univers, c'est doux, c'est beau, c'est simple, ça fait du bien! Et je pense que c'est une très bonne porte d'entrée pour commencer à lire des classiques, ou si comme moi vous n'êtes pas fan de poésie!



Quant aux histoires elles-mêmes, comme je le disais elles sont à la fois belles et tristes, douces et surprenantes... Je vous préviens, la plupart s'achèvent sur la mort du personnage, qui est parfois même un suicide, l'histoire se déroule aussi dans un monde de morts dans certaines nouvelles. Bien sûr jamais de morts violentes, tout se déroule toujours de manière mélancolique et symbolique. Cela peut aussi nous amener à une certaine réflexion sur la mort, puisqu'elle n'est ici pas considérée comme une fin ni comme une catastrophe, mais parfois comme un début et comme un choix... Cela dit, il faut tout de même à mon avis laisser ce livre entre les mains de lecteurs avertis, pas trop jeunes ni trop sensibles à ce sujet!



Bref, j'ai bien conscience de ne pas vous en avoir dit beaucoup, mais j'avais envie de vous parler de cette lecture étonnante qui a trouvé un véritable écho en moi!
Lien : http://leboudoirbibliotheque..
Commenter  J’apprécie          20
Contes de Noël

c'est mon livre de contes préféré. Je ne me lasse pas de le lire et de le relire. Un pur trésor évangélique !
Commenter  J’apprécie          20
Gravitations

œu



Mon peu de terre avec mon peu de jour

Et ce nuage où mon esprit embarque,

Tout ce qui fait l’âme glissante et lourde,

Saurai-je moi, saurai-je m’en déprendre ?



Il faudra bien pourtant qu’on m’empaquette

Et me laisser ravir sans lâcheté

Colis moins fait pour vous, Eternité,

Qu’un frais panier tremblant de violettes.
Lien : https://lecturesindelebiles...
Commenter  J’apprécie          20
La fable du monde

Les poésies les plus simples sont peut-être les plus belles. Ce recueil de facture assez classique a été écrit à une époque où la mode était peut-être davantage aux surréalistes... retour aux sources essentielles donc pour cette "fable du monde", qui est aussi une poésie intimiste, profondément touchante.
Commenter  J’apprécie          20
Uruguay

Tout petit ouvrage de Jules Supervielle, qui raconte le pays de son enfance, l'Uruguay. Il s'agit bien sûr d'un Uruguay fantasmé, le récit n'est pas du tout linéaire. A titre d'exemple, par moments, le narrateur n'est plus Supervielle, mais une petite fille uruguayenne. J'ai beaucoup apprécié, c'est dit avec beaucoup de sensibilité, et on reconnaît les traits propres aux "aficionados" de l'Amérique Latine, les gauchos, sorte de don Quichottes des temps modernes, la pampa et ses vaches maigres, le maté, l'ombu... J'ai bien aimé le clin d'œil final au comte de Lautréamont (Isidore Ducasse) et à Jules Laforgue, deux poètes que je connais bien et qui ont eu une histoire similaire à celle de Jules Supervielle, étant tous deux nés en Uruguay, mais morts jeunes en France, dans l'anonymat le plus total. Je pensais à eux pendant toute la lecture à tel point que les voir cités m'a presque surpris. Ça m'a aussi beaucoup fait penser au poème République Argentine La Plata de Henry Jean-Marie Levet. C'est une bonne découverte.
Commenter  J’apprécie          10
Le survivant

La suite du Voleur d'enfants, qui se passe en Amérique, cette fois-ci. Le colonel Bigua, qui rate son suicide, s'en retourne à son pays, toujours obsédé par Marcelle et traverse la pampa. Bien que cette suite soit un peu moins profonde que le volume précédent, la lecture en vaut le coup et permet d'apporter une conclusion à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Le voleur d'enfants

J’avais lu ce livre lorsque j’étudiais Supervielle au lycée, j’étais sous le charme de sa poésie. Son style a gardé sa fraîcheur et c’est ce qui sauve ce curieux roman. Je pense n’avoir pas compris tout ce qui était en jeu dans le désagréable personnage du voleur d’enfant. Le titre peut sans doute évoquer des thèmes sordides, mais aujourd’hui l’actualité libère la parole volée des enfants. Et cent ans plus tard, l’on ne peut plus accepter des histoires comme celle-ci.

Le point de vue dominant est celui d’un homme dont la folie perturbe la domination de ses pulsions. Il vole donc des enfants qu’il juge malheureux. Son emprise sur la famille est décrite, mais l’auteur ne le juge pas. Les enfants apparaissent bien falots, quel dommage de ne pas les avoir mis au centre du récit !

Avec un point de vue pas seulement masculin, Jules Supervielle aurait pu réussir un récit moins décevant.

La poésie de l’écriture offre heureusement quelques surprises qui rappellent l’émerveillement que m’on procuré ses poèmes.

Commenter  J’apprécie          10
L'enfant de la haute mer

A lire et à relire.
Commenter  J’apprécie          10
L'enfant de la haute mer

Quelques contes en recueil que j'ai lus et relus et que je connais suffisamment pour les dire aux enfants, car ils sont très appréciables. J'ai particulièrement aimé le titre La Jeune Fille à la Voix de Violon ! Si certains d'entre vous ont des références de contes similaires, je suis preneur !
Commenter  J’apprécie          10
La fable du monde

Réédition de 2017 de deux recueils de Jules Supervielle réunis en un seul volume, "La Fable du monde" et "Oublieuse mémoire" présentent quelque chose comme une mythologie poétique, où se mêlent les grandes figures (Dieu, Orphée, Vénus...) et d'autres, anonymes, qui concentrent mystère et universalité.

On retrouve ainsi "l'Enfant" en écho à la nouvelle "L'Enfant de la haute mer" du même Jules Supervielle, qui fait le lien entre la poésie et la prose.

Le lyrisme sert également le thème de la nature, qui s'incarne et dont les personnages (la terre, la mer, le vent...) deviennent les intimes du lecteur par le biais de la métaphore.
Lien : https://thomasspok.blogspot...
Commenter  J’apprécie          10
L'enfant de la haute mer

La première nouvelle qui donne son titre au recueil est tout simplement magnifique
Commenter  J’apprécie          10
Supervielle : Oeuvres poétiques complètes

Un des plus grand poète du XX° siècle; plus moderne que les grands maitres comme Hugo ou Baudelaire, plus accessible que les surréalistes... à lire impérativement! Le court poème "Les Chevaux du temps" est à lui tout seul un incontournable, probablement mon poème préféré tous auteurs confondus!
Lien : https://www.dailymotion.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Le lac endormi et autres poèmes

Un joli recueil de poésies de Jules Supervielle à destination de la jeunesse. De petits poèmes accessibles, où la nature et les animaux sont très présents,. Des thèmes et un humour qui peuvent toucher les jeunes lecteurs et les sensibiliser à la langue poétique.

L'objet est joli, un petit album au format carré, à la mise en page agréable et aux illustrations délicates et poétiques de Charlotte Labaronne.

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jules Supervielle (929)Voir plus

Quiz Voir plus

Les titres de Jules Supervielle

Comment sont les amis ?

méconnus
inconnus
reconnus
nus

9 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Jules SupervielleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}