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3.76/5 (sur 90 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Metz , le 17/02/1984
Biographie :

Économiste française, spécialiste d'économie du développement, d'économie politique et d'histoire économique.
Etudiante de 2005 à 2010 à l’École normale supérieure, elle obtient ensuite en 2014 un doctorat (PhD) de l'Université Harvard.
D'abord assistante, elle est aujourd'hui professeure d’économie au département d’Économie de Sciences Po Paris depuis 2021.
Co-directrice de l’axe "Évaluation de la Démocratie" du Laboratoire Interdisciplinaire d’Évaluation des Politiques Publiques (LIEPP) (depuis 2016) et chercheuse au Center for Economic and Policy Research (CEPR) (depuis 2020).
Elle a été chroniqueuse à Alternatives économiques et à France Culture, ainsi qu'à l'émission "Le Monde d'après" sur France 3.
A noter qu'elle est est depuis 2014 l'épouse de l'économiste Thomas Piketty.

son site : https://juliacage.com/fr/
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Intervenants: Julia CAGÉ, professeure d'économie à Sciences Po Paris et Thomas PIKETTY, directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'école d'économie de Paris Modération: Philippe ESCANDE, journaliste au Monde Qui vote pour qui et pourquoi ? Comment la structure sociale des électorats des différents courants politiques en France a-t-elle évolué de 1789 à 2022 ? Dans quelle mesure les coalitions au pouvoir et dans l'opposition ont-elles su rassembler les classes populaires, moyennes ou aisées et fédérer des intérêts divergents, et comment cela a-t-il participé au processus de développement social, économique et politique du pays ? En s'appuyant sur un travail inédit de numérisation des données électorales et socio-économiques couvrant plus de deux siècles, cet ouvrage propose une histoire des comportements électoraux et des inégalités socio-spatiales en France de 1789 à 2022.

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
S’interroger sur les règles concrètes de prise de décision à l’intérieur des journaux, c’est s’interroger sur la façon dont est produite l’information que nous consommons, cette information si indispensable au bon fonctionnement de la démocratie.
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Les opinions politiques ne sont certes jamais réductibles aux déterminants socio-économiques. Elles dépendent toujours pour une large part de l'expérience subjective et intime de chacun, des rencontres et des échanges, des espoirs et de la vision du monde qui en découlent. Il reste que les variables socio-économiques individuelles, entendues au sens large (taille d'agglomération et de commune, secteur d'activité et profession, niveau de propriété et de revenu, âge et genre, éducation et diplôme, religion et origine, etc.), n'ont rien perdu de leur importance depuis deux siècles — bien au contraire.
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Ce qu'il faut refuser, c'est que les grandes entreprises prennent la main sur les orientations de la société.
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Non seulement ce système est régressif et profondément inégalitaire, mais il risque en outre de conduire dans les prochaines décennies à une augmentation encore plus forte des inégalités, à un rejet encore plus massif du personnel politique, des institutions et du jeu démocratique, et à une montée des populismes face à laquelle il risque un jour d'être trop tard.
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Contrairement à la force ou à la puissance, le pouvoir ne diminue pas lorsqu'il est partagé. Bien au contraire, il augmente.
L'impuissance suscite la peur et le désespoir. Pourquoi priver le peuple de sa capacité d'agir, le condamner à l'isolement et nier ainsi la condition humaine de la pluralité, alors même que seule l'expérience politique active de tou.tes nous permettra de nous adapter à notre nouvel environnement ?

Lire Hannah Arendt et rappeler à ceux qui nous gouvernent que la volonté de puissance "n'est pas une caractéristique des forts, s'il en faut; c'est comme l'envie et la cupidité un vice des faibles, et peut-être le plus dangereux.
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Mais c'est ce plafond qu'il faut fortement abaisser car il permet aujourd'hui à un petit nombre d'individus d'avoir un poids politique bien plus élevé que celui de la très grande majorité des citoyens.
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Une chaîne de télévision n'est pas un journal papier ou un site Internet d'information [...]. Quelle différence ? Sur le marché de la télévision "classique", du fait de l'existence de contraintes techniques, les acteurs ne sont pas libres d'entrer et de sortir selon leur bon vouloir. Pour le citoyen/téléspectateur, cela a des conséquences très concrètes : zapper sur le canal n°16, ce n'est pas comme aller chez le kiosquier au numéro 16 de ma rue - si je ne suis pas tentée par la Une de Society je peux toujours me replier sur XXI. Le canal n°16, c'est CNews, et tant pis si cela ne me plaît pas. [...]
Ces programmes sont diffusés parce que le CSA - qui représente en cela l'État, c'est-à-dire l'ensemble des citoyens - a donné à ces propriétaires l'opportunité de bénéficier de l'usage - à titre privatif - du domaine public. Ce qui sur le papier n'est pas une mauvaise chose en soi - d'autant plus que cela s'accompagne d'un droit de regard sur les contenus et d'obligations de financement de la création audiovisuelle. Mais ce qui le devient lorsqu'un Vincent Bolloré privatise l'usage du domaine public pour le mettre au service d'un projet politique et de ses seules idées. (14-15)
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Au final, dans de nombreux pays, les forces conservatrices ont fait d'une pierre deux coups en affaiblissant tout à la fois les syndicats et les partis à gauche de l'échiquier politique. La gauche a abandonné le conflit de classe et les questions de redistribution au fur et à mesure qu'elle se nourrissait des contributions des intérêts privés.
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Je ne suis pas née femme – la lecture des féministes me l’a confirmé alors que j’avais déjà bien grandi. Je ne suis pas davantage née féministe. Et si je regarde avec honnêteté ce que je pensais il y a tout juste quinze ans, je percevais les politiques de discrimination positive en faveur des femmes comme une menace venant délégitimer la réalité de mes efforts ; je ne voulais rien obtenir « en tant que femme » – j’y lisais même une forme d’humiliation. Quand j’ai été acceptée en doctorat d’économie à Harvard, nous n’étions que trois femmes parmi ma promotion (une promotion de vingt-cinq étudiants) ; j’en tirai une certaine fierté. Vanité vaine ! J’étais déjà pourtant à l’époque nourrie de Pierre Bourdieu et de violence symbolique, et prompte à dénoncer l’hypocrisie de la méritocratie à la française et la reproduction sociale dans les classes préparatoires et les grandes écoles (système élitiste dont j’avais pourtant profité). Mais pour ce qui était des femmes… J’imagine que c’est ainsi que l’histoire finit toujours par s’écrire du point de vue des vainqueurs.

L’économie ici aura eu raison de mon ignorance, et ce d’au moins deux façons : d’une part, la découverte des faits quant à la réalité de la discrimination et, d’autre part, la pratique de la discipline. D’un point de vue factuel, ce qui m’a le plus marquée, ce sont sans doute les travaux d’Esther Duflo sur la force des préjugés historiques à l’encontre des femmes dans les fonctions de responsabilité et de pouvoir. Avec plusieurs collègues, elle a montré, dans le contexte indien, que les mêmes discours politiques étaient perçus comme moins crédibles lorsqu’ils étaient lus par des voix de femmes que par des voix d’hommes. Avec une bonne nouvelle cependant : lorsque les citoyens font l’expérience des femmes au pouvoir, en l’occurrence au niveau municipal, ce biais diminue très fortement. Mais cela suppose de faire en sorte que cette expérience puisse avoir lieu pour commencer – ce qui passe par une modification de nos institutions (comme par exemple le tirage au sort de municipalités et de circonscriptions réservées aux femmes et aux catégories socialement défavorisées, comme cela est le cas en Inde depuis des décennies).

Je dis bien « nos » institutions car ce qu’Esther Duflo et ses collègues ont décrit pour l’Inde, on le retrouve ailleurs : ainsi, en France, Jean-Benoît Eyméoud et Paul Vertier ont montré que, lors des élections départementales de 2015, élections au cours desquelles pour la première fois les candidats ne devaient pas se présenter seuls mais en binômes paritaires, les binômes de droite avec une femme en première position alphabétique ont perdu en moyenne 1,5 point de pourcentage de vote au premier tour, déficit de voix qui a modifié dans de nombreux cas le résultat de l’élection. Pourquoi ? Parce qu’un certain nombre d’électeurs ont cru que le candidat (en l’occurrence la candidate) en première position sur le bulletin de vote recevait davantage de prérogatives que la personne en second (alors que l’ordre était en vérité alphabétique, d’où le caractère particulièrement convaincant de l’étude en question).
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Cnews, Canal +, C8, Cstar : il ne s'agit donc pas en vérité des chaines de Vincent Bolloré, mais d'un privilège qui lui a été accordé. Et qu'on devrait à ce titre envisager de pouvoir lui retirer. D'où une question : pourquoi ne le fait-on pas ?
Pour y répondre nous devons d'abord nous interroger : y a-t-il un problème Vincent Bolloré ? Le plus étonnant, c'est que la réponse fait consensus : oui. Oui oui oui, trois fois oui. La méthode Bolloré, c'est la prise en main musclé des rédactions qui passe par la censure, la peur et les licenciements, et qui se fait au profit d'un projet politique précis : celui de la droite réactionnaire, voire de l'extrême droite.
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