Lorsqu'un homme se met aux fourneaux et surtout un novice cela donne le roman de Julian Barnes. Dans sa famille, dans son enfance et son éducation, la cuisine a toujours été la part des femmes. Aucun homme de sa famille ne s'est risqué à assumer cette tâche et à entrer en cuisine. Pourtant, lorsque Julian part à Londres, sa mère n'est plus là pour lui concocter de bons plats mitonnés. Alors Julian s’y met, bravant l’inconnu et nous livrant ses expériences. Tel un aventurier, il nous fait part de ses associations nouvelles, de ses complexes face à des livres de cuisine dont il ne comprend pas toujours le langage, décryptant pas à pas les recettes, découvrant toujours plus de nouvelles saveurs sur ce terrain inconnu. Pour finalement réussir à dompter quelques recettes. Cela en fait un roman assez hilarant, léger, et savoureux. A déguster sans complexe que vous soyez un cuisinier (ou une cuisinière) confirmé(e)) ou non.
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Tony Webster, le narrateur du roman, est un jeune retraité sexagénère.
Tony fait défiler le film de sa vie : ses copains de lycée à Londres, ses études d'histoire à Bristol, son mariage puis son divorce sans drame d'avec Margaret qui lui a donné une fille, Susie, et avec qui il est resté en bons termes, etc. Tony se souvient de la "sylphide" Veronica, son flirt dans les années 1960, qui dansait si bien, mais qui avait fini par lui préférer son meilleur ami, le ténébreux et brillant Adrian Finn. En apprenant cette idylle, Tony, en rage, leur avait adressé une lettre odieuse. Or, peu après, Adrian s'était donné la mort... Culpabilité, incompréhension, oubli. Quarante ans plus tard, ce passé remonte à la surface et incite Tony à reprendre contact avec Veronica pour connaître enfin la vérité.
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Derrière l'ombre Dan Kavanagh, il y a la lumière Julian Barnes .... Heureusement !
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Une réflexion sur le sens de l'existence, le poids des souvenirs et l'influence de nos actes sur notre vie et celle des autres... à de nombreuses reprises, des phrases interpellent et sonnent très justes.
Mais j'ai été quelque peu déçue par la fin... après une quête de la vérité à tout prix, la découverte du secret apparait comme inachevée. La responsablité de Tony semble exagérée face à une simple suggestion.
Mon avis est donc partagé sur ce roman.
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j'ai eu bien du mal à entrer dans le récit et l'écriture de Barnes est certes très rigoureuse mais un peu ardu à suivre.
4 jeunes étudiants sont amis mais se perdent de vue à la fin des études.
Tony a fréquenté Veronica mais leur liaison n'a pas perduré;quand il a appris qu'elle sortait avec Adrian , un de ses meilleurs amis , il a été peiné au point de lui envoyer une lettre épouvantable qui l' a poussé au suicide.
40 ans plus tard , Tony va découvrir la vérité
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Tony Webster est à la retraite.
Suite à un don par testament de la maman de son amour de jeunesse, Veronica, qui est partit avec son meilleur ami !, revient sur sa vie : sa vie d’étudiant, sa vie de famille.
Il apprend qu’Adrian, un ancien condisciple, s’est suicidé. Suite à cette nouvelle et sous forme de flash back, il aborde les souvenirs :
- sa rencontre avec ce nouvel et brillant élève qui questionne le groupe d’amis, étudiants comme lui,
- ses regrets,
-ses interrogations.
Il fait le constat de sa vie au travers de ces illusions que nous portons tous dans notre jeunesse mais qui s’avèrent être différentes quelques années et quelques remords après. N’embellit- on pas les choses vu 40 ans après ?
Beaucoup de cynisme et peu de choses positives, un long monologue, un peu trop long parfois…. Humour so british ?
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La dernière nouvelle de ce livre est tout simplement splendide de simplicité et d'émotion. Très belle lecture.
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Pulse, je lis le mien en VO, c'est une découverte, j'aime beaucoup ces petites histoires, et l’étymologie de marmelade en Marie malade !
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Découverte de ce prodigieux et talentueux auteur qui au travers d’une histoire vraie, a romancé les portraits psychologiques des deux héros. Une véritable prouesse et un talent fou. Un vrai plaisir de lecture.
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Très déçue par ce roman, je me suis beaucoup ennuyée en le lisant. J’ai plusieurs fois été tentée d’abandonner en cours de lecture, mais j’ai persisté. Je me suis même dépêchée à le lire pour le finir au plus vite et l’oublier tout aussi rapidement.
Seul point positif, la rencontre entre Christopher et son oncle Arthur, qui trouve toujours les travaux les plus ingrats à lui faire faire, mais c’est sans compter l’impertinence du jeune homme, qui ne les réalise jamais comme il le faudrait. Mais ce passage est beaucoup trop court.
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« Il suffit, n'est-ce pas, de raconter un bout de sa vie pour que les gens s'embarquent immédiatement dans des théories. » (page 74) Il faut régulièrement retourner vers ces écrivain.e.s dont on sait par avance qu'il.elle.s feront vaciller des certitudes ou nous dessilleront au sens originel du mot (découdre après dressage les paupières d'un oiseau de volerie). Lecture qui donne le sentiment d'être dans l'enceinte d'un tribunal où viennent régulièrement à la barre pour essayer, maladroitement souvent, de se justifier, plutôt de s'expliquer, Stuart, Oliver, Gillian, avec ponctuellement d'autres protagonistes, les seconds rôles, de cet échouage amoureux tellement convenu (le meilleur copain qui tombe amoureux de votre femme le jour de votre mariage et qui finira par vous la prendre) mais traité ici avec tellement de finesse, de justesse, comme seuls les écrivains anglais savent le faire, que l'on rentre dans le jeu grâce à une écriture fluide et râpeuse. « Si seulement la vie pouvait être comme la banque déclarai-je. Je ne veux pas dire par là que la banque soit claire et nette. Elle recouvre des secteurs incroyablement complexes mais, pour peu qu'on s'y emploie activement, on finit par y voir clair. Ou, du moins, il y a toujours quelqu'un, quelque part, pour comprendre ce qui ne va pas, même si ce n'est pas tout de suite et que ce soit trop tard. L'ennui avec la vie c'est, me semble-t-il, qu'il soit trop tard avant même qu'on ait compris. » (page 51) Une foultitude de détails anodins qui par emboîtements, ajustements successifs conduisent au mariage, à la tromperie rapportés ici avec méticulosité. « J'ai dépassé la cinquantaine et, si vous me demandez quelles sont les immuables règles du mariage, je n'en trouverai qu'une à vous citer, à savoir qu'un homme n'abandonne jamais son épouse pour une femme plus âgée. À part ça tout ce qui est possible est normal. » (page 197)
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