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Jean-Pierre Aoustin (Traducteur)
EAN : 9782715231542
288 pages
Le Mercure de France (01/09/2011)
3.23/5   51 notes
Résumé :
Ce n'était que la fin octobre, mais Phil avait tenu à allumer un feu avec quelques bûches de pommier qu'ils avaient apportées de la campagne. De temps à autre, un peu de fumée aromatique flottait dans la pièce. Nous avions parlé de bonus de banquiers et des problèmes persistants d'Obama, avant de passer à un autre sujet : le nouveau plan de travail en érable de Joanna. Devait-elle l'huiler souvent. "Une fois par jour pendant une semaine, une fois par semaine pendant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Recueil de nouvelles très différentes les unes des autres. Toutes ne m'ont pas emballées. Je parlerai donc de celles que j'ai bien appréciées.

Le portraitiste :
Un peintre, sourd et muet, voyage avec sa jument et son matériel de peinture. Ce sont les commandes de portraits qui le maintiennent dans une ville avant de partir pour une autre. Celles du boulanger, de son épouse, de l'instituteur, de ses enfants, bref de tout un chacun.
Après tant d'années à observer les visages, le peintre sait discerner la personnalité de son modèle, reconnaître la pudeur, la dissimulation, mais aussi l'étonnement de la personne qui voit, comme pour la première fois, l'image qu'elle donne d'elle-même. Maintenant, il préfère peindre les enfants; eux, ont un regard franc, ouvert. Jusqu'au jour où le Receveur des douanes lui commande son portrait, en insistant sur son désir d'y retrouver de la dignité.

Harmonie :
Nous sommes à la fin du 18è siècle. Une enfant, atteinte de cécité depuis l'âge de 3 ans, devient, grâce à l'aide et au soutien de ses parents, une pianiste virtuose, pour qui de grands compositeurs écriront de nouvelles mélodies, qui se produira dans les salons de la haute société autrichienne. Un médecin, faisant l'expérience de traitements par magnétisme, recevra la confiance de cette jeune personne et s'occupera d'elle. Mais, au fur et à mesure qu'elle recouvrera la vue, il lui deviendra impossible de jouer. Ses parents seront-ils heureux et reconnaissants de ce changement ? A vous de le découvrir.

Les soirées de Phil & Joanna
Des couples d'amis se retrouvent régulièrement chez Phil & Joanna et après un bon repas bien arrosé, la soirée se prolongeant tard dans la nuit, chacun parle de qu'il pense, de ce qui lui vient à l'esprit. Ce sont des discussions qui partent dans tous les sens, sans discontinuer, où l'humour et la gravité s'y mêlent. Politique, économie, vie de tous les jours, sexe, consommation, hobbies. Tout y passe.

Pulsations
Comme faire comprendre à sa petite amie, pour un jeune homme, enfant unique, qu'il n'est pas un "garçon à sa maman" ou un "garçon à son papa" ? Que les liens qui le lient à ses parents peuvent être simples en même temps que forts, sans calcul, sans manipulation ? Que l'amour entre parents et enfant peut exister, sans pour autant être envahissant ?
Julian Barnes nous en parle ici avec pudeur et simplicité.
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j'ai eu bien du mal au début à m'attacher à ces récits disparates: j'attendais toujours le lien pour rattacher entre eux les différents épisodes concernant les histoires de ces couples de bonne compagnie, de la classe moyenne anglaise, dont quelques-uns se retrouvent d'une nouvelle à l'autre. J'attendais d'entrer dans l'histoire en somme mais quand j'ai enfin compris qu'il n'y en avait pas vraiment, j'ai commencé à apprécier ma lecture sans cette nécessité de m'identifier ou du moins de sympathiser avec un ou plusieurs personnages comme dans un roman.
J'ai finalement aimé ces récits pleins de tendresse mélancolique et d‘humour feutré sur la vie et l'amour et tout ce qui les détruit.

Les derniers surtout m'ont plu dont celui qui donne le titre du volume et qui relate la fin des ses parents: l'un souffrait de la perte de l'odorat et l'autre de sclérose latérale amyotrophique. Ils s'adoraient et jusqu'au bout l'un a aidé l'autre à mourir - passage sublime - (p. 326, 327)

Dans l'avant-dernier, "Carcassonne", il est question de coup de foudre et du bon goût ou du mauvais goût qui fait qu'on puisse tomber amoureux fou au premier coup d'oeil. le début de la réflexion s'appuie en particulier sur les amours de Garibaldi avec Anita, sa femme chérie et quelques autres.

Mal commencée, ma lecture s'est terminée en apothéose, fait suffisamment rare pour être noté!

Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Le couple dans tous ses états, scanné par un Julian Barnes plutôt en forme, au regard empreint de tendresse et non dénué d'humour. Britannique bien sûr. Voila le thème de la première partie de ce recueil de nouvelles très contemporaines paru en 2011. Qu'il s'agisse de jardinage, de randonnée ou de curiosité mal venue, tout est prétexte à une observation sans concession, mais tout en finesse, des rapports ambigus de cette drôle d'entité qu'est le couple, qu'il soit en formation ou déjà bien rôdé par des années de cohabitation... En fil rouge, comme des respirations entre deux textes, des scènes désopilantes intitulées "Chez Phil et Joanna" plongent le lecteur au coeur de conversations assez crues, exactement celles auxquelles chacun a eu l'occasion de participer dans ces dîners entre amis où l'on passe joyeusement du coq à l'âne, de la politique aux sujets de société, sans oublier le sexe, sujet favori... L'émotion est au rendez-vous avec la nouvelle qui clôt cette première partie, "Lignes de mariage", un texte poignant sur le deuil qui fait écho à celui encore frais vécu par l'auteur, une sobre et superbe déclaration d'amour. La seconde partie du recueil est constituée de cinq textes assez différents dans leurs contextes, leur chronologie et leurs personnages mais qui composent une variation autour des cinq sens, créant ainsi une unité cohérente, une réflexion sur ce qui fait le sel de la vie.
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Ce sont des nouvelles autour de la perte de l'autre et du deuil avec des récits imbriqués entre eux par la narration dont certains évoquent chacun des cinq sens.

Ce recueil, mélancolique, tendre, triste et malgré tout ironique et drôle, prend un tour encore plus touchant quand on connaît la vie de l'auteur et son deuil récent.
Pulsations ne laisse pas indemne.


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C'est un recueil de nouvelles "qui parlent d'amour, de ce qui crée l'amour, de ce qui détruit l'amour, de ce qui nourrit l'amour". C'est un livre autour de la perte de l'autre et du deuil avec des récits imbriqués entre eux par la narration évoquant chacun des cinq sens.

Ce recueil, mélancolique, tendre, triste et malgré tout ironique et drôle, prend un tour encore plus touchant quand on connaît la vie de l'auteur et son deuil récent.
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critiques presse (4)
LeMonde
02 décembre 2011
La technique de Julian Barnes est irréprochable, la finesse de ses instruments et de son coup d'oeil, impeccable. Art de la chute, efficacité des dialogues, sens de la miniature : rien ne manque.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
28 octobre 2011
Julien Barnes revient aujourd'hui avec Pulsations, un recueil de quatorze nouvelles qui toutes, et sur tous les tons, parlent de l'amour, du lien entre les êtres, de ce qui le crée, le nourrit, le détruit.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
21 octobre 2011
La narration qu'il fait du retour en solitaire sur les lieux où elle et lui passèrent leur lune de miel est un pur chef-d'œuvre de finesse psychologique, un modèle de sobriété en matière d'expression de la douleur que beaucoup pourraient méditer.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Bibliobs
15 septembre 2011
C'est un livre très triste et très drôle à la fois. D'une mélancolie souvent poignante et d'une ironie toujours pugnace. Bref, du Barnes pur malt. Décidément, l'auteur du «Perroquet de Flaubert» vieillit bien, dans son fût de bois anglais.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
– Écoutez, allez dans n’importe quelle ville en Europe, les magasins sont plus ou moins pareils. Parfois on se demande où on est. Les frontières intérieures n’existent quasiment plus. Les cartes bancaires remplacent l’argent, Internet remplace tout le reste. Et de plus en plus de gens parlent anglais, ce qui facilite encore plus les choses… Alors pourquoi ne pas admettre la réalité ?

– Mais c’est un autre trait britannique auquel nous tenons. Ne pas admettre la réalité.

– Comme l’hypocrisie.

– Ne la faites pas démarrer là-dessus… Tu as chevauché ce dada à mort la dernière fois, chérie.

– Vraiment ?

– Chevaucher un dada à mort est cravacher une métaphore morte.

– Quelle est la différence entre une métaphore et une image, à propos ?

– Marmelade.

– Lequel de vous deux conduit ?

– Tu as fait la tienne ?

– Tu sais, je repère toujours les oranges amères dès qu’elles arrivent et puis je laisse toujours passer l’occasion d’en acheter.

– Un des derniers fruits ou légumes encore soumis au cycle des saisons. J’aimerais bien que le monde revienne à ça.

– Allons donc… On n’aurait que des navets et des rutabagas tous l’hiver.

– Quand j’étais petit, on avait ce grand buffet dans la cuisine avec de profonds tiroirs en bas et, une fois l’an, ils étaient soudain tous plein de marmelade. C’était comme un miracle. Je ne voyais jamais ma mère la faire. Je rentrais de l’école, il y avait cette odeur, et j’allais vers le buffet et ils étaient plein de bocaux. Tous étiquetés. Encore chauds. Et ça devait nous durer toute l’année.
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J'ai employé le mot "complicité" tout à l'heure. J'aime ce mot. Une compréhension tacite entre deux personnes, une sorte de pré-sentiment si vous voulez : le premier soupçon que vous pouvez convenir, avant la tâche un peu fastidieuse et stressante de découvrir si vous avez des "intérêts communs", ou le même métabolisme, ou si vous êtes sexuellement compatibles, ou voulez tous les deux des enfants, ou quoi que nous puissions alléguer consciemment au sujet de nos décisions inconscientes. Plus tard, nous vénérerions et célébrerons le premier baiser, les premières vacances ensemble, mais ce qui compte vraiment, c'est ce qui s'est passé avant tout cela : cet instant, qui relève plus de l'instinct que de la pensée qui suggère : Oui, peut-être elle, et : Oui, peut-être lui.
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Au fait, est-ce que je vous ai parlé du kit de dépistage du cancer colorectal que le ministère de la Santé m'a aimablement envoyé, maintenant que je suis officiellement un vieux chnoque ?
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-...je me rappelle quand vous discutiez de l'adoption de la monnaie unique. Et je pensais : quel est leur problème ? Je viens de rouler jusqu'au milieu de l'Italie et retour en utilisant une monnaie unique et çà s'appelle Mastercard.
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Peut-être est-ce la définition d'un mariage heureux: les deux disent la vérité, même quand leurs versions sont incompatibles. (p.314)
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