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Critiques de Juliette Arnaud (79)
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Maintenant, comme avant

Comment réagir quand on se retrouve face à sa génitrice qui vous a abandonné il y a dix-huit ans alors qu’on était un bébé ?



Rose prend la fuite chez son ami et voisin Moïse, car elle ne s’y attendait pas, et la rancœur l’anime : son père Emiliano, toujours amoureux de sa Manette (Marie-Antoinette) ouvre sa porte bien-sûr.



De l’autre côté de la haie Rose espionne et s’aperçoit que sa grand-mère, qui l’a élevée, quitte précipitamment sa propre maison pour aller se réfugier dans « son abri antiatomique » ou bunker comme on veut près de la piscine, manière de manifester son opposition à ce retour.



Rose va ainsi nous raconter ce qu’elle sait de l’histoire de ses parents, leur rencontre, la fascination de Manette pour un groupe de rock qui va déterminer son choix de fuite aussi bien que le choix du prénom de Rose…



On apprend aussi qu’Emiliano, lorsqu’il est revenu de Paris où il vivait avec Manette, son bébé sous le bras a noyé son chagrin dans l’alcool de façon immodéré, à tel point que sa mère lui a intimé l’ordre de cesser de boire pour s’occuper de Rose qui, après tout, n’avait rien demander. Ils établissent un contrat : Emiliano n’aura le droit de prendre une cuite mémorable un seul jour par an : le jour du départ de Manette.



Rose nous raconte à sa manière, avec son langage fleuri et sans concession de jeune adulte, ce qu’elle ressent, la haine, le lien très fort qui la lie à son père comme à sa grand-mère et elle est très attachante avec son côté un peu nombriliste qui ne se remet jamais en question. Mais on la comprend si bien qu’on regarde d’un œil amusé son comportement et sa maladresse verbale…



Juliette Arnaud a choisi de laisser l’adolescent s’exprimer et propose en alternance un récit de chaque « cuite anniversaire » d’Emiliano ce qui équilibre bien le récit et entretient le suspense.



Un livre intéressant, écrit avec un langage « jeune » qui est tout à fait adapté.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond pour m’avoir permis de découvrir ce roman ainsi que son auteure.



#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance
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Comment t'écrire adieu

La playlist de la séparation



Dans un premier roman étonnant, Juliette Arnaud raconte comment elle s’est retrouvée seule la quarantaine passée. Et comment sa vie a toujours été accompagnée par la musique. Jusqu’à l’obsession.



Une lecture rapide de ce premier roman pourrait laisser penser qu’il s’agit d’un collage de critiques musicales, d’analyse des chansons qui ont marqué la vie de Juliette. Mais ce premier roman est bien plus que ça, il raconte comment la musique a accompagné une vie, comment les chansons ont construit un imaginaire et combien elles mettent en relief les sentiments, les émotions.

Si chacun d’entre nous s’amusait à dresser une liste des titres qui l’ont marqué depuis l’enfance, j’imagine combien cette dernière raconterait un parcours, des expériences, des amours, des douleurs aussi. «La chanson m’attendait, les chansons nous attendent tous.»

Juliette se retrouve seule. Enfin, pas tout à fait, parce qu’elle a son chat, fidèle lui. R. a choisi de s’enfuir. On serait censé de d’écrire comme le font souvent les hommes, sans une explication. Sans dire adieu. Du coup, elle va s’en charger. Elle va écrire son adieu, rembobiner le film et nous dire comment tout a commencé, comment cinquante fois leur histoire a failli finir et comment cinquante fois, ils se sont retrouvés. Parce que, comme le chante Françoise Hardy, elle aimerait comprendre: «Tu as mis à l’indEX / Nos nuits blanches, nos matins gris-bleu / Mais pour moi une EXplication vaudrait mieux.»

Après Françoise Hardy, défileront dans un bel éclectisme Selena Gomez, George Harrison, Mireille et Jean Sablon, Étienne Daho et tous les autres que vous retrouverez dans la playlist ci-dessous. EXplication de texte mais aussi des mélodies qui vous entrainent que la romancière accompagne souvent de parenthèses – et quelquefois de parenthèse dans la parenthèse – pour nous dire son état d’esprit.

« C’est quand qu’on arrête d’écrire des chansons d’Amour? Tout n’a-t-il pas déjà été dit? Sur tous les tons? Chanté? Chuchoté? Hurlé? Scandé? Psalmodié? Eh ben, on n’arrête pas. On s’entête. Tout ça me va très bien, je suis entêtée de nature. Avec un terrain addictif à livrer ma tronche à la neurobiologie après ma mort. »

Cette manière de dire sa vie à travers la musique, à travers des paroles qui touchent font l’originalité de ce premier roman en même temps qu’elle en marque les limites. Car sans les références, sans le bruit et la fureur que véhiculent certains morceaux, il est quelquefois difficile de suivre.

Mais il n’en reste pas moins une écriture, une originalité que l’on prendra plaisir à suivre. Ce livre n’est pas un adieu, mais un au revoir.






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Maintenant, comme avant

Un livre déroutant par son écriture mais bourré d'humour et de tendresse.

Juliette Arnaud écrit comme elle parle, c'est direct et sans concession.

On embarque dans l'été des 18 ans de Rose qui veut perdre sa virginité et qui voit débarquer dans sa vie sa mère qui l'a abandonné bébé.

Un style percutant, une histoire touchante, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Comment t'écrire adieu



Dans son tout premier roman, sorti en cette rentrée littéraire chez Belfond, la comédienne - et parfois chroniqueuse littéraire sur France Inter- Juliette Arnaud prend pour la première fois la plume ( comme son comparse Marc Citti dont on parlé avant elle) égrène la bande musicale de sa vie sentimentale (et parfois sa vie sentimentale, elle effleure les souvenirs ) en lien avec des morceaux cultes qui ont rythmé certaines séquences.



Avec cette playlist intime et sentimentale, elle nous livre un récit de souvenirs et d'anecdotes que l'on devine forcément autobiographiques, mais jamais chronologique, comme un fil que l'on dénoue.



Juliette Arnaud parvient ainsi au fil des pages à construire sa petite mélodie intime avec des titres que l'on a tous en mémoire, pour faire un texte sonore, entre le ton très oralisé et une bande originale qui s’immisce inconsciemment ou pas, dans cette lecture, brève et plaisante…



Bruce Springsteen - Secret Garden



Ces souvenirs, parfois anecdotiques, parfois touchants, elle réussit à rendre originale et personnel le roman de rupture, genre bien éculé de la littérature française grâce à une pudeur et une dérision bienvenue .



Par ce joli roman, parfois amer mais jamais cynique, Juliette parvient à faire de sa thérapie personnelle et musicale un récit universel qui peut faire écho à celles qui connaissent une grosse rupture amoureuse.





Pas de name dropping dans ce livre, même si l'on devine au détour d'une ou deux anecdotes le trublion Michael Young avec qui elle a longuement partagé la vie, mais un récit entre dérision et tendresse et qui prouve qu'à défaut d'adoucir les moeurs, la musique aide à vaincre les drames aussi graves que les chagrins d'amour .




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment t'écrire adieu

Juliette est la narratrice de ce petit livre de moins de 200 pages. Elle nous raconte ses souvenirs, ses amours, ses amis... Elle nous explique son histoire avec des anecdotes, des souvenirs... C'est tantôt drôle tantôt mélancolique. L'histoire est découpée de façon originale avec une multitude de petits paragraphes ainsi que des petites parenthèses. C'est très bien écrit et j'ai beaucoup souri pendant ma lecture, cependant je n'ai pas su m'identifier à Juliette, à ses tourments... (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
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Maintenant, comme avant

Je ne connaissais pas la plume de l'autrice mais comme beaucoup je connais l'actrice et chroniqueuse, j'ai donc cédé à la curiosité lors de la sortie de son dernier roman. Je remercie les Éditions Belfond et NetGalley d'avoir accepté ma demande de lecture.



Rose n'aime pas les chats contrairement à son père, alors quand sa mère est de retour rose accueillerait bien "ce chat fugueur" à coup de balai mais son père lui va se laisser apprivoiser par les ronronnements... Rose ne comprend pas que son père puisse encore l'aimer après l'abandon qu'elle leur a fait subir. Elle ne veut pas le voir souffrir et pense que sa mère ne restera pas. Elle va donc la fuir. En parallèle, elle souhaite profiter de cet été pour mettre fin à son statut de vierge, l'heureux élu, elle en est amoureuse depuis son plus jeune âge et pourtant lui ne la voit pas avec les yeux d'un amant mais plutôt comme un second père. Elle espère le faire changer d'avis grâce à son corps en effervescente dont son meilleur ami Moïse, lui ne ferait qu'une bouchée!



A dix-huit ans tout se bouscule dans nos vies, il nous faut faire nos choix pour l'avenir tout en faisant place à des changements au sein de nos corps en ébullition. Le monde nous appartient. Rose n'échappe pas à la règle mais les choses se compliquent avec le retour de sa mère dont elle ne veut pas entendre parler, elle a son équilibre avec son père, sa grand-mère, son ami Moïse et son chien Gros. Ne lui manque que la perte de sa virginité, qu'elle programme dans l'été avant de partir faire ses études. Alors le retour de sa mère, elle ne l'avait pas prévu et préfère faire sans et pourtant peut-on rester loin de ses origines et des questions qui nous hantent...



La lecture est fluide et vraiment rafraichissante, nous devenons les confidents de Rose, le style est en parfaite adéquation avec cette jeune femme. Et les intermèdes concernant "l'anniversaire" de l'abandon, seul moment où le père Emiliano se permet un "écart de conduite" avec son ami Bruno, nous permettent de comprendre sa réaction par rapport au retour de cette femme. Même si l'accent est mis sur Rose, l'ensemble des personnages est parfaitement maitrisé.



Un court roman frais que je ne peux que vous conseiller. Juliette Arnaud manie parfaitement son sujet et nous embarque dans la vie de Rose, jeune femme touchante, avec plaisir.
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Comment t'écrire adieu

Comment t'écrire adieu de Juliette Arnaud est un ouvrage de la rentrée littéraire découvert grâce aux éditions Belfond et à net galley.

Notre narratrice est Juliette, et c'est largement autobiographique :)

Juliette vient de se faire larguer par R. Elle a 45 ans et se repasse une playlist de 14 titres parmi lesquels Comment te dire adieu de Françoise Hardy ; Secret garden de Bruce Springsteen ; Mess is mine de Vance Joy ou encore Les voyages immobiles d'Etienne Daho.

Une playlist qui déroule le fil de ses souvenirs intimes, sentimentaux et que j'ai parfois trouvé touchants.

J'apprécie Juliette Arnaud, et j'ai aimé qu'elle se livre à nous. Je ne me suis pas identifiée à elle, toutefois j'ai apprécié de découvrir ses souvenirs.

Je n'ai pas eu l'impression d'être une voyeuse car c'est un personnage public, je la connaissais déjà (pas intimement certes) mais comme je l'apprécie j'ai lu cet ouvrage avec plaisir, sans me sentir de trop.

Une jolie surprise, bien écrite, que ce Comme t'écrire adieu de Juliette Arnaud :)

Je lui mets un joli quatre étoiles, c'est une bonne surprise de cette rentrée littéraire.
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Maintenant, comme avant

Rose, jeune fille de dix-huit ans, vit élevée par son père Emiliano et sa grand-mère, depuis qu’un jour, lorsqu’elle était bébé, Manette, sa mère, décide de les abandonner. Rose vivra dans l’insouciance jusqu’au jour où Manette refait surface et sonne à la porte. Commence alors pour Rose un long chemin vers le pardon et la reconstruction, pour cicatriser les blessures d’avoir grandi sans sa mère.



Ce roman est tout simplement un coup de cœur, et pourtant, au début de ma lecture, rien ne laissait présager cet enthousiasme. En effet, je vous avoue avoir été totalement déroutée durant plus ou moins les deux premiers chapitres. Le style de l’auteure m’a étonnée, je ne m’attendais pas à cela.



Ce récit nous est narré par Rose, et cette dernière nous dit tout, sans filtre, tant ses pensées les plus profondes que son avis sur tout et rien. Elle s’adresse directement à nous, lecteurs, nous prend à parti souvent, se joue même parfois de nous. Si au début j’ai été très perturbée par la causticité des propos de Rose, par son franc-parler et son langage familier, je me suis finalement laissée séduire par cette originalité.



Sous couvert de mots rudes et où transparaît peu la sensibilité, l’histoire est pourtant d’une tendresse infinie. On ne peut que compatir avec Rose, qui a dû se construire sans mère pendant dix-huit ans et sa réaction de rejet lorsqu’elle voit réapparaître Manette comme une fleur est compréhensible. Sous forme de récit initiatique, Rose va apprendre à laisser de côté ses griefs, à évoluer, à transformer ses sentiments.



J’ai trouvé le personnage de Rose très bien dépeint et réussi. Sous sa carapace se cache une jeune fille qui a dû se battre, emplie de tendresse et de sensibilité. Elle est très nuancée et c’est sans nul doute un personnage qui va me rester en tête pendant longtemps.



La plume de l’auteure est parfaite. Même si, comme je l’ai deja dit, j’ai été troublée au début, force m’est de reconnaître que j’ai terminé totalement conquise. Les mots s’alignent d’une manière naturelle et les phrases coulent toutes seules de façon limpide. C’est très réussi.



Un véritable coup de cœur pour ce roman tendre au possible et servi par une héroïne forte mais avec beaucoup de faiblesses aussi, le tout sous forme de récit initiatique. À découvrir absolument.
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Arsène

"Les filles c'est comme les joueurs de foot,il y en a plusieurs catégories.Tout le monde ne peut pas jouer en Champion League, n'est-ce pas?"

Cette fille de vingt ans, ce "numéro 10" qui "chante très fort et insulte pareil", Georges, un "môme" de sixième, myope, petit en taille et passionné de foot, la détecte grâce aux jumelles offertes par ses parents. Il la surnomme Arsène, en hommage à Arsène Wenger dont il est fan.

Juliette Arnaud, comédienne, scénariste et artiste, signe ici son premier roman et fait passer tour à tour le lecteur dans la tête de Georges, qui pour rentrer en contact avec Arsène s'instaure dog-sitter de sa chienne Nadja; dans celle du libraire Ali, ex-boxeur à l'oeil aiguisé pour détecter le vrai du faux; celle du prof d'EPS de Georges, un peu sadique sur les bords qui multiplie les tours de piste en cas de désobéissance; celle de la prof de français amateur de polars,de disques de rock.

L'auteur dépeint, avec les mots de Georges, l'univers d'un enfant solitaire qui parle tout seul ou se confie à Lita une petite portugaise hypocondriaque, d'un enfant naïf qui s'embarque avec la recette des gâteaux de sa grand-mère dans une histoire d'amour à sens unique, d'un enfant sensible livré à lui même qui comprend que l'individu louche qui tourne autour d'Arsène est une "méduse" tentaculaire à éviter, d'un enfant optimiste qui sauvera Arsène malgré elle car elle n'est qu'une "petite fille aux allumettes" paumée dans une nuit sans lune.

Le seul point à reprocher c'est que le lecteur se dit mince je suis tombé dans un livre pour ados et ne s'accroche vraiment qu'à la page 127 (sur 188) en comprenant la version adulte d'un monde pas vraiment rose.

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Maintenant, comme avant

❤❤❤ALERTE COUP DE CŒUR DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE❤❤❤



Maintenant comme avant de Juliette Arnaud



Mon avis:

L'auteure aborde le lourd sujet de la famille monoparentale, d'une maman qui abandonne fille et mari et qui réapparaît 18 ans plus tard les yeux en cœur,comme de rien!

Juliette Arnaud en parle magistralement bien ! Ou plutôt Rose, mais je vous en parle un peu plus bas de cette petite...

Ce livre est une pépite un joyau, un coup de maître ! J'ai tout aimé, absolument tout. Pas une seule fausse note!

Rose, donc parlons en ... quelle attachante, drôle, pleine de vie et touchante jeune fille au caractère bien trempé, un poil déjanté mais terriblement attachante. Je suis obligée de l'aimer cette jeune fille! J'ai énormément aimé son histoire -aussi douloureux soit son passé- j'ai surtout aimé sa façon de se confier, de libérer ses maux. J'ai partagé ses doutes, ses colères et ses peines.

Ce livre est un mélange de douceur, de colère, humour mais aussi, et surtout, d'amour. Ce livre, cette fabuleuse histoire, c'est aussi un chemin vers le pardon et les liens qui unissent les personnages sont d'une infinie tendresse.

Je ne peux que vous le conseiller. Un thème fort mais une histoire que le caractère de Rose borde d'un humour qui, personnellement, m'a tellement fait sourire. Sa fougue, l'innocence de ses 18 ans fait vivre les choses complètement différemment et nous ramène des années arrière ( oui,mes 18 ans sont loin) où chaque injustice, chaque affrontement sont synonyme de trahison, ou chaque événement, sentiment prend des proportions démesurées.

Et cette fin, cette émotion si bien décrite, j'ai faillit pleurer tellement c'était beau.



Résumé :

Dans son village su Sud de la France, Rose a de grands projets pour célébrer son entrée officielle dans l'âge adulte. Puisque s'ouvre l'été de ses 18 ans.

Lorsque débarque sans prévenir Manette.

Qui se trouve être sa mère.

Celle qui s'est éclipsée, quand Rose était bébé,pour suivre sur les routes, son groupe préféré.

Abandonnant l'enfant et le père.

Si cela ne tenait qu'à elle, Rose accueillerait son chat fugueur de mère à coups de balai.

Sauf qu'Emiliano, le père de Rose, n'a pas la même opinion des chats fugueurs en général, et de celui-là en particulier.

A-t-il jamais cessé d'aimer Manette?

Débute alors un long, incertain et périlleux été.
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Comment t'écrire adieu

Comment t'écrire adieu est un des rares livres de la rentrée littéraire dont j'ai eu envie de découvrir la suite après en avoir lu un extrait. Il est question de l'après - l'après rupture amoureuse unilatérale. Il en est, des moyens pour rompre froidement et définitivement.

Ce que j'ai aimé de prime abord, c'est le style, travaillé au point d'en paraître totalement spontané. Puis, il est question de musique, véritablement. Trop de livres (je vous épargne les titres) ne parlent de chansons que pour dire à quel point elles sont méprisables. Rien de tel ici. Ce sont les chansons d'une vie qu'elle nous raconte, qu'elle connaît parfaitement, qu'elle analyse, pour montrer l'influence qu'elles ont eu sur sa vie, l'impact sur ses souvenirs.

Impudique ? Et pourquoi une femme devrait-elle être pudique, cachée ce qu'elle a envie de dire, de partager, de cette relation avec R qui fut toxique, ou de ces deux précédentes histoires d'amour importantes. Et son histoire ne peut qu'être comprise que dans une continuité - l'enfance, la construction de soi, sa famille, entre la Princesse des glaces (surnom de sa mère) et son père. Je n'ai garde d'oublier "Gros", le chien fidèle, dont le souvenir hante certaines pages, en opposition au "chat sauvage" qu'était R.

Musique, littérature, voyage, théâtre - Juliette est comédienne, chroniqueuse, mais aussi ancienne candidate à Science po. De cette personnalité multiforme ne pouvait naître qu'un roman foisonnant, bigarré, riche, à lire en écoutant la bande son. Parce que ce ne sont pas que de la musique, ce sont aussi des textes, ces paroles auxquelles certaines personnes ne font absolument pas attention - parce que ce ne sont que des chansons, et la boucle est bouclée.

Pas un coup de coeur, non, pas tout à fait, mais une lecture lumineuse, en dépit du sujet. Ecrire, c'est aussi avancer.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Arsène

Georges a 11 ans et cette année, il rentre en 6ème. Pour fêter ça, ses parents lui offrent une paire de jumelles.

Georges est un peu déçu, lui qui voulait un micro professionnel pour imiter son idole Arsène Wenger.

Mais sa déception va vite s'estomper car ces jumelles vont lui permettre d'observer sa nouvelle voisine.

Elle est jeune, elle est très belle et il en tombe immédiatement amoureux.



Pour se rapprocher de l'objet de son désir, il réussit à devenir son dog-sitter et petit à petit une relation nait entre lui et celle qu'il surnomme Arsène.



Mais Georges a aussi autour de lui toute une galerie de personnages très attachants comme sa meilleure amie Lita, la fille de la concierge, spécialiste du monde médical grâce à Dr House, Urgences, Le journal de la santé...



Mon avis :

Principalement, c'est Georges le narrateur et c'est à travers son regard un peu/beaucoup naïf qu'on perçoit le monde.



Mais d'autres personnages prennent la parole comme certains professeurs ou M. Ali, le libraire, et là le roman prend un tour plus triste, plus grave car ils nous permettent de comprendre ce que Georges lui-même du haut de ses 11 ans ne peut appréhender.



Le tout donne un roman attachant qui se lit très vite et qui réveille l'enfant qui sommeille en nous. Une belle bouffée d'air frais !



Le hic, c'est que je me demande comment des collégiens peuvent percevoir ce récit et même, si ça peut les intéresser...
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Maintenant, comme avant

Dans son village, Emiliano qui ne se remet pas du départ de sa femme, la très jolie Marie-Antoinette, dite Manette, s’autorise une cuite annuelle au bar Le rendez-vous des chasseurs et des boulistes. Parce que Manette, en partant, a aussi abandonné leur fille Rose et il doit s’occuper d’elle, aidé en ça par la grand-mère de la fillette.

Rose est sur le point de fêter ses dix-huit ans lorsque sa mère revient. Rose est en colère et puis elle a autre chose à faire, séduire le meilleur ami de son père, Bruno, par exemple.

J’ai aimé le dénouement de l’histoire, plein d’émotions, en revanche j’ai peiné à me retrouver dans une narration décousue et à entrer dans la tête de Rose. Le style d’écriture qui se veut très jeune ne m’a pas non plus convaincue.

Il reste un livre agréable qui se lit vite.


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Maintenant, comme avant

Dans son village du Sud de la France, Rose a de grands projets pour célébrer son entrée officielle dans l’âge adulte. Puisque s’ouvre l’été de ses 18 ans.



Lorsque débarque sans prévenir Manette.

Qui se trouve être sa mère.



Celle qui s’est éclipsée, quand Rose était bébé, pour suivre sur les routes son groupe de rock préféré.

Abandonnant et l’enfant et le père.



Si cela ne tenait qu’à elle, Rose accueillerait son chat fugueur de mère à coups de balai.

Sauf qu’Emiliano, le père de Rose, n’a pas la même opinion des chats fugueurs en général, et de celui-là en particulier.



A-t-il jamais cessé d’aimer Manette ?



Débute alors un long, incertain et périlleux été.



Roman initiatique et tendre, Maintenant, comme avant évoque la famille décomposée, la question taboue des mères qui n’élèvent pas leur enfant et les maux d’amour avec un humour féroce.



Editions Belfond (Pointillés)

230 pages

Publié le 5 Septembre 2019

A propos de l'auteur : ici



Histoire d'abandon, celle d'une petite fille par sa mère. Rose a été abandonnée bébé par sa mère Manette. Celle-ci a choisi de suivre son groupe de rock préféré à la suite d'un spectacle et a donc laissé sa petite fille avec son père et la mère de celui-ci.

Rose a donc été élevée par sa grand-mère et son père, détestant chaque jour un peu plus cette mère qui n'a pas voulu rester avec elle.

Rose maintenant âgée de 18 ans, tout juste majeure voit revenir dans sa vie et dans celle de son père, cette mère qu'elle ne connait pas et qu'elle ne veut pas voir.

Mais si Rose ne pardonne pas l'abandon, il n'en est pas de même pour son père qui ne repousse pas la fugueuse.

Comment la mère et la fille parviendront-elles à se parler, à se comprendre mais surtout réussiront-elles à le faire, rien n'est moins gagné.



C'est un roman vraiment intéressant, tant par le sujet que par l'écriture qui surprend et déroute mais qui accroche bien à l'intrigue.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Rose, cette petite fille qui apprend à vivre sans cette maman qui a choisi de ne pas être près d'elle, qui a grandi avec cette absence, qui a appris à se construire une carapace d'indifférence et qui voit tout cet univers s'effondrer avec le retour de celle que plus personne n'attendait.

Rose doit encaisser, lutter et laisser parler ses sentiments pour laisser approcher cette femme qui lui a fait tellement de mal.



C'est un beau roman initiatique qui se lit avec beaucoup de plaisir et d'émotions.



Un grand merci à NetGalley et aux Editions Belfond pour cette histoire.


Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Maintenant, comme avant

Lire « Maintenant, comme avant », c’est « écouter » Rose raconter, se raconter, raconter ce qu’elle sait de l’histoire de ses parents. Raconter avec ses mots à elle, les mots encore un peu enfantins, des mots sans chichis, des mots vrais, sincères, dits sans arrière pensée, des mots où ressort toute la fraîcheur, la candeur d’une jeune de 18 ans.



Lire « Maintenant, comme avant », c’est s’attacher à Rose. C’est, comme elle, ne pas vouloir de Manette. C’est, comme elle, être complice avec son père et sa mère. C’est, comme elle, se réfugier chez Moïse dès qu’elle en éprouve le besoin. C’est, comme elle, être toujours accompagné de Gros. C’est, comme elle, avoir des rêves de jeune fille.



Lire « Maintenant, comme avant », c’est comprendre Emiliano et son amour inconditionnel pour Manette.



Lire « Maintenant, comme avant », c’est comprendre Rose et son envie de ne pas connaître Manette. C’est comprendre sa peur de perdre l’équilibre familial qu’elle a construit avec son père et sa grand-mère pendant 18 ans. C’est se demander comment j’aurais réagi à sa place!



Juliette Arnaud a fait de son roman une jolie histoire d’amour et de famille. Comme elle peut être dans la vie, elle est une auteure qui fait juste ce qu’il faut pour pouvoir apprécier à sa valeur son roman!


Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Comment t'écrire adieu

J'aimais bien le titre, une référence à une jolie chanson de Françoise Hardy. J'aimais bien l'idée de cette playlist de chansons qui marquent une vie. Et c'est tout ce que j'ai aimé dans ce récit. Il y avait l'intention et il y a le résultat brouillon, confus, nombriliste avec beaucoup de redondances. Il y a quelques jolies fulgurances stylistiques mais si peu. Et puis voilà, je n'ai pas été sensible à l'histoire de Juliette Arnaud. J'ai découvert de jolies chansons grâce à ce livre , c'est le seul point positif de cette agaçante lecture.
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Arsène

Un jeune garçon intrépide tombe amoureux de sa voisine. Un monde les sépare. Il entre au collège. Elle travaille. Il adore le football, elle aime la musique. Pourtant, par de nombreuses ruses, Georges va réussir à partager certains moments avec son idole, sous le regard conciliant de sa petite voisine, passionnée de médecine, d'Ali le libraire ou encore de M.Guédon son professeur de sport.



Un roman qui avec humour évoque des destins en décalage avec leur monde, avec leur temps. Les personnages sont hauts en couleurs et le récit vivant.


Lien : http://0z.fr/95L_P
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Arsène

Georges vient de faire sa rentrée en sixième, pas facile le collège quand on est petit, myope comme une taupe et qu'on n'a pas de copains... pour l'occasion, ses parents lui offrent une paire de jumelles – déçu, il aurait préféré « un micro quasi professionnel » pour commenter les matchs de foot – parce que Georges a un maître : Arsène Wenger, l'ancien footballeur et désormais entraîneur à Arsenal !

Malgré sa déception, il essaye son nouvel appareil à la fenêtre de sa chambre en lorgnant sur l'immeuble d'en face, et c'est l'apparition. Georges découvre, en gros plan, une jeune femme qui tente, non sans mal, d'accrocher un rideau... Elle est bien jolie avec ses longs cheveux tout bouclés, ses vêtements très colorés, son maquillage qui brille, sa maladresse évidente, et bing, elle tombe du tabouret, jure comme il est pas permis, en plus elle écoute la musique à fond... elle a tout pour plaire !

En fin stratège, le garçon se rapproche de sa voisine – si fantastique qu'il l'appelle Arsène, comme son idole – en devenant le dog-sitter de Nadja, sa chienne. Commence alors une drôle de relation entre Georges et Arsène. Il ne sait pas grand chose de sa vie, mais il aime bien sa manière d'être, son extravagance, ses chansons préférées – qu'elle lui traduit –... Mais l'existence des grandes personnes est parfois compliquée et pas toujours marrante. Arsène quitte son emploi, perd du poids, pleure tout le temps, se sépare de Nadja, rentre de plus en plus tard le soir, et semble complètement déconnectée de la réalité... Georges est inquiet.

Le ton est incroyable. On est dans l'oralité. Georges nous raconte son histoire avec ses mots à lui, ce qui nous donne des phrases quelque peu chamboulées et déconstruites mais qui conviennent parfaitement à l'âge et à l'état d'esprit du garçon. Se mêlent ainsi des moments rigolos et des instants plus tristes, des interrogations, des peurs, des incompréhensions face au monde des adultes. Quant aux répliques, elles fusent.

Autour de Georges gravitent des individus haut-en-couleur croqués comme des personnages de BD ; Lita, la fille de la concierge non scolarisée à cause d'un asthme sévère, passionnée de médecine, le Vidal toujours à portée de main, La méduse, un mystérieux type à lunettes noires et blouson en cuir qui traîne dans le quartier, Monsieur Ali, le libraire renfrogné, Madame Cognet, la professeur de français qui adore les polars et Monsieur Guédon, le professeur d'E.P.S qui vit seul avec son chat, Patrick...

Si Arsène n'est vu qu'à travers le regard de Georges – tellement idéalisée qu'elle devient inaccessible – , les deux professeurs « interviennent » au détour de certaines pages. Le lecteur entre alors dans leur tête et perçoit ainsi l'évolution du collégien mais aussi les reflexions des adultes sur leur propre vie.

Un chouette roman pour jeunes adolescents avec un personnage auquel ils peuvent s'identifier. C'est drôle, tendre et intelligent.


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Maintenant, comme avant

C'est un bon roman contemporain dans lequel Rose 18 ans nous raconte son histoire avec l'arrivée inattendue de sa mère qui l'a abandonné bébé.

C'est une belle histoire de famille touchante, tendre , rafraîchissante avec de nombreux traits d'humour. Le dénouement est plus posé mais rempli d'émotions.

J'ai beaucoup aimé l'écriture jeune et pétillante .

Bon moment de lecture
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Arsène

Le narrateur principal est Georges, et l’écriture reflète son langage, ses pensées. Le lecteur plonge dans sa tête, et le style relève donc de l’oralité. Cette oralité ne m’a pas gênée, même si parfois elle est poussée un peu loin, un peu exagérée voire surfaite, mais dans l’ensemble, j’ai trouvé que Juliette Arnaud la tenait et qu’elle avait su la maintenir jusqu’au bout. Par contre j’ai été moins convaincue par certains passages en focalisation interne qui nous plongent dans les pensées de trois adultes : le prof le gym, la prof de français et le libraire. Outre le fait que ces trois personnages sont très liés, plus ou moins malgré eux, à Georges, il m’a semblé que leurs pensées et leurs interventions n’apportaient rien de plus au roman, voire arrivaient parfois comme un cheveu sur la soupe, alors que bien souvent je n’avais qu’une envie, poursuivre la lecture des aventures de Georges. J’ai bien senti que l’auteure cherchait par leurs interventions à expliciter, à rendre plus clair le mystère qui enveloppe Arsène, mais je ne suis pas sûre que ce choix narratif était le bon.



En dehors de ces quelques points, j’ai été plutôt agréablement surprise par ce roman. En premier lieu parce que ce personnage de Georges est vraiment très attachant, bien construit, on le voit réellement vivre et penser. Sa passion pour le foot, et notamment pour Arsène Wenger, le rend plus particulier, plus dense, et n’est pas juste un prétexte, mais apporte vraiment de l’épaisseur au personnage. J’ai aimé aussi tout le petit monde que l’auteur a créé, cette vie de quartier et d’immeuble, avec la fille de la concierge, le libraire Ali, le personnage un peu sombre et bizarre, même la petite Mamie à Pornic, petit village de Bretagne qui apparaît comme un Eden estival.



Le sujet principal de ce roman reste la relation entre Georges, 11 ans, et Arsène, plus de 20 ans. Indirectement ce sujet m’a fait penser au roman de Niccolo Ammaniti, Moi et Toi, que j’ai lu cet été. Parce qu’il pose un peu la même problématique, même si bien sûr ces deux romans ne sont pas destinés aux mêmes lecteurs. Comment un enfant perçoit-il, sent-il le monde adulte, qu’en comprend-il ? Mais ils vont aussi plus loin dans l’idée que l’enfance, presque inconsciemment, parvient à saisir ce que les adultes ne voient pas, ou n’ont plus le courage de voir. Et en cela le libraire Ali est un bon exemple.



Juliette Arnaud croit donc en la force de l’innocence de l’enfance, parce que l’enfance va à l’essentiel, ne juge pas, et offre finalement cette force aux adultes qui l’avaient oubliée. Dans leur relation simple avec les autres, avec ceux qu’ils aiment, les enfants permettent aux adultes de renouer avec les petits plaisirs de la vie : un gâteau, une veilleuse… Ils nous réapprennent à apprécier la vie, et c’est réellement ce que j’ai aimé dans ce roman, cette douceur alors que le monde n’est pas si doux que cela.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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