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Critiques de Kate Colquhoun (27)
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Le chapeau de Mr Briggs

J'ai bien aimé ce roman, plutôt ce documentaire ou comme sous-titré ce récit sensationnel du premier meurtre commis à bord d'un train anglais.



J'ai bien aimé car il a valeur de fait historique à plusieurs niveaux. D'abord celui des trains en fonction à l'époque, des wagons plus exactement qui étaient en fait des boites hermétiques dans lesquelles prenaient place les voyageurs. Une fois à l'intérieur, vous pouviez avoir un malaise, aucun moyen n'était à votre disposition pour avertir le conducteur de la locomotive ou un passager d'un autre wagon.

Ceci à son importance pour le meurtre dont il est question ici.



Deuxième intérêt, la recherche de l'assassin elle-même. Pas d'empreinte relevée (le système n'existait pas encore), évidemment pas de police scientifique, hormis la faible reconnaissance de la médecine légale (les tâches sont-elles du sang ?), pas de transmission télégraphique d'un pays à l'autre (service de courrier par bateau). Seuls des témoins apportaient parfois quelques réponses, mais peut-on compter sur la validité de tous les témoignages ? D'autant que le présumé coupable serait d'origine allemande...



Ensuite, le rôle des médias, enfin des journaux seulement, qui s'emparaient des affaires criminelles et obtenaient tous les renseignements possibles pour tenir au courant leurs nombreux lecteurs. Renseignements avec lesquels ils pouvaient influer en faveur ou défaveur du supposé criminel.



Puis la justice anglaise qui interdisait à l'époque au criminel de prendre la parole au cours de son procès, sous peine de s'auto-incriminer. Le rôle du procureur qui prônait la non-ingérence dans le débat des jurés mais qui les orientait de façon insidieuse.

Il est à noter que si le procès avait lieu, c'est qu'il avait d'abord été jugé apte à se tenir en fonction des preuves détenues.



Et enfin, le dernier intérêt historique concerne le rôle de la peine capitale qui sévissait encore en Angleterre et les débats autour de ce châtiment.



Bref, j'ai beaucoup aimé cette enquête historique qui défraya la chronique en son temps (fin XIXe) en Angleterre et à New York (le supposé assassin avait pris le bateau pour s'installer aux Etats-Unis) et qui maintint en haleine le suspens pendant des mois...



Londres, 9 juillet 1864.

Un banquier a été assassiné à bord d'un train. Son corps retrouvé en gare de Hackney (banlieue de Londres) devient un événement d'une importance capitale.

La nouvelle technologie que représente le chemin de fer, est remise en cause et devient aussi la bête à abattre.


Lien : http://mes-petites-boites.ob..
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L'a-t-elle empoisonné ?

Jeune américaine, Florence épouse James Maybrick, un anglais courtier en coton. Florence à 18 ans, James 42 ans.

Ce dernier est un hypocondriaque qui se soigne à l'aide d'arsenic, de strychnine, parfois de la morphine, ce qui est chose connu. Le mariage est plus ou moins heureux mais Florence ne peut divorcer sans se voir enlever ses enfants …

En mai 1889, James meurt d'une maladie que ne peut diagnostiquer ses médecins. Voici la prémisse de la plus grande histoire criminelle qu'à connu la Grande-Bretagne en fin de XIXè siècle.



Ce roman biographique, raconte la vie de Florence Maybrick, de son mariage jusqu'à la mort de son mari, puis son procès pour meurtre. C'est très dense, il y a beaucoup de va et vient entre le présent et le passé, et je crois que l'auteur aurait pu condenser davantage le récit. Ceci dit, avec cette histoire on saisit bien la vie des femmes à cette époque … elles ne valaient rien et ne vivaient qu'à travers leurs émotions.



“Elle était censée trouver son épanouissement personnel dans la limite de son mariage, de la maternité et de la gestion de sa sphère domestique.”



Bref, un roman fort intéressant … mais qui aurait été meilleur s'il avait été moins long.

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Le chapeau de Mr Briggs

Une histoire vraie celle du premier meurtre commis dans une voiture de première classe d'un train londonien, à l'ère victorienne. Une enquête de police reconstituée en détail, avec des indices qui conduisent à un coupable plutôt difficile à saisir. Les témoins, procès, les doutes, la personnalité du suspect, tout est minutieusement décrit et cela se lit comme un roman policier ! Heureux de l'avoir enfin lu;)
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Le chapeau de Mr Briggs

Tout débute en 1864, le 9 juillet exactement dans le Londres florissant en nouvelles technologies de cette fin de XIX e siècle. Où exactement ? Dans un train. Étonnant, non ? Oui et pour la simple et bonne raison car ce train-là va connaître son premier meurtre à bord. Et là alors, tout bascule. Des traces de sang sont retrouvées sur la banquette du train ainsi qu'un chapeau, un sac et une canne. Puis, plus tard, un homme, M. Briggs, banquier de son métier sera retrouvé sur les rails. Meurtre ou suicide ? Etant donné que des traces de sang ont été retrouvées à l'intérieur du train, il est donc peu vraisemblable que l'homme se soit volontairement jeté du train.

Mais qui pouvait donc en vouloir à cet employé de banque, père de famille, tranquille et sans histoires au point de vouloir le tuer ?

Un homme sera inculpé, un allemand dénommé Müller.

A une époque où l'Allemagne et l'Angleterre n'étaient pas en très bons termes, ce dernier fait le coupable idéal car puisqu'il y a victime, il faut forcément Un coupable mais l'était-il pour autant ?



Tout le roman va se borner à tenter de reconstituer les faits de ce fameux soir du 9 juillet, de l'assassinat jusqu'au procès et à la sanction qui tombera quatre mois plus tard. Jamais affaire n'a autant ébranlé l'Angleterre ni été aussi longue.



Un roman inspiré d'une histoire vraie puisque des documents authentiques l'attestent) mais qui m'a néanmoins laissée indifférente. Pire, j'ai même ressenti de l'ennui en lisant cet ouvrage de plus de 400 pages tant j'ai trouvé que cela traînait en longueur. J'ai lu ce dernier dans le cadre du club-lecture auquel j'appartiens car une lectrice l'avait classé dans ses "coups de coeur" mais, en ce qui me concerne je ne pense pas le recommander à mon tour lors de la prochaine rencontre. Une belle écriture mais malgré cela, je n'ai pas accroché !

Si cette personne l'a adoré, pourquoi pas vous ? En tous cas, certainement pas moi et je suis contente de l'avoir enfin terminé !

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Le chapeau de Mr Briggs

Le 9 juillet 1864, une canne et un sac sont retrouvés sous le siège ensanglanté d'un compartiment des chemins de fer anglais. Le corps du banquier, M. Briggs, auquel ils appartenaient gît entre les voies. Un jeune suspect Allemand, Franz Müller, est identifié, rattrapé aux Etats-Unis et condamné à mort.

Les amateurs d’histoires Vraies, qu’un récit rigoureusement chronologique et extrêmement détaillé intéresse, devraient apprécier ce livre de Kate Colquhoun.

Un chapeau, qui n’est pas celui du banquier, a été retrouvé dans le compartiment . La chaine et la montre de la victime ont été subtilisées. Des bijoutiers ont vendu cette chaîne et cette montre à M. Briggs. Ils peuvent décrire très précisément ces objets. Les descriptions qui sont faites lors de l’enquête, au retour de New York du coupable, lors des différentes mises en accusation, lors du procès, sont à chaque fois reprises par l’auteur. Les multiples articles, dans de très nombreux journaux, se font l’écho de ces témoignages. Ils sont très largement cités dans le roman.

La chaine de montre après le meurtre a été échangée. Des bijoutiers ont procédé à cette transaction. Ils peuvent décrire très précisément l’objet. Les descriptions qui sont faites lors de l’enquête, au retour de New York du coupable, lors des différentes mises en accusation, lors du procès, sont à chaque fois reprises par l’auteur. Les multiples articles, dans de très nombreux journaux, se font l’écho de ces témoignages. Ils sont très largement cités dans le roman.

Le fameux chapeau abandonné dans le compartiment mais aussi celui absent de M. Briggs ont été confectionnés et vendus par des chapeliers. Ils peuvent décrire très précisément ces couvre-chefs. Les descriptions qui sont faites lors de l’enquête, au retour de New York du coupable, lors des différentes mises en accusation, lors du procès, sont à chaque fois reprises par l’auteur. Les multiples articles, dans de très nombreux journaux, se font l’écho de ces témoignages. Ils sont très largement cités dans le roman.

De nombreuses personnes ont côtoyé l’accusé. Des tailleurs comme Müller, des prostituées, des logeurs, un cocher de ses amis ont ou n’ont pas aperçu chapeaux, chaines et montres. Ils témoignent. Leurs propos lors de l’enquête, au retour de New York du coupable, lors des différentes mises en accusation, lors du procès, sont à chaque fois repris par l’auteur. Les multiples articles, dans de très nombreux journaux, se font l’écho de ces témoignages. Ils sont très largement cités dans le roman.

Les nombreux et non moins célèbres détectives de Scotland Yard, les multiples témoins, les juges, les membres de la famille Briggs, les avocats de la défense, ceux de la couronne, l’aumônier et le Directeur de la prison, le secrétaire d’Etat à l’intérieur, la Reine Victoria elle-même ont leurs intimes convictions sur chapeaux, chaines et montres. Il est question d’elles lors de l’enquête, au retour de New York du coupable, lors des différentes mises en accusation, lors du procès. L’auteur ne nous fait grâce d’aucune. Les multiples articles, dans de très nombreux journaux, se font l’écho de ces états d’âme. Ils sont très largement cités dans le roman.

Kate Colquhoun n’omet rien : dates, lieux, météos, nom de rues, documents … Si ces 450 pages ont une qualité, c’est bien celle de l’exhaustivité.

Ce livre n’est pas véritablement un roman policier. Ce n’est pas non plus un récit historique. Il me semble que c’est une sorte de catalogue très complet que les amateurs d’histoires Vraies, que les lecteurs indifférents à la littérature devraient bien apprécier.

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L'a-t-elle empoisonné ?

1889, Liverpool. James Maybrick, cinquante ans, est hypocondriaque, et consomme de nombreux médicaments prescrits par ses médecins ou en automédication. Leur posologie est à base de strychnine, d'arsenic, belladone.... et bien d'autres poisons.....



"S'il entendait parler d'un nouveau traitement efficace, il s'empressait de l'essayer. Bouteilles et fioles, boîtes et sachets encombraient les pièces de Battlecrease : les tiroirs et étagères de son bureau et du dressing-room débordaient de pilules et de potions".



James, après quinze jours de maladie, décède.



Florence, sa jeune épouse de vingt-six ans est soupçonnée de l'avoir empoisonné. A l'époque, le procès a défrayé la chronique en Grande-Bretagne.



Alors, Florence a-t-elle empoisonné son mari ?



James étant hypocondriaque a-t-il ingurgité trop de médicaments ?



Un médecin au procès affirma :



"Si l'on faisait passer une loi obligeant les médecins à se limiter dans toute leur pratique à deux remèdes seulement je choisirais en premier l'arsenic, en second l'opium".



De plus à l'époque, l'arsenic avait la réputation de purifier le teint, il était utilisé dans les savons et les lotions pour le visage.



Avec ce procès, on ne juge pas seulement un assassinat, c'est la condition de la femme qui est mise en exergue, on reproche à cette dernière d'avoir trompé son mari, cela suffit à prouver sa culpabilité....



« Pour avoir pêché une fois, dois-je être méjugée toujours ? »



Florence est la coupable idéale, aucune preuve, mais les mobiles sont nombreux.... Dans cette affaire on n'interroge pas l'accusé, il ne lui est pas permis de s'exprimer, sauf par la bouche de son avocat....



Dans ce fait divers, vous trouverez LA POTION pour accuser d'assassinat toutes les femmes ayant vécu au 19ème siècle : Mésentente conjugale, adultère, jalousie sociale, trahison, lettres détournées, arsenic....
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Le chapeau de Mr Briggs

Reconstitution palpitante d'un fait divers qui défraya l'Angleterre victorienne, « Le chapeau de M Briggs » est une enquête historique minutieuse se lit comme un véritable roman policier au suspense captivant.

Mais alors que nous raconte « Le chapeau de M Briggs » :

Un banquier est assassiné dans un train le 9 juillet 1864. On retrouve son corps sur le ballast, ainsi qu’ un chapeau

Les détectives de Scotland Yard suivent la piste d'un jeune suspect allemand, qui vient de s'embarquer pour New York. Ils partent pour l'Amérique où ils découvrent la personnalité de celui qu'ils poursuivent au fil des témoignages de ceux qui l'ont connu. Aussi bijoutiers, cheminots, prostituées témoignent dans ce procès extraordinaire où les juges n'ont à craindre que le pouvoir de la presse. Surtout qu’à Londres on est en plein débat sur la peine capitale.

Kate Colquhoun nous propose là une formidable roman historique.

Les descriptions de ce Londres victorien et l'atmosphère de la ville sont parfaitement restituées. On apprécie aussi cette mise en scène théâtrale qu’est un procès d’assisse à cette époque. Et le contexte

historique dans lequel se déroule celui-ci au moment où deux puissances colossales s’opposent en Europe : Les empires germaniques et britanniques. De plus à travers la reconstitution de ce fait divers retentissant, Kate Colquhoun analyse avec une grande finesse les paradoxes et dilemmes qui marquèrent la société anglaise de la fin de l’ère victorienne. C’est passionnant


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Le chapeau de Mr Briggs

Le 9 juillet 1864, un évènement fait basculer la tranquillité du royaume de la reine Victoria. En ce fameux été pestilentiel, le chef de gare Benjamin Ames fit une découverte macabre : un compartiment de 1ère classe de la North Londaon Railway est tâché de sang. A l’intérieur, il découvre également un sac de cuir, un chapeau et une canne à lourd pommeau maculé de sang. Après des recherches, le corps d’un homme est trouvé sur les voies. L’homme est sévèrement blessé à la tête et décèdera quelques heures plus tard. Les objets retrouvés dans la compartiment permettent d’identifier la victime, il s’agit de Thomas Briggs, employé de banque à la City. Un homme respectable, très probablement assassiné dans un train, voilà une affaire épineuse qui nécessite une résolution rapide pour calmer les esprits. Les enquêteurs de Scotland Yard ont un point de départ : le chapeau découvert dans le wagon n’est pas celui de M. Briggs. Tout le mystère réside dans cet objet : à qui appartient-il et où se trouve le chapeau de M. Briggs ?



L’historienne Kate Colquhoun s’est emparé de manière magistrale de ce fait divers qui en dit long sur l’époque victorienne. « La mort de Thomas Briggs signifiait que, pour la première fois depuis l’invention du chemin de fer, un meurtre avait eu lieu à bord d’un train anglais. » Le train est l’une des inventions majeures du XIXème siècle et on sait à quel point l’Angleterre y a passionnément adhéré. Il réduit les distances, le transport de marchandises, permet les loisirs et le développement des affaires. Des romanciers comme Charles Dickens en font l’apologie. Mais le train défigure les paysages (c’est une des peurs des habitantes de Cranford dans l’adaptation BBC) et les accidents frappent les esprits (Dickens ne se remettra jamais de son terrible accident à Stappelhurst). L’image du train est déjà fragilisée et le meurtre du banquier va augmenter l’angoisse des Anglais. La sécurité de ce moyen de transport est remis en doute. La rapidité, la brutalité de l’agression stupéfient mais pire que tout : personne n’a rien vu ou entendu. La méfiance s’installe.



Et ce sont des inspecteurs modernes qui sont chargés de enquête. Depuis 1842, existent les premiers détectives. « Encouragée par l’adulation que leur vouaient des auteurs comme Dickens, l’Angleterre s’était largement laissé convaincre de l’intelligence supérieure de ces inspecteurs en civil, perspicaces et obstinés. » De nouvelles techniques se mettent en place. Les faits sont étudiés de manière logique et méthodique. Par exemple, les échantillons de sang sont testés et l’on peut déterminer s’il est d’origine humaine ou non. Ce sont les balbutiements de la police scientifique et on constate d’ailleurs que les résultats priment totalement sur les faits.



L’affaire du meurtre de M. Briggs déchaîne l’opinion publique pour deux raisons. Tout d’abord l’engouement des romans à sensation. Les œuvres de Wilkie Collins et Mary Elizabeth Braddon connaissent un succès fou. Les Anglais aiment se faire peur d’autant plus que leurs livres se terminent toujours par la résolution du mystère et l’arrestation du meurtrier. Le cadre de cette littérature est, comme dans le cas de l’assassinat de la North London Railway, la haute société. Le crime sort littéralement du cadre des romans. La deuxième raison qui a rendu ce fait divers si connu, est le développement de la presse à scandale. Les journalistes s’emparent de l’évènement. Les faits sont analysés, décortiqués quotidiennement de manière pléthorique. Aucun détail morbide n’est épargné et le principal suspect est jugé coupable à la une de tous les journaux bien avant le véritable jugement. Le sensationnel l’emporte rapidement sur la véracité des faits. Ces journaux peu scrupuleux déchaînent la haine de l’opinion publique contre le pauvre suspect qui n’avait dès lors plus aucune chance.



« Le chapeau de M. Briggs » est un livre passionnant et haletant de bout en bout. Ce fait divers illustre parfaitement les évolutions engendrées par le progrès galopant et les peurs inhérentes à celui-ci. Kate Colquhoun nous éclaire intelligemment sur l’époque victorienne et l’incroyable retentissement de ce fait divers.
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Le chapeau de Mr Briggs

Une intrigue dans une histoire véridique, cela ne pouvait que me plaire dans la théorie.

J'aime l'Histoire et les mystères, ce n'est plus un secret depuis fort longtemps, aussi c'est presque les yeux fermés (encore que cela n'est pas tellement pratique pour lire) que je me suis lancée dans cette lecture.



J'ai apprécié les illustrations disponibles dans cette édition. Elles permettent de se replonger vraiment dans cette période (pourtant pas si lointaine) avec beaucoup plus de facilité. De plus, je trouve que cela démontre que l'auteur a tenté de coller au mieux à ses sources.

J'ai, en revanche, moins savouré le style rédactionnel de Kate Colquhoun qui à trop vouloir bien faire, nous donne tant de détails, que l'ensemble est hyper chargé. Les descriptions sont ultra complètes, mais peu digestes. C'est un peu dommage quand même. Trop de détails, tue carrément l'atmosphère alors que c'est justement cela que voulait nous créer l'auteur (enfin, je pense..)



C'est d'ailleurs typiquement le type de livre que l'on a envie de laisser tomber, mais que l'on continue parce que bon, il n'est pas mauvais, que le thème est intéressant, que peut-être cela va être mieux après, etc… Bref, je suis allée au bout, mais avec parfois des envies de ne pas y retourner. Je ne me suis pas réellement forcée, mais mon plaisir ne fut pas intense, la passion n'était pas au rendez-vous. Une fois lancée, cela allait toutefois.



Je ne regrette pas d'avoir emprunté cet ouvrage car je pense qu'indéniablement j'aurai été déçue de dépenser 25 € pour lui. D'ailleurs, c'est ce que je vous conseille de faire, de l'emprunter pour vous forger votre propre opinion car à mon sens, c'est un livre qui n'est pas inutile, ni inintéressant (au contraire car il est bien documenté), mais il ne suscite pas de sentiments particulier, un peu comme s'il lui manquait une saveur.

C'est frustrant en fait de ne pas pouvoir en dire du mal (il ne le mérite pas), mais de ne pas pouvoir lui trouver beaucoup de qualités non plus. Grrrrrrrr !
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Le chapeau de Mr Briggs

Merci au site Babelio dont l’opération masse critique m’a permis de découvrir cet ouvrage. Dès ma candidature, le résumé m’a séduite. Je pensais retrouver du roman policier à l’ancienne, l’ambiance feutrée d’Agatha Christie, la logique de Conan Doyle… Très heureuse donc d’avoir été retenue et je me suis lancée dans la lecture avec un enthousiasme sincère.

J’ai bien aimé le début, la pose de l’intrigue et les débuts de l’enquête, où l’on voit bien que la science criminelle de l’époque était très limitée et les enquêteurs livrés à l’opinion publique.

Cependant, très vite, tout cela s’enlise, le rythme ne prend pas et l’auteur, très bien documenté, nous livre le fruit de ses recherches sur l’histoire des chemins de fer, les chapeaux et les affrontements journalistiques. On se perd… Bref, c’est davantage un récit journalistique qu’un roman policier, et c’est bien dommage !

Deux étoiles pour le plaisir de la lecture, mais finalement trois pour la qualité de la rédaction et du travail. Mais 25 euros pour un presque poche, c’est excessif !

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Le chapeau de Mr Briggs

Roman policier, documentaire historique, analyse socio-économique d’une époque ? « Le chapeau de M. Briggs » tient un peu de tous ces genres. Tout débute par la mort de Briggs, le 9 juillet 1864, retrouvé défenestré d’un wagon de chemin de fer. Toutes les polices de Londres sont alors mobilisées. Il faut dire que le meurtre de cet employé de banque dans un lieu quasi public a de quoi inquiéter toute la bonne société britannique. Dépêchés à New-York, Scotland Yard y arrête Franz Müller, le principal suspect.

A l’aide d’une écriture impersonnelle, très descriptive, écartant toute psychologie, l’auteur prend prétexte de l’intrigue pour reconstituer l’Angleterre de la fin du XIXe siècle dans toutes ses composantes qu’elles soient sociales, politiques ou économiques. L’avancée de l’enquête sera autant d’occasions pour découvrir l’évolution technique du train, se plonger dans les bas-fonds de Londres, vivre en direct les débuts du journalisme à sensation ou encore essayer de trouver son chemin dans les arcanes judiciaires du temps. Quoique parfois touffu par le volume des informations apportées, le roman n’en est pas moins haletant sur la forme et passionnant sur le fonds par la variété des sujets traités. Une riche bibliographie sélective et d’abondantes notes de fin d’ouvrage permettent à ceux qui le souhaitent de poursuivre la découverte.

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Le chapeau de Mr Briggs

« Le chapeau de M. Briggs » est le roman d’un fait divers s’étant déroulé en Angleterre en 1864, en l’occurrence, le premier meurtre commis à bord d’un train, celui d’un banquier, M. Briggs. On y suit la traque, puis le procès d’un jeune tailleur allemand, coupable désigné de ce crime.



Si la photographie de la société britannique de la deuxième partie du XIXème siècle est intéressante, tout comme les débats et réflexions sur, par exemple, la peine de mort, ou sur les bienfaits ou dangers du progrès technique (ceci demeurant finalement toujours d’actualité à notre époque), j’ai en revanche eu tendance à me perdre devant l’accumulation (indigeste à la longue) des détails de l’enquête. Bref, ce roman, dont j’attendais beaucoup, notamment en raison de son classement parmi les 10 meilleurs policiers de l’année 2012 selon le magazine Lire, m’a franchement laissé sur ma faim…

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Le chapeau de Mr Briggs

Plus qu'une enquete policière, le chapeau de M Briggs joue beaucoup sur les qualités d'historienne de l'auteur et nous plonge dans l'angleterre victorienne du 19eme siecle et ancrer son récit dans une réalité d'époque. Roman qui ne peut que réjouir les férus d'histoire que je ne suis pas forcément.

Mais Kate Colquhoun arrive à très bien nous faire ressentir les tensions del'époque entre les payx européens et de découvrir le rôle grandissant de la presse et son influence sur la population.

Documenté et souvent captivant, ce livre est une belle surprise
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L'a-t-elle empoisonné ?

11 mai 1889 : James Maybrick meurt d'une maladie que les médecins ne savent pas identifier. Aurait-il ingéré de l'arsenic retrouvé partout dans la maison ? Les soupçons se portent vite sur Florence, sa femme américaine, accusée d'adultère. L'a-t'elle empoisonné ?



J'ai adoré cette reconstitution d'un fait divers qui a tenu l'Angleterre victorienne en haleine pendant 20 ans.



Kate Colquhoun retrace tous les détails de cette affaire complexe à l'aide des archives de l'époque. Le lecteur peut se faire sa propre opinion indépendamment du verdict et pour ma part je pense que le doute était trop important pour la condamner. À vous de voir si votre avis colle à la réalité historique 😉



Mais plus qu'une sombre affaire de famille cet ouvrage nous livre un aperçu de la société de la fin du XIXe siècle. Médecine douteuse qui devait plus rendre malade que soigner, rôle très important de la presse et de l'opinion publique, juge qui prend parti selon les moeurs de l'accusée...



L'auteur nous invite aussi à nous attarder sur la condition de la femme. Florence Maybrick a pâti d'être une étrangère à une époque où pourtant il était courant que les anglais épousent des héritières américaines, d'être une femme emprisonnée dans un mariage ennuyeux avec un mari plus vieux, d'avoir eu une sexualité plus libre à un moment où l'adultère féminin était l'un des pires crimes aux yeux de la société puritaine...



Bref, une immersion passionnante dans une Angleterre victorienne ambivalente où être une femme rendait à la fois innocente (une femme ne commet pas ce genre de crime) mais aussi coupable (une femme capable d'adultère sera capable de tuer).
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L'a-t-elle empoisonné ?

Liverpool, 1889. James Maybrick, 50 ans, meurt après 15 jours de maladie. Les domestiques et les frères du défunt soupçonnent sa jeune épouse Florence (elle a 26 ans) de l'avoir empoisonné. Elle est emprisonnée et, à l'autopsie, on retrouve de l'arsenic dans le corps de James. Le procès de Florence Maybrick est une affaire véridique qui semble avoir défrayé la chronique en Grande-Bretagne. Kate Colquhoun a étudié les archives et les témoignages de divers protagonistes pour nous la présenter.



La justice fit appel à plusieurs experts mais jamais ils ne furent unanimes sur les questions qu'ils avaient à trancher. Les quantités d'arsenic retrouvées dans le corps de James étaient-elles suffisantes pour le tuer ? Les avis diffèrent. Si oui, le poison a-t-il été administré par Florence ou James l'a-t-il pris de lui-même ? En effet, ce dernier était hypocondriaque et consommait de nombreux médicaments prescrits par ses médecins ou en automédication, souvent à base d'arsenic. Un médecin de l'époque affirma : "Si l'on faisait passer une loi obligeant les médecins à se limiter dans toute leur pratique à deux remèdes seulement je choisirais en premier l'arsenic, en second l'opium". L'arsenic avait aussi la réputation de purifier le teint et on l'utilisait dans des savons ou des lotions pour le visage. L'enquête montra qu'il y en avait dans tous les coins de la maison Maybrick.



Si cette affaire fit grand bruit c'est aussi parce qu'elle mit sur le devant de la scène des questions qui commençaient à agiter la société britannique, à commencer par la condition féminine. On reproche à Florence d'avoir trompé son mari et, pour l'accusation, cette circonstance suffit à prouver sa culpabilité. Que James ait aussi trompé Florence -et de façon beaucoup plus régulière et ancienne- sera à peine évoqué.



Le fonctionnement de la justice est aussi discuté : à cette époque, lors de procès pour crimes, les accusés n'étaient autorisés à s'exprimer que par l'intermédiaire de leur avocat. Le prévenu n'est pas interrogé. Cela sera modifié en 1898. La possibilité de faire appel après un procès d'assises date de 1907 (en France de 2000).



C'est cette contextualisation qui m'a le plus intéressée dans la lecture plutôt que le déroulement du procès, parfois un peu trop détaillé à mon goût. J'ai été gênée aussi par le style : adjectifs utilisés parfois de façon approximative, phrases ampoulées dont on peine à saisir le sens. Problème d'écriture ou de traduction ? Ou les deux ?



Enfin, une comparaison avec l'affaire Dreyfus me déconcerte : "On murmurait que sa situation était identique à celle du capitaine Alfred Dreyfus, célèbre officier de l'armée française. Les infidélités de cet homme, décrit par ses accusateurs comme un monstre à deux visages qui menait une double vie, furent utilisées afin de "prouver" qu'il était un espion. Certains trouvaient que Florence Maybrick et lui étaient tous deux victimes d'un combat idéologique et que, dans chaque cas, il existait une grande part de doute, même si celui-ci refusait de jouer en leur faveur. Leurs destins respectifs -pouvait-on faire valoir- étaient chacun déterminés par une logique fausse. Au bout de cinq ans passés dans la colonie pénitentiaire de l'ïle du Diable, en Guyane française, Dreyfus fut libéré. Moins d'une décennie après sa condamnation, il obtint le pardon. Florence ne savait rien des procès de cet homme. En l'absence d'une procédure judiciaire d'appel proprement dite, ses partisans déploraient qu'elle ait alors souffert dix fois plus que Dreyfus, si elle était innocente".



Que les partisans de Florence Maybrick aient fait flèche de tout bois pour obtenir sa libération, je peux le comprendre. Que l'auteure laisse penser à son lecteur que ce cas était comparable à celui de Dreyfus, cela me gêne.



Malgré les défauts sur lesquels je viens de m'étendre, cela reste un livre plutôt intéressant.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Le chapeau de Mr Briggs

Un excellent ouvrage d'histoire concrète. Un crime / une enquête / un coupable / une traque / un procès... et ?
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L'a-t-elle empoisonné ?

Intéressant et très bien écrit.

Etude détaillée d'un fait divers à la fin de l'epoque victorienne en angleterre.

Un peu fastidieux et répétitif parfois, de ce fait.

Début du féminisme.

Critique de la condition des femmes bourgeoises à cette époque et de la justice (pas de cours d'appel, pas de femmes dans les jurés, accusé pas entendu).
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Le chapeau de Mr Briggs

1864. Dans l’Angleterre de Victoria, un meurtre est commis à bord d’un train pour la première fois. Le compartiment, ensanglanté, est retrouvé vide à l’exception d’un chapeau et d’une canne. Le cadavre de la victime, M. Briggs, banquier, est découvert peu après sur les rails…



Dans cet ouvrage à mi-chemin entre le roman et l’essai, Kate Colquhoun reconstitue l’enquête sur ce meurtre depuis la découverte du compartiment et du corps jusqu’à l’exécution de la peine infligée au meurtrier présumé. Elle ne cherche pas à créer du suspense mais recrée dans les moindres détails les menus évènements qui ont fasciné la population de l’époque, tenue en haleine par les journaux qui firent leurs choux gras de ce premier meurtre à bord d’un train anglais. Ayant consulté les archives, elle nous restitue avec une précision parfois excessive cette histoire vraie, intéressante mais qui à force comporte des longueurs, d’autant que le style de Kate Colquhoun reste très factuel.



Ce texte propose ainsi une réelle immersion dans une véritable enquête du XIXe siècle, expérience passionnante mais pas totalement aboutie ici.

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Le chapeau de Mr Briggs

"Le chapeau de Mr Briggs" raconte dans le moindre détail l'enquête et le procès qui s'est déoulé en Angleterre après le premier meurtre commis dans un train. On apprend que les voyageurs ne pouvaient communiquer entre eux, chacun enfermé dans un caisson. Et on se demande si le signal d'alarme n'a pas été inventé à cause de ce meurtre. Puis l'enquête est relatée minutieusement, et on comprend combien les moyens des enquêteurs ont évolué depuis. Mais rien n'est négligé, les témoignages se recoupent, ce qui donne à penser que la justice de l'époque n'était pas si expéditive. On ne lésinait pas non plus sur les moyens : des inspecteurs et témoins prennent le bateau pour arriver à New York avant le principal suspect.. Et la presse de l'époque accuse ouvertement, en rajoute dans le sensationnel...Déjà !

La lecture m'a semblé assez fastidieusemalgré tout : elle relate bien le travail de fourmi des enquêteurs. Dommage, j'aurai préféré que ce sujet soit traité d'une façon plus romanesque
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L'a-t-elle empoisonné ?

L'époque victorienne en Angleterre : des hommes aux pleins pouvoirs, des femmes corsetées anges du foyer. Une jeune américaine rencontre un négociant en coton anglais sur un bateau, James Maybrick : il est à l'aise financièrement, elle n'est pas sans le sous et est ravissante, ils se marient.

La jeune américaine découvre la vie étouffante et sans espoir de la femme anglaise de l'époque : finie l'éducation libérale donnée par sa mère, la voici coincée entre les enfants et un mari qui a une maîtresse et une femme faire joli sur le photo de famille. Déçue par ce qu'elle croyait être un conte de fées (son mariage), Florence prend un amant, le couple se dispute, elle envisage le divorce avant de revenir en arrière par perdre de perdre ses enfants. Entre temps, le mari tombe malade et décède en ayant refait son testament qui lègue sa fortune à ses enfants et non son épouse.

Très vite, les soupçons d'empoisonnement à l'arsenic pèsent sur Florence, elle est emprisonnée et condamnée à la pendaison avant de voir sa peine commuée en perpétuité. Bien que son mari ait été un grand consommateur de médications de l'époque à base d'une incroyable quantité de produits toxiques : arsenic, antimoine, belladone ..., Florence Maybrick a très rapidement été condamnée avant même le début du procès durant la période d'instruction. Au delà du fait qu'il n'a jamais pu être établi que l'accusée avait tué son époux, c'est toute la place de la femme (mariée ou non) au sein de la société anglaise et la procédure des procès en Angleterre qui sera profondément secouée par cette affaire. Un livre très documenté, bien raconté.
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