AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Kate Morton (629)


La maison état une vieille dame des plus autoritaires, un peu décrépite, c'était certain, et bougonne à sa manière - mais qui ne l'eût été dans sa situation ?
Son déplorable état, Dorothy le sentait, cachait une immense dignité.
Bien qu'elle fût momentanément solitaire, Greenacres était de ces demeures qui se nourrissent de rires d'enfants, d'affection familiale et de bonnes odeurs de gigot d'agneau au romain.
Son squelette était solide, sain ; elle voulait aller de l'avant et non pas se complaire dans le passé, accueillir une nouvelle famille et grandir avec elle, se pénétrer de leurs coutumes...
Commenter  J’apprécie          330
La lumière...
J'ai pris l’habitude de la chercher dans les arbres au printemps, où elle magnifiait le vert des jeunes feuilles délicates.
Mais aussi dans les ombres qu'elle répandait sur les murs, les poussières d'étoile qu'elle jetait à la surface de l'eau, les filigranes qu'elle traçait sur le sol à l'ombre des grillages...
Commenter  J’apprécie          320
Toutes les femmes ne font pas de bonnes mères.
Commenter  J’apprécie          300
C'est toujours un choc que de se voir lorsqu'on n'est pas sur ses gardes. (...)
La femme de la vitre était tout ce que Eleanor avait jadis juré de ne pas devenir. Elle n'avait rien de l'adulte que promettait d'être Eleanor l'Aventurière. Eleanor y songeait, de temps en temps à son double enfantin, la fillette aux grands yeux farouches, à la chevelure indisciplinée, hantée par le désir de tout explorer. Cette enfant-là, aimait à penser Eleanor, n'avait pas entièrement disparu. Elle n'avait pas été absorbée par le monde : non, elle s'était transformée en perle, avait roulé quelque part. Là, elle attendait que les fées la trouvent et que la forêt la ramène à la vie.
Commenter  J’apprécie          300
Lorsqu'il avait poussé la grille, il était resté un long moment pétrifié, fasciné par le spectacle qui s'offrait à lui : tant de perfection ! C'était trop beau pour être vrai.
Entre les dalles de l'allée et la maison, un jardin luxuriant prospérait : les digitales se balançaient, rouges et vives, dans la brise; les marguerites et les violettes conversaient de part et d'autre du chemin de pierre.
Le jasmin qui couvrait le mur d'enceinte s'étendait jusqu'à la façade, assiégeant les fenêtres à petits carreaux pour s'allier aux fleurs écarlates et voraces du chèvrefeuille qui poussait sous l'auvent du porche.
Le jardin vibrait de mille insectes, de mille oiseaux, et la maison, à l'arrière-plan, parut soudain aussi silencieuse, aussi immobile que le château de la Belle au bois dormant.
Commenter  J’apprécie          290
L'être humain est un conservateur. Chacun, chacune prend soin de ses souvenirs préférés et les assemble afin de créer un récit susceptible de plaire. Certains évènements sont réparés et astiqués, pour qu'on puisse les mettre en vitrine ; d'autres, jugés sans valeur, sont laissés de côté et croupissent dans les profondeurs des entrepôts bordés de l'esprit. Avec un peu de chance, on les y oublie rapidement. Le procédé ne relève pas de la malhonnêteté : c'est la seule façon dont on peut vivre avec soi-même, avec le fardeau de ses expériences.
Commenter  J’apprécie          282
Ah! Si toutes les relations pouvaient se mener par le seul truchement du papier! Quel bonheur!
Dans mon cas, ce n'est pas seulement un vain souhait : des amis, j'en ai des centaines, qui vivent à l'abri des couvertures de livres, baignant dans l'encre splendide des pages, des histoires qui se déroulent toujours de la même façon sans jamais perdre leur éclat.
Innombrables compagnons qui me prennent par la main, me font franchir le seuil de leur maison,et me conduisent en des mondes de sublimes terreurs et de profonde extase.
Ils ne déçoivent jamais, sont toujours présents, jamais ennuyeux, parfois de bon conseil - mais quand il s'agit de vous héberger un mois ou deux, histoire de vous dépanner, ils ne peuvent pas faire grand-chose, hélas.
Commenter  J’apprécie          280
J'ai vu le gouffre immense entre ce qu'il avait enduré et ce que j'avais vécu, moi, de mon côté. Alors, j'ai compris : il ne pourrait jamais me raconter.
Certaines images, certains sons, ne pouvaient pas se communiquer à autrui, mais on ne pouvait pas non plus s'en débarrasser.
Ils se manifestaient inlassablement dans l'esprit de quelques malheureux puis s'enfonçaient peu à peu dans les replis de la mémoire, de plus en plus profond, et laissaient provisoirement place à l'oubli...
Commenter  J’apprécie          281
Il nous l'a bien caché, Papa, disait Clemmie.
- Il ne voulait pas nous accabler.
- Mais tout de même, un tel silence ! Il n'a jamais rien raconté. Rien. Je ne comprends pas comment on peut subir tout cela et le mettre de côté aussi radicalement une fois la guerre finie. Quand je serai une très vieille dame, je raconterai mes aventures de guerre à mes petits-enfants jusqu'à ce qu'ils meurent d'ennui. Mais Papa...rien. Comme s'il n'avait jamais vécu l'enfer des tranchées. La boue, les rats, tes hommes qui meurent les uns après les autres. Il t'en a parlé ?"
Alice avait secoué la tête.
Commenter  J’apprécie          282
Toi et moi, Sparrow, (...) on a fait l'école de la vie. Et ça vaut tous les bouts de papier qui expliquent au monde à quel point un type est intelligent.
Commenter  J’apprécie          274
On aurait dit un insecte gracieux et scintillant sur le point de prendre son envol. Il bondissait comme si cela ne lui demandait aucun effort, demeurant dans les airs bien plus longtemps qu'il n'était possible. Touchait-il jamais terre ? Cette nuit-là, je me suis dit que l'homme pouvait voler, que tout était possible.
Commenter  J’apprécie          250
C'est une terrible chose que la guerre, aimait à scander la cuisinière (...)
"ça vous prend un garçon comme lui, tellement prometteur, ça vous le dévore et ça vous le recrache, et il n'est plus que l'ombre de lui-même, un misérable pantin".
Commenter  J’apprécie          250
Quand tu apprends à tuer à un soldat, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il revienne en bon état à la vie civile.
Commenter  J’apprécie          230
Une amie portugaise avait un jour prononcé le mot "saudade" pour qualifier la sensation d'accablement face au poids d'une absence, souvent pour une chose inaccessible ou impossible à revivre ; c'est exactement ce que Jess éprouvait.
Commenter  J’apprécie          230
(...) - les vraies dames, ne cessait de rappeler maman, ne traitent jamais les domestiques avec irrespect -
Commenter  J’apprécie          231
Où s'en vont donc les souvenirs d'enfance ? Il doit y en avoir tant ! Toutes ces choses vécues qui nous apparaissent sur le moment neuves et parées de couleurs vives… Les enfants sont-ils tellement absorbés par l'instant, justement, qu'ils n'ont ni le loisir ni le désir de mémoriser ces images ?
Commenter  J’apprécie          230
Je ne sais comment exprimer la satisfaction qu'on ressent à avoir planté et aimé un jardin.
Commenter  J’apprécie          211
Le seul point positif de la guerre avait été de lui faire comprendre que l' homme a besoin de peu de chose pour survivre.
Commenter  J’apprécie          210
Je regarde le soleil se coucher sur la lande de bruyère.
J'aime en suivre la course tandis qu'il sombre en silence sous la rangée d'arbres, au loin....
Son croissant chatoyant a déjà disparu, laissant derrière lui un ciel endeuillé : d'un bleu limpide, certes, mais froid et lacéré de traînées blanches pareilles à du gel.
Commenter  J’apprécie          210
Tous les représentants du genre humain , y compris les plus timides , ont besoin d'un lien . La solitude est trop effrayante P. 365
Commenter  J’apprécie          202



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kate Morton Voir plus

Quiz Voir plus

Quel auteur inventa ces mots ?

On dit qu'il a introduit le mot spleen dans la littérature française Indice : Trop Fastoche

François Rabelais
Louis-Ferdinand Céline
Eugène Ionesco
Hervé Bazin
Henri Michaux
Marguerite Yourcenar
Arthur Rimbaud
Henri Troyat
Charles Baudelaire
Boris Vian

10 questions
32 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..