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EAN : 9782258115644
640 pages
Presses de la Cité (14/04/2016)
  Existe en édition audio
3.96/5   546 notes
Résumé :
Comment Theo Edevane, adorable poupon de onze mois, a-t-il pu disparaître durant la nuit de la Saint- Jean 1933 ? Les enquêteurs remuent ciel et terre, mais l'enfant demeure introuvable. Pour les parents, comme pour les filles Edevane, la vie ne sera plus jamais la même après ce drame. Loeanneth, la propriété tant aimée, est fermée et laissée à l'abandon.
Soixante-dix ans plus tard, Sadie Sparrow, jeune détective londonienne en vacances dans les Cornouailles,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (140) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 546 notes
Ah, la Cornouaille ! Sa mer aux vagues sonores, ses jardins aux mille recoins, ses bois mystérieux, ses maisons au sombre passé...

Tout ceci est réuni dans ce roman. On y ajoute une famille déchirée par la disparition d'un tout petit enfant, le suicide d'un vieil ami, un couple fusionnel et une jeune fille amoureuse, écrivain en devenir...Tous les ingrédients d'un bon roman à l'eau de rose n'est-ce pas ?
Eh bien...en vérité, c'est ce que je croyais, et je regrettais déjà d'avoir accepté ce cadeau de Babelio et des "presses de la cité", je m'endormais doucement...Quand, vers la 160ème page (il y en a 635), mon attention s'est réveillée, et j'ai senti le picotement de l'attention me chatouiller.
Oui, mon intérêt pour l'énigme de la disparition du petit garçon a considérablement augmenté. Sadie, une jeune policière de 2003, s'intéresse par pur hasard à ce fait-divers de 1933. Elle est en vacances chez son grand-père, et a elle-même de profonds problèmes familiaux et professionnels.


Je ne vais pas du tout vous raconter l'histoire, car cela a été un plaisir pour moi de réfléchir en même temps que la policière, de remonter le cours du temps pour me plonger dans les souvenirs des protagonistes de 1933. La découverte se fait progressivement, à coups de fausses pistes, de faux-semblants, de faux repères, de fausses interprétations. D'un chapitre à l'autre, nous passons de 1933 à 2003.

Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y est question d'amour (c'est peut-être cela le plus sirupeux, le côté qui m'ennuie, donc), de promesses qu'il faut tenir, de secrets de famille qui hantent ses membres, de stress post-traumatique dû aux drames de la guerre 14-18, d'abandon, de douceur et de livres, aussi. le tout dans la nature, une nature telle que les Anglais peuvent nous faire aimer.

Franchement, j'ai passé un bon moment, un vrai bon moment. Et quand je me plais bien, j'oublie avec bienveillance les mauvais côtés, comme l'histoire un peu rocambolesque, la fin un peu tirée par les cheveux. le style est plaisant, avec des images agréables. L'attention, lorsqu'elle dérape pour prendre des chemins de traverse, est vite reconduite dans la bonne direction.

Et maintenant, je n'ai qu'une envie : me rendre en Cornouaille, pour vérifier si les vues sont à couper le souffle, si le vent omniprésent rafraichit toujours les jardins de rose croulant sous la chaleur, et peut-être rencontrer au détour d'un sentier une maison abandonnée recelant d'étranges secrets...
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Il y a des livres qui vous bercent et vous font du bien. L'enfant du lac est un de ceux-là.
Et pourtant, à première vue, rien ne semble être réuni pour cela dans ces plus de six cents pages :

- un enfant qui disparaît. Enlevé ? Assassiné ? Nul ne sait encore quelques soixante dix années plus tard.
- la nostalgie de l'enfance, de son insouciance et de tous ses possibles.
- l'adulte que l'on est parfois devenue : raide, austère et enfermée dans le carcan des convenances, étrangère à nous-mêmes.
- la première guerre mondiale et le retour des soldats, abimés, cabossés, autant psychiquement que physiquement. Et tout ce refoulé qui ronge jusqu'à l'os et impose sa loi dans la vie des vivants.
- La réalité de 2003, peuplée d'abandons, de peurs et d'échecs, qui fait écho à celle de 1933, se répondant l'une l'autre, pour mieux se révéler tout aussi dévastatrices.
- Les promesses faîtes comme des scellés posés, que rien ne pourra plus jamais briser.
- la vie à poursuivre. Après.

"Y a t-il vraiment un moment où le plus obstiné des endeuillés décide qu'il en a fini avec son chagrin ? Six ans de guerre, de disette, de massacres et de destructions pouvaient-ils effacer le souvenir d'un chagrin individuel, si ténu en comparaison, même s'il avait été la plus cruelle des blessures ? Pouvait-on apprendre à vivre avec un enfant fantôme ?"

Et tant d'autres choses encore que je ne vous dévoilerai pas.

Alors, certes, il est question d'amour : en particulier celui qui unit Anthony et Eleanor. Mais cette histoire qui nous apparaît au départ comme une romance pour coeurs en peine, prend petit à petit une autre ampleur, quand l'être aimé revient de la guerre "ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre".

J'ai eu cette impression d'être en "pause", comme un peu extraite du temps et des contingences du présent, à la lecture de ce livre. le style de l'auteure est d'une telle "douceur" que je me suis laissée littéralement bercer par le rythme de ses phrases. Je ne sais si "douceur" est le mot approprié, mais c'est l'effet ressenti, comme pelotonnée dans une bulle, survolant les Cornouailles, à l'abri et au chaud, le bruit du vent, des vagues en tête... et ce jardin !!

L'intrigue se pose petit à petit et c'est au départ un peu déstabilisant, quand, comme moi, on s'attendait à un policier, avec grand renfort d'actions, de rebondissements, et de révélations menés tambour battant. Là, vous aurez tout cela, mais par touches. Ce qui ne gâche rien, tant Kate Morton sait nous embarquer avec elle et à son rythme.

J'ai aimé toutes ces réflexions sur la vie, l'enfance, ce monde merveilleux du conte et de la littérature qui nous marquent de façon indélébile pour toute la vie, dés les premières pages lues, gamine.

Alors, oui, je l'accorde : la fin est convenue, un tantinet pansement guimauve et on la voit arriver toute rafistolée de fils argent et or, comme dans les contes... Mais, je pense qu'alors, on atteint à un autre degré dans la fiction, et cela me semble tout à fait voulu et assumé par l'auteure.

Bien sûr que pour eux "la vie (...) n'était pas un conte de fées ; on ne pouvait pas avoir tout ce que l'on voulait. Pas en même temps en tout cas."
Dans la vie. Non.
Mais dans les livres, parfois...

Un grand merci à Babelio et ses masses critiques, ainsi qu'aux éditions Presses de la Cité, qui m'ont permis de découvrir Kate Morton.
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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THEO…
J'ai adoré ce roman policier et pourtant ne suis pas fana de ce style de littérature.
J'avais été « emballée » par les critiques entendues ici et là et me suis donc lancée dans cette lecture qui est, il faut le préciser, assez complexe puisque plusieurs personnages et des retours en arrière très nombreux : la disparition du petit Théo datant de près de 70 ans.
Qu'importe, mon attention fut « captée » et mon envie de poursuivre toujours intacte.
A lire absolument (c'est un pavé mais quel délice !!).
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Pour apprécier ce roman , il va va vous falloir vous armer de patience, et lire au moins 150 pages (sur 632) en vous ennuyant un petit peu, mais après, promis, qu'est-ce que c'est bien !

On est sur deux temporalités.
1933, dans les Cornouailles et dans une grande propriété, vit les Edevane. le bébé de onze mois a disparu et pour ses parents, pour ses trois grandes soeurs, le traumatisme sera tel, que la famille ne retournera jamais sur ses terres.
On est en 2003, Sadie , une jeune inspectrice de police , mise sur la touche, découvre par hasard cette propriété, et décide de mener l'enquête : qu'est-il arrivé au petit Theo ?
Elle contactera Alice Edevane, la deuxième des soeurs, désormais vieille dame, et autrice à succés de polars...

Il m'a fallu attendre que cette enquête commence pour m'intéresser à cette histoire, avant il y a énormément de longueurs, l'intrigue se mettant en place, mais comme Kate Morton avec ce roman brasse mille et une petites histoires, on ne comprend pas trop où elle veut nous mener.
Il y a la première guerre mondiale et les ravages qu'elle fait aussi sur ceux qui en reviennent "entiers". Il y a tous les membres de cette famille, dont certains ont des secrets, et celui d'Alice la deuxième est très " joli". Il y a les raisons pour lesquelles , l'inspectrice Sadie est mise à pied et doit se faire oublier de sa direction au fin fond de la Cornouaille, mais ces raisons la travaillent.
Et il y a...
Et puis...
C'est un roman riche de toutes ces vies croisées, tous ces personnages, qui fait que chaque lecteur se reconnaîtra ou trouvera son compte dans un destin ou un autre. La fin est émouvante, et chaque chapitre est comme une poupée russe : on croit savoir ce qui est arrivé à ce petit Theo et puis, une autre solution se propose.
Kate Morton fait partie des autrices à succés qui vous embarque à chaque fois. le démarrage avec ce livre a été plus lent, mais au final, je me suis régalée...
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Kate Morton est une véritable conteuse, elle a un sacré talent pour nous embarquer dans une histoire et ne plus nous lâcher jusqu'à la dernière page.
Deux histoires en parallèle vont nous être racontées, celle de Théo, un petit bonhomme de 11 mois mystérieusement disparu en 1933 dans la grande propriété de ses parents, et celle de Sadie, une jeune femme inspecteur de police, vivant à notre époque (en 2003) et connaissant quelques soucis tant professionnels que personnels. Sadie va un peu par hasard s'intéresser à la disparition du petit garçon et à partir de là, j'ai été totalement absorbée par le roman.
J'ai été fascinée par les Cornouailles, où se déroule l'histoire, j'ai adoré découvrir des personnages hauts en couleurs, j'ai été tenue en haleine par les nombreux indices et fausses pistes qui sont semés sur notre chemin par une Kate Morton qui adore se jouer de ses lecteurs.
Un roman qui évoque la vie dans un grand domaine, les joies de l'enfance, les premiers émois amoureux, les souvenirs qui peuvent être flous ou erronés au fil des ans, la culpabilité et l'amour qui unit les membres d'une famille malgré les drames et le temps.
Une superbe fresque familiale avec un suspense haletant et une bonne dose d'émotions.
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Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
C'est toujours un choc que de se voir lorsqu'on n'est pas sur ses gardes. (...)
La femme de la vitre était tout ce que Eleanor avait jadis juré de ne pas devenir. Elle n'avait rien de l'adulte que promettait d'être Eleanor l'Aventurière. Eleanor y songeait, de temps en temps à son double enfantin, la fillette aux grands yeux farouches, à la chevelure indisciplinée, hantée par le désir de tout explorer. Cette enfant-là, aimait à penser Eleanor, n'avait pas entièrement disparu. Elle n'avait pas été absorbée par le monde : non, elle s'était transformée en perle, avait roulé quelque part. Là, elle attendait que les fées la trouvent et que la forêt la ramène à la vie.
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Il nous l'a bien caché, Papa, disait Clemmie.
- Il ne voulait pas nous accabler.
- Mais tout de même, un tel silence ! Il n'a jamais rien raconté. Rien. Je ne comprends pas comment on peut subir tout cela et le mettre de côté aussi radicalement une fois la guerre finie. Quand je serai une très vieille dame, je raconterai mes aventures de guerre à mes petits-enfants jusqu'à ce qu'ils meurent d'ennui. Mais Papa...rien. Comme s'il n'avait jamais vécu l'enfer des tranchées. La boue, les rats, tes hommes qui meurent les uns après les autres. Il t'en a parlé ?"
Alice avait secoué la tête.
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On aurait dit un insecte gracieux et scintillant sur le point de prendre son envol. Il bondissait comme si cela ne lui demandait aucun effort, demeurant dans les airs bien plus longtemps qu'il n'était possible. Touchait-il jamais terre ? Cette nuit-là, je me suis dit que l'homme pouvait voler, que tout était possible.
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Et jusqu'à son dernier soupir, Alice ne put jamais dire si ce fut la cuisine qui, à ce moment précis, fut traversée par un courant d'air froid, un coup de vent venu du parc, ou si son propre thermostat interne lui fit défaut, face aux rafales de la vraie vie - le passé la heurtant de plein fouet comme une vague qui se serait retirée depuis si longtemps, et que la marée relâchait enfin.
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C'est une terrible chose que la guerre, aimait à scander la cuisinière (...)
"ça vous prend un garçon comme lui, tellement prometteur, ça vous le dévore et ça vous le recrache, et il n'est plus que l'ombre de lui-même, un misérable pantin".
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Vidéo de Kate Morton
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