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Critiques de Kazuo Koike (113)
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Emprisonnée à perpétuité pour le meurtre de l’assassin de son mari et de son fils, Osayo n’a plus qu’une seule idée en tête : se venger de ceux qui la violèrent et décimèrent sa famille. Sans espoir de sortir un jour de prison, elle mettra tout en œuvre pour tomber enceinte et donner naissance à l’instrument de sa vengeance. Née dans une cellule, Yuki deviendra au fil des ans la redoutable Lady Snowblood : tueuse professionnelle imparable, au charme redoutable et au coup de sabre mortel. Payée mille yens par contrat (somme colossale à l’époque), cette justicière n’a pourtant qu’un seul véritable objectif : châtier les trois autres personnes qui ruinèrent la vie de sa défunte mère !



Publié pour la première fois en 1972, ce manga de Kazuo Koike (auteur de Lone wolf & Cub et de Crying freeman) aura mis de nombreuses années à trouver le chemin des librairies francophones. C’est la maison d’édition Kana qui a eu la bonne idée de traduire les deux copieux tomes de cet ouvrage qui inspira Quentin Tarantino pour son film Kill Bill.



De courts chapitres qui ne respectent aucunement la chronologie invitent à suivre le destin tragique de cette jeune femme ayant reçu haine et beauté en guise d’héritage. A l’aide de petits scénarii assez simples d’apparence et parfois un peu répétitifs, le lecteur, balancé entre la quête de Yuki et ses missions royalement rémunérées, découvrira graduellement les nombreux talents (souvent mortels) de Lady Snowblood. La personnalité ambiguë de cette héroïne, mêlant classe innée et mouvements gracieux à une froideur déconcertante et une insensibilité moralement discutable, finit par passionner.



Alliant violence et sexe, parfois avec une certaine perversion, ce manga, paru dans l’édition japonaise de Playboy, évite pourtant l’écueil de la vulgarité. Se déroulant au Japon pendant l’ère Meiji, le récit contient de nombreuses références à cette période clé, ainsi que des allusions intéressantes à la culture et société nippone de l’époque. La mise en scène d’une forte intensité dramatique lui confère également un rythme particulier, alternant scènes d’action et moments de calme avec grande efficacité. Le graphisme de Kazuo Kamimura, datant d’il y a 30 ans, a plutôt bien supporté le poids des années et délivre un dessin élégant et lisible, qui colle parfaitement au côté historique de l’ouvrage.



Kana a pris soin de ranger cet excellent premier volet de plus de 500 pages, destiné à un public averti, dans sa nouvelle collection Sensei.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

j'ai adoré! j'ai dévoré les trois tomes d'un seul coup! l'histoire est une histoire de vengeance comme je les aime et en plus l’héroïne est une femme forte et indépendante. Et les dessins sont magnifiques! ils ne sont pas comme les autres dessins de manga, qui ont des personnages occidentalisés; et j’apprécie de retrouver des personnages que l'on retrouve dans les peintures traditionnelles du japon. De plus, j'ai apprécié les nombreuses références historiques du Japon à l’ère Meiji. C'est un véritable cours d'histoire, sans en faire trop.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

EXTRAIT "Quand je faisais référence aux écrits de Tatsumi, concernant Lady Snowblood, c'est à propos du terme Gegika, que l'auteur créa et mit en avant toute sa carrière durant. Il y avait deux sens à ce terme. "Images en action, dramatiques" est celui retenu par Tatsumi, par le second "image violente", convient parfaitement à cette œuvre de Koike et Kamimura. Les deux sens se mêlent parfaitement, même si le second prédomine. Kazuo Kamimura possède un talent évident pour mettre en scène la violence, pour la chorégraphier jusqu'à la rendre sublime. Pas étonnant que Tarentino se soit inspiré de ce manga dans Kill Bill. "
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Une jeune femme est missionnée dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara auprès d'un chef yakuza. Elle réussit à prendre part à un de leur jeu de dés et prend la place du croupier. Mais rapidement démasquée pour tricherie, la belle Yuki dévoile alors ses intentions meurtrières : tuer le parrain. Au terme d'un combat au sabre qu'elle conduit entièrement nue, Yuki apparaît alors comme Lady Snowblood, une meurtrière froide et déterminée, qui n'hésite pas à utiliser ses charmes pour mener à bien ses contrats et sa vengeance.



C'est en 1972 que naît cette héroïne de l'imagination de deux grands auteurs japonais : Kazuo Koike et Kazuo Kamimura. Le premier est le scénariste de grandes séries devenues aujourd'hui mythiques comme Crying Freeman et Lone Wolf and Cub, tandis que le deuxième est un dessinateur très prolifique qui s'inscrit à contre-courant de la tendance de son époque et donnera ses lettres de noblesse au genre du Gegika (manga réaliste).

Après le début de sa série Lone Wolf and Cub où l'on suit un homme et son jeune fils dans une quête de vengeance sanglante, Koike propose à nouveau avec Lady Snowblood, une autre histoire de vengeance dont le héros est cette fois-ci une femme, reprenant ainsi les personnages fétiches de Kamimura.

A 20 ans, Yuki est déjà une tueuse professionnelle qui vend ses compétences de tueuse à gages mais aussi une femme qui porte le poids de la vengeance maternelle. Sayo, enfermée pour meurtre sans espoir de sortie pour le meurtre de l'un des 4 assassins de sa famille (mari et fils) envisage la maternité comme l'instrument de sa revanche. Née en prison des amours illicites de sa mère avec les gardiens, Yuki sera "l'enfant de la vengeance" et sa destinée toute tracée se fera dans le sang des bourreaux de sa mère. Reprenant le fardeau de sa mère, la jeune Yuki va dès lors apprendre dès son plus jeune âge à devenir une tueuse parfaite.

Déployée sur plus de 1000 pages, cette saga vengeresse est découpé en courts chapitres qui alternent à la fois, ses missions de tueuse à gages, sa quête meurtrière et le passé dramatique de sa famille.

Kamimura use d'un dessin réaliste et fort dynamique qui sublime particulièrement la beauté de l’héroïne et les scènes de combats au sabre dont nous pouvons apprécier la chorégraphie à travers les arrêts sur images en plein mouvement, révélant ainsi toute la grâce et la beauté de cette danse de la mort.



Au-delà de la pure tradition des récits de vengeance, Lady Snowblood se veut également un témoignage particulièrement intéressant d'un point de vue historique. L'histoire de Yuki prend place à l'ère Meiji (1852-1912) et il s'agit d'une période phare pour le Japon qui est en pleine transition. Alors que le pays vient de vivre plusieurs siècles dans un relatif isolement, il commence à ouvrir ses portes à l'Occident sous la poussée de l'empereur Meiji, ardent défenseur des idées européennes. Le système de classe est détruit. Les samouraïs sont remplacés par une armée militaire munie de modernes armes à feu. L'état entre peu à peu dans un modèle de société capitaliste. Tout cela ne se fait pas sans heurts et la population manifestera son mécontentement en organisant des émeutes. Nous retrouverons bon nombre de détails historiques dans cette histoire : les émeutes des paysans qui donnent son origine au massacre de la famille de Yuki, l'occidentalisation, la montée des mouvements d'extrême-gauche, l'épidémie de peste de 1900, la guerre russo-japonaise, l'arrivée de la photographie, ...). Koike donne une trame fort bien documentée à son histoire et livre un excellent témoignage à rebours d'une époque clé.



Pourtant, ce que le lecteur retiendra certainement le plus, c'est cette figure féminine incarnée par la sublime Yuki, dite Lady Snowblood. Belle femme au fort pouvoir hypnotique, Yuki semble à la fois pure et glacée comme la neige, tout en portant en elle une forte charge violente et sensuelle (le titre d'origine Shurayuki Hime est d'ailleurs un jeu de mot sur les termes "blanche", "neige" et "enfer"). Une sensualité froide et vénéneuse qui prend les hommes dans ses filets. La féminité représenté par cette dernière est ici totalement inédite. Dans une société fortement paternaliste et codifiée où la femme n'a pas de place de premier ordre, Yuki défie ici toutes les conventions. Femme née sans amour pour se venger des hommes, elle représente la prise du pouvoir par une figure féminine. Sa mère use habilement de ses charmes pour mener à bien sa vengeance, par delà sa mort. Sa fille Yuki fera de même pour mieux mystifier et subjuguer ses ennemis. Femme sexuellement libérée, elle n'hésite pas non plus à se laisser aller à des amours saphiques pour mieux arriver à ses fins et les quelques scènes de lesbianisme sont là pour en témoigner. Ainsi donc, les hommes n'ont ici pas le beau rôle et les femmes semblent les régenter selon leur bon vouloir. Le sexe masculin est tourné en ridicule : phallus en bois transpercé d'aiguilles, personnage au sexe surdimensionné incapable d'avoir d'avoir des relations sexuelles avec une femme, tentatives de viol sur Yuki qui n'aboutissent pas.

On notera d'ailleurs que cette série est parue dans "Weekly Playboy" dont le nom ne laisse aucun doute sur les scènes explicites que le lecteur pourra trouver dans cette histoire. Pourtant, sans crudité ni vulgarité, Kamimura réussit à envelopper cette histoire d'une aura érotique sans jamais montrer explicitement un seul sexe mais en suggérant tout acte à connotation érotique ou en floutant habilement les parties du corps concernées.



Lady Snowblood, femme à la fois sublime et cruelle, libre et emprisonnée par sa destinée se veut le mélange de tradition et de modernité d'un Japon en pleine transition. Combattant grâce à ses dons de tueuse à l'aide du sabre caché dans son ombrelle et du solide entrainement qu'elle a subi depuis son plus jeune âge, elle incarne la vengeance féminine dans toute sa splendeur. Une quête dure et difficile qui ne laisse pas de place aux sentiments et à la pitié mais rend d'autant plus attachante cette femme à la volonté si forte, capable de s'oublier et de sacrifier pour venger sa mère.

Véritable chef d'oeuvre, Lady Snowblood est un manga qui dépasse les époques et qui n'a pas pris une ride tant par son dessin soigné entre finesse et audace, que par son scénario qui se joue habilement des codes pour afficher une femme conquérante et fière qui, dans sa quête de justice, condamne les hommes au passé.



Enfin, il est à noter également que l'histoire de Lady Snowblood se présente en 3 tomes. Sachez que si les deux premiers forment un tout indispensable, le troisième volume de cette saga peut s'oublier sans problème ! Un tome qui semble être une suite plus discutable en rajoutant des scènes inutiles et brodant autour d'une Yuki qui cherche la rédemption en abandonnant la voie du sabre et se consacrant à la pratique de la gymnastique occidentale (!), après sa vengeance achevée.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Voici un manga sur lequel je suis tombée totalement par hasard dans mes recherches à la bibliothèque. À la lecture des premières planches, j'ai vite trouvé le lien avec le film de Tarantino et n'est donc pas été surprise de découvrir que le réalisateur s'en était largement inspiré. On retrouve le même personnage féminin à sang froid, pétri de vengeance, construit dans ce but et qui ne tient que pour ça.



Le scénario est construit par petites histoires correspondant à chaque chapitre. Le volume étant assez gros, il faut un certain temps avant de voir réellement se dessiner le destin de la petite Yuki et sa transformation en Lady Snowblood. Entre deux missions qui montrent l'étendue de son savoir-faire, le voile se lève sur l'éducation qu'elle a reçu et qui lui a permis de construire sa légende. Entraînée, fine, intelligente, elle n'hésite pas à se servir de sa beauté pour atteindre ses objectifs, ce qui donne des dessins tendant parfois vers l'érotisme, chose assez étrange pour les années 70.



Le dessin n'est pas du tout daté, les personnages très expressifs et une grosse part est laissé à cette expression par le peu de dialogues.

J'ai cru à un moment me lasser de quelques longueurs mais, en tournant les dernières pages, j'ai eu vraiment envie de récupérer les deux tomes suivants pour prolonger l'ambiance dans lequel ce manga m'a plongée, celle de l'ère Meiji, à la fin du XIXe siècle, où se mêle tradition, nationalisme et attirance pour le capitalisme et l'ouverture vers l'occident.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Yuki porte en elle un fardeau énorme. Fille de Sayo, condamnée à la prison pour avoir tué un de ses violeurs, Yuki a été conçue et enfantée pour venger sa mère. Elle parcourt le Japon afin de retrouver deux hommes et une femme et de les tuer. Elle se fait appeler Lady Snowblood. Le rouge et le blanc. Le sang et la neige.



Récit de vengeance, écrit au début des années 70, et dont on pourrait croire qu'il a inspiré Kill Bill, Lady Snowblood brille par l'atmosphère indescriptible mise en place par les auteurs, et par la précision des traits. Le mélange d'humour, de code d'honneur, d'érotisme lesbien, de violence aveugle et de vengeance implacable fonctionne bien. Dit comme cela, ce ne semble pas évident, mais il y a un déroulement lent impossible à arrêter dans la façon dont Lady Snowblood donne sa parole et exécute ses contrats.



Dans la forme, les auteurs donnent à lire des récits assez linéaires, entrecoupés de flashbacks qui retracent le parcours de Sayo. Le noir et blanc donne à merveille.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Ah, Lady Snowblood, déesse vengeresse aussi belle que redoutable ! Une vengeance d'autant plus lourde qu'elle n'est pas la sienne, pèse lourdement sur ses épaules et surtout sur sa vie, tout tracée. Elle n'existe que pour accomplir la tâche pour laquelle elle a été mise au monde, élevée, formée. Implacable, elle suit un code de conduite qui n'écarte pas quelques doutes, voire une aspiration à une autre vie. C'est dans ces moments que ce Manga s'avère le plus passionnant. Les dessins de Kamimura, somptueux, conviennent parfaitement à ce personnage qu'on aimerait suivre encore un peu plus longtemps le parcours.
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Dans ce second volume, on retrouve Yuki en bien fâcheuse posture entre les mains et à l'ombre du monstrueux membre viril de Genjiro, colosse libidineux plus malin qu'il n'y paraît.

Mais notre tueuse parviendra à se sortir de ce pétrin pour se lancer de nouveau à la recherche des tortionnaires de sa mère et réclamer vengeance.

Les aventures de Yuki sont une fois de plus emplies de violences, le sexe et la mort étant souvent au rendez-vous.

Elle va rencontrer de multiples personnages, mafieux, enfant tueur, infirmière avide de plaisirs saphiques... et toujours la perversion semble se cacher derrière toute chose, revêtant de multiples aspects.

Un manga à ne pas placer entre d'innocentes mains.
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Voici une mini-série brillante, peuplée de combats de sabre et teintée d’érotisme. Son héroïne concilie beauté et dureté. Elle met à jour sa vengeance avec virtuosité et sensualité. C'est ce à quoi elle s'emploie sans remords ni pitié. Que d'exigences dans ce graphisme raffiné, aussi désuet qu’envoûtant. Il donne envie d'écouter soi-même le douloureux passé de cette femme à la délicatesse écorchée. Préférant s'employer, au fil des pages, à venger sa mère. Elle mène la danse tout au long de cette histoire où le lecteur est face à une succession de morts. L'auteur exprime les rancoeurs et les obsessions d'une femme aussi effrayante que vertigineuse. C'est une fiction noire, abominable. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le film Kill Bill.
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Lady Snowblood est en mauvaise posture, là où nous l’avions laissée à la fin du dernier épisode. Mais c’est qu’elle est pleine de ressource, la belle guerrière. Yuki poursuit sont chemin. Tueuse à gâche réputée, elle rend la justice à sa manière, commanditée par ses clients. Elle ne tue que des truands mais de façon expéditive. Au combat, elle est redoutable et magnifiquement belle. Sa réputation n’est plus à faire mais elle poursuit toujours le but de sa vie, venger sa mère qui l’a conçue juste pour cette cause. Elle est toujours en quête des deux assassins. Une bande de voleurs qu’elle avait aidée en son temps lui conseille de trouver un grand écrivain, escroc et vagabond, pour qu’il publie la biographie de Lady Snowblood afin de provoquer les hommes qu’elle recherche et qu’ils se dévoilent enfin…



Ce deuxième épisode est encore plus émouvant et intense que le premier opus. Lady Snowblood reste humaine. Même dans sa façon de tuer, elle n’y trouve aucun plaisir, elle se charge même de remord. Les dessins sont somptueux, le rendu et le fond historique aussi. Le scénario est riche et profond, émouvant. C’est surtout dans ce deuxième épisode qu’il est aisé de voir l’inspiration de Tarantino pour Kill Bill. Je n’ai pas compris pourquoi ce deuxième épisode, le troisième non plus d’ailleurs, n’est pas publié en version numérique en format Kindle alors que le premier est disponible sur Amazon. Je les ai trouvés sur IZNEO, j’y ai donc ouvert un compte et je dois avouer que la numérisation est splendide. Ce manga est cultissime, la lecture est un grand moment. C’est un véritable roman graphique, je suis sous le charme et heureux d’avoir trouvé cette version numérique. Je m’étais presque résolu à l’acheter en format papier tant j’avais envie de la découvrir.

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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Suite et fin de la quête vengeresse de Lady Snowblood : tueuse professionnelle imparable, au charme redoutable et au coup de sabre mortel. Son unique objectif est de châtier les deux autres assassins qui ruinèrent la vie de sa défunte mère ! Ils ne sont cependant pas faciles à trouver après toutes ces années.



Alors que le tome précédent invitait surtout à découvrir l’origine et les nombreux talents (souvent mortels) de cette jeune femme ayant reçu haine et beauté en guise d’héritage, ce deuxième tome se concentre principalement sur le présent de Yuki et sa détermination à accomplir sa destinée. La personnalité ambiguë de cette héroïne, mêlant classe innée et mouvements gracieux à une froideur déconcertante et une insensibilité moralement discutable, continue de passionner. D’autres personnages intéressants vont également venir jouer un rôle déterminant dans cette deuxième partie, tels que ce célèbre écrivain ou la tante de Yuki. Deux personnages qui vont également permettre à l’auteur de donner plus d’épaisseur au personnage de Lady Snowblood.



Si la violence reste omniprésente dans ce deuxième volet, l’aspect érotique de ce manga paru dans l'édition japonaise de Playboy prend encore un peu plus d’ampleur. Mais, malgré des scènes lesbiennes ou sadomasochistes assez poussées, le récit évite toujours l'écueil de la vulgarité. Se déroulant au Japon pendant l’ère Meiji, l’histoire contient également de nombreuses références à cette période clé, ainsi que des allusions intéressantes à la culture et société nippone de l’époque.



Le graphisme de Kazuo Kamimura, datant d’il y a 30 ans, a plutôt bien supporté le poids des années et livre un dessin élégant et lisible, qui colle parfaitement au côté historique de l’ouvrage. La mise en scène d'une forte intensité dramatique lui confère également un rythme particulier, alternant scènes d’action et moments de calme avec grande efficacité.



Publié pour la première fois en 1972, ce manga de Kazuo Koike ("Lone wolf and Cub", "Crying freeman") aura mis de nombreuses années à trouver le chemin des librairies francophones. Avec deux copieux tomes de plus de 500 pages au sein de sa nouvelle collection Sensei, la maison d’édition Kana nous livre enfin cet ouvrage qui inspira Quentin Tarantino pour son film Kill Bill.
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Yuki, pour accomplir la vengeance ourdie par sa mère, s'est acoquinée avec des truands qui doivent retrouver l'adresse des deux derniers violeurs de sa mère. Mais impomssible de retrouver leurs traces. Elle va alors donner son récit à un écrivain en vue, qui va publier le récit des aventures de Yuko. Ils espèrent que cela fera sortir les violeurs de l'anonymat.



Et cela marche pour un des deux. Le dernier malfrat est retrouvé par Yuko, qui agit en se faisant passer pour une vendeuse de godemichés. Scènes torrides garanties. Mais avec la pudeur habituelle des japonais, pas de poil, pas de dessin de sexe...



La dernière aventure où Yuko retrouve le dernier violeur, un vieillard affaibli, couvé par sa fille, est empreinte de tendresse et Yuko accomplit son destin tout en sauvant la fille des griffes d'une proxénète.. C'est ça, le code d'honneur de Yuko.



Une BD très réussie.
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Second tome de l'histoire de Lady Snowblood, l'enfant du carnage. Yuki continue sa quête pour retrouver les deux derniers hommes de sa liste, sans pour autant se priver de l'exécution de quelques contrats. Et cette fois-ci, pour arriver à ses fins, elle s'offre les services d'un écrivain très connu et assez peu conventionnel.



Comme avec le premier tome j'ai été prise d'une sorte de fièvre qui me poussait à vouloir continuer de tourner les pages - malgré la fatigue !

Les scènes de combats et de voyage (sur les routes) font vraiment scènes de western ( les auteurs étaient-ils fan des "Sept Samouraïs" ??). Pas étonnant que Tarantino ai été attiré par ce récit au point de vouloir l'adapter à l'écran.

Il y a toujours des scènes érotiques, dans ce tome-ci plus portées sur la masturbation et la saphisme (il faut bien de quoi contenter tout type de lecteur !).

Et pour moi, une fois de plus, la magie a opéré.

Si je n'ai pas mis la cinquième étoile c'est parce que la fin est un peu cousue de fil blanc (ce qui n'empêche pas de suivre chaque rebondissement avec le même intérêt) et parce que l'effet de surprise du premier tome n'est plus de mise.



Super lecture en tout cas !
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Yuki poursuit son chemin sur la route de la vengeance, elle doit maintenant débusquer les deux derniers responsables de la mort de ses parents. Pour cela, elle va prendre contact avec un célèbre écrivain et essayer de le convaincre d'écrire son histoire. Celle-ci portée au grand jour, elle espère que ses deux dernières cibles commettront une erreur qui lui permettra de les identifier et de les abattre.



Ce deuxième volume nous présente la suite et la fin de la vengeance de Yuki. On y retrouve avec plaisir l'alternance de scènes d'action, de faits historiques et de moments poétiques.









Le caractère de Yuki se dessine plus précisément. Dans le premier volume, on voyait beaucoup la Yuki dure et froide, prête à tout pour atteindre son but. Dans celui-ci, on nous montre toute la complexité du personnage. Protectrice auprès des personnes qu'elle apprécie et implacable pour les autres. J'ai trouvé sa relation avec l'écrivain très réussie.



Le volume comprend une postface très intéressante reprenant le livre chapitre par chapitre pour nous présenter son contexte historique. Un mini cours d'histoire et de culture fort bien réalisé.



Un deuxième volume de qualité qui clôt la vengeance de Yuki.



Note : 8/10
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Lady Snowblood, tome 2 : Qui sème le vent récol..

Je retrouve Yuki en très fâcheuse posture, nue et ligotée, à la merci d'un colosse obsédé dont on voit l'ombre de son imposant membre viril. Mais pas le temps de s'attendrir, Lady Snow Blood alias l'enfant du carnage a encore deux sales types à éliminer pour assouvir la vengeance de sa mère. le chef des mendiants qu'elle a aidé en se débarrassant du colosse ne les a pas retrouvés. Mais il lui suggère une idée originale pour les faire sortir du bois : raconter son histoire à un célèbre écrivain à succès. Encore faut-il convaincre le monsieur, un excentrique. Mais la dame a plus d'un tour dans son ombrelle…

Le point fort du manga est son rythme intense, on ne s'ennuie pas. J'attendais quand même un peu de complexité psychologique, des doutes, des tourments de l'âme, je n'en ai guère trouvés dans le scénario ni dans les dialogues. La dame est belle, froide, implacable. Il faut aussi supporter la violence et les scènes sadomasochistes. Heureusement qu'il y a quelques dessins de Kazuo Kamimura pour apporter un peu d'ambiguïté, d'élégance, de charme et d'érotisme dans ce monde de brutes.

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Lady Snowblood, tome 3 : Epilogue

Quatre années se sont écoulées depuis la fin du deuxième tome. Yuki est professeur de gymnastique dans un lycée pour jeune fille. Elle y enseigne une nouvelle matière, la gymnastique suédoise. Cette gymnastique devrait être meilleure pour le développement du corps des jeunes femmes japonaises que l'éducation nipponne traditionnelle. Or, le ministère des armées est réfractaire aux nouvelles méthodes d'éducations, surtout occidentales. Les milices tentent à tout prix, avec violence, d'empêcher le progrès. Son lycée agressé par la police militaire, Yuki fait front. C'est alors que l'un des soldats reconnaît Lady Snowblood. Elle et un groupe qualifié d'anarchiste, de terroriste par les réactionnaires, sont poursuivis par la police militaire. Yuki, qui voulait se racheter de sa vie passée, voit ses nouveaux amis assassinés et décide de reprendre le chemin de la vengeance…



Le deuxième tome, qui devait sans doute être l'ultime, se terminait sobrement sur une image de mer démontée, noire, avec l'ombrelle de Lady Snowblood qui flottait. Sans doute, même si l'idée attristait le lecteur, que l'accomplissement du destin de Yuki, la vengeance de sa mère accomplie, n'avait plus de raison d'être. Ce troisième tome fut édité plus tard, peut-être poussés par l'éditeur face au succès de ce manga, les auteurs ont remis le couvert. N'est-ce pas l'album de trop ? Celui qui pèche par son côté commerciale ? Certes, les dessins sont toujours aussi somptueux, que ce soient les combats, les attitudes des corps (surtout de celui de Yuki) et le scénario reste riche, historique et passionnant. Mais j'ai l'impression que Lady Snowblood devient trop parfaite, une sorte de Mary-Sue. Les combats, le nombre d'adversaire qu'elle affronte seule deviennent surréalistes. Les auteurs nous donnent le sentiment que seule la violence peut servir la justice. Une nouvelle raison de vengeance donne une nouvelle raison de vivre à Yuki mais donne t'elle une raison à ce dernier opus d'avoir été créé ? Je ne peux pas affirmer que je regrette d'avoir lu cet ultime épisode mais je trouve qu'il sort du rang et qu'il est décalé par rapport à l'histoire passionnante de Lady Snowblood. Je reste tout-de-même sous le charme de la série.



Pour conclure, ces deux derniers épisodes m'ont permis de tester la qualité de numérisation du site IZNEO, si ce n'est de légers décalages au milieu des dessins des doubles pages, je pense que la numérisation est meilleure que sur le format Kindle. Enfin, je doit encore la tester avec d'autres éditeurs, ayant remarqué que sur Kindle, les Éditions Dynamite et 12-21 sont exécrables alors qu'avec d'autres comme Glénat, elle est excellente.

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Lady Snowblood, tome 3 : Epilogue

Voici une mini-série brillante, peuplée de combats de sabre et teintée d’érotisme. Son héroïne concilie beauté et dureté. Elle met à jour sa vengeance avec virtuosité et sensualité. C'est ce à quoi elle s'emploie sans remords ni pitié. Que d'exigences dans ce graphisme raffiné, aussi désuet qu’envoûtant. Il donne envie d'écouter soi-même le douloureux passé de cette femme à la délicatesse écorchée. Préférant s'employer, au fil des pages, à venger sa mère. Elle mène la danse tout au long de cette histoire où le lecteur est face à une succession de morts. L'auteur exprime les rancoeurs et les obsessions d'une femme aussi effrayante que vertigineuse. C'est une fiction noire, abominable. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le film Kill Bill.
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Lady Snowblood, tome 3 : Epilogue

Sa vengeance accomplie, Yuko aspire à une existence rangée, plus calme, qui lui permettrait d'oublier et de se faire oublier. Hélas, cédant à ce foutu code d'honneur qui la guide depuis le début, elle se retrouve dans la peau d'une institutrice dont la mission est d'enseigner la gymnastique suédoise à des ados, tout en redressant les torts.



On pourrait croire à une grosse blague... la gym suédoise au pays du Soleil Levant... j'en connais qui rigole, sans doute autant que j'ai ricané... On a droit à quelques commentaires sur le corps japonais, opposé à l'européen. Il y a de l'envie, une forme de rancoeur, de jalousie. Je n'avais jamais mesuré à quel point cela pouvait exister comme traumatisme national. Ni quels enjeux pouvaient se faire jour dans le simple exercice d'un sport ou d'une activité occidentale... Xénophobie quand tu nous tiens...



On assiste à une lutte de pouvoir, dure et mortelle, entre les tenants de la modernité et ceux de la tradition. Ce récit est ancré dans l'Histoire du Japon, il m'en a beaucoup appris sur le mode de pensée nippon, mais il reste quand même le plus hermétique des 3 tomes.



Le récit fait la part belle à des images incontournables et toujours fort léchées, Peu de texte. le dessin se suffit à lui-même le plus souvent. J'ai moins adhéré à ce récit un peu distant pour moi, et très ancré dans le passé japonais,



Titre assez mal choisi, à mon avis. On n'est pas vraiment dans l'épilogue, pas sur 500 pages. D'ailleurs j'ai pu vérifier que dans l'anthologie la 3è partie se nommait autrement.
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Lady Snowblood, tome 3 : Epilogue

Un Epilogue à l'histoire de Lady Snowblood ?? Quelle drôle d'idée, mais une fois un triptyque commencé autant le finir.



Sans grande surprise c'est celui que j'ai le moins aimé des trois. Ce tome contient plusieurs planches sans dialogue. Certes avec le style "arrêt" sur image de Kazuo Kamimura cela peut donner de très belles choses, mais ici j'ai plus eu une impression de remplissage que d'émerveillement.

Il faut préciser quand même, pour faire justice à ses auteurs, que la seconde partie est bien plus travaillée au niveau du scénario et des dialogues que la première , notamment grâce aux références historiques. Autrement, les clichés avec la facilité à avoir recours à la vengeresse sans état d'âme au corps parfait, au bout d'un moment ça lasse sans vraie intrigue.



Même si la seconde partie rattrape très largement la première et qu'il reste les éléments qui font l'intérêt de cette série, en ce qui me concerne Lady Snowblood aurait pu s'arrêter au deuxième tome.
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Lady Snowblood, tome 3 : Epilogue

Ce troisième tome constitue l’épilogue de cette histoire qui inspira Quentin Tarantino pour son film «Kill Bill». Un manga de Kazuo Koïke (auteur de "Lone Wolf and Cub" et de "Crying Freeman") et Kazuo Kamimura qui fut publié pour la première fois en 1972 est qui est maintenant disponible en français (et en version coffret) chez Kana Senseï.



Le copieux diptyque présentait la quête vengeresse de Lady Snowblood, dont l’unique objectif était de châtier les deux autres assassins qui ruinèrent la vie de sa défunte mère. Ce troisième volet invite le lecteur à suivre la suite du destin tragique de cette jeune femme ayant reçu haine et beauté en guise d’héritage. Après s’être acquittée de sa vengeance personnelle, Lady Snowblood commence une nouvelle vie au service de la société. Voulant tourner le dos à la violence, cette tueuse professionnelle imparable, au charme redoutable et au coup de sabre mortel, se retrouve maintenant professeur de gymnastique suédoise au lycée supérieur de jeunes filles d’Ochanomizu. En quête de rédemption, Yuki se retrouve cependant vite mêlée à une étrange histoire qui fera vite ressurgir sa véritable nature. Même si elle reste une tueuse intransigeante, on retrouve néanmoins une Lady Snowblood plus sensible et plus émotive.



Se déroulant au Japon pendant l’ère Meiji, le récit contient de nombreuses références à cette période clé et permet à l’auteur de se lancer dans une critique acerbe envers le nationalisme japonais et les dérives militaires de l’époque. Le nouveau rôle, quelque peu surprenant, que se voit octroyée Yuki prend ainsi tout son sens au sein d’un conflit opposant les défenseurs d’une éducation et mentalité plus occidentale (ici incarnée par gymnastique suédoise) et un pouvoir nationaliste et militariste. L’auteur intègre d’ailleurs le personnage de Noe Itô à son récit, une anarchiste qui fut tuée par la police militaire en 1923.



Au milieu de cette critique antimilitariste, le lecteur retrouve également les nombreux talents (souvent mortels) de Lady Snowblood. La personnalité ambiguë de cette héroïne, mêlant classe innée et mouvements gracieux à une froideur déconcertante et une insensibilité moralement discutable, continue de passionner. Alliant violence et sexe, parfois avec certaine perversion, ce manga destiné à un public averti (et qui parut dans l'édition japonaise de Playboy), évite pourtant l'écueil de la vulgarité. La mise en scène d'une forte intensité dramatique lui confère également un rythme particulier, alternant scènes d’action et moments de calme avec grande efficacité. Le graphisme de Kazuo Kamimura, datant d’il y a 30 ans, a plutôt bien supporté le poids des années et livre un dessin élégant et lisible, qui colle parfaitement au côté historique de l’ouvrage.



Un brin en dessous du niveau de l’histoire principale, cet épilogue mêlant grâce, violence et histoire, demeure cependant d’un excellent acabit.

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