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Critiques de Keiko Ichiguchi (72)
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Japonaise vivant en Italie, Keiki Ichiguchi raconte la catastrophe de Fukushima telle qu’elle l’a vécue : le choc, l’angoisse, partir retrouver sa famille ou rester à l’abri,… C’est aussi une belle histoire pudique et sensible d’une enfant fragile et d’une amitié.

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Là ou la mer murmure

Là où la mer murmure de Keiko Ichiguchi est un manga bouleversant où l'héroïne de l'histoire, Marina, tente bien que mal de découvrir la vérité sur une mère qu'elle ne connait pas. Émouvant !
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1945

Keiko Ichiguchi est une mangaka dont j’aime beaucoup le trait old school et la sensibilité qu’elle met dans ses oeuvres. Ici, elle nous propose un récit à la fois universel et intimiste sur un moment clé de l’Histoire : la Seconde Guerre Mondiale. Le récit est vibrant, de force, de drame, de tristesse et d’espoir.



Japonaise expatriée en Italie, elle a fait le choix non de nous parler de la guerre vue par les Japonais, mais de la guerre vue par les Allemands. On pourrait avoir peur qu’elle cherche à racheter ceux-ci mais non, elle propose un portrait tout en nuances de ce moment tragique de notre histoire.



Dans son récit, en trois temps (les premières années, la campagne russe, la chute de l’Empire), elle nous fait suivre toute une panoplie d’Allemands pour nous montrer la diversité des individus confrontés à cet événement. Bien sûr, nous suivons avant tout un trio : un frère (Max) et une soeur (Elen), et l’amoureux de celle-ci (Alec). Le premier est un anti-nazi assumé. La deuxième est une allemande qui n’aime pas le régime mais qui n’ose pas forcément agir au début. Quant au dernier, il a été fortement blessé dans sa vie et en veut beaucoup aux Juifs, il s’engage donc dans les Jeunesses hitlérienne. En plus d’eux, nous pouvons également voir des juifs, des membres de la Gestapo, des soldats russes, des citoyens allemands lambda pour et contre le régime. Bref, on brosse à peu près tout le panel des réactions possibles face à ce qui se passe et c’est une grande force du titre.



Mais comme sait très bien le faire Keiko Ichigichu, cette histoire est avant tout celle de trajectoires de vie. La vie d’abord d’Alex/Alec, ce jeune allemand dont les parents sont morts et qui s’est fait embrigader dans les jeunesses hitlériennes. On va suivre sa belle rencontre avec Elen, leurs retrouvailles, mais surtout son parcours militaire. Il commence comme jeune qui haït profondément les juifs sous de faux prétextes, puis devient soldat lors de la campagne russe et la réalité du terrain commence à le faire changer. Mais on voit toute la difficulté à sortir d’un tel engrenage quand il revient à Berlin ensuite tandis que le régime vit ses dernières heures. C’est une histoire sombre et dramatique que la sienne et j’en ai été très touchée. Puis également la vie d’Elen, sa compagne, qui est celle qui évolue le plus avec lui. Au départ, c’est une jeune fille comme les autres, qui a peur face aux horreurs qu’elle voit et qui ne sait pas comment réagir et décide donc de les fuir en se réfugiant dans de faux moments de bonheur. Mais avec la guerre qui avance, elle va se rendre compte qu’elle doit résister et participer, comme son frère, à éclairer les esprits. Elle devient alors quelqu’un de très courageux, qui est capable d’aller jusqu’au bout pour ses idéaux.



Dans ce oneshot, l’autrice nous a donc proposé un mélange de drame romantique avec l’histoire d’amour contrariée d’Elen et Alec pendant la guerre, et de drame humain plus large avec les horreurs de celle-ci. Elle nous emporte avec beaucoup de facilité dans ce récit dur et puissant mais dans lequel elle n’oublie pas de glisser une pointe d’espoir avec cette quête de liberté et de justice des héros.



1945 est un récit court, mais construit intelligemment, porté par des personnages aux trajectoires marquantes, le tout sous le trait fin et expressif de Keiko Ichiguchi qui n’est pas sans rappeler celui de Reiko Shimizu ou de Moto Hagio en moins froid. Un titre à découvrir !
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Je pense que la plupart d’entre nous se souviennent du tremblement de terre au Japon du 11 mars 2011 ayant entraîné un tsunami puis la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Keiko Ichiguchi nous parle de cet événement à travers les yeux d’une Japonaise habitant, au moment des faits, en Italie avec son mari Italien ; approche que j’ai trouvée plutôt originale.



Nous vivons donc aux côtés d’Itsuko l’annonce de la catastrophe dans les médias avant d’assister à ses tentatives, presque frénétiques, d’en apprendre plus, toujours plus, quitte à regarder en boucle les informations.



A travers un style épuré, de grandes images en noir et blanc mais peu de texte, l’auteure arrive parfaitement à nous transmettre toute l’angoisse de notre héroïne qui vit cette catastrophe éloignée des siens. Elle est certes soutenue par son mari, la famille de ce dernier et ses amis mais ceux-ci ne semblent pas forcément comprendre toutes les émotions qui la traversent.



Puis, après les craintes pour son entourage, ce qui frappe chez notre héroïne, c’est la peur pour son pays, peur de ne plus retrouver le Japon de son enfance où fleurissent chaque année les cerisiers.



’ai apprécié le fait que le livre alterne entre le passé d’Itsuko, enfant très fragile, et le présent où nous retrouvons une héroïne forte et déterminée qui ne va pas hésiter à retourner dans son pays malgré l’avis de son entourage italien.



Cette alternance passé/présent est aussi l’occasion de revenir sur des questions philosophiques notamment autour de la mort et de la fragilité de la vie.



Enfin, l’auteure apporte quelques précisions, en dernière partie d’ouvrage, sur les personnages principaux mais également sur ses méthodes de travail et ses choix artistiques. C’est un petit bonus qui a répondu à la question qui m’a taraudée durant toute ma lecture : le livre est-il autobiographique ?



Pour le savoir, il vous faudra le lire…



En conclusion, j’ai beaucoup apprécié ma lecture autant pour l’héroïne que j’ai trouvée particulièrement attachante que le style de l’auteure. Les images en noir et blanc apportent une certaine profondeur au récit qui sait se faire oublier pour les sublimer.



Les cerisiers fleurissent malgré tout est donc un ouvrage graphique que je conseille à tous.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Un manga très spirituel. Malgré les difficultés de la vie, malgré la terreur, malgré les accidents de la vie qui peuvent survenir, il y a toujours quelque chose à retenir et surtout un élément peut nous permettre de dépasser tout ce qui nous arrive. Dans ce manga, l'auteur nous fait prendre conscience que malgré l'horreur de la catastrophe de Fukushima, des Japonais continuent de profiter des cerisiers en fleurs, ces cerisiers qui fleurissent peu importe ce qui arrive, ce qui se passe. La nature nous apprend que certaines choses sont immuables et peuvent nous permettre de nous retrouver en tant qu'être humain.

Un manga magnifique et d'une profondeur rare. A lire absolument !
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Beau manga assez épuré mais où le dessin en dit beaucoup (surtout l'association des cerisiers et des paroles).

Ce manga parle des expatriés japonnais et de comment ils ont vécu le tsunami de 2011 et la catastrophe de Fukushima.
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Là ou la mer murmure

Il y a de la finesse dans le dessin incontestablement. Cela procure une sensation de lecture assez agréable d'autant que ce manga se lit dans le sens européen. Il y a nettement une influence occidentale.



L'histoire a un peu de mal à décoller au début puis on s'attachera progressivement à la quête de cette jeune fille à la recherche d'une mère trop tôt disparue. On sera toutefois un peu déçu par l'issue de cette recherche d'autant que des incohérences de départ existaient.



Au final, il est toujours intéressant de découvrir un manga d'un auteur que l'on ne connaît pas d'autant que son style graphique m'a bien plu. Il reste juste à consolider au niveau du scénario. Cela sera peut-être pour la prochaine fois !
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Là ou la mer murmure

J’avais découvert Keiko Ichiguchi il y a quelques années avec ses titres 1945 et America, mais j’étais un peu passée à côté de celui-ci.

Sur moins de 100 pages, on suit une histoire douce amère, celle d’une jeune fille à la recherche de ses racines. Marina, une jeune italienne, a perdu sa mère très jeune. Depuis toujours, elle fait de drôles de rêves où elle semble se noyer sous le regard d’une femme. Son père lui a toujours dit que sa mère s’était noyée en la sauvant. Mais en venant en aide à un jeune étudiant français, la vie de Marina va se retrouver complètement chamboulée.

J’ai beaucoup aimé la subtilité avec laquelle la mangaka raconte cette histoire complexe et sensible. Ce n’est jamais facile de parler d’histoires familiales comme celle-ci. Ce n’est pas facile, c’est plein d’émotions contradictoires et ça frappe droit au coeur.

On est d’abord avec des personnages taiseux, des personnages que la vie n’a pas épargnés et qui se sont un peu réfugiés dans le silence, mais dont les regards et les gestes valent mille mots.

La mangaka aborde ainsi des thèmes sensibles comme ce que ça veut dire d’être parent, quelle relation avec son enfant, le poids des secrets, la maladie, les troubles de la personnalité, le poids de son enfance dans sa construction d’homme ou de femme, etc. Des sujets qui relève vraiment de l’intime et qui sonnent juste sous sa plume toute légère et sensible.

Keiko Ichiguchi a choisi pour cela un cadre magnifique. On sent qu’elle a attaché un soin tout particulier à l’ambiance de son histoire qui oscille entre réalité brutale et univers fantasmé. Du côté des dessins, c’est lumineux et très poétique. Ça a également un petit côté old school (années 90) qui colle parfaitement à l’ambiance ici et qui a vraiment beaucoup de charme.
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1945

Un livre qùi ressasse avec passion la guerre et ses faits abominables.

Le tout en bande dessinée qui intéresse peut-être plus certains jeunes que des romans explicatifs ou que leurs cahiers d'histoire!
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Dans Les cerisiers fleurissent malgré tout, Keiko Ichiguchi nous raconte l'histoire d'Itsuko Sonoda, une japonaise expatriée en Italie où elle vit avec son mari Angelo. Elle évoque son enfance perturbée par une maladie rare, l'obligeant à faire peu d'efforts physiques, et notamment, à se tenir à l'écart de ses camarades lors des séances de sports. Une enfance durant laquelle Itsuko se sent différente... jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle enseignante, Madame Tada, qui va la pousser à envisager sa vie d'une autre façon, à voir son quotidien de manière plus positive. Adulte, sa santé va s'améliorer jusqu'à la guérison qui semble être totale. Elle va alors être amenée à vivre en Italie où elle sera auteure de bande dessinée et rédactrice pour des magazines japonais. Régulièrement, et accompagnée de son mari, elle voyage au Japon pour rendre visite à sa famille mais aussi à Madame Tada. Lors de son dernier séjour, elle a promis à cette dernière de revenir au printemps pour qu'elles aillent admirer les cerisiers en fleurs ensemble. Seulement, peu de temps avant le grand départ, la catastrophe se produit. Le 11 mars 2011, la terre se met à trembler dans son pays natal, entrainant un tsunami et l’endommagement de la centrale nucléaire de Fukushima. Le premier sentiment d'Itsuko est évidemment la peur, la peur pour sa famille et pour ses amis... puis vient la tristesse pour son peuple et son pays. Mais Itsuko ne se laisse pas abattre et, quoi qu'il lui en coûte, elle souhaite faire le voyage qu'elle a prévu depuis longtemps, elle veut revoir le printemps au Japon, elle veut revoir les cerisiers fleuris. Malgré le danger radioactif, malgré l'incompréhension de ses amis italiens, et d'une certaine façon de son mari, elle doit y aller, comme si c'était un besoin viscéral.



À travers ce manga intimiste et émouvant, Keiko Ichiguchi, nous propose une vision un peu différente du tremblement de terre et du tsunami qui ont touché le Japon en 2011, détruisant la centrale nucléaire de Fukushima. Grâce à son personnage d'Itsuko Sonoda, elle évoque les émotions qu'ont pu ressentir les japonais expatriés dans le monde entier en voyant les images de la catastrophe alors qu'ils étaient loin de leurs amis et de leur famille, loin de leur pays, impuissants : de la peur, de l’angoisse, de l’effroi. Malgré les points communs évidents entre Keiko et son personnage, Itsuko (toutes les deux sont mariées à un Italien, vivent en Italie et écrivent des bandes dessinées), cette histoire n'est pas autobiographique, elle est simplement très inspirée de sa propre vie.

J'ai beaucoup aimé ce manga qui, certes, ne nous apprend rien de nouveau, mais qui a le mérite de proposer une vision assez originale de ce dramatique évènement. C'est pour moi, d'ailleurs, tout l’intérêt de l'ouvrage. Niveau graphisme, la couverture est vraiment très jolie, par contre, j'ai trouvé le reste des dessins plus ou moins réussis, parfois un peu trop simples, mais sans être désagréables à regarder.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Une étoile, deux étoiles, cinq... Ça semble ridicule de noter ce genre de livre, ceux qui te retourne en profondeur.

Ça devient même risible de dire que c'était une "Lecture coup de cœur" ou une "Lecture coup de poing", comme une tentative pour s'approprier, banalisé, classer et ranger des des petites boites, les univers qui nous touchent. Aussi risible que les "tags" ou les "étiquettes"... Tout cela pour faire notre, un livre, ou, encore une fois, le ranger sans sentiments dans une boite blanche où viendront chercher des gens en quêtes de sensations et d'émotions.

Pourtant, j'éprouve cette envie, ce besoin étrange, de vouloir écrire ce que j'en pense, de nommer ces vents qui soufflent en moi.

Car, autant certains livres nous plaisent énormément, autant d'autres nous retournent en profondeur. Autant certains nous font rire et réfléchir, autant d'autres nous laissent sans vie, échoué sur la plage après une traversée impossible à qualifier, tant elle est spéciale, comme "Les cerisiers fleurissent malgré tout"



Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'aime ce genre de livre car ils nous apportent une nouvelle sorte d'émotion, un nouveau sentiment, une couleur de plus à notre palette.

Et que nous avons besoin d'être coloré pour être heureux.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Il me semble qu'il s'agit de mon premier manga et je suis comblée pour une première expérience! Je fut attirée par la très belle couverture à la bibliothèque municipale, et je me suis lancée. On voit tout d'abord le personnage principal enfant, malade, on la voit grandir, rencontrer une personne qui a beaucoup compté pour elle : une maitresse d'école. Puis on la voit plus âgée, mariée et vivant en Italie, quand survint une catastrophe qui va la bouleverser. Divers sujets sont abordés, et il s'agit de sujets qui m'intéressent beaucoup : le patriotisme, la nature, la mort, l'amour etc.

Le dessin est simple mais élégant, les cerisiers en fleurs sont très beaux. Par contre, je ne m'y connais pas beaucoup en mangas donc je ne sais pas si c'est inhabituel, mais j'avoue ne pas avoir compris pourquoi les visages n'étaient parfois pas dessinés, à l'image de la couverture.

Et bien on dirait que ce qui vaut pour le jeu vaut pour la lecture: je mets ce heureux hasard sur le compte de la chance du débutant. Cela me donne très envie de lire les autres mangas de cette auteure.

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Pourquoi les japonais ont les yeux bridés

J'ai acheté ce livre je pense à cause du titre qui m'intriguait énormément. Je ne pensais pas avoir une réponse à cette question "pourquoi les japonais ont les yeux bridés?" bien sûr, mais plus que le thème, le titre laissait augurer quelque chose de drôle et sans prétention. Sur ce point je n'ai pas été déçue.

Entre anecdote et folklore japonais, on retrouve dans cet ouvrage les péripéties d'une mangaka qui dépeint bien joliment son quotidien, les étrangetés qu'elle a rencontré en Europe par rapport au modèle oriental, et ses souvenirs d'enfance.

L'ouvrage m'en a appris plus sur l'origine de certaines fêtes japonaises, et c'est ce que j'ai le plus apprécié.

Ce livre offre une centaine de pages d'humour et de vie dans une écriture plutôt simple, ce qui est agréable pour faire une pause lors d'un après-midi ensoleillé.
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Là ou la mer murmure

J'ai bien aimé ce que j'ai lu et vu, cela traite d'un sujet assez sensible avec de jolis dessins qui vont avec. Il y a de nombreux thèmes exploités comme la maladie, la parentalité et le dédoublement de personnalité. Ce fut une lecture émouvante qui fait beaucoup réfléchir
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Là ou la mer murmure

Là où la mer murmure de Keiko Ichiguchi est un manga que j'ai découvert grâce à la merveilleuse librairie @le.renard.dore 🙏✨ Une histoire bouleversante servie par un dessin sublime, c'est un coup de cœur assurément.

Marina, notre jeune héroïne, fait toujours les mêmes cauchemars, la mer les emporte elle et sa mère. Ces rêves la ramènent chaque nuit vers ce jour tragique où sa mère a perdu la vie pour la sauver de la noyade quand elle avait trois ans. Pour exorciser ce traumatisme qui la hante et pour tenter de comprendre qui elle est vraiment, Marina va partir en quête de cette part d'elle-même qui lui manque terriblement, dont elle connaît si peu de choses, son père évitant soigneusement d'en parler : sa maman.

Cette histoire m'a beaucoup émue, elle aborde avec tant de justesse l'absence d'un être cher, ce vide impossible à combler, ce besoin de se raccrocher aux souvenirs que cette personne a pu laisser auprès d'autres que soi. Marina ne parvient pas à faire le deuil de cette mère qu'elle ne connaît quasiment pas et face au mutisme de son père, elle va tenter de trouver les réponses à ses questions avec l'aide de son ami José et finir par lever le voile sur un secret familial et même plus que ça, un véritable tabou, subtilement amené par l'auteure.

Ce manga porte une histoire très bien construite avec une portée psychologique forte. Le dessin est magnifique, il en ressort beaucoup d'intensité, le trait délicat se durcissant un peu dans les moments les plus sombres.

Ce manga d'une finesse rare est une véritable pépite que je conseille absolument.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Le séisme, suivi du tsunami de mars 2011 au Japon, sont ici décrits de l’extérieur, par une expatriée, comme une volonté de témoigner malgré tout. [...] Beaucoup d’émotion et de pudeur dans ce manga qui aborde les relations familiales et sociales au Japon. Mais aussi le temps qui passe, malgré les fantômes du passé, malgré les drames, avec la douceur et la régularité de ces cerisiers qui , imperturbables, fleurissent comme tous les printemps. La poésie et la tendresse imprègnent chaque page de ce très beau récit.
Lien : http://lionelfour.wordpress...
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Les cerisiers fleurissent malgré tout de Keiko Ichiguchi, Kana

Itsuko se souvient de son enfance difficile, handicapée par une maladie, elle croyait qu'elle allait mourir et n'avait pas beaucoup d'amis, mais une de ses maîtresses l'a aidée à se reconstruire. Maintenant, qu'elle vit en Italie, elle regrette de ne pas passer la voir plus souvent, lors de ses rares voyages au Japon, d'autant que la maîtresse, devenue une vieille dame, est malade, alors elle se promet qu'au printemps prochain, elles iront voir les cerisiers en fleurs, ensemble. Mais le 11 mars 2011, un terrible tremblement de terre dévaste le Japon et le cauchemar ne fait que commencer...

Je me souviens de ce jour-là, de cette peine atroce en regardant les images, du mal au coeur de voir ce pays que j'aime tant, ravagé, et puis la suite...

Alors quand une japonaise exilée nous fait part de sa douleur, de sa détresse devant le drame, je peux vous dire que c'est bouleversant, mais les cerisiers refleurissent toujours...

Un manga magnifique à lire et à relire.
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1945

L'histoire se déroule dans l'Allemagne nazie avec les jeunesses hitlériennes et les opposant au régime fasciste d'Adolf Hitler. La question a du se poser pour de nombreux allemands, quel camp choisir ? La raison guiderait vers le combat résistant mais la survie peut aussi les amener vers la facilité et la résiliation.

Ce manga est plutôt de bonne qualité et touche à un sujet peut étudié, le nazisme vu de l'intérieur par les allemands eux-mêmes. Plutôt intéressant.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Si, au début du manga, il est question d’enfance de la narratrice, de son rapport à la mort et de son amitié avec une maîtresse de son ancienne école, cette œuvre est avant tout un témoignage sur Fukushima. On voit l’héroïne en proie à l’angoisse, débordée par les informations contradictoires qui lui arrivent par le biais des médias, dépassée par les évènements mais également heureuse de sentir l’élan de solidarité sur place mais également entre japonais expatriés.

Les cerisiers fleurissent malgré tout n’est pourtant pas un manga déprimant. Comme son titre l’indique, il se focalise finalement sur la notion d’espoir et de renouvellement. L’auteur met le doigt sur l’aspect éphémère de toutes choses en les comparant avec la beauté de ces fleurs de cerisiers que les japonais aiment aller admirer à chaque début de printemps. L’idée est, de bien entendu, de dire que la vie reprendra toujours son cours quelle que soit l’étendue des désastres.

Malgré des qualités évidentes, je ne suis pas certaine que ce manga restera dans mes souvenirs très longtemps. Certes, le récit est plein d’humanité et j’aime beaucoup sa philosophie MAIS j’aurais préféré lire un manga qui raconte la vie des japonais directement impactés par le drame. Cela m’aurait paru plus intéressant pour la lectrice que je suis. Mais évidemment, ce n’était pas le but de l’auteur, j’en suis parfaitement consciente !
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? Itsuko vit auprès de son mari Angelo en Italie. Ils doivent bientôt rendre visite à ses parents au Japon, et elle se souvient de son enfance, et de l'institutrice qui a tellement compté pour elle.... 11 mars 2011... Son quotidien va basculer dans l'inquiétude, le soulagement, mais aussi l'indécision : partir quand même, rester en Italie, partir seule ou avec Angelo .... Ce manga passe des souvenirs aux réflexions, presque poétiques, autour de l'amitié, l'amour, et la vie tout simplement. Un très bel album.



L'album ? Chez Kana, format moyen, couverture souple, 200 pages, sens de lecture européen.



Le dessin ? Une superbe couverture, qui attire tout de suite l'oeil. Le reste du dessin est assez classique, plutôt agréable, et quelques décors qui sortent du lot (les cerisiers, les rares cases rappellant le drame...



Donc j'en retiens...qu'il s'agit d'un très bel album. L'auteur ne se contente pas de raconter ce qu'il s'est passé le 11 mars, ce qu'elle a ressenti. Elle va bien au delà de sa réflexion, et commence même d'ailleurs, en repensant à son enfance et son rapport à la maladie et à la mort. J'avais un peu peur que cela soit très triste ou larmoyant, mais c'est plutôt le côté poétique qui prédomine, et malgré des moments forcément plus difficiles, l'espoir reste toujours là. Sans être d'un positivisme bondissant, le message est plutôt optimiste, comme le titre ... Bref, un joli album et un joli message...
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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